THEME 20 : C'est arrivé un 30 avril

30 avril 1883 à Paris : Mort du peintre Edouard Manet.

Ecrivez une fic en prenant pour toile de fond, l'une de ses œuvres les plus célèbres que vous choisirez.

Roses dans un verre à champagne, 1882, Manet

Steve rentra chez lui avec soulagement. Encore une fois il s'était retrouvé à l'hôpital, encore une fois, Danny lui avait sauvé la vie et encore une fois, il se sentait chanceux de l'avoir dans sa vie. Il posa son sac sur le canapé du salon et son regard fut attiré par deux roses, une rouge et une jaune, posées sur la table dans ce qui se révéla être une flûte à champagne. Devant ce vase improvisé, il y avait un mot.

"Comme ces roses, nous ne sommes pas lisses, nous avons nos épines et nous nous égratinons parfois, mais je serai toujours à tes côtés."

Touché par ces quelques mots qui traduisaient tellement bien leur relation et leur amour, Steve espéra que Danny rentre vite. Il le savait dans les locaux du 5-0, mais lui était encore en arrêt pour au moins deux semaines. Il lui envoya un texto pour le remercier pour les fleurs et le mot et lui dit qu'il l'attendait avec impatience, puis il monta dans leur chambre. Pour une fois, il prit une longue douche, pensant à son homme. Ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas eu de temps pour eux deux. Entre leur boulot, les apéros avec leur Ohana, les enfants du blond et les séjours à l'hôpital, la seule activité qu'ils faisaient dans leur lit depuis trop longtemps était dormir. Son membre commença à s'éveiller alors qu'il repensait à la dernière fois qu'ils avaient fait l'amour. C'était plusieurs semaines auparavant, lors du dernier dimanche sans enfants et sans méchants qu'ils avaient eu. Alors qu'il prenait sa douche suite à son entraînement matinal, Danny, mal réveillé, s'était glissé derrière lui pour lui faire l'amour avec douceur.

Steve grogna, il était dur comme le roc, seul dans sa douche, souhaitant plus que tout sentir le corps de son amant contre le sien. Frustré de cette absence et conscient que ça ne changerait pas avant au moins deux heures, il décida de se laisser aller. Son esprit dériva sur un autre souvenir, Danny l'avait plaqué contre la porte de son bureau après une mission qui avait failli mal tourner, il avait déchiré sa chemise et déboutonné son jean à grande vitesse. Il avait baissé son pantalon juste sous ses fesses et l'avait pris dans sa bouche sans préambule. Le soldat se souvenait encore du plaisir qui l'avait saisi au moment où les lèvres s'étaient posées sur son membre turgescent. Il posa sa main sur son propre sexe, grognant de plaisir. Il imagina que c'était les lèvres de son amant, de son souvenir, qui l'entouraient et lui faisaient tant de bien. Il imagina que Danny prenait sa hampe loin dans sa gorge, resserrait la pression autour de lui et accélérait. La respiration de Steve se fit saccadée, des gémissements passaient ses lèvres alors que ses jambes se mettaient à trembler légèrement. Il avait l'impression d'avoir la tête enveloppée par un nuage, le faisant planer alors que le plaisir l'envoyait progressivement vers les cieux. Il revit Danny forcer la cadence entre ses jambes, copiant le rythme imaginaire de sa main. L'eau tombant en pluie sur sa peau combinée au bien-être impulsé par sa main rendait son épiderme hypersensible. Chaque goutte tombant sur ses tétons dressés était comme une caresse linguale qui augmentait son ascension. Il haletait, l'atmosphère était chaude, lourde autour de lui et soudain l'orage éclata dans un grognement sourd. Dans son souvenir, Steve jouit dans la bouche chaude de son amant, alors qu'aujourd'hui sa semence se faisait avaler par l'eau. Le soldat dut poser une main sur le mur pour ne pas tomber, emporté par les flots de son orgasme. Il lui fallut plusieurs minutes pour que ses jambes arrêtent de trembler. Il se lava rapidement et se traîna jusqu'au lit où il s'endormit entièrement nu. Après avoir reçu une balle dans la hanche, se masturber debout dans la douche n'était peut-être pas l'activité la plus appropriée.

L'agréable sensation de baisers sur la peau de son dos ramenèrent progressivement Steve à lui.

"J'adore te découvrir nu en rentrant du travail, lui chuchota son amant à l'oreille avant de tracer une ligne de baisers le long de sa colonne vertébrale jusqu'à ses fesses.

- J'adore ce genre de réveil." répondit le brun d'une voix rauque.

Il étouffa un gémissement dans son oreiller en sentant la langue de Danny se faufiler entre ses fesses et caresser son intimité. Il était assez rare que son amant lui offre cette caresse et il l'appréciait à chaque fois. Les mains de son homme empoignèrent les deux globes de chair, les écartant, permettant à la langue mutine d'explorer plus loin encore. Cette douce torture sembla à la fois trop longue et trop courte à Steve qui ne put s'empêcher de geindre de frustration lorsqu'il sentit Danny s'éloigner de lui.

Cependant, il ne protesta pas lorsque son amant l'enjoignit à se tourner d'une légère pression de la main sur sa hanche. Il se soumit sans honte à l'inspection visuelle du blond, sentant presque le regard le brûler alors qu'il descendait de ses lèvres entrouvertes, le long de son torse, de ses abdominaux, s'arrêtant un instant sur son bandage, poursuivant sa route jusqu'à son sexe fièrement dressé et tressautant devant tant d'attention. Steve, ravit du plaisir qu'il lut dans les yeux de Danny lors de son inspection, se régala lui aussi de la vue offerte. Le blond était nu, à genoux sur le lit, sa virilité fièrement dressée. Le regard de Steve remonta le long du torse carré recouvert de poils blonds, jusqu'aux lèvres souriantes qu'il ne put se retenir d'aller embrasser. Ils gémirent tous deux dans le baiser lorsque leurs virilités entrèrent en contact, leur envoyant une décharge de plaisir. Sans détacher leurs lèvres, alors que leurs langues dansaient ensemble, Danny recoucha Steve sur le matelas et se tint au-dessus de lui, en appui sur un coude. Les mains du brun partirent à l'exploration de la peau du dos de son homme, se concentrant rapidement sur ses fesses. Inexorablement, attirés comme par des aimants, ses doigts se rapprochèrent de son intimité, jusqu'à l'effleurer. Danny commença à pousser des hanches contre son doigt, rendant Steve fou d'envie de le prendre sur le champ, mais il ne voulait pas le blesser.

A regrets, il s'extraya du baiser et tendit le bras vers la table de chevet, mais Danny l'interrompit.

"Tu sors de l'hosto, ménage-toi."

Steve trouva cette phrase ironique vu leurs activités actuelles, mais choisit de ne pas débattre avec le continental, sinon ils risquaient de mettre fin à leur câlin plus rapidement que prévu. Danny se glissa vers la tête de lit pour attraper le lubrifiant, mettant son bassin quasiment au niveau du visage de Steve qui se saisit de la sucette de chair avec gourmandise. Le blond se figea dans son mouvement, posant le tube et ses deux mains sur le matelas tout en tremblant légèrement. Steve était aux anges, il adorait voir l'effet de ce qu'il faisait à son homme et là, il savait qu'en plus il n'allait pas tarder à l'entendre. Il suçota le gland avec enthousiasme avant de glisser le long de la colonne de chair, jusqu'à la sentir buter au fond de sa gorge. Il entendit le souffle de Danny se bloquer, le motivant à avaler la hampe un petit peu plus et à débuter un mouvement de va et vient. Pour son plus grand plaisir, faisant tressauter sa propre queue, Danny se mit à trembler, à gémir et à jurer. Steve redoubla de vigueur, motivé par ce qu'il entendait et souhaitant rendre son amant fou de plaisir. Les réactions du blond étaient de plus en plus fortes et Steve fantasmait à présent de lui faire l'amour. Il attrapa alors le tube de lubrifiant sans cesser sa gâterie et sans que Danny ne le remarque. Il se mit une bonne dose de liquide sur les doigts et dirigea sa main vers son objectif. Avec douceur, il joua un petit peu avec l'entrée de son amant et glissa un doigt en lui. Danny se cambra légèrement, mais ne montra aucun signe de douleur. Steve poussa son doigt plus loin, encouragé par les gémissements de son amant. Il ajouta un second doigt, n'ayant comme réaction que des sons hautement érotiques. Oh ce qu'il avait envie de remplacer ses doigts par son sexe, mais ça faisait longtemps qu'ils n'avaient pas fait l'amour et il ne voulait surtout pas le blesser. Il ajouta alors un troisième doigt et sentit Danny se crisper autour de lui alors que sa respiration se bloquait. Steve suça le sexe gonflé avec plus d'ardeur, détournant l'attention de son homme de ses doigts. Rapidement, il put les bouger aisément, mais il ne les enfonça pas plus, faisant plutôt des mouvements de ciseaux. Visiblement, ce n'était pas au goût de Danny qui recula son bassin pour s'empaler sur les doigts, puis l'avança pour que la chaleur de la bouche de Steve l'englobe totalement. Le brun gémit, ce que son amant était en train de faire le rendait fou de désir, il trouvait cela incroyablement sexy, mais aussi frustrant. Son sexe était extrêmement tendu et superbement ignoré, il ne tint pas longtemps ainsi. Après quelques instants à laisser Danny aller et venir, il retira ses doigts lentement. Le blond grogna et recula ses fesses afin d'essayer de garder les doigts en lui, sans succès.

"Tu ne voudrais pas quelque chose de plus gros à la place ?"

Le blond gémit à l'idée, rapidement imité par Steve lorsqu'il prit son sexe en main pour le positionner à son entrée. Le soldat s'accrocha aux draps, résistant à l'envie de pousser vers le haut alors que Danny s'asseyait lentement sur son sexe. La sensation d'être à nouveau en lui, de ne faire à nouveau plus qu'un avec l'homme de sa vie était paradisiaque. Il voyait que, malgré ses petites grimaces de douleur, Danny aimait ça lui aussi. Steve tendit son bras pour se saisir de la verge de son amant, lui redonnant un petit peu de vigueur et surtout le distraire du tiraillement qu'il devait ressentir. Sa diversion fonctionna, rapidement le beau visage du blond se détendit. Steve laissa le temps à Danny de commencer à bouger, malgré l'urgence qu'il ressentait. Les parois de son homme l'enserraient délicieusement et alimentaient le feu qui brûlait en lui. Seule l'atteinte du septième ciel, ensemble, pourrait éteindre ce brasier. Dès qu'il sentit Danny prêt à cela, Steve leva ses hanches à la rencontre de son bassin. Le blond cria de plaisir en rejetant sa tête en arrière. Fier de lui, Steve le saisit par la taille, assurant sa prise, et commença à faire des va-et-vient. Il ne pouvait plus se retenir, hypnotisé par le plaisir qu'il prenait et par les cris lubriques de son amant. Il accéléra progressivement le rythme, allant de plus en plus loin, de plus en plus fort. Steve dévorait son homme des yeux, à cet instant le blond était l'image de la luxure : cambré, les mains en appui sur ses cuisses, la tête rejetée en arrière, les lèvres entrouvertes d'où s'échappaient des gémissements et des cris affriolants, le sexe dressé sautant au gré des coup de butoir de Steve dont le sexe disparaissait cycliquement entre ses fesses. Et cet homme magnifique, dont le corps en sueur semblait briller, était le sien.

"Je t'aime." haleta Steve.

Danny ne lui répondit qu'avec un cri de plaisir plus fort que les précédents. Steve le savait, son amant était trop loin dans le plaisir pour parler à présent. Il n'était plus que halètements, gémissements et cris. Le soldat, lui, exprimait plutôt son plaisir par des grognements et ses mains se crispant sur la peau de son homme, lui laissant quelques marques. Au début de leur relation, il s'en était voulu de le marquer ainsi, mais Danny l'avait rassuré, il aimait pouvoir observer les preuves de leurs activités intimes après leurs ébats. Depuis, il ne se retenait plus.

Steve, sentant le précipice approcher, se saisit de l'érection de son amant, le caressant de manière arythmique. Tout sembla s'amplifier jusqu'à ce que soudain le blond explose dans un cri, sa semence éclaboussant le torse du militaire. Les chairs se refermèrent autour de la hampe de Steve, le rendant incapable de retarder l'ultimatum davantage. A son tour, il fut fauché par l'orgasme.

Ce fut comme un feu d'artifice de couleurs qui le laissa dans un état de béatitude et de somnolence. Le souffle court, il profita de cette sensation d'extase jusqu'à ce que Danny ne se soulève, le faisant sortir de son cocon. Il sourit cependant en sentant son amant gentiment lui laver le ventre avec un mouchoir avant de se lover dans ses bras.

"Heureusement que tu ne dois pas faire d'efforts pendant encore deux semaines, lui chuchota Danny contre sa peau.

- Ce n'était pas un effort ça.

- Je vous aime toi et ta mauvaise foi."

Steve rit doucement, laissant le sommeil l'emporter à nouveau alors qu'il avait dans ses bras la personne qu'il aimait le plus au monde.