Hello,

Me revoilà avec un nouveau chapitre… Attention, il va faire chaud…

Merci beaucoup pour vos commentaires ! C'est super sympa et ça m'encourage !

Bonne lecture et à très vite !

4

Le lendemain à 10 heures tapantes, Jack garait sa jeep devant chez Sam. Il se demanda si elle aurait assez dormi mais, elle ouvrit la porte avant même qu'il ne descende de voiture.

Elle resta sur le seuil de sa maison et le regarda avancer vers elle. Elle avait troqué son pantalon habituel contre une jupe en jean qui lui arrivait au-dessus du genou. Son débardeur beige au crochet dénudait agréablement ses bras et son décolleté. Un collier de perles en bois complétait sa tenue décontractée et… sexy. Elle était divinement belle !

Jack sentit son cœur accélérer agréablement dans sa poitrine et le manque suffocant de la nuit passée s'évanouir comme par magie.

Alors qu'il la dévorait littéralement des yeux, Jack s'aperçut qu'elle n'était pas en reste. Son regard clair balaya sa silhouette et s'attarda avec gourmandise sur son torse musclé, moulé dans un tee-shirt noir.

Un de ceux qu'elle aimait.

Il l'avait enfilé en pensant à elle ce matin.

Jack s'efforça de contenir un sourire satisfait mais songea aussi que s'il ne parvenait pas à calmer ses ardeurs, le trajet allait lui paraître vraiment long jusqu'au Minnesota…

– Salut… lui lança Sam en lui offrant le sourire.

– Salut ! Bien dormi ?

– Oui, je me sens nettement mieux.

– Super !

Jack aperçut un sac posé derrière la jeune femme, dans l'entrée.

– Tu es prête ? Je peux prendre tes affaires ?

– Oui. On peut y aller.

Il saisit son bagage et le rangea dans le coffre à côté du sien, en profitant pour caler la glacière. Pendant ce temps, Sam avait fermé la maison et grimpé à bord.

Ils prirent la route tranquillement. Le voyage importait tout autant que l'arrivée.

Jack mit la radio en sourdine sur une station qui passait de la country. Les vitres ouvertes ramenaient une douce fraîcheur. La journée serait belle et chaude. Ils se mirent à bavarder tout naturellement, comme si ce voyage ne bousculait pas le petit monde d'habitudes et de faux semblants qu'ils avaient si soigneusement bâti jusqu'ici.

Sam cala à nouveau sa main sur la cuisse de Jack, tout naturellement et le Colonel ne put s'empêcher de sourire comme un idiot.

– Quoi ? Pourquoi tu souris ? lui demanda Sam, gagnée par sa bonne humeur.

– Pour rien.

Elle leva les yeux au ciel, sans se départir de son magnifique sourire et sans ôter sa main chaude et douce de la jambe de son compagnon de route.

Vers midi, Jack s'arrêta dans un relai routier et ils déjeunèrent sur la petite terrasse ombragée, savourant leurs sandwichs au poulet et une part de tarte aux pommes.

Sam avala une gorgée de soda et croisa le regard de Jack.

Même si ses yeux chocolat étaient dissimulés derrière les verres fumés de ses lunettes de soleil, elle savait qu'ils la dévoraient, littéralement. À nouveau, Sam sentit une douce chaleur envahir son ventre et créer une envolée de papillons dans son estomac. Un frisson délicieux la parcourut à l'idée de ce qui les attendait.

Deux semaines au bout du monde, seule avec Jack… enfin.

Intrigué de la voir soudain rougir, Jack demanda :

– A quoi tu penses ?

Elle rougit encore plus et, à son tour, souffla :

– A rien…

Et Jack se contenta de lui adresser ce même sourire en coin qu'il avait eu au lendemain de la boucle temporelle…

Il n'était pas médium mais, il aurait bien parié un mois de solde que les idées de Sam étaient tout aussi brûlantes que les siennes…

Le chalet apparut au bout d'une petite route sinueuse alors que le soleil, noyé derrière les cimes, parait le ciel de rouge et d'orange.

Jack se gara et observation avec délectation l'air émerveillé de sa compagne.

– Alors ? Qu'est-ce que tu en penses ?

– C'est magnifique ! souffla-t-elle en faisant quelques pas sur la terrasse pour admirer les derniers rayons du jour sur les eaux tranquilles du lac.

Jack glissa son bras autour de ses épaules.

– Je te fais visiter ?

– Volontiers ! Depuis le temps que j'en entends parler de ce chalet !

Jack entra le premier et ralluma l'électricité. Puis, il saisit leurs deux sacs tandis que Sam portait la glacière jusqu'à la cuisine.

Le chalet sentait bon le bois, le feu de cheminée et… Jack.

Son parfum était partout autour d'elle.

L'espace était plus spacieux qu'elle l'aurait imaginé et agréablement agencé. Dans la pièce principale, Sam nota l'immense canapé en cuir, la table à manger en bois, assez grande pour accueillir quatre personnes et la cheminée. Le coin cuisine était restreint mais fonctionnel.

Jack prit le couloir et poussa du coude la première porte. Il déposa son sac dans l'entrée près du lit. Puis, il guida Sam vers une seconde porte au bout du couloir :

– J'espère que ça te convient ? Sinon, je peux te laisser la mienne et prendre celle-ci…

Sam effleura langoureusement son torse en passant pour entrer dans la pièce.

– C'est parfait, lui répondit-elle.

La décoration était chaleureusement, avec une couette bleue et un gros plaid en laine bien chaud au pied du lit. Jack déposa son bagage sur un coffre.

– Bon… Je te laisse t'installer...

– Merci.

Sam ouvrit l'armoire et aperçut des affaires oubliées qui pendaient sur quelques cintres.

– Attends, je vais les enlever, proposa-t-il.

– Non, ça ira. Laisse.

Elle aimait l'idée de partager ainsi son placard, comme elle espérait pouvoir bientôt partager sa vie.

Troublé, Jack quitta la pièce et vida rapidement son propre sac avant de s'atteler à allumer le feu. Le froid commençait à tomber.

Pendant qu'il s'affairait, Sam revint en cuisine et sortit de quoi manger de la glacière. Elle disposa la viande froide sur une assiette, fit une salade de tomates et versa les chips dans un bol avant de déposer le tout sur la table.

– Merci, lui lança Jack en s'installant.

– Ce n'est pas comme si j'avais cuisiné !

Il lui adressa un sourire entendu : Sam n'était pas vraiment douée pour la cuisine, ils en avaient déjà tous fait les frais en mission.

Une fois leur repas terminé, ils s'installèrent sur le canapé, côte à côte, en silence, se contentant pour un moment complice d'écouter le craquement discret des bûches dans l'âtre.

Sentant la jeune femme frissonner contre lui, Jack tira la couverture posée sur le dossier du canapé et la déplia sur elle. Elle s'y enroula et en profita pour se lover plus encore contre lui.

Sur le dessus de la cheminée, Sam aperçut des photos alignées entre des bougies. Sur la première, on devinait le visage d'un enfant blond : Charlie. La suivante représentait le couple O'Neill : Sarah et Jack, souriants et heureux. Le Colonel lui sembla si jeune sur ce cliché qu'elle en fut stupéfaite. Sur la dernière photo, les quatre membres de SG1 étaient rassemblés autour de Janet et Cassandra. Elle se souvenait très bien de ce moment : c'était lors du dernier anniversaire de Cassy. Ils étaient tous serrés les uns contre les autres et le bras de Jack était discrètement enroulé autour de sa taille. Cela ne se voyait pas sur la photo mais Sam s'en rappelait parfaitement.

Suivant son regard, Jack demanda :

– Tu as vu Cassy récemment ?

– Oui, la semaine dernière, avant qu'on parte en mission. Elle avait appris un nouveau tour à son chien.

– Ah bon ? C'est super !

– Tu lui manques, je crois. Elle a demandé plusieurs fois après toi.

– Oui, je sais, il faudrait que je lui propose de sortir un de ces quatre… je devrais l'emmener voir un film…

Il hésita puis ajouta :

– Tu pourrais venir ?

Sam pivota légèrement pour pouvoir regarder le Colonel dans les yeux.

– Au cinéma, avec vous ?

– Oui, pourquoi pas ?

Jack aperçut ce qui ressemblait fort à de l'inquiétude dans les yeux si clairs de Sam alors, il murmura :

– Enfin, seulement si tu en as envie…

Sam cilla.

Il lui laissait le choix. Comme à chaque fois. Il s'était toujours effacé devant ses désirs ou ses peurs. Il la respectait et Sam savait que ce n'était pas simplement parce qu'elle était une femme et qu'il était galant… Cela allait bien au-delà de ça.

C'était sa façon bien à lui de lui dire qu'il l'aimait.

Cette certitude la frappa soudain avec tant de force que les mots lui manquèrent.

Alors, tendant la main, elle caressa la courbe de sa joue et l'appréhension qu'elle venait de voir passer dans les yeux de Jack s'estompa. Elle lui murmura en souriant:

– Je crois que Cassy va adorer l'idée…

Jack lui rendit son sourire et Sam glissa ses doigts derrière sa nuque, l'attirant vers elle. Comme s'il n'attendait que ça, Jack se pencha et l'embrassa.

Le baiser qu'il lui offrit fut chaste, délicat comme une caresse, destiné à effacer ses craintes.

Et elle lui en fut reconnaissante.

Lorsqu'il s'écarta, Jack regarda sa montre et déclara :

– Il est tard, on devrait aller dormir. On a une longue journée de pêche qui nous attend demain !

Dormir…

Sam soupira et se leva. Elle entrelaça néanmoins ses doigts aux siens tandis qu'ils se dirigeaient ensemble vers leurs chambres. Jack s'arrêta devant la sienne et, à regret, elle le libéra.

Il s'inclina, déposa un dernier baiser à la commissure de ses lèvres et lui souhaita une bonne nuit.

– Bonne nuit, Jack, répondit-elle en le voyant fermer sa porte.

Sam regagna sa chambre, enfila son débardeur et son short de nuit puis, s'allongea et chercha en vain le sommeil.

De son côté, Jack resta plusieurs minutes, le dos accolé à la porte, résistant à l'envie impérieuse de la rouvrir et d'enlacer la jeune femme. Mais, s'il recommençait à l'embrasser comme il l'avait fait dans cette grotte, il ne parviendrait plus à se contenir… Et, au vu de sa réaction tout à l'heure, elle n'était manifestement pas prête.

Il hésita à aller prendre une douche froide mais dut y renoncer : la salle de bain était juste à côté de la chambre de Sam… Il ne voulait pas la déranger. Il ôta finalement ses vêtements et enfila simplement son short de nuit avant de se glisser sous la couette.

Il mit du temps à trouver le chemin des rêves et lorsqu'il le trouva, ce fut pour rêver d'elle.

Jack ouvrit brusquement les yeux.

Il avait perçu comme un grincement familier en périphérie de sa conscience. Il écouta, sans bouger. Il s'apprêtait à tendre le bras pour éclairer la lampe de chevet et saisir son arme dans le tiroir lorsqu'il sentit un bref courant d'air dans son dos. Puis, le matelas s'enfonça à côté de lui et le parfum de Sam l'enveloppa. Perplexe et se demandant vaguement s'il n'était pas encore en train de rêver, Jack bascula sur le dos.

– Désolée, je ne voulais pas te réveiller… chuchota la voix du Major dans l'obscurité complice de la chambre.

– Est-ce que tout va bien ?

– Je n'arrive pas à dormir. Je crois qu'il y a un loup qui hurle dans la forêt…

Il sourit dans le noir : comme si un animal pouvait l'effrayer après ce qu'ils avaient vécu.

– Viens là… souffla-t-il en lui ouvrant ses bras.

Sam ne le laissa pas se répéter.

La seconde suivante, Jack sentit son corps chaud et souple venir se coller au sien. Ses jambes nues glissèrent délicieusement au milieu des siennes et ses pieds glacés cherchèrent les siens.

Il frissonna, mais pas que de froid.

– Mais, tu es gelée ! lui lança-t-il, en refermant ses bras autour d'elle.

– J'ai hésité un moment devant ta porte… bredouilla-t-elle.

Elle déposa sa main glacée sur son torse brûlant.

– On dort torse nu, mon Colonel ? le taquina-t-elle, apparemment ravie de sa découverte.

Ses doigts se mirent à dessiner des cercles et des arabesques sur son pectoral.

– Je ne pensais pas avoir de la visite, Major…

Comme elle ne répondait rien mais continuait ses caresses en voyageant à la découverte de son torse, il rectifia :

– A dire vrai, je n'espérais pas avoir de la visite…

Les lèvres chaudes de Sam déposèrent un baiser sur le haut de son pec, là où elle avait niché sa tête.

Jack fit glisser sa main vers son visage qu'il devinait à présent dans l'obscurité, à mesure que ses pupilles s'adaptaient à la nuit. Il caressa ses cheveux si doux, sa joue, la courbe veloutée de son épaule nue. Lorsqu'il sentit les petits doigts curieux de Sam descendre plus bas, vers ses abdos en une trace brûlante, le Colonel retint son souffle, récoltant un gloussement léger. À ce simple son, le désir l'embrasa en un éclair, plus sûrement que si elle avait craqué une allumette sur son cœur.

Jack chercha ses lèvres en dessinant une ligne de baisers de sa tempe à sa bouche. Son autre main s'égara dans son dos, suivit la courbe de ses reins et acheva sa course sur le bombé délicieux d'une fesse. Sam gémit et répondit avec enthousiasme à son baiser et à ses caresses. Avec un soupir de plaisir, elle se hissa à cheval sur lui, frottant son bassin au sien déjà en feu.

Jack posa ses mains sur sa taille et remonta doucement sous son débardeur, savourant la soie de sa peau. Il s'arrêta en sentant la courbe douce de ses seins à portée de ses mains.

Sam détacha ses lèvres des siennes et prit le temps de faire glisser ses paumes sur son torse pour le découvrir. Elle s'arrêta sur les cicatrices qui constellaient sa peau, comme autant de blessures de guerre. Elle en avait subi son lot elle aussi mais cela n'empêchait son corps d'être doux et terriblement tentateur.

Leurs regards se nouèrent et ils se fixèrent un long moment, dans la pénombre électrique de la chambre.

– Tu es sûre que c'est ce que tu veux ? demanda Jack en ramenant sagement ses mains sur la taille de sa compagne pour calmer la fièvre qui l'habitait.

Le spectre de la Loi de non-fraternisation flotta un instant entre eux, comme un monstre qui ne demandait qu'à déchaîner sa colère.

Mais, Sam le balaya d'un geste en répliquant effrontément :

– Tout à fait sûre, mon Colonel.