Chapitre 20 : La femme aux longs cheveux écarlates

Le parc Monceau, 35 Bd de Courcelles 75008 Paris, France

Une sexagénaire se baladait dans l'un des plus beaux parcs, situé dans le quartier de l'Europe du 8e arrondissement de Paris. Entouré de plusieurs rues et avenues, il était également bordé de luxueux hôtels particuliers. On pouvait voir et apprécier agréablement les allées fleuries, et ses incroyables arbres centenaires qui faisaient de ce parc un lieu unique en son genre. Elle respirait, sentant la brise fraîche sur son visage marqué par le temps. Assise sur un banc, elle admirait les familles pique-niquer sur les pelouses verdoyantes alors que les enfants jouaient, couraient, chantaient, riaient aux éclats tout près du bassin. Ce magnifique paysage inspirait tout autant l'élégance que la rêverie. Les larmes aux yeux, elle se laissa transporter par ses lointains souvenirs.

Elle se souvenait qu'autrefois, elle s'était promenée ici dans ce parc, avec cette autre jeune femme. Cette femme aux longs cheveux noirs. Son amie. Son amie de toujours qui lui manquait tant. Elle se remémora ses jeunes années. Ces années où elle n'était encore qu'une petite fille. Née en 1936, elle était originaire du Kansas, issue d'une famille modeste. Enfant unique, elle était la plus heureuse et la plus épanouie de toutes les petites filles, jusqu'à la disparition soudaine de ses parents, morts dans un tragique accident de voiture. Ses parents qu'elle adorait plus que tout. Et du jour au lendemain, elle se retrouvait seule, sans famille, sans amis, sans amour. Très jeune, elle avait dû se débrouiller toute seule. D'abord placée dans un orphelinat, elle se retrouva ensuite dans un foyer sans scrupule. Avec un homme qui n'hésitait pas un seul instant à porter son regard malsain sur elle, tandis que sa femme, la malmenait, l'obligeant à multiplier les corvées les plus ingrates du quotidien, laissant de côté ses plaisirs de la vie auxquels elle avait la joie de partager avec son entourage, répandant ainsi le bonheur tout autour d'elle. C'était une chose auquelle elle avait dû renoncer malgré elle. Au fur et à mesure que le temps filait, elle perdait sa joie de vivre. Quelques années plus tard, à l'aube de ses 16 ans, elle décida de mettre fin à ce calvaire, elle avait dû quitter la maison de la honte et de l'horreur. Encore innocente et inconsolable de la perte de sa famille, elle se croyait être sous l'emprise d'une malédiction. Et pourtant, ce jour-là, elle ne s'était jamais sentie aussi prête à voler de ses propres ailes.

Pendant les trois années qui ont suivi, elle prit le soin de s'occuper et de distraire, quoique un peu maladroitement, de jeunes enfants dans un orphelinat. Elle venait chaque semaine voire plusieurs fois par semaine pour s'occuper d'eux. Il était agréable pour elle de se rendre utile. Elle souhaitait leur offrir tout ce dont elle-même avait été privée jusqu'ici. Elle voulait les faire se sentir important, que leur vie était aussi importante que celle de n'importe quel autre enfant dans le monde. Et il était vrai qu'elle savait y faire avec eux, elle avait ce don en elle. Elle les adoraient et eux aussi. Ils savaient lui rendre son affection. Elle faisait preuve d'une patience plutôt rare, d'une compassion sans pareil. Et toutes les personnes qu'elle croisait sur son chemin appréciaient sa présence d'esprit et sa générosité.

Fin de l'automne 1956, elle croisa le chemin d'une personne qui allait bouleverser son existence de bien des manières. Un jour, alors qu'elle déjeunait à la terrasse d'un restaurant, une personne alla à son encontre. Un homme, grand, bien bâti et qui n'était pas plus âgé qu'elle, répondant au nom de Charles. Pilote dans l'Air Force, il était dans l'unité du Cercle de Feu sur la base de Clearview en Arizona. Ils avaient passé le reste de l'après-midi ensemble, discutant, rigolant, elle le trouvait très agréable, et elle appréciait énormément sa compagnie. Il souhaita la revoir très rapidement. Elle aussi. Alors qu'un dimanche, lors d'une sortie organisée avec les enfants de l'orphelinat, tous les deux en profitaient pour se promener, apprenant à faire de plus amples connaissances. Ils étaient devenus très vite amis. Ils passaient le reste de leur temps l'un avec l'autre jusqu'à ce que la nuit tombait, alors venait le temps pour eux de se séparer. À ses côtés, elle se sentait une tout autre femme, elle éprouvait des choses qu'elle n'avait jamais ressenties en présence d'autres personnes, d'autres hommes. C'étaient des sentiments dont elle ignorait totalement la signification, jamais on ne lui avait expliqué ce que c'étaient les prémices de l'amour. Et le découvrir était tout aussi excitant que le jour où elle avait fui cette maison. Jusque-là, elle ne savait pas qu'elle était en train de tomber amoureuse. Et pourtant, c'était auprès de lui, cet homme brun au regard ténébreux, qu'elle avait finalement trouvé ce qu'il lui avait manqué depuis toutes ces longues années, l'amour. Un peu plus d'un an venait de s'écouler, après de nombreux dîners, des rendez-vous, de longues conversations, des cadeaux, elle réalisa qu'elle l'aimait. Et au fil du temps, Margaret et Charles forgeaient de fabuleux projets, des engagements, un mariage, une magnifique maison, des bébés… Beaucoup de bébés. Oui, c'était de fabuleux projets ! Un jour, elle avait fini par quitter l'orphelinat, laissant derrière elle, les enfants auxquels elle s'était attachée pour tenter une nouvelle aventure. Une aventure qui lui semblait palpitante. Et qui l'était ! Charles venait de la demander en mariage. Elle venait d'avoir tout juste 21 ans…

Bien des mois après leur union, Margaret et Charles étaient désireux de fonder une famille assez tôt, mais la jeune femme avait appris une bien mauvaise nouvelle, elle ne pourrait pas mettre au monde un petit bébé, elle ne pourrait jamais sentir cet être bouger dans son ventre. Elle ne pourrait jamais ressentir ce que les autres femmes enceintes peuvent ressentir lors d'une grossesse. Comment annoncer cette triste nouvelle à Charles ? Tout cela remettrait en cause leurs projets. Peut-être même que son mari la quitterait ? Non jamais il ne ferait ça ! Après avoir appris que sa tendre femme ne pourrait probablement jamais donner la vie, ils avaient décidé tous les deux de se tourner vers une solution des plus radicales. En décembre 1958, ils font appel aux services de NuGenesis, un centre spécialisé dans la conception d'enfants in-vitro, mais également aussi dans l'adoption, à Atlanta, en Géorgie. Cet établissement était rattaché à une entreprise nommée le Centre. C'était, paraît-il une clinique utilisant les dernières techniques les plus avancées du pays. S'ensuivit pour le jeune couple le parcours du combattant ! En attendant le bébé tant désiré, les futurs parents avaient résidé, et ce, pendant plus de six mois, et durant toute cette période pénible, à Oakview Lodge à Stone Mountain, en Géorgie. Un endroit plutôt calme, charmant et très accueillant.

Quelques semaines s'étaient écoulées avant qu'elle ne fasse une rencontre qui changerait son destin. Elle fit la connaissance d'une jeune demoiselle, celle qui deviendrait plus tard son amie, sa confidente, son alliée. Rencontrées dans la même clinique, Catherine lui expliqua qu'elle et son mari essayaient de fonder une famille, mais jusqu'à maintenant, c'était sans succès. Le centre NuGenesis était leur seul espoir d'avoir un jour, la chance d'être parents. Elle voulait également donner à son époux un héritier, celui ou celle qui lui succéderait un jour, et reprendrait la tête de l'entreprise familiale. Margaret, la jeune femme aux longs cheveux écarlates, se découvrit un nombre incalculable de point commun qu'elle avait avec Catherine Parker. Tout d'abord, elles avaient le même âge. Et tout comme elle, Catherine non plus n'avait plus de parents, il ne lui restait plus qu'une sœur, Dorothy, avec qui la jeune demoiselle ne s'entendait pas vraiment. Elle avait également grandi dans un couvent, celui de Sainte-Catherine pour y faire ses études. Seulement, elle n'avait pas assez la foi pour être une aussi bonne religieuse, par conséquent elle avait dû quitter les ordres, et grâce à son charme et à sa gentillesse, elle avait pu obtenir une place au sein d'un orphelinat, une occasion pour elle de donner à ces enfants, un peu de réconfort et d'amour.

Tout comme Margaret et Charles, Catherine et M. Parker n'arrivaient pas à concevoir de bébé. Elles passaient beaucoup de temps ensemble partageant de nombreuses choses. Comme le désir d'avoir un enfant. Et comme le disait si bien Catherine, elles étaient comme « deux amies de cœur » Elles étaient aussi proches que deux sœurs pouvaient l'être. Pour ainsi dire, Catherine était jusqu'à ces trois dernières années seule et sans attache à la recherche de sa vie, de son destin. Un jour, elle avait fini par le trouver en la personne de son mari. La jeune femme avait rencontré l'un des hommes les plus influents du pays, M. Parker, celui-ci occupait la fonction de Président du Centre. C'était un homme très charismatique, mystérieux, déterminé et il savait se montrer très charmant. Souhaitant une vie plus agréable, elle se laissa courtiser par celui qui serait en mesure de lui apporter le bonheur et l'amour, mais surtout et contre toute attente, elle était tombée amoureuse de lui. Oui, c'était le destin qui l'avait mis sur sa route. Intriguée et heureuse, elle avait accepté de l'épouser pactisant ainsi avec le diable !

Début janvier 1960, un événement heureux était enfin arrivé pour le jeune couple. Un nouveau membre était apparu au sein de la famille et Margaret a pu tenir avec amour, joie, et contentement son petit bébé dans ses bras, un petit garçon, nommé Jarod ! Quant à Catherine, elle avait donné naissance à une petite fille. Les deux jeunes femmes étaient effectivement tombées enceintes au même moment. Chacune d'elles avait repris le cours de leur vie, mais elle n'avaient jamais cessé de se voir ou encore de se donner des nouvelles l'une et l'autre.

Une toute nouvelle vie s'offrait au Major Charles et à Margaret, ainsi qu'à leur petit garçon. Jusque-là, tout s'était passé pour le mieux. La petite famille avait finalement quitté Oakview Lodge pour aller vivre dans le Michigan, dans une maison au 240 route 1 à Charlevoix. Les mois passaient et tous les trois menaient une existence tout à fait paisible et normale. Un jour, alors que le petit Jarod suivi, et ce, dès son plus jeune âge, Margaret avait appris par différents spécialistes que son fils était un enfant plus que brillant, il était exceptionnel. Elle était alors la maman la plus fière du monde, son petit garçon, très intelligent, allait intégrer une école destinée aux surdoués. Comme elle était heureuse. Oui, elle n'avait jamais été aussi heureuse que ce matin-là ! Malheureusement, ce bonheur fut de très courte durée, ignorant, de ce fait, qu'une menace pesait sur sa vie, sur sa famille et sur son fils.

Les capacités hors du commun du petit Jarod, attirèrent l'attention du Centre qui décida de se l'approprier et de l'intégrer dans un tout nouveau projet. « Le projet Caméléon ». Et dans la nuit du 1er au 2 février 1963, alors qu'il était tout juste âgé de trois ans, le petit garçon fut enlevé dans sa chambre par deux hommes au costume sombre, au regard froid. Des hommes du Centre qui portaient le nom de « Nettoyeurs. » Il fut arraché de force à sa famille. Emmené à la clinique NuGenesis, le 2 février 1963, il avait été détecté comme caméléon potentiel et fut conduit au Centre par un certain Jacob. Le 4 février de la même année, le petit garçon fut placé en isolement et testé pendant trente-six heures, lui faisant faire alors une expérience appelée « simulation » on lui avait demandé de construire la réplique parfaite de l'Empire State Building et encore une fois, il démontra tout son potentiel, avant d'être confié à Sydney, un psychiatre qui l'avait pris en charge assez rapidement. Dans la même année, un autre garçon voit le jour, Kyle, le petit frère de Jarod. Quelques années plus tard, la situation se répétait à nouveau. Le petit avait été également enlevé par le Centre. Tout comme son frère, il possédait lui aussi des capacités qui feraient de lui un caméléon, certes bien moins talentueux que Jarod. À son arrivée au Centre, il fut pris en charge par un certain docteur William Raines. Ce dernier était une personne, au premier coup d'œil, fort sympathique, au physique pas trop désavantageux et bien habillée, mais qui en réalité se révélait être une personne des plus malhonnête. C'était un homme plutôt étrange, méprisable et tout aussi manipulateur qu'ambitieux.

Margaret et Charles étaient complètement anéantis et désemparés. On leur avait kidnappé leurs deux jeunes garçons. Il n'y avait ni coups de téléphone, ni demande de rançon, ni aucune nouvelle, que de la peine et de l'angoisse. Mais qui et pourquoi avait-on enlevé leurs fils ? Finalement, les parents avaient engagé le détective Sonny Hébert pour les retrouver, mais en vain. Au cours de l'année 1969, sans nouvelle de leurs garçons, et en plein désespoir de ne pas avoir pu les récupérer, Margaret, se sentant en danger, avait fait appel à la seule personne en qui elle avait toujours eu confiance, Catherine Parker. Elle ne savait pas à ce moment-là que le mari de sa meilleure amie était responsable de l'enlèvement de ses deux enfants. Cette dernière, leur confirma que le Centre était bel et bien à l'origine de leur malheur. Elle leur confia de nombreux secrets bien trop lourds à porter pour une si jeune personne. Elle avait le regard si éteint alors que c'était une femme pleine de vie et d'espoir. Et si elle ne se dépêchait pas de trouver rapidement une solution pour Margaret et Charles, il n'y aurait plus aucun espoir pour eux. Elle leur en avait trop dit. Il n'y avait plus d'autres choix. Poursuivis, traqués, ils risquaient d'être tués. Il fallait les cacher en lieu sûr. Mme Parker ne pouvait pas mettre la vie de son amie en danger d'autant plus que celle-ci était enceinte d'une petite fille. Parant au plus pressé, la jeune femme contacta une de ses anciennes amies du couvent Sainte-Catherine, Harriet Tashman, ancienne religieuse. Elle avait quitté les ordres, elle n'était vraiment pas faite pour ça tout comme Catherine. Harriet les cacherait le temps qu'il faudrait. Et c'était exactement ce qu'elle avait fait, elle avait tenu sa promesse, Harriet les avait cachés dans un ancien couvent devenu la ferme Tashman dans l'État de New-York. Mais pour le jeune couple, ils avaient tout perdu, leurs fils, leur maison, leurs amis, leur travail. Il ne leur restait plus que la crainte et la souffrance.

Pendant toutes ces années passées au Centre, Catherine avait fini par découvrir que M. Parker avait un côté très sombre, il n'était pas celui qu'elle croyait. Elle ne le croyait pas non plus capable de commettre autant d'horreurs comme les enlèvements d'enfants, les meurtres, les manipulations génétiques, ou bien, encore le conditionnement. Ces pratiques auxquelles il employait tout son temps, et ce, au détriment de sa femme, de sa fille et de sa famille, ça la rendait malade. Bien qu'elle participait parfois à de nombreux projets, elle n'hésitait pas un seul instant à s'opposer à certains d'entre eux surtout ceux concernant des enfants, elle commença alors à sauver ceux qui avaient été kidnappés par le Centre et prévoyait d'en sauver d'autres. Pour cela, elle avait dressé une liste de huit enfants, de huit malchanceux, dont le petit Jarod et sa fille. Après avoir été battue un soir de Thanksgiving, la jeune femme avait été admise à l'hôpital. Catherine était de plus en plus tourmentée et ne savait plus à qui se confier, elle se tourna vers Sydney, le psychiatre en charge de l'éducation de Jarod. Elle était terrifiée, pas seulement à cause de M. Parker, mais également à cause d'une organisation secrète qui menaçait la vie de son mari et la sienne. Elle devait mettre fin une fois pour toutes aux agissements du Triumvirat, du Centre, sans oublier ceux de son époux qui, celui-ci, devenait de plus en plus menaçant, au point qu'elle avait fini par avoir peur de lui, craignant pour sa vie et celle de sa fille. Avec l'appui de quelques amis et du Major Charles, elle avait élaboré un plan d'évasion pour sauver Jarod, Timmy et y compris sa petite Miss, mais en vain.

Catherine, qui venait d'apprendre qu'elle était enceinte, avait donné rendez-vous à Margaret et Charles dans un lieu public pour plus de sécurité. Elle annonça à son amie son intention de quitter le pays pour l'Europe emmenant avec elle sa fille. Elle lui remit un DSA sur lequel elle avait révélé toute la vérité sur le Centre, sur son projet. Elle lui demanda de le mettre en lieu sûr, ce disque était la seule preuve qui leur assurerait leur survie à tous et qui entraînerait une fois pour toutes la chute du Centre et celle du Triumvirat. Alors qu'elle passait du temps auprès des enfants du Centre, elle découvrit la véritable nature des expériences pratiquées par le docteur William Raines. Et malgré cela, pour rester en vie, elle l'avait fait appel à lui, simulant ainsi sa mort afin de pouvoir donner naissance à son bébé et lui offrir une chance d'avoir une existence normale. Elle s'était trompée. Les mois ont passé, Margaret, elle, avait perdu contact avec son mari. En voulant retourner auprès de sa femme et de sa fille Emily, Charles avait fini par perdre leurs traces. Et durant de nombreuses années jusqu'à aujourd'hui, ils n'ont jamais cessé de se rechercher les uns et les autres…

Margaret sortit de ses pensées, bientôt elle allait retrouver son petit garçon, le fils qu'elle avait aperçu tantôt 5 ans auparavant, ce petit garçon devenu un homme. Un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle avait une telle hâte. Elle avait espéré ce moment-là depuis tellement d'années, qu'elle n'osait plus y croire. Et pourtant, d'ici quelques minutes, elle allait le serrer dans ses bras, revoir ses tout petits yeux bruns, son si joli sourire et ses joues qui devenaient toutes roses à chaque hiver et qui lui paraissaient si joufflues autrefois. Comme elle était si pressée de le voir. Incapable de rester assise, elle se leva du banc, pour faire quelques petits pas. Qu'allait-elle lui dire ? Serait-il déçu de la revoir ? Était-elle bien habillée ? Et s'il ne la reconnaissait pas ? Soudain, en entendant une voix l'appeler, Margaret se retourna, c'était une voix qu'elle reconnaîtrait parmi toutes les autres, c'était celle de son fils Jarod.

« Bonjour maman » répéta le jeune homme.