Année 4984, quelques parts dans le désert
Le vent balaie le sable éclairé par deux lunes. Le ciel est vide de nuage. Le silence est total, aucun dragon ne vol. Pourtant, le silence est brisé par un bruit faible, que le vent parvient à camoufler. Cela n'empêche pas un animal de se diriger vers l'origine dudit bruit.
L'origine du bruit provient d'un œuf. Le dragonnet essaie de détruire la coquille de son œuf. Il est vivace, semblant que le petit être à grande hâte d'être libre de cette prison. Après un temps semblant s'étirer à l'infini, le dragonnet parvient à s'extraire de sa coquille.
Il est encore un peu groggy et recouvert de fluide. Il respire sa première bouchée d'air. Le jeune dragonnet est ambre brun s'éclaircissant vers le centre et les membranes des ailes de couleurs sable.
Il observe les alentours, du sable à perte de vue. Puis, il tourne la tête et regarde son œuf. Ce dernier est entouré par les bras d'un dragon ou d'une dragonne, le dragonnet ne sait quoi y penser. Mais son instinct lui dicte que c'est un de ses parents. Il vient se frotter contre le dragon.
- Hahan, prononce-t-il avec difficulté.
Le dragon semble être sa mère. Malgré toute l'affection que lui donne le dragonnet, la dragonne ne bouge pas. Le dragonnet persiste pourtant, mais rien n'y fait. Sa mère ne bouge aucunement. Le dragonnet observe quelque chose. Il va voir et il s'agit d'une profonde blessure au niveau de la poitrine. Le dragonnet ne sait quoi penser, mais en réalité sa mère est morte bien avant qu'il ne sorte de l'œuf. Chagriné, il cherche par instinct son deuxième parent, son père.
Il le trouve et vient se frotter à son tour contre lui, mais comme pour sa mère, ce dernier ne réagit pas.
- Hapa ! Hapa ! répète le dragonnet.
Le dragon reste sourd à ces appels. Le dragonnet fini par observer une profonde et large blessure au niveau du cou du dragon et en particulier sur sa carotide. Le sang s'est écoulé en grande quantité, ce qui a coloré le sable sous lui. Tout comme sa mère, son père est mort.
Le dragonnet est perdu, ne sachant pas quoi faire. Soudain, un hennissement se fait entendre, effrayant le nouveau-né. Un grand et imposant serpent noir avec des motifs carré s'approche de lui.
Le serpent observe le jeune dragon avec haine et voracité. Il n'a pas mangé depuis longtemps et ce nouveau-né comblera largement sa faim. Une fois qu'il l'aura tué évidemment.
Le dragonnet ne sait quoi faire et laisse la peur le paralyser. Ce qui facilite grandement le serpent. Il s'enroule autour de ce dernier, l'observant avec amusement. Tel le prédateur s'amusant avec sa proie avant de la tuer.
Le dragonnet l'observe également. Ne sachant quoi faire, il se met à imiter le hennissement du serpent. Cela le trouble légèrement, mais il resserre son étreinte, faisant taire le dragon. Il henni bien plus fort pour effrayer davantage le dragonnet. Voyant que cela ne change pas, il ouvre grand sa gueule pour le mordre, voir à l'avaler entier.
A sa grande stupeur, le dragonnet pose une serre de dragon adulte fraichement retirée pour bloquer sa gueule. En refermant sa gueule, il se blesse gravement. La douleur l'oblige à desserrer son étreinte autour du dragonnet. Ce dernier profite de l'état confus du serpent pour lui sauter dessus. Il lui mord autour du cou avec toute la force qu'il peut mettre.
Le serpent se met à gesticuler frénétiquement. Il essaie par tous les moyens pour faire lâcher prise le dragonnet. Mais il n'y parvient pas. Le serpent finit par lâcher un hennissement sonore lugubre avant de se figer complétement.
Le dragonnet fini après plusieurs minutes à lâcher prise, comprenant que le serpent est bel et bien mort. Il observe le visage figé du serpent. Il imite à nouveau son hennissement, tentant de le rendre identique.
Après de nombreuses tentatives, son ventre se met à grogner sévèrement. La faim l'assaille littéralement. Il ne sait quoi faire pour étancher cette faim. La seule chose de comestible se trouve être ses parents décédés. Il s'approche d'eux et ne pouvant lutter contre cette faim insoutenable, il se met à dévorer ses parents pour subvenir à ses besoins.
Une fois repus, il se blottit sous le ventre de sa mère, essayant de chercher un peu de chaleur, mais il ne ressent que la froideur de son corps mort et la fraicheur du désert. C'est avec tout cela qu'il s'endort.
