Disclaimer : L'univers et les personnages d'Harry Potter appartiennent à J.K. Rowling. Je ne suis qu'un bourreau parmi tant d'autres qui se plaît à tordre l'espace et le temps de ce monde, afin de dévier les protagonistes de leur droit chemin… Paix à leur vertu.
Rating : M
Couple : Harry/Drago
Avertissement : Slash / Yaoï / Scène adulte explicite (par précaution)
Périodicité : Toutes les deux semaines, 17 chapitres prévus (pour le moment)
Remerciement : Un grand merci à Imaginaction pour son travail de bêta ! Sans lui et ses corrections minutieuses cette histoire n'aurait pas la même saveur !
Petit mot :
Bonjour à tous,
J'ai trois nouvelles pour vous :
1- J'ai le plaisir d'avoir, à partir de maintenant, un super bêta avec moi sur ce projet ! Grâce à lui, vous allez moins vous esquinter les yeux sur mes fautes. Par contre, ça signifie une vague de mis à jour de mes anciens chapitres... Désolée d'avance pour le spam à venir !
2- J'ai pris conscience que les 13 chapitres initiaux seront trop courts pour conclure cette histoire comme il se doit... 17 chapitres semblent plus cohérents ! ;)
3- Je suis à l'heure ! Ça se note non ? ...
Aller, trêve de bavardage et bonne lecture !
Des bisous,
Malle-à-lys
À quelque chose malheur est bon. Enfin, paraît-il.
Cette dernière semaine n'avait pas vraiment convaincu Harry sur le bien-fondé de cette maxime.
Et ce n'était pas la ribambelle de gousses d'ail, qui le narguait sur son plan de travail, qui lui ferait dire l'inverse...
Était-il vraiment en train de préparer un préfou, dans le but de confondre Malfoy dans sa duplicité ? Incroyable, mais vrai.
Était-il devenu fou ? Non pas encore, mais ça tenait à peu de chose près.
Par contre, il était assez désespéré pour vouloir tester cette astuce de vieille sorcière -non prouvée magicologiquement - et qui reposait sur un raisonnement douteux.
Il semblerait que l'ail, connu pour son effet répulsif chez les vampires, fonctionne aussi sur les Vélanes. Cela donnerait un goût au sang, et par extension, une odeur aux phéromones qui les rendrait rebutantes.
Subjectivement, Harry ne pouvait que louer le bon sens de cette théorie. Après tout, même lui était rebuté à la seule existence de l'ail !
Mais sérieusement, à part filer une mauvaise haleine à Malfoy, que risquait-il de plus ?
Harry se sentit très bête à cette réflexion, pourtant, il ne pouvait toujours pas abandonner l'idée.
Certes, il venait de vivre une quinzaine de jours marquée par une succession d'échecs cuisants, lui laissant un goût amer.
Il lui restait cependant encore deux options à explorer.
Le rendre jaloux, ce qui lui paraissait tout bonnement impossible, et lui faire bouffer de l'ail, en espérant qu'il réagisse comme un putain de vampire.
Autant dire que son enquête était au point mort.
Harry avait voulu faire contre mauvaise fortune bon cœur, profitant de chaque instant avec Malfoy pour tenter de dévoiler sa vraie nature.
Hélas, bien qu'il fût plus que de raison avec lui ces derniers temps, il n'était pas arrivé à un résultat concluant.
Oh, bien sûr, il avait récolté quelques indices : les plus évidents.
C'était avant tout une question d'observation.
Personne n'était sans savoir, que les traits caractéristiques de Malfoy correspondaient en tout point au portrait d'un Vélane. Il était beau et charismatique ; laissez-le seul dans une pièce bondée de monde, et il en deviendra vite le noyau névralgique en un claquement de doigts !
Seule la compagnie d'Harry semblait avoir le pouvoir de disperser les suiveurs agglutinés.
Malfoy avait également les attraits physiques du poste ; yeux gris, chevelure et peau quasi opalines, silhouette gracile. Des attraits qui, à l'adolescence, lui avaient donné un air hautain et vaniteux, mais qui, une fois passé à l'âge adulte, s'étaient adoucis pour lui conférer un semblant de bienveillance et une réelle beauté.
Concernant son caractère, Drago n'était pas la personne la plus stable qu'il eut connue. À force de l'avoir fréquenté de manière assidue ces derniers temps, il avait constaté dans l'intimité qu'il était d'humeur versatile, tantôt amusé, tantôt ennuyé, tantôt blasé, souvent sarcastique, et ce, dans un laps de temps parfois très court. Sautes d'humeur qu'il savait parfaitement cachées sous son sourire factice en société.
Tiens, ça, c'était une chose notable qu'Harry avait pu confirmer.
Il avait maintenant l'intime conviction que le personnage de Malfoy en société était tout aussi faux que le sien. De là à en déduire qu'il était un Vélane, dur à dire…
Harry était conscient qu'on pouvait lui rétorquer à cet argument que Malfoy était simplement lunatique, et que ces sautes d'humeurs n'avaient rien à voir avec une ascendance Vélane.
En parlant d'héritage génétiques, une fois passée l'étape d'observation, Harry avait fait des recherches sur ses ancêtres.
Il avait eu beau chercher dans les archives du ministère et dans ceux de la famille Black, il ne trouva rien.
Pas que cela le détourna de sa croyance. Bien au contraire, c'était plus que logique ; si ascendant Vélane il y avait eu, jamais les Malfoy n'auraient rendu ça public. Quitte à falsifier leur arbre généalogique, ça ne l'étonnerait pas !
Il était donc passé à la phase offensive ; celle de l'expérimentation.
Là encore, bien que tous les voyants étaient au vert, il échoua lamentablement.
Oui, il existait bien un sort et une potion pour révéler la nature Vélane de quelqu'un. Le premier était très complexe, et les dommages potentiels en cas d'échecs bien trop lourds pour être tentés sur un coup de tête. Le deuxième, il y renonça totalement quand, par mégarde, Malfoy eut interverti leur verre et qu'il en but.
Harry se souvenait encore avec horreur de la nuit qui s'ensuivit... Plutôt mourir que prendre à nouveau ce risque !
Bref, c'était presque à croire que le blond avait toujours un coup d'avance.
Le voici donc à avoir recours à la technique de l'ail, mais ces vieilles têtes posées sur son comptoir, et déterrées du fin fond de son armoire, avaient un aspect douteux qui ne lui donnait pas confiance.
Risqueraient-ils, en plus d'une mauvaise haleine, une intoxication alimentaire ?
Harry grimaça à cette idée.
Grimace qui s'accentua quand il vit l'heure qu'il était. Si tard, déjà !
Il n'aurait jamais le temps de préparer son antipasto spécial Vélane et de se préparer en même temps…
Oh puis merde !
Renoncer c'est choisir.
Ce serait son nouvel adage pour ce soir. Demain, il pourra planifier une nouvelle stratégie. Demain sera un autre jour, et ce soir…
Ce soir n'était rien de plus qu'un soir comme les autres.
Un soir où Malfoy l'avait invité chez lui, seul.
Officiellement.
Pour la première fois depuis…
Une pointe de panique le prit en traître et le poussa à abandonner sa cuisine pour se réfugier dans sa chambre, où l'attendait un nouveau dilemme.
Il avait une tenue à choisir, mais il n'avait absolument rien de convenable à se mettre.
D'ailleurs, devait-il vraiment bien s'habiller ?
Par la barbe de Merlin, il n'était pas sorti de l'auberge !
•••
Arrivé à la porte de Malfoy, Harry était plus que déterminé. À quoi ? Il n'en avait pas la moindre idée.
Il se trouvait juste qu'après avoir survécu à de multiples obstacles, plus périlleux les uns que les autres, il aurait été idiot de rendre les armes maintenant.
Ce fut donc, après avoir vaincu le vide terrifiant de sa garde de robe, surpassé la vision horrifique des montres à plumes albinos et tremblé devant l'ombre menaçante du manoir Malfoy et de ses souvenirs rattachés, qu'Harry se trouva enfin devant le porche.
Il s'apprêtait à s'annoncer, quand la porte s'ouvrit d'elle-même sur son hôte.
« Euh, bonsoir ? »
« Tu es en retard. »
Harry leva les yeux au ciel.
Malfoy avait cette fameuse tendance à être psychorigide dans certains domaines. La ponctualité en faisait malheureusement partie, tout comme la qualité acceptable d'un thé ; grand cru seulement, rien que ça.
Enfin, exception faite de cette horreur lyophilisée, la terreur des stations de métro londoniennes, qu'il lui avait déjà fait boire de force à trois reprises déjà.
« Harry Potter, me fera-t-il l'honneur d'entrer dans ma modeste demeure ? À moins qu'il préfère continuer à faire tapisserie avec les paons du parc ? »
Rester avec ces horreurs sur pattes ! Non merci ! Pensa-t-il en grimaçant.
Ne voulant pas tenter le diable, il rentra promptement, sous le rire sarcastique de Malfoy.
Au passage, il lui tendit la bouteille de vin qu'il avait ramenée de sa cave -au lieu de l'antipasto spécial intox- et reçut en retour un regard amusé.
« Est-ce une prédiction ? »
Harry ne comprit pas sa question, et encore moins son air entendu. Puis il suivit son regard, et baissa la tête sur son propre T-shirt où l'on pouvait lire en lettres stylisées : I'm not a magician but I can make wine disappear.
Harry avait choisi ce t-shirt moldu, offert par Arthur Weasley à Noël dernier, pour la bonne raison que c'était le moins usé de tous.
Maintenant, il regrettait de n'avoir pas pris garde aux fioritures qui le recouvraient.
« Ne compte pas sur moi pour nettoyer ton vomi une nouvelle fois. Sache qu'il y a une limite à notre amitié Harry. »
« Quoi ?! »
Cette fois-ci Malfoy ne se fit pas prier pour exprimer sa joie immodérée à la perspective de l'avoir fait marcher. Encore.
C'était définitivement devenu son jeu préféré.
« Sérieux Malfoy… »
« Drago » le corrigea-t-il avec sévérité.
« Oui, oui, Drago » se reprit Harry, ne se gênant pas pour expirer bruyamment son exaspération « joue pas avec ma patience et arrête de te foutre de ma gueule. Surtout si tu comptes jamais me dire la vérité sur ce qui s'est passé cette nuit-là. »
« As-tu si désespérément besoin de savoir ? »
Harry s'était attendu à se faire moquer, au mieux ignoré, mais pas à ce ton sérieux, et encore moins à ce qui suivit.
« Pour moi, la seule chose qui importe c'est qu'aujourd'hui tu fasses partie de ma vie. Cette nuit nous a rapprochés d'une façon que j'apprécie de plus en plus, et le pourquoi du comment n'a pas d'importance pour moi. N'est-ce pas suffisant pour toi aussi ? »
Pendant un moment, Harry ne sut que répondre.
Malgré son air grave et calme, Harry pouvait sentir sa nervosité.
Il ne savait pas trop pourquoi, mais il eut l'envie de prendre le blond dans ses bras et de le bercer gentiment en lui disant que tout allait bien.
Il n'en fit rien.
À la place, il lui affirma que c'était suffisant pour lui aussi.
Au moment où ces mots franchirent la barrière de ses lèvres, Harry réalisa qu'il en pensait chaque syllabe.
Elles recelaient une vérité dont il n'avait pas conscience alors.
Chassant le mouvement de panique qui s'agitait en lui, il se laissa gagner par ce sentiment de légèreté et le bonheur simple que cette réalisation lui procura.
Il ne sut qui de Malfoy ou de lui commença, mais tous deux se mirent à rire sans raison apparente.
Heureux d'être simplement là, ici et maintenant. Ensemble.
A suivre...
