bonjour à tous voici la suite des mésaventures de nos héros :) j'espère que vous aimerez
- Ne touches à rien, ordonna Juliette.
Il baissa les yeux sur le morceau de bois qui l'a transpercé.
- Ça t'empêche de te vider de ton sang.
Il retint un gémissement quand il voulut se redresser.
- Magnum !
- Toi ? Tu vas bien ? Souffla-t-il ?
- Oui je n'ai rien.
Elle souleva sa chemise pour regarder la blessure.
- Il faut qu'on sorte de là.
- Mmh, répondit-il.
- Thomas ? appela-t-elle inquiète.
- Mmh, ça va.
- Ok, j'ai besoin de toi Thomas, ne me laisse pas. Tu as compris ?
- Ouais. Il faut qu'on sorte de là, répéta-t-il.
Higgins attrapa son téléphone.
- Je n'ai pas de réseau et toi ?
Thomas réussi sans trop de mal à attraper son téléphone dans sa poche arrière gauche. Il le regarda tristement :
- Cassé.
Juliette regarda autour d'elle pour ce lever sans aggraver les blessures de Magnum. Juliette fouilla dans le sac frénétiquement.
- Je n'ai rien d'utile là dedans ! Ni pour toi, ni pour sortir, se plaignit elle.
Elle se leva doucement et regarda en haut du trou.
- Jamais je ne pourrais monter sans aide
Magnum essaya de bouger et il ne put retenir un cri de douleur
- Stop ! hurla Juliette Ne bouge pas !
Il grimaça et essaya de retrouver son souffle.
- Mais …. Tu as besoin d'aide pour remonter.
- Oui mais tu ne peux pas bouger d'ici.
- Alors on fait comment ?
- Je vais essayer de monter toute seule.
Juliette s'élança le plus haut possible mais n'arriva pas à atteindre le rebord. Le trou n'était pas très grand, Magnum ne tenait pas allongé. Higgins se mit à l'autre bout du trou pour prendre de l'élan elle posa son pied sur le mur afin d'aller plus haut, mais ça ne suffit pas, elle atterrit lourdement sur les jambes repliées de Magnum. La vibration du corps de Juliette s'écrasant sur lui, lui donna une décharge de douleur.
- Higgy, dit-il en serrant les dents.
- Désolée.
- Tu ne peux pas recommencé. Trop risqué.
- Sauf qu'il faut qu'on te sorte de là ! Personne ne va venir.
- On n'a pas trop d'option. Sinon tu m'aides avec ce truc !
Il montra le morceau de bois en lui.
- Non !
- Ça te permettra de sortir de là et d'aller chercher du secours.
- Ah oui vraiment ?
- Oui
Elle commença à s'énerver :
- Et toi pendant ce temps tu vas te vider de ton sang ! On a mis quatre heures à arriver ici !
- Je peux tenir.
- Bien sûr que non ! C'est scientifique Thomas ! Pour le moment le sang est contenu grâce à ce morceau, si on l'enlève. Franchement avec tes années dans l'armée tu devrais savoir ça !
- Je sais.
- Alors pourquoi tu proposes cette idée stupide ?!
- Il lui sourit.
- Thomas, je ne sortirai pas d'ici au détriment de ta vie, ce n'était pas possible avant et maintenant c'est inimaginable !
- Alors c'est quoi la solution ? Je ne vais pas tenir éternellement.
- Les gardes forestiers verront que nous ne sommes pas revenus ! Et peut-être que l'un des garçons passeront pas là, après tout c'est un de leur piège !
- Higgy, on ne peut pas compter sur la chance
- Nous n'avons pas d'autre choix !
Il ferma les yeux cinq minutes, et reprit d'une voix plus faible Voulant presque murmurer ce qu'il avait à dire :
- Tu sais, on ne serait jamais sortie du camp de prisonnier si nous n'avions pas compté que sur nous
Elle le fixa :
- Je ne mettrais pas ta vie plus en danger.
- Donc on est coincé ici !
-Je … Commença Juliette en réfléchissant. Je peux essayer de faire des prises dans la terre pour grimper.
- Mmh, ça peut marcher.
Juliette commença son laborieux travail.
Quelques temps plus tard elle s'arrêta, remarquant qu'il faisait presque nuit.
-Thomas, appela-t-elle.
Elle n'eut aucune réponse.
- Thomas ! appela-t-elle plus fort.
- Mmh, grogna-t-il.
Magnum grimaça gêné par le son.
- Ouvre les yeux !
- Mmh, moins fort.
- Thomas, ouvres les yeux !
- Trop dur, se plaignit-il.
- Magnum !
- Ok, Ok !
Ses yeux papillonnèrent avant de s'ouvrir :
- C'est dur
- Thomas ? est-ce que tu t'es cogné la tête en tombant ?
- Mmh, peut-être.
- Magnum !
- Moins fort !
Elle soupira de frustration. Juliette s'approcha le plus possible de son petit ami pour examiner sa tête. A un moment Magnum eut une réaction, il essaya de se retirer de son touché tout en gémissant. Juliette retira sa main et la regarda, il y avait un peu de sang séché.
- Thomas tu aurais pu me le dire ! protesta Juliette.
- Désolé, j'ai pas vraiment remarqué.
- Ok, tu as intérêt de rester éveillé ! je vais utiliser la lampe torche du téléphone et m'y remettre.
- Ok.
Higgins essaya de le solliciter le plus possible, mais à un moment il ne répondit plus. Elle alla vérifier, il venait de s'endormir.
- Je te préviens, je te laisse une heure.
Juliette avançait bien encore quelques heure de travail et elle pourra sortir chercher de l'aide, avec un peu de chance, elle serait sortie au levé du soleil. Elle était concentrée sur sa tâche quant elle entendit parler.
- Thomas ?
Il marmonnait dans son sommeil. Juliette s'accroupit près de lui.
- Non, stop, supplia-t-il.
- Hey, tout vas bien, je suis là.
Cauchemar, il n'en avait pas fait beaucoup depuis qu'ils dormaient ensemble. Quant il en faisait il se réveillait en sursaut et ne redormait pas de la nuit. Mais c'était son réveil en sursaut qui la réveillait, c'était la première fois qu'elle l'entendait.
- Non… gémissait-t-il. Pas ça !
- Thomas, appela Juliette, réveil –toi !
Elle le secoua doucement pour le faire sortir de son cauchemar. Sa réaction fut immédiat, il ouvrit d'un coup les yeux, il la poussa et essaya de bouger.
- Qu'est-ce que vous avez fait ? gémit-il à cause de la douleur.
- Thomas, c'est moi !
- L'eau ! Elle va rentrer ! Laissez-moi sortir d'ici !
- Stop calme-toi, c'est moi.
Dès qu'elle essayait de s'approcher, il la repoussait.
-Thomas ! Ecoutes ma voix, calme-toi !
- Juliette ?
Ses yeux papillonnèrent, il était perdu dans son cauchemar.
- Qu'est-ce que vous lui avez fait ?
- Je suis là, tout va bien !
Ses mouvements étaient bouillons, Higgins réussi à attraper ses mains. Elle les plaqua contre elle et approcha sa tête de la sienne. Elle pausa son front sur le sien ce qui calma ses mouvements.
- Allez calme-toi, le supplia-t-elle. Tu es en train de te faire mal. Je suis là, tu m'entends ? Concentre-toi sur ma voix.
- Higgy ?
Sa respiration se calma, Magnum essaya de garder les yeux ouvrèrent.
- Oui, je suis là.
Juliette était terrifiée. Thomas regarda partout autour de lui.
- On est où ?
- Tu ne te souviens pas ?
Il fronça les sourcils cherchant la réponse. Juliette se redressa
- Le trou ?
- On est tombé dedans, en cherchant les garçons de madame Curl.
Il commença à se souvenir.
- Pardon.
- Quoi ?
- Désolé pour ça.
- Ne me refais jamais ça, d'accord ?
Il l'a regarda, mais son regard resta fuyant.
- Thomas ? tu m'expliques ce qu'il vient de se passer ? Tu étais réveillé mais c'était comme si tu étais …
- Ailleurs, finit-il.
- Oui
- Je … J'aurais dû t'en parler avant, j'ai voulu le faire, mais…
Il la regarda l'air triste.
- Je n'ai jamais réussi.
- On a déjà parlé de tes cauchemars.
- Oui, mais ça…
- SSPT ?
Thomas la regarda, le souffle coupé à l'évocation des lettres.
- Comment tu sais ?
Juliette lui sourit et lui pris la main.
- Tu sais quand Robin m'a annoncé ta venue, j'ai fais quelques recherches sur toi. Je me suis vite arrêtée. Mais j'ai vu la conférence de presse que vous avez donnée. Avec ce que vous avez dû vivre là-bas c'était évident que vous souffriez d'un SSPT. Par contre tu n'as jamais rien laissé paraître.
Il lui fit un petit sourire.
- C'est ce que ça te fait ?
- Il n'y a plus que les cauchemars. Mais ce genre de délire, ça fait longtemps.
- Peut-être à cause de ta commotion ?
- Mmh, ou la fièvre.
Higgins le fixa. Il allait de plus en plus mal, il fallait accélérer.
- Continu la conversation, moi je dois finir ça !
- Tu veux savoir quoi ?
- C'était comment au début ?
Thomas la regarda hésitant. Ne l'entendant pas répondre, Juliette se tourna vers lui. Magnum pris une inspiration pour réussir à répondre :
- Cauchemar toutes les nuits. Crise de panique avec certains bruits déclencheurs. Hallucinations auditive ou visuelle.
- Et maintenant ce n'est que les cauchemars ?
- Ouais.
- Mais ce qui s'est passé là en te réveillant ?
- J'ai parfois du mal à revenir d'un cauchemar.
- Tu m'as repoussé, tu demandais où j'étais.
- Vraiment ?
- Oui.
- Je … Je me souviens pas t'avoir poussé, expliqua-t-il gêné. Par contre je me souviens de mon cauchemar, et j'ai poussé un taliban.
- Ça devait être moi ce taliban !
- Pardon …
Il referma les yeux
- Hey, tu restes éveillé !
Soudain, Juliette tendit l'oreille vers le haut du trou.
- Chut, ordonna-t-elle.
- Quoi ?
- Magnum, j'entends des pas !
