« Mon cher Lucius, tu comprendras que ma confiance en toi, commence sérieusement à se tarir...
- Oui maître, cependant je n'ai aucun pouvoir sur mon fils de par sa nature et son lien avec Potter".
Lucius serrait les dents. Il sentait les ondes de pouvoirs de Voldemort l'effleurer, le sonder comme s'il souhaitait le fouiller jusque dans les tréfonds de son être. Il serrait les dents, conscient qu'il devait subir cet examen afin d'être libéré, du moins pour la journée.
« Je veux retrouver ton fils, il est mien."
Le blond déglutit, depuis qu'il avait enlevé son fils, il avait signé le glas final à sa fidélité. Il faisait semblant. Il rêvait en secret de l'étrangler, de ses propres mains. La veille, il avait réussi à coincer Anthony Parkings. Un des fidèles serviteurs de Voldemort. Il l'avait tué, il avait passé ses mains blanches autour de son cou et avait éprouvé un grand plaisir à serrer.
Il avait serré de longues minutes, ne le lâchant pas des yeux. Parkings, avait contribué à la capture de Draco, et avait même osé toucher son fils quand celui-ci était en stasie. Voldemort l'avait tenue dans le secret, à l'écart, quand il avait fait venir Draco.
Lucius avait imaginé bêtement que l'enfant était en sécurité, il avait après tout informé Potter des démarches à suivre. Mais, quand le maitre l'avait appelé avec toute la violence qu'il pouvait mettre dans son lien, il avait compris que quelque chose, c'était passé. Il se souvenait de sa rage quand il avait transplané dans la salle de réunion et tout de suite avait senti la signature magique de Draco.
La veille
Il avait serré les dents, mordu sa langue pour ne rien transparaitre. Il avait alors examiné la situation pour comprendre la situation avant que Voldemort ne l'interroge et avait sondé Parkings. Là, il avait vu Draco allongé, sans défense, à la merci de Jedusort... Il avait eu la vision aussi de Parkings caressant les cheveux or de son fils alors que celui-ci était inconscient. C'était trop pour lui.
Rompant la vision, Le maitre lui avait alors demandé de tout faire pour récupérer son fils, seul partenaire possible pour lui.
Il n'en avait jamais été question. Lucius se sentait impuissant et dégouté de voir ce que ses choix malheureux avaient couté à sa famille, aux connaissances qu'il appréciait du moins :
« Cet enfoiré de Severus a réussi à rompre notre lien, tu entends ?"
Lucius avait relevé la tête. C'était impossible ? Severus, s'était donc libéré ?:
« Comment ?"
Voldemort regarda suspicieusement Lucius :
« Parce que cela t'intéresse ?"
Il ravala sa salive. Il ignorait où était son fils et pire, il devait accepter de l'avoir mis à la merci de ce monstre. Le gout de métal dans sa bouche se fit de plus en plus fort. Severus ne reviendrait pas. Il ne pourrait plus poser les yeux sur lui. Il savait depuis de nombreuses années, qu'il était un espion et sans se faire remarquer, avait souvent aidé Severus dans ses missions. Il nettoyait derrière, lui servait de rempart. C'était sa manière à lui d'être présent...
Une vaste fumisterie :
« Lucius ?
- Je suis là.
- J'espère bien, car si ton fils n'est pas mon compagnon, je t'obligerais à saillir une créature magique jusqu'à temps qu'une engeance veela revienne. Je te promets que cela ne sera drôle ni pour toi, ni pour moi.
- Je... Mon fils. Je veux dire maitre, il n'a jamais été question que vous en fassiez votre compagnon.
- Parce que tu ne m'as jamais dit que tu étais porteur du sans veela et que ton fils avait cet héritage sombre crétin. Tu ne t'es pas dit que porteur de cette magie pure, je pouvais finir d'assoir mes pouvoirs pour prendre le contrôle de ce monde afin de le nettoyer !
- Pas au détriment de mon fils !"
Sa voix avait résonnée, il était tellement dans la contenance qu'il n'avait pu confirmer cette assertion. Voldemort se leva de son siège.
« Voyons, voyons, je comprends à présent... Tu n'es pas aussi froid que tu laisses parâtre.
- Nous avons toujours été d'accord. Je vous apporte mon nom, ma lignée, mais vous deviez respecter ma famille.
- Mais je la respecte, Lucius."
Sa voix s'était faite basse, dangereuse. Voldemort s'approcha de Lucius. Et caressa doucement sa joue. Lucius n'arrivait plus à contenir sa rage, c'était trop. Il venait de comprendre toute l'horreur de ce qu'il s'était passé sous ses yeux. Voldemort avait fait exprès de le tenir à l'écart ces derniers jours. Quand il avait mis fin à la réunion, Lucius, s'était alors tenu à l'écart derrière la grande salle, attendant de voir Parkings et quand celui-ci était passé devant lui, il lui avait sauté dessus :
« Toutes ces années et tu as osé toucher mon fils salaud.
- Lucius, mais qu'est-ce que tu fais ?
- Je vais te tuer et pas avec la magie, mais à la main, je veux sentir ta chienne de vie lisser de ton corps pendant que je te regarderais agoniser."
Parkings était devenu blanc comme un linge, il avait alors marmonné ?
« Putain arrête, je ne l'ai pas touché, je l'ai juste caressé, je n'aurais jamais osé, il est au maitre ?"
- Il n'est à personne !"
C'est là qu'il lui avait ôté la vie...
Lucius vit noir, il n'arrivait plus à faire semblant, toutes ces années, il avait fait le maximum pour tenir le rôle qu'on lui demandait et à présent. Il ne ressentait plus que la rage.
« Vous ne mettrez plus la main dessus."
Voldemort haussa un sourcil :
« Tu en es sûr ? Fais attention, j'ai fermé les yeux sur Parkings, car je comprends ton énervement, mais je suis ton maitre et tu me dois tout.
- Je ne vous dois plus rien, car je ne veux plus."
Le rire de Voldemort avait alors traversé le manoir entier.
« Pauvre imbécile, tu crois que tu peux partir ainsi ?
Voldemort tendit la main vers lui et Lucius fut projeté contre le mur du fond violemment. Il entendit le sort, mais quand il le toucha, il perdit la raison. La douleur du doloris, lui fit perdre la raison. Il ne voulait pas crier cependant quand sa main se retourna et se brisa il n'arriva plus:
« Tu vas me retrouver ton fils !"
La rage de Voldemort prenait de plus en plus de place. Il enchainait les doloris jusqu'à ce que Lucius sombre dans l'inconscience.
Quand il se réveilla, il était dans une pièce sombre. Visiblement, on l'avait jeté dans les cachots. Il était trempé, a sa grand ehonte, il s'était fait sous lui...
C'était étonnant que Voldemort ne l'ai pas tué. En même temps, s'il voulait vraiment se lier à son fils, la créature veela le rejetterait irrémédiablement, s'il tuait son géniteur, et cela, Voldemort le savait surement...
Peu importe, le veela était en sécurité, il le sentait. Comment... il ignorait. Une impression, une sensation ?
Comme un petit murmure...de même pour Severus et... Potter. Peut-être parce que Potter était le compagnon de son fils ?
Il voulait mourrir. Sa vie n'avait été qu'un mensonge, du début à la fin.
Lucius voulut se relever, mais il n'y arriva pas. Il était trop faible. Bon sang, cela faisait combien de temps qu'il était enfermé.
Il regarda autour de lui et vit avec stupeur qu'il était dans les cachots de niveau 3. Il allait crever. Visiblement, Voldemort n'avait plus besoin de lui. Avait-il trouvé quelqu'un pour l'aider à retrouver Draco ? Son estomac se retourna à cette idée. Il avait partout...
La porte du cachot grinça et la lueur d'une baguette illumina la pièce. Un faible lumos qui ne pouvait appartenir qu'à quelqu'un dénué de magie :
" Queudverd?
- Lucius ? Je te cherche depuis tout alors. Visiblement, le maitre ne souhaitait pas qu'on te retrouve...
- Que fais-tu là ?"
Parler à voix haute, lui coutait beaucoup d'efforts. Il avait l'impression d'avoir des grains de sable dans la gorge, tellement il avait soif ?
Voir le rat lui déplaisait au plus haut point, s'il devait crever là, il ne voulait pas que ce personnage soit la dernière personne qu'il verrait :
« Je te cherche, Narcissa m'a obligé à te rejoindre, car elle voulait te donner un message.
- Narcissa? Mais, pourquoi te ferrait-elle confiance ?"
Queudvert fit une grimace horrible et reprit son ton mielleux :
« Elle m'a repris quelque chose et si je veux le récupérer. Je dois te donner son message, c'est tout."
Lucius vit alors que le bras magique de Quedvert avait été arraché et du sang gouttait même du moignon.
Narcissa n'y avait pas été de main morte. Il n'aimait pas sa femme, mais il l'a respecté et avait toujours admiré son sang-froid en période de crise. C'était la seule personne à qui il se confiait.. C'était sa meilleure amie. S'il était franc avec lui, il avait de l'affection pour elle. Ils s'étaient toujours serré les coudes en temps de crise. Et, surtout, il s'était toujours respecté et n'avaient jamais forcé l'affection entre eux. Narcissa cachait un secret qui avait marqué sa vie, comme lui. Il ferma péniblement les yeux :
" Je vois... Je t'écoute.
- La troisième larme ouvrira la voie, il faudra ouvrir le sol pour ressentir la libération."
- Euh et je suis censé faire quoi ?
- Je ne sais pas, je dois juste passer un message."
Il disparut en trottinant en fermant la lourde porte. Même s'il l'eut laissé grande ouverte, Lucius doutait d'avoir le courage de fuir et ni la force physiquement. Il ne sentait même plus sa jambe droite.
La troisième larme... Il avait déjà entendu cela quelque part... Un sort de refuge ! C'était un sort de cœur. Il doutait de pouvoir le réaliser. Cela faisait longtemps qu'il avait cessé de l'écouter.
Elle était futée, seul le pouvoir d'un sort de cœur pouvait le faire fuir d'ici. Le sort de cœur, si le sorcier arrivait à l'utiliser, pouvait le ramener parmi sa famille. La magie puante de Voldemort ne pouvait rien contre ses sorts. Elle avait raison. Il avait envie de rentrer auprès d'elle, mais la suite ? Qu'est-ce qui l'attendait ? Voldemort aurait tôt fait de le récupérer pour tuer cette fois-ci. Au fond, s'il était convaincu que Draco était en sécurité, il n'avait plus grand-chose à perdre.
Il se mit à rire dans le cachot, de plus en plus fort. Son rire devenait incontrôlable et résonnait sur les murs suintants du cachot. Son rire devenait de plus en plus hystérique. Que dirait la communauté sorcière s'il voyait le très pondéré Lucius rire comme un fou et perdre progressivement le contrôle, lui qui depuis 17 ans avait toujours tout contrôlait.
Il sentait son cœur. Une douleur qu'il s'était promis de ne plus jamais ressentir. La douleur de la perte, du sacrifice, de la solitude.
Son rire se cassa et se brisa dans les larmes :
Il avait foutu sa vie en l'air du début à la fin et il n'avait même pas réussi à sauver le nom des Malefoy, il avait fait de mauvais choix et avait même failli perdre son fils.
Le murmure revient, peut-être est-ce lui dans sa douleur qui l'avait rappelé. Il sentit de nouveau Draco. Il était bien, Potter aussi. Il le protégerait, mais pourquoi Severus. Il ne voulait rien ressentir de Severus. Il ne voulait pas et ce depuis longtemps. Il avait sacrifié son amour pour lui, sa vie aussi pour lui et ce crétin avait failli tout perdre avec ces choix.
Il s'était entrainé pour ne plus pensé à lui et voilà que ce murmure l'en empêchait et plongeait son cœur dans un méandre d'émotion qu'il ne voulait plus.
Pas lui, pensa-t-il, pas lui, je ne veux pas ressentir. Une première larme coula, puis une seconde. Tandis qu'il essayait de toutes ses forces de terres la présence de Severus. Et, une autre qui alla rejoindre les deux autres sur le sol boueux du cachot.
Lucius passa la main sur les marques de larmes à ses pieds, ils voulaient les effacer. Sa main s'enfonça alors dans le sol comme si elle avait rencontré une eau tiède et non un sol dur.
Je le fais souffrir quand même ^
Belle journée à vous!
