Chapitre 22 : Une bien mauvaise nouvelle

Résidence de M. Parker, Londres, Angleterre

Elle arriva devant la demeure de son défunt père un jeudi après-midi. Le temps était ensoleillé. Mlle Parker se gara dans l'allée. Après avoir coupé le contact, elle sortit du véhicule, récupérant ainsi ses affaires qu'elle avait laissées dans le coffre. Elle leva les yeux en direction de la résidence. Celle-ci était magnifique, elle l'avait toujours été. Elle était impressionnante à regarder. C'était une maison assez imposante et incroyable, vu de l'extérieur. Elle était à l'architecture néo-géorgienne et à la façade plate et élégante. Assez haute, large et relativement peu profonde, elle avait été construite en briques rouges et en pierres. La porte d'entrée, elle, était centrée, surmontée d'une imposte en triangle. Quant aux fenêtres, elles étaient grandes et divisées en petits carreaux. Sans oublier, ce fabuleux et gigantesque espace vert, cet immense jardin, où elle se revoyait toute petite, jouer, pique-niquer, courir avec sa mère. Elle chérissait ses souvenirs du temps heureux. « Que de merveilleux souvenirs ! » Quand est-ce la dernière fois où elle y avait mis les pieds ? Aucune idée ! Cela devait sûrement faire très longtemps. En fait, elle n'était plus revenue ici depuis le décès de Catherine. Et revenir là, aujourd'hui, était encore tout aussi douloureux qu'à l'époque où elle avait vu sa mère allongée sans vie dans un ascenseur, du moins c'était ce qu'elle croyait. La jeune femme essaya de contenir sa peine, elle souffla, haussant les épaules. Elle rentra à l'intérieur.

Il faisait noir, très sombre. Elle déposa ses sacs devant l'entrée. Choquée, elle examina avec une petite moue de dégoût chaque petit recoin. Il fallait à tout prix aérer cette maison qui sentait le renfermé. « Quelle horreur ! » pensa-t-elle. Elle ouvrit les fenêtres du salon laissant la lumière du soleil pénétrer dans la pièce. Comment cette demeure avait-elle pu perdre tout son charme et son éclat ? Cela devait faire plusieurs mois, depuis la mort de son père, que personne n'avait dû s'occuper de la maison. Et la seule raison de ce petit désagrément, c'était que son incompétent de jumeau avait eu la très mauvaise idée de licencier tout le personnel des lieux ! Il ne voulait surtout pas s'incomber d'une tâche comme celle de devoir gérer les domestiques et les travaux ménagers. Il était même prêt à vendre la maison familiale à un bon prix dans le seul but d'éviter tout tracas supplémentaire. Non, Mlle Parker s'y était opposée fermement. « C'était sa maison ! » Alors qu'elle enlevait les draps et les plastiques qui protégeaient les meubles de la poussière, la jeune femme sentit comme une présence tout autour d'elle, un léger froid venait brutalement lui parcourir tout le long de son corps, de la tête au pied. « Un fantôme ? » se demanda-t-elle. Elle n'était pas très rassurée. Elle se rappelait la dernière fois où elle avait eu affaire au passé, elle avait eu le plaisir de croiser la jeune Angel sur l'île de Carthis. Une rencontre des plus originales. À cette période, elle avait eu quelques difficultés à maîtriser son sixième sens, même encore aujourd'hui. Et il n'était pas tout à fait évident de distinguer une personne bien réelle d'un fantôme. Mais là, tout de suite, elle n'avait pas le cœur à faire la rencontre d'autres ancêtres. Plus tard, peut-être !

Montée à l'étage, elle ouvrit la porte d'une pièce. C'était sa chambre. À part la décoration qui avait l'air d'avoir été refaite, tous les objets auxquels elle tenait avaient été laissés tels quels. Rien n'avait vraiment bougé. C'était une pièce assez spacieuse et très sobre tout comme elle. Cette chambre était à son image. Devant le grand lit était placée une banquette, un grand tapis et les rideaux étaient assortis à la couleur des murs au ton doux où lesquels étaient accrochés des portraits et des paysages photographiques. Ses yeux picotaient de larmes lorsqu'elle prit dans sa main un cadre sur lequel elle reconnut un visage familier. Elle le reposa sur une table de chevet, près d'une petite lampe. Un fauteuil et un lampadaire étaient situés dans les deux coins opposés de la chambre et le dressing était aussi grand et large que le rayon vestimentaire dans la boutique d'à côté, à l'intérieur elle y rangea ses affaires. Épuisée par le voyage, elle s'effondra littéralement sur le lit, fermant ses paupières, le temps de quelques longues minutes, se remémorant certains événements de son passé, qu'ils soient agréables ou tragiques…

Après s'être reposée, Mlle Parker se rendit dans le bureau de son père. Les papiers concernant le petit garçon devaient se trouver ici. Peut-être y trouverait-elle également le dossier, ce projet portant le nom de Genius. Dans tous les cas, elle l'espérait. En entrant, elle vit sur la table, une sculpture en marbre. La jeune femme l'avait toujours détesté, elle n'était pas très jolie. Qu'est-ce que son père avait bien pu trouver de passionnant dans cette sordide œuvre d'art ? Une œuvre d'art, voilà comment il appelait cette chose. Elle grimaça. Par respect pour lui, elle garderait cette affreuse sculpture… Disons qu'elle lui trouverait une place dans un placard ou dans le grenier. Bien qu'il avait plutôt bon goût en matière de décoration, par moment, avec un unique objet, il savait tout gâcher. Malheureusement, ça lui était arrivé assez souvent « Et pas qu'avec la décoration ! » Elle tourna le dos à l'affreuse chose. Le coffre de son paternel devait-être par-là, situé juste derrière ce tableau accroché au mur de la pièce, le portrait de Catherine. Comme elle était belle. La tendresse et l'amour que Mlle Parker vouait pour sa mère relevaient de l'admiration voire de la vénération à tel point qu'elle en oubliait ce qu'elle était en train de faire ou du moins ce pourquoi elle était venue jusqu'ici. Elle avait l'impression de se voir elle-même à travers sa mère. Cette apparence physique était si frappante entre les deux jeunes femmes qu'on aurait pu croire à des jumelles. Elles avaient les mêmes traits de visage saillants, les mêmes yeux profonds, la même bouche voluptueuse, la même couleur de cheveux. Oui, physiquement, elle était comme Catherine. Elle qui voulait être exactement comme sa mère, et bien que la Miss l'aimait tendrement et qu'elle lui manquait atrocement, par moment elle préférait refuser cette ressemblance. Oui, parfois, il lui semblait que cette comparaison était un fardeau bien trop lourd à porter autant que les secrets qui entouraient sa famille depuis plusieurs générations. Elle revint à la réalité…

Tandis qu'elle décrochait le tableau, le déposant avec précaution dans un coin, elle remarqua que le coffre-fort était à combinaison. Mlle Parker réalisa bien trop tard qu'elle n'en possédait pas le code. Elle tenta de nombreuses possibilités. D'abord les dates de naissance, celle de sa mère, de son père, celle du petit Parker, celle d'Ethan, la sienne… Rien ! Ensuite, la date de l'anniversaire de mariage de ses parents… Rien ! La date de la mort de sa mère, celle de son père, celle de Faith et celle de Thomas… Rien ! La date de l'enlèvement de Jarod… Rien. La date de la mise en route du projet caméléon. Bien sûr ! Pourquoi n'y avait-elle pas pensé avant ? Toujours rien ! Agacée, elle se mit à geindre. Désespérée, les veines de son front commençaient à palpiter. Même dans la mort, son père savait comment s'y prendre pour tout gérer. Était-ce sa façon à lui de toujours avoir une emprise sur elle ? Et bizarrement d'un côté ça la rassurait. Après plusieurs tentatives qui s'étaient toutes soldées par des échecs, Mlle Parker s'absenta du bureau pour revenir quelques minutes plus tard, l'arme en main, prête à tirer sur le coffre. Il n'y avait pas une centaine de solutions pour en venir à bout. Et elle n'avait plus de temps à perdre. « Aux grands maux les grands remèdes ! »

Alors que la jeune femme avait le doigt légèrement pressé sur la détente, son téléphone portable sonna. Elle baissa son arme et sans hésiter, elle se précipita dessus. Cela devait forcément être Jarod, il lui avait promis de l'appeler et la Miss était impatiente d'entendre sa voix. Depuis son départ, elle n'avait reçu aucune nouvelle du caméléon. Et elle commençait à s'inquiéter. Elle avait un très mauvais pressentiment. Mlle Parker, le sourire jovial, décrocha avec une telle rapidité qu'elle-même en fût surprise. En entendant la voix de l'autre côté du téléphone, elle s'affaissa contre un mur, la tête baissée, les yeux fermés. Non ! Ce n'était pas Jarod, c'était Ethan. Elle fit une moue de déception tapotant ses ongles sur le sol. Jarod avait certainement dû l'oublier, trop occupé à rattraper le temps perdu avec Margaret. À l'autre bout du fil, Ethan avait l'air d'être sur les nerfs, il parlait beaucoup trop vite, et sans même prendre le temps de respirer, il jurait et elle, elle avait du mal à comprendre ce qu'il marmonnait à travers le téléphone. Sa voix devenait plus grave. Il avait besoin d'aide. C'était un appel au secours qu'il lui lançait. La Miss savait juste que quelque chose était arrivé. Mais à qui ? Pourquoi ? Que s'était-il passé ?

« Ethan, calme toi, je ne comprends pas un traître mot de ce que tu me racontes, elle se releva immédiatement.

- Jarod… Le Centre…

- Quoi, Jarod ? Qu'est-ce qu'il se passe ? Explique-toi !

- C'est Jarod. Il est parti en France, retrouver sa mère, mais il est tombé dans un piège et tout est de ma faute.

- Pourquoi penses-tu que c'est de ta faute ?

- Je n'ai pas été assez prudent. J'aurais dû me méfier. Parker, il faut le retrouver !

- Attends. Je t'en prie Ethan, ressaisis-toi et reprends tout depuis le début. Raconte-moi.

- Ce sont les voix, elles m'ont prévenu d'un danger.

- Un danger ? Pourquoi penses-tu que Jarod soit en danger ?

- J'ai essayé de le prévenir à mainte reprise, mais il ne répond pas. Il ne me répond toujours pas. Je sens qu'il lui est arrivé une chose effroyable.

- Mais le prévenir de quoi Ethan ?

- Des hommes du Centre sont à ses trousses. Ils le poursuivent, là-bas, à Paris. Je te jure Mlle Parker, je n'ai jamais voulu ça. Je croyais faire bien en arrangeant une rencontre entre Jarod et sa mère, je ne pensais pas que ça tournerait mal…

- Ethan, ce n'est pas de ta faute, tu n'y es pour rien. C'est le Centre. Jarod connaît les risques, et il sait ce qu'il fait. Je suis sûre qu'il va bien.

- J'aurais dû partir avec lui.

- Non, Ethan, ça n'aurait rien changé bien au contraire, et jamais Jarod n'aurait exposé ta vie volontairement.

- Je vais partir, Mlle Parker.

- Pour aller où ?

- Je pars pour Paris. Je vais retrouver mon frère.

- Non, Ethan, ne fait surtout pas ça !

- Mais qu'est-ce qu'on va faire ? Il faut l'aider, Mlle Parker. Je t'en prie.

- Écoute-moi, je ne suis pas à Blue Cove pour l'instant et je ne peux malheureusement rien faire, là d'où je suis. Je veux que tu fasses exactement ce que je te dis. Tu ne bouges surtout pas d'où tu es, sauf si tu es contraint de le faire. Tu as compris, tu ne bouges pas ! Maintenant, je veux que tu raccroches ce téléphone pour que je puisse me renseigner auprès de Sydney et de Broots.

- Et s'il lui était arrivé quelque chose ? Est-ce que tu crois qu'il est…

- Ethan, je t'interdis de dire ça, je t'interdis de le penser ! Ton idiot de grand frère est plein de ressources, il s'en sortira, comme toujours, fait lui confiance. Maintenant, je veux que tu raccroches ce fichu téléphone ! avait-elle ordonné en se frottant un sourcil.

- Je te rappellerai. »

Après avoir raccroché avec Ethan, Mlle Parker était secouée par la terrible nouvelle qu'elle venait d'apprendre. Elle tenta de reprendre peu à peu ses esprits. Ce n'était pas le montant de se laisser aller, il fallait qu'elle se ressaisisse. Ethan comptait sur son soutien et sur son aide. Serait-il possible que le Centre ait profité de l'occasion des retrouvailles entre le caméléon et sa mère pour le capturer ? Bien sûr et ce n'était pas la première fois ! Ou peut-être bien qu'Ethan avait mal compris les voix… ? Non. Son esprit partait en vrille, elle était en train d'imaginer le pire des scénarios. Le seul moyen de s'en assurer, était de se renseigner directement à la source. Le téléphone à la main, elle composa le numéro de Sydney, tournant en rond, faisant du surplace. C'était Broots qui répondit, elle entendait de l'angoisse dans sa voix.

« Mlle Parker, c'est vous ?

- Oui Broots, c'est moi.

- Vous savez, ici, c'est le chaos. Si vous saviez ce qui s'est passé durant ces dernières 24 heures. Vous ne le croiriez pas même si je vous le disais !

- Broots, je ne vais pas passer par quatre-chemins. Est-ce qu'une équipe de nettoyeurs était à….

- Oui, Mlle Parker, interrompit l'informaticien alors que la jeune femme n'avait pas terminé sa phrase, il affirma ses dires, c'est ce dont je voulais vous parler. On avait retrouvé la trace de Jarod jusqu'en France, plus exactement à Paris. Comme vous n'étiez pas disponible, c'est Lyle qui a pris le contrôle de la situation, il s'est rendu là-bas. Mais pas tout seul. Il y avait plusieurs équipes de nettoyeurs déjà sur place. Il s'arrêta, prenant une profonde inspiration. J'étais avec eux quand…

- Quand quoi, Broots ? Qu'est-ce qu'il s'est passé là-bas ?

- Ce que je sais, c'est que lorsque je suis arrivé sur les lieux, Jarod et Lyle étaient face à face, votre frère le tenait en joue et j'ai fait quelque chose que… Enfin Lyle, c'est retrouver au sol, et j'ignore ce qui s'est passé ensuite, c'est le trou noir. J'ai dû me faire assommer, mais à mon réveil, il n'y avait plus personne. Ni nettoyeur, ni Lyle, ni Jarod. La ruelle était déserte.

- Et où est ce serpent de Lyle ?

- Je n'en ai aucune idée, Mlle Parker.

- Est-ce que Lyle a ramené Jarod au Centre ?

- Non, Jarod n'est pas ici.

- Mais alors où est-il ? Où est Jarod ?

- Je crois que votre frère a fait une chose dont je n'ose imaginer l'ampleur des dégâts.

- Que voulez-vous dire, Broots ?

- Mlle Parker, ce n'est pas tout. Quand j'ai repris conscience… À mes côtés, il y avait des traces de sang, j'ai cru que c'était le mien, mais non, je n'étais pas blessé.

- Et Jarod ? Était-il blessé ?

- Disons que votre frère ne l'a pas ménagé.

- Vous croyiez que Lyle aurait pu le… ?

- Ça fait peu de temps que je suis revenu au Centre. On ne sait pas où est passé Jarod, et Lyle n'est pas réapparut. J'ai essayé de localiser son téléphone portable, mais sans succès.

- Ce n'est pas Lyle qui m'intéresse. Est-ce qu'on a des équipes encore sur place là-bas ?

- Oui, mais...

- Alors renseignez-vous auprès d'eux. Je veux savoir où est Jarod. Et rappelez-moi dès que possible. Quant à moi, je prends le prochain vol.

- Sydney fait également tout ce qu'il peut de son côté. Mlle Parker, vous savez de quoi Lyle est capable, si jamais il détient Jarod, il ne le ramènera pas au Centre, il le…

- Il le tuera !

- Ou peut-être que c'est qu'il a déjà fait. Je suis désolé de vous l'annoncer comme ça, mais au vu des circonstances… Enfin, ce n'est qu'une question de temps avant que je n'en reçoive la confirmation, mais vous devriez vous préparer au pire… Il est fort probable que Jarod soit mort… »

Elle tressaillit. Son téléphone glissa de sa blanche main, tombant sur le parquet. Elle le savait, elle le pressentait qu'un malheur était arrivé. Elle cligna rapidement des yeux essayant de comprendre ce que Broots venait de lui annoncer. Elle avait besoin d'un moment pour réaliser ce qu'il venait de lui dire. Mais avait-elle bien entendu ? La jeune femme était horrifiée. « Jarod était mort ! » Elle secoua vigoureusement la tête. « Non, ce n'est pas possible… ! » Broots toujours en ligne se demandait si la jeune femme n'avait pas interrompu la communication. La gorge serrée, elle était incapable de prononcer une seule parole. Elle était inerte, sans réaction. « Mlle Parker ? Mlle Parker ? » répéta-t-il. Sans réponse de sa part, Broots mit fin à la conversation. Elle avait l'impression d'être dans un autre univers. C'était impossible. Pas Jarod ! Qu'allait-elle dire à Ethan ? Une larme coulait de son œil. Anéantie, elle s'effondra au sol, ses cheveux pendaient sur son visage. Une grande sensation de froid l'envahissait. Jarod était mort, c'en était fini, mettant ainsi un point d'honneur à la traque du caméléon. Terminé le jeu du chat et de la souris ! Jamais, elle ne pourrait accepter la réalité de sa mort. Elle avait une sorte d'oppression. Un poids qui lui écrasait la poitrine. Elle croyait pourtant s'être protégée depuis le choc de la perte de Thomas, mais non, c'était bien trop dur.

Elle avait le cœur brisé. Ne lui avait-il pas promis de ne jamais mourir ? De ne jamais l'abandonner ? Lui aussi lui aurait-il menti ? La jeune femme était noyée par un chagrin si immense et si profond, qu'elle pensait que cette fois-ci, elle ne pourrait jamais plus s'en remettre. Elle se sentit soudain responsable. Pourquoi ne l'avait-elle pas accompagné ? Elle aurait pu s'interposer entre Jarod et Lyle. L'aurait-elle vraiment fait ? À quoi bon de se sentir coupable, ça ne le fera pas revenir ! Comment allait-elle faire face à cette douleur, celle dans laquelle elle s'était réfugiée à la mort de Thomas ? Cette solitude, ce grand vide intérieur qu'elle tentait expressément de fuir. Depuis leur enfance, au Centre, jusqu'à aujourd'hui, Jarod avait été son unique soutien, il était son pilier. Qu'allait-elle devenir sans lui ? Si seulement, ce jour-là, il n'avait jamais quitté l'hôtel. Si seulement, elle pouvait revenir en arrière. Inconsolable, elle souhaitait de toutes ses forces que tout cela ne se soit jamais produit. Elle se cacha le visage en pleurant dans ses mains. Elle était rongée par les remords comme celui de ne pas avoir passé la nuit avec lui ou encore… Celui de ne pas lui avoir dit « Je t'aime. »