Hello, ceci est une fanfic test à but humoristique. Je ne sais pas si ça va plaire, mais j'avais envie de changer de registre après Immortel (fin prévue le 09/07/15). Autant aucun personnage de One piece ne m'appartient, autant je suis la créatrice des 4 personnages féminins qui viennent squatter à Dressrosa. Attention je tiens à préciser que ce sont des personnages de fiction, non pas des personnes réelles, Mary-sue, toussa. Inutile de les chercher dans des histoires déjà publiées.
- C'est ballot, quand même.
- Ça, pour être ballot, c'est ballot.
- Je dirai même plus, c'est pas de chance.
- On pourrait presque se croire maudites, à force.
Debout sur la rive, quatre jeunes femmes entre 23 et 28 ans regardaient d'un air désolé la barque à leurs pieds qui coulaient lentement, un joli trou au milieu de la coque. La première était grande et élancée, un visage fin encadré par de longs cheveux blonds soyeux, des yeux bleus et portait une tunique bleue lui tombant aux genoux par-dessus un pantacourt de lin beige. La seconde, plus petite et plus musclée, arborait une coiffure courte d'un bleu presque électrique qui s'accordait à son regard couleur rivière de printemps et était vêtue d'un débardeur léger et d'un bermuda sombre. La troisième, encore plus petite que ses compagnes, avait de fins yeux en amande de couleur noisette qui éclairait une jolie frimousse, des cheveux noirs peignés avec soin et avait opté pour une chemisette blanche et un pantalon noir, une longue blouse coincée sous le bras. Enfin, la dernière et la plus grande du groupe de cinq bons centimètres sur la blonde avait des cheveux châtains coupés à la garçonne avec une frange en dégradé lui tombant sur le front pour une pointe de féminité, des yeux d'un bleu un peu effacé et avait préféré une veste sans manche par-dessus un t-shirt accompagné d'un bermuda rouge. Elles s'appelaient respectivement Kyosa, Ondine, Sae et Shiva, et elles devaient se l'avouer, ce n'était pas marrant tous les jours de faire naufrage sur une île inconnue.
- Bon, finit par dire Kyosa en posant les mains sur les hanches. On ne va peut-être pas rester se morfondre toute la journée, si ?
- On a de la chance de s'en être sorties sans blessures, renchérit Sae avec un petit sourire confiant.
- De toute façon ça n'aurait pas été dramatique, grommela Ondine en se passant une main dans les cheveux. Tu nous aurais soignées illico.
- Et faut voir le bon côté des choses, cette île est habitée et a un nom ! s'exclama Shiva qui s'était déplacée jusqu'à un panneau de bienvenue. « Dressrosa », ça a l'air pas trop mal non ?
La capitale de Dressrosa était un endroit étrange, habitée par des humains et des jouets apparemment vivants. Les quatre voyageuses eurent plus d'une fois l'occasion de s'étonner, mais ce qui les choqua le plus, bien entendu, ce fut le prix d'un petit navire qu'elles auraient voulu acheter pour poursuivre leur périple.
- Combien de MILLIONS ?!
Le cri indigné de Shiva fit trembler le bois de la petite guérite occupée par un homme à la mine patibulaire. Le pirate – car il n'en était pas possible autrement, il ne pouvait être qu'un de ces détrousseurs des mers – lui offrit un sourire édenté.
- Si c'est trop pour vous, j'accepte les paiements en nature sinon…
Il se reçut un beau crochet du droit qui fit voler un de ses chicots pourris et l'envoya contre le mur du fond. Tout en maudissant les escrocs de ce genre, la jeune femme revint vers ses amies qui avaient assisté à la scène de loin.
- Un pervers ? lui demanda Sae d'un ton compatissant.
Elle reçut un signe de tête affirmatif en guise de réponse. Un soupir simultané leur échappa.
- Oh mon dieu ?! C'est le navire de la Family ! s'exclama soudain un badaud.
Le port alors calme fut pris d'assaut par une foule en délire qui scandait les mêmes noms en boucle. Surprises, les quatre amies restèrent bien les unes contre les autres pour éviter d'être séparées. Elles se retrouvèrent donc, sans comprendre comment, au premier rang pour admirer le spectacle.
Un grand navire arborant un pavillon souriant, une barre en diagonale lui traversant le visage, venait de s'amarrer au quai. Des hommes vêtus d'un même uniforme s'empressèrent de déployer la passerelle qui permettrait aux passagers de débarquer, et l'excitation de la foule monta d'un cran.
- SEIGNEUR DIAMANTE !
Kyosa sentit sa mâchoire se décrocher à la vue du phénomène de foire qui apparut sur la planche. Elle ne sut pas ce qui la dérangeait le plus entre son maquillage ou sa tenue vestimentaire, mais elle n'eut pas le temps d'y réfléchir car…
- SEIGNEUR PICAAA !
Ondine crut bon de se cacher le visage entre les mains pour ne pas exploser de rire face au géant qui s'était apparemment fait poser des implants dans les épaules pour paraître plus impressionnant.
- SEIGNEUR TREBOOOL !
Sae était bien sûr trop polie pour afficher son dégoût en public, mais elle dut lutter de toutes ses forces pour ne pas s'élancer vers cet homme tout bonnement écœurant, un mouchoir et des lingettes désinfectantes en mains.
- SEIGNEUR DOFLAMINGOOOO !
Non seulement Shiva crut perdre 10% de ses capacités auditives, mais en plus ses yeux la brulèrent lorsqu'ils se posèrent sur le manteau composé de plumes roses du dernier arrivant. Pour couronner le tout, elle se démonta le cou lorsqu'il passa non loin d'elles tant il était GRAND !
L'hystérie des spectateurs était à son comble, et seules les quatre amies semblaient avoir gardé toute leur raison. Silencieuses, le visage grave, elles observèrent les hommes s'éloigner, comprenant très vite à travers les discussions enflammées des habitants qu'elles s'étaient trouvées en présence du roi de ce pays. Et cela ne leur fit ni chaud ni froid.
- Et bien quel succès Doffy ! s'exclama Trebol une fois rentré au palais. Toutes les femmes du royaume semblaient prêtes à se jeter à tes pieds !
Doflamingo eut un sourire amusé, remontant d'une main ses lunettes sur son nez.
- Vous avez fait votre petit effet aussi… De nombreux fans de Diamante, le héros du Colisée, étaient sur place.
- Oh je t'en prie Doffy, je ne suis pas un héros ! protesta le général de Carreau.
Après quelques minutes d'un dialogue de sourds, il finit néanmoins par admettre qu'il était bel et bien un modèle pour les hommes de Dressrosa. Satisfait, le Grand Corsaire s'apprêtait à prendre congé de ses généraux, lorsque la voix de Pica s'éleva à son tour. L'événement était assez rare pour les interpeller tous.
- Moi j'ai pourtant vu des gens pas spécialement heureux de nous voir. Des femmes, en fait.
- Oh ?
Doflamingo ne s'en sentit pas offusqué – après tout on ne peut pas plaire à tout le monde – mais il était curieux de savoir pourquoi Pica avait noté ce détail.
- Je ne sais pas, lui répondit la voix fluette. Mon regard est tombé sur elles et je n'arrivais plus à m'en détacher. Elles avaient un «je ne sais quoi » d'étrange… Tu sais, cette impression que peuvent laisser des gens prometteurs de Grand Line…
- Je vois. Tu te dis qu'il s'agit peut-être d'ennemies, voire d'espionnes de la Marine ou de l'Armée Révolutionnaire ? Tu n'as qu'à donner leur signalement à quelques lieutenants qu'ils aillent vérifier leurs identités et observent leurs faits et gestes. Nous agirons en conséquence.
- Non mais vous avez vu ces tronches ?! s'exclama Kyosa pour la dixième fois alors que les jeunes femmes avaient repris le chemin du centre-ville, déçues dans leurs recherches pour un petit navire.
- Improbables, c'est le mot que tu cherches, lui glissa Shiva avec un petit sourire. Et ce n'est pas très gentil de se moquer du physique des gens.
- Du physique, non, mais que dire lorsque tu croises un géant incapable de se moucher ? intervint Ondine en affichant une moue dégoûtée. Je n'ose pas imaginer ce qu'en a pensé notre médecin attitré.
Trois paires d'yeux se tournèrent vers Sae, qui avait encore du mal à se remettre de ce qu'elle avait vu. Elles savaient pourtant que le Nouveau Monde abritait bien des créatures étranges, mais il fallait avouer que là, elles avaient touché le gros lot.
Après l'événement du port, elles avaient pris la peine de se renseigner un peu plus en profondeur sur le pays, et elles avaient donc appris les noms et fonctions des quatre idoles du peuple. Considérés comme de véritables héros depuis qu'ils avaient évincé l'ancien roi devenu fous, ils régnaient désormais d'une main de fer sur Dressrosa. Leur roi était même un des Sept Grands Corsaires, un groupe émérite de pirates travaillant en étroite collaboration avec le Gouvernement Mondial.
- Non mais vraiment, on aurait mieux fait de se renseigner AVANT de décider de partir en voyage, dit une nouvelle fois Kyosa en levant les yeux au ciel. Vous voyez où ça nous mène ? On tombe sur des vilains, notre navire coule, et on échoue sur une île complètement barrée dirigée par des gens sales et où les jouets sont vivants !
- Moi je trouve ça assez marrant, répliqua Shiva en haussant les épaules, avant de se corriger face au regard noir que lui adressa son amie blonde. Bon à part quand des hommes louches proposent qu'on les paye en nature…
Ondine tapota gentiment l'épaule de Kyosa qui semblait abattue.
- On ne s'en tire pas trop mal encore, on est en vie.
- Et sans un sou, se crut obligée d'intervenir Sae qui partageait les inquiétudes de son amie.
Ce détail ne semblait pas inquiéter la jeune femme aux cheveux bleus, qui parcourait les bâtiments autour d'eux du regard. Elle finit par s'arrêter devant un petit restaurant et pencha la tête, l'air pensif.
- On pourrait se faire embaucher, tout simplement… Toi, Sae, tu peux donner des consultations et préparer des remèdes. Si on osait, on pourrait même…
Un sourire éclaira son visage, alors qu'elle détaillait son idée à ses amies toute ouïe. Elles finirent par admettre que c'était une bonne idée, et s'empressèrent de la mettre en œuvre.
« La chance sourit aux audacieux », comme le dit le proverbe. Et de l'audace, il en fallait pour se présenter ainsi au propriétaire du bar « Au coin du feu », un projet bien précis en tête. Il fut rapidement séduit par la conviction des quatre femmes, qui se proposaient de faire de son commerce l'endroit le plus prisé du quartier. Le succès reposait sur l'élaboration de nouvelles tisanes aux noms accrocheurs, qui seraient connues pour leur douceur et leurs vertus thérapeutiques. Bien sûr, la présence de trois jolies serveuses et d'une nouvelle barmaid ne serait pas de trop pour attirer une nouvelle clientèle, et leur charme naturel saurait faire le reste. Et puis elles avaient un dernier atout dans leur manche…
Quelques jours s'étaient écoulés depuis leur retour à Dressrosa, et Doflamingo avait complètement oublié ces femmes que Pica disait avoir vu au port le jour de leur arrivée. Un matin, pourtant, il retrouva Baby 5 et Buffalo prêts à rendre leur rapport. Assis au bureau, menton en appui sur sa paume, il écoutait son lieutenant aux dents peintes lui faire l'éloge des quatre femmes sous le regard courroucé de son amie.
- Donc si je résume bien, ce sont quatre naufragées qui travaillent pour gagner suffisamment d'argent afin de faire réparer leur navire ou d'en acheter un autre pour pouvoir repartir, c'est ça ?
- C'est ça, grommela Baby 5 en tirant sur sa cigarette. Et elles n'ont rien d'exceptionnel, je ne comprends pas pourquoi il a fallu les surveiller.
- Quand on est à la tête d'un empire comme le mien, la prudence est de mise, répliqua le géant blond avec un sourire en coin. Vous avez bien travaillé en tout cas, je vous donne quartier libre pour le reste de la semaine.
Ses lieutenants s'empressèrent de le remercier pour sa bonté, puis sortirent du bureau alors que Buffalo annonçait à sa collègue qu'il comptait retourner de ce pas au bar. En entendant cela, Doflamingo haussa un sourcil, perplexe. Qu'avaient donc ces femmes de si exceptionnelles ? Lui-même n'avait pas remarqué leur présence dans la foule, l'autre jour, alors pourquoi Pica et Buffalo semblaient chacun envoutés à sa manière ?
