TW viol.


Entre nous, je ne suis pas convaincu par le "suce Ackerley" de la part de Lucius... Je trouve que le mot "suce" manque d'élégance, et que M. Malfoy aurait plutôt tendance à utiliser un vocabulaire plus châtié, mais pour dire les pires horreurs... Du coup, ça aurait dû être quelque chose comme "utilise ta bouche" ou "donne une fellation"... Mais avec ces formules, je perds le côté hyper brutal et frontal que je voulais...
Bref, je vous dis tout ça pour éviter les théories "c'est peut-être pas Lucius qui a écrit ça, ça ne lui ressemble pas". C'est juste une faiblesse d'écriture de ma part, pas un indice u_u

Diri-Chan : Bah oui, c'était un peu l'idée de briser l'ambiance de manière hyper abrupte...
Pour Rosier au chapitre précédent, je crois que j'ai été influencé par l'un des films... Il me semble bien que Drago fait une espèce de petit origami volant qu'il envoie à Harry... Si je me souviens bien, avec un gif sorcier de Harry sur un balais qui se prend un éclair dans la tête... Il faudrait que je me les refasse tous XD

Oznela : s'il n'y avait pas eu de lucius, tout aurait été trop simple, n'est-ce-pas ?
Normalement, la famille Rosier est censée être éteinte : le seul a être évoqué dans les livres l'est a travers la pensine de Dumby lors du procès de karkarof. Pour être tout a fait honnête, le mien n'a même pas encore de prénom XD
Et Potter suppose un "apprenti mangemort" parce qu'il n'a pas été enfermé dans l'aile des autres mangemorts ^^


S'était-il réellement senti bien ?

Avait-il cru véritablement avoir le droit d'éprouver du plaisir ?

Avait-il oublié, en l'espace de quatre misérables jours sans agression sexuelle ou était sa place et à quoi il était destiné à servir ?

La vision de Drago devint floue au fur et à mesure que ses yeux se remplissaient de larmes. Les mots sur le papier se brouillèrent et disparurent de sa vue, mais lui semblèrent flotter en lettres de feu sur le fond noir de ses paupières.

Suce Ackerley.

Depuis quand Rosier avait-il possédé ce papier ? Il lui avait clairement transmis la missive comme un châtiment pour avoir ramené Potter aux cuisines et osé balancer un autre détenu. L'ordre datait peut-être de plusieurs jours. De la veille, quand Drago avait pu éviter les cuisines ? De l'avant-veille, pour excuser la blessure qu'Ackerley s'était infligée ? Du jour précédent, quand Drago n'avait pas ramené les produits demandés à son père assez rapidement à son goût ?

Il s'essuya rageusement le visage, relut le message en espérant que les mots se soient modifiés par magie, qu'il ait mal compris, mal transcodé, mal lu… Suce Ackerley. Aucune explication, aucun fichu mot pour atténuer la violence de l'ordre, aucune mention de son état de santé, que Macnair lui avait pourtant forcément rapporté !

Était-ce pour cela qu'il recevait cette injonction ?

Suce Ackerley, Macnair a été trop tendre avec toi.

Suce Ackerley, ta prochaine mission devra se dérouler à l'infirmerie.

Suce Ackerley, qu'il ait l'occasion de recevoir son paiement avant que tu ne meures.

Ses doigts se crispèrent et la feuille de papier se chiffonna dans sa main.

Il se redressa, lissa le papier et relut une dernière fois les deux mots en désirant ardemment y comprendre un sous-texte, une indication. Il observa les lettres parfaites et joliment calligraphiées pour y déceler un tremblement, une hésitation, un regret…

Rien.

Il chiffonna à nouveau le papier. Ses doigts tordus et déformés avaient la même texture et la même couleur que le parchemin grisâtre et fripé. Il eut envie de les tordre et de les arracher jusqu'à revenir dans le monde réel, mais il savait que ça ne servirait à rien : Il ne rêvait pas, ne perdait pas la tête, était loin de se sentir sombrer dans l'inconscience ou l'hystérie…

Il se leva sur des jambes flageolantes et alla jeter la boulette de papier dans la cheminée. Il regarda le parchemin se consumer et se transformer en cendres, mais avait l'impression que les mots s'étaient gravés en lui comme ceux qu'Ombrage avait gravés dans la peau de la main de Potter.

Potter…

Il en avait été réduit à éprouver de l'attachement envers Potter. Du désir envers Potter. De la confiance envers Potter. Après tout, ce n'était peut-être pas une mauvaise idée que de laisser Ackerley lui rappeler qu'il ne vivait pas dans le monde douillet des boursouflets…

Il était de toute façon inutile de se lamenter. Il n'aurait pas l'occasion d'obéir à son père avant le lendemain matin. Tout compte fait, les choses se présentaient bien : Drago avait fait soigner Ackerley avant d'avoir l'occasion de remplir son devoir. Peut-être que l'homme se montrerait légèrement reconnaissant. Le message n'indiquait que le nom d'Ackerley, et il n'aurait pas à passer entre les mains de chaque cuisinier. Si on y réfléchissait bien, son père ne semblait pas en colère. Il aurait pu être plus dur.

Drago se félicita mentalement d'avoir repris ses esprits et d'avoir cessé de pleurnicher comme un gamin.

En attendant, il lui fallait se rendre utile. Il avait du travail à effectuer. Il se leva, s'essuya une nouvelle fois le visage, lissa sa robe sur son ventre plat, ramena ses cheveux proprement en arrière… Il prit une profonde inspiration, puis alla s'installer à la table basse du salon pour se mettre au labeur.

En passant devant la baie vitrée, il crut voir une paire d'ailes noires passer furtivement au-dessus des oiseaux qui avaient élu domicile sur le balcon. Il se demanda vaguement pourquoi l'information l'avait interpelé : Les albatros étaient majoritairement blancs, mais leurs ailes étaient plus ou moins sombres et tachetées, certains individus possédant des plumes parfaitement noires jusqu'au milieu du dos, la vision n'avait donc rien d'incongru.

Peut-être une phrase du poème, un détail qui ne collait pas. Mais peu importait. Il lui fallait se concentrer.

Les heures semblèrent durer des siècles : Drago lisait et relisait les mêmes phrases sans les comprendre, se perdait dans les chiffres, oubliait sans cesse là où il en était… Sur le balcon, les albatros caquetaient bruyamment, le déconcentrant sans relâche… Il leur apporta la part de carrot-cake que Potter lui avait ramené. Les oiseaux le dévisagèrent avec un air hautain et méprisant avant de le chasser à coups d'ailes et de becs et de dévorer le gâteau sans en laisser une miette.

Il avait mal à la tête, mal au ventre, envie de vomir. Ses doigts lui semblaient gauches et maladroits, il ne reconnaissait pas son écriture…

Il se trouvait avachi au-dessus de la table, la tête entre les mains, quand il entendit la porte d'entrée s'ouvrir. Aussitôt, il se redressa, mit de l'ordre dans ses cheveux et fit mine de travailler studieusement.

Potter débarqua avec autant de bruit et d'exubérance qu'à son habitude :

« Bon sang je suis claqué, j'ai pas arrêté de la journée ! J'ai qu'une envie, c'est… Qu'est-ce qu'il y a ? »

Drago leva la tête, surpris d'avoir été démasqué aussi vite et sans même que leurs regards ne se soient croisés. Il resta interdit quelques secondes avant de prétendre : « Ça va.

– Non, ça ne va pas, je le vois bien… » Drago s'apprêta à réfuter, mais Potter reprit aussitôt la parole : « Mais j'imagine qu'avec ta liste, je t'ai déjà trop aidé pour la journée, alors je vais te laisser tranquille, et me mêler de mes affaires… » Et le sorcier se retourna pour observer les oiseaux sur le balcon.

Drago ravala son commentaire sarcastique et observa le dos de Potter. Le mal de tête et l'angoisse persistaient, mais une part de lui était rassurée par sa présence et soulagée par cette once de respect qu'on aurait pu prendre pour du désintérêt.

« Merci, Potter », marmonna-t-il finalement.

Le dos se tendit un instant, et la tête se tourna légèrement pour observer le prisonnier du coin de l'œil.

« C'est la première fois que tu me dis merci… »

Drago haussa les épaules…

« Je rigole pas. Ça fait dix ans qu'on se connait. Même quand je t'ai sauvé la vie, tu m'as pas remercié… »

Drago haussa de nouveau les épaules. Expliquer à Potter en quoi les remerciements étaient humiliants, inutiles et insultants, autant pour celui qui les prononce que pour celui qui les reçoit était une épreuve à laquelle il n'avait pas le courage de s'atteler pour le moment. Il baissa les yeux et fit semblant de se remettre au travail.

« Ils sont de plus en plus à squatter ici, non ? » Drago vit que Potter s'était à nouveau détourné et désignait les albatros sur le balcon. « Si tu veux mon avis, depuis que t'as fait ta petite sieste avec eux, ils espèrent un nouveau gros câlin.

– Ils ne supportent personne sauf toi, tu le sais bien… » Le sujet des animaux était un terrain de discussion neutre que Potter choisissait toujours pour permettre une conversation apaisée. Il se sentit touché par l'effort, à moins que Potter ne soit sincèrement fasciné par les oiseaux.

« Ils supportent tout le monde. Et je suis sûr qu'ils t'aiment bien. »

Drago se leva et rejoignit Potter devant la baie vitrée. Une chose en tout cas était certaine : C'était que les oiseaux l'aimaient, lui. Tous s'étaient réveillés et caquetaient en claquant leurs becs pour le Directeur. Deux d'entre eux agitaient leurs arrières trains pour lui rendre hommage. Plusieurs, heureux d'être parvenus à attirer son attention sautèrent ou s'élancèrent du balcon pour planer devant la fenêtre dans une invitation évidente à sortir le balai et à les suivre.

Quand Drago voulut observer Potter à la dérobée, il réalisa qu'il était déjà lui-même la cible des yeux verts et curieux. Il baissa le regard vers ses lèvres, et sut immédiatement ce qu'il devait faire : Il voulait de nouveau se sentir aussi bien qu'avant la lettre, avant l'ordre, avant de savoir. Il attrapa violemment Potter par la nuque et l'embrassa désespérément. Ce dernier, surpris, recula d'un pas avant de passer ses mains dans son dos et de le serrer contre lui. Drago fit aussitôt descendre l'une de ses mains entre eux pour arracher la chemise du pantalon et ouvrir la boucle de la ceinture.

Potter rentra le menton une seconde pour murmurer son nom, mais Drago emmêla les doigts qui étaient restés sur la nuque de Potter dans ses cheveux en bataille, tira, et s'empara à nouveau de sa bouche. De sa seconde main, il fit sauter les trois agrafes qui fermaient la braguette du pantalon et écarta brusquement les rabats du tissu.

Il sentit les mains de Potter quitter son dos, et lui saisir les hanches pour l'écarter de lui.

Il était hors de question d'être rejeté à nouveau. Il poussa brutalement Potter contre un mur pour lui couper toute possibilité de repli, et se colla à lui en lui malaxant l'entrejambe.

Les mains de Potter remontèrent vers son visage, lui attrapèrent la mâchoire et le repoussèrent légèrement.

« Malfoy, à quoi tu… » Drago se dégagea d'un rapide coup de tête et l'embrassa de nouveau.

Ça n'allait pas. Potter ne réagissait pas comme il le fallait. Drago sentit la panique monter, sa gorge se serrer, ses yeux s'humidifier. Il plongea la main dans le boxer du Directeur et trouva un sexe en demi érection qu'il empoigna fermement et se mit à masturber.

« Malfoy ! » Potter était parvenu à glisser l'une de ses mains entre eux et à lui agripper le poignet pour l'immobiliser. Drago lâcha la nuque pour immédiatement ramener sa main libre vers sa prise. Il sortit le sexe de Potter de son pantalon, et réalisa que celui-ci n'était toujours pas parfaitement dressé. Il sentit presque un sanglot lui échapper et voulut le gifler, hurler. Cet imbécile ne pouvait donc-t-il pas comprendre que Drago en avait besoin ?!

Une nouvelle fois, Potter le repoussa, lui saisissant la seconde main.

« Malfoy ! fit-il sévèrement. Qu'est-ce-que tu fous encore ?

– Laisse-moi faire, par Morgan ! »

Drago voulut arracher ses mains a l'emprise de Potter, mais celui-ci bougea à peine.

« Tu ne vas pas bien ! fit Potter en haussant le ton.

– Non, je ne vais pas bien ! cria Drago, hors de lui. Et alors ? Ça ne t'a jamais empêché de prendre ton pied jusqu'ici ! »

Il se pencha en avant, malgré ses mains immobilisées pour tenter de poser ses lèvres sur la chair rougie. Potter parvint à le repousser et à le forcer à se redresser sans pour autant lâcher ses poignets.

« Malfoy ! s'écria de nouveau Potter, je ne vais pas...

– C'est quoi ton putain de problème, Potter ? Tu es incapable de bander devant un mec consentant ?! »

Potter ne répondit pas, et Drago tenta une nouvelle fois d'approcher son visage du sexe désormais complètement dégonflé. Il sentit une larme lui échapper. Potter ne le repoussa pas, mais il tint fermement les poignets du prisonnier devant son entre-jambe, comme pour se protéger.

« Je me suis jamais refusé à toi, connard ! geignit Drago en gardant le visage à quelques centimètres de son sexe. Pour une fois que j'en ai envie, laisse-moi faire ! » Il éclata alors franchement en pleurs. Son corps fut parcouru de hoquets incontrôlables et sa respiration devint sifflante. « Je vais faire ça bien, supplia-t-il, lâche-moi, s'il te plait.

L'entrave sur ses poignets disparut.

Aussitôt, il se laissa tomber à genoux et saisit à deux mains le sexe de Potter. Il était redevenu amorphe, pitoyable, répugnant, comme lui-même. Il le caressa désespérément et l'embrassa.

« Malfoy… »

Ça, Drago savait faire. Il se trouvait en territoire connu. Effectuer une fellation ressemblait beaucoup à donner un baiser, au final. Ça pouvait presque être agréable, parfois. Il retrouva son calme dans l'accomplissement d'un mouvement régulier, doux et sensuel. Il sentit le pénis mort reprendre vie, et se sentit renaître également.

Il se demanda s'il éprouverait les mêmes sensations quand il lui faudrait s'occuper d'Ackerley. Lui faudrait-il également partir de zéro ? Ackerley lui dégagerait-il ainsi les cheveux du visage ? Lui caresserait-il aussi doucement les pommettes ? Est-ce qu'il ferait du bruit ? Est-ce qu'il ricanerait, l'insulterait, le complimenterait ? Il pria, espéra, et le sentit enfin, le doigt de Potter pour lui incliner légèrement le visage en arrière, pour mieux le voir, parce que c'était lui qu'il désirait, et pour qui il bandait.

Durant tout le temps de la fellation, les pensées de Drago oscillèrent entre les deux hommes.


Bon, je n'ai pas relu les 7 tomes pour vérifier cette histoire de "merci" mais la supposition ne me choque pas (J'ai juste vérifié le passage du sauvetage dans la salle sur demande et la suite du combat... Ca me semble être le moment le plus propice à un remerciement)
Par contre, je vous l'avoue maintenant, ça a été un peu compliqué pour moi de ne pas l'employer jusqu'ici XD J'ai eu plusieurs occasions où Potter offre des trucs à Drago (la robe, le reste des affaires, le whisky...) lui rend service (les soins, la bouffe...) ou se rend sympathique (la soirée du nouvel an), et ce n'est pas naturel pour moi de ne pas dire merci XD A plusieurs moments, j'avais aussi envie de mettre des merci ironiques (pour le premier salaire, par exemple), et pareil, j'ai dû me tarabiscoter la tête pour y échapper.