Défis de la Gazette des bonbons au citron :

- Challenge quotidien des maisons - Gryffondor : Quand je dis que "ça ne pourrais pas être pire", ce n'est pas un challenge, merci !

- prompt of the day : procrastination

- mot du jour : camériste

- Phrases en tout genre – Harry Potter - 584/ La morsure dessinait un sourire sanglant sur sa poitrine.(vol de défi)

- Retraçons Harry Potter : Personnage – Malefoy Drago

- répliques loufoques -18) Dites à quelqu'un qu'il y a 300 milliards d'étoiles dans l'univers et il vous croira. Dites-lui que la peinture n'est pas sèche et il aura besoin de toucher pour en être sûr.

- le sais-tu : 1 - Les moustiques ont tué plus d'humains que toutes les guerres de l'histoire

- petits prompts à la pelle : « Je te déteste. – Non, c'est faux. – Je te déteste vraiment. – Bien sûr, et pourquoi tu me fais un câlin ? – J'ai prévu de te tuer avec de l'affection. Doucement. Douloureusement. – Oui, je suis clairement en train d'agoniser. »

- collection restreinte : 43. Pas de 'saut dans le temps'

- thème challenge : 9. Les circonstances de ton dernier baiser.

- belles paroles : #21 Si le plan A ne marche pas, il reste encore 25 lettres dans l'alphabet

- Collectionnez les POP – Ryuk : Ses yeux jaunes : Écrire sur un personnage qui a les yeux vitreux suite à l'utilisation de l'imperium sur lui ou sur un personnage qui n'a pas des yeux normaux

- défi fou : Scénario - Etre embrasser inopinément au milieu d'une phrase

- expressions et adages sorciers : Impossible n'est pas sorcier

- répliques cultes - "C'est toujours interdit de pratiquer une autopsie sur quelqu'un de vivant ?" Dr House

- 45 citations Hunger Games : " Reste en vie. "

- vol de défi – maître des potions : N29 : L'essence de Dictame: Soigne les plaies

- Toujours plus : Fusion de 17 défis.


Les semaines avaient passé et Harry se sentait toujours aussi tendu. Il avait communiqué sa nervosité à Drago, qui se tenait également aux aguets.

Rien ne s'était passé dans le monde sorcier. Ron leur avait annoncé que les disparitions mystérieuses avaient cessé, bien que les personnes manquantes n'aient jamais été retrouvées.

Ils avaient eu quelques "affaires", rien de bien excitants. Quelques vols, une affaire d'escroquerie. Un meurtre qui s'était révélé être une mort accidentelle.

Cependant, Harry avait deviné que quelque chose tracassait son colocataire et il devinait sans peine ce qui le perturbait. En effet, ils avaient prévu de se rendre au Manoir Malefoy rendre visite à Narcissa, mais Drago ne cessait de repousser, trouvant toujours des excuses de plus en plus minces.

Ce matin là, à peine son mug de café terminé, Harry s'était levé avec un grand sourire.

- Malefoy ! Terminé la procrastination ! Aujourd'hui on va voir ta mère.

Drago avait grommelé mais il avait fini par acquiescer.

Deux heures plus tard, ils étaient tous les deux devant les grilles du Manoir, côte à côte. Si Drago était visiblement nerveux, Harry l'était aussi. Après tout, la dernière fois qu'il était venu à cet endroit, il venait d'être capturé par un rafleur et avait été livré à Bellatrix Lestrange et Lucius Malefoy.

Drago semblait penser à la même chose puisqu'il jeta un regard inquiet de côté à Harry, les sourcils froncés.

- Ça va aller Potter ?

Harry eut un léger sourire et il hocha la tête, résolument.

- Tout va bien. Allons-y.

Une femme leur ouvrit la porte. Grande et mince, ses cheveux bruns tirés en un chignon sévère, l'air revêche, elle darda sur eux un regard sombre et peu accueillant.

- C'est pourquoi ?

Harry et Drago échangèrent un regard perplexe. Finalement, Drago se redressa, et ses traits se figèrent en une expression hautaine qu'il avait perdu au fil des années.

- Qui êtes vous ?

La femme haussa les épaules et grimaça un rictus victorieux qui déplut aux deux garçons.

- La camériste de Madame Malefoy. Elle ne reçoit aucune visite aujourd'hui.

Harry soupira et marmonna quelques mots : "Cette visite ne pouvait pas commencer plus mal…". Drago lui jeta un bref regard et une lueur amusée passa dans son regard gris. Puis il fit face au dragon qui gardait la porte.

- Je ne rend pas visite, je suis ici chez moi.

La femme plissa les yeux et dévisagea Drago avec dédain.

- Qui me dit que vous êtes ce que vous prétendez ?

Harry ricana, détournant son attention.

- Dites à quelqu'un qu'il y a trois-cent milliards d'étoiles dans l'univers, et il vous croira. Dites-lui que la peinture n'est pas sèche et il aura besoin de toucher pour en être sûr… Comme si ta filiation n'était pas suffisamment évidente ! Je ne connais personne d'autre qu'un Malefoy avec des cheveux aussi clairs.

La femme grimaça et hésita, mais finit par s'écarter, de mauvaise grâce. Drago entra, traînant Harry à sa suite, n'hésitant pas à bousculer légèrement la femme, sans prendre la peine de s'excuser.

- Où est ma mère ?

La réponse tarda à venir et il fallut un regard meurtrier de Drago pour que la camériste ne cède.

- Dans le jardin d'hiver. Madame se repose.

Drago fronça aussitôt les sourcils et attendit que la femme ne disparaisse dans les profondeurs du Manoir pour murmurer quelques mots à Harry.

- Ce n'est pas normal. Mère n'aurait jamais pris une inconnue à son service…

- A nous d'être prudents. Je te suis Malefoy…

Drago hésita un bref instant.

- Si ça tourne mal… Juste… Reste en vie, Potter.

Harry sourit et lui fit un clin d'œil.

- C'est valable pour toi aussi…

En arrivant dans le jardin d'hiver, Harry regarda autour de lui d'un air surpris. Il savait que le Manoir regorgeait de pièces qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de visiter mais il ne s'attendait pas à une telle chose.

Ce que les Malefoy appelaient jardin d'hiver n'était rien de plus qu'une véranda. L'endroit était empli de plantes donnant au lieu une atmosphère chaleureuse. C'était une profusion de couleurs et de verdure et la lumière de l'extérieur emplissait la pièce.

Harry marqua une pause, le temps d'admirer les lieux, un sourire ravi sur les lèvres.

- Malefoy, pourquoi on n'a pas une pièce comme ça chez nous ?

Drago laissa échapper un gloussement amusé.

- Parce que tu ne l'as jamais demandé, Potter…

- Considère que je viens de le demander alors.

Drago allait répondre mais il laissa échapper une exclamation étouffée en voyant sa mère. Il se précipita à ses côtés, et Harry vit immédiatement le problème. Narcissa, la femme qu'il avait toujours vu tirée à quatre épingles même lors de son procès, était affalée dans un fauteuil.

Ses vêtements étaient froissés et tachés, et elle avait les cheveux en désordre.

Narcissa Malefoy regardait dans le vide, et n'avait même pas réagi lorsque Drago était entré dans la pièce. Elle semblait dans un autre monde.

En s'approchant, Harry constata qu'elle avait les yeux vitreux, et il fronça les sourcils.

- Malefoy ? Qu'est ce qu'elle…

- Elle est sous Imperium.

- C'est cette femme…

- Potter… c'est toujours interdit de pratiquer une autopsie sur quelqu'un de vivant, n'est-ce-pas ?

- Reste avec ta mère. Essaie de… je sais pas. La faire redevenir elle-même.

Avant que Drago ne puisse protester, Harry était parti dans les profondeurs du Manoir à la recherche de la mystérieuse camériste.

Alors qu'il s'approchait de l'escalier pour monter à l'étage, il entendit un hurlement. Il se figea et pesta.

- Quand je dis "ça ne pourrait pas être pire", ce n'est pas un challenge, merci !

Il n'eut pas le temps de gravir deux marches que Drago arrivait à ses côtés. Ils échangèrent un regard puis Drago haussa les épaules.

- J'ai appelé Dobby pour qu'il la surveille. Je ne te laisse pas seul tant qu'on ne sait pas ce qui se passe ici.

- Le cri venait de l'étage je pense.

Harry monta une marche mais Drago lui agrippa la main pour le retenir un instant. Ils se dévisagèrent un long moment puis le blond soupira.

- Sois prudent, Potter.

Habituellement, Harry aurait plaisanté. Il aurait répondu par une petite phrase stupide, une pirouette, ce qui agaçait prodigieusement Drago. C'était comme un jeu entre eux après tout. Mais cette fois-ci, Harry se contenta de presser les doigts du jeune homme sans répondre.

Baguettes en main, il montèrent à l'étage en silence, aussi rapidement que possible. Un nouveau cri retentit, les faisant sursauter. Harry s'immobilisa, le temps de lancer un patronus à destination de Ron, pour que les secours viennent. Puis ils reprirent leur progression, aux aguets.

Ils trouvèrent la femme dans l'ancienne chambre de Drago. Elle était allongée au sol, blessée. Harry se précipita, laissant Drago assurer ses arrières.

Elle était à peine consciente, et semblait avoir été attaquée par un animal au vu des traces de dents sur son corps. La morsure dessinait un sourire sanglant sur sa poitrine et Harry se figea.

- Un loup-garou…

- C'est impossible Potter ! Nous sommes en pleine journée !

- Il faut croire qu'impossible n'est pas sorcier…

Drago secoua la tête.

- Un loup-garou… Donc pas besoin de chercher de l'essence de Dictame, ça ne la soignera pas.

La femme ouvrit péniblement les yeux, respirant difficilement. Bien que mal en point et mourante, son visage irradiait d'une joie mauvaise en regardant les deux jeunes hommes.

Harry se pencha.

- Pourquoi êtes-vous ici ? Qui vous a blessé ?

Elle ricana péniblement et resta silencieuse.

- Votre plan a échoué, vous pourriez vous aider…

Elle plissa les yeux et prononça ses derniers mots.

- Si le plan A ne marche pas, il reste encore vingt-cinq lettres dans l'alphabet.

Harry jura, pestant contre leur malchance et contre les Aurors qui n'arrivaient pas. Drago ricana, et se détendit légèrement, baissant sa garde. Ce fut suffisant pour qu'une silhouette sombre ne lui saute dessus, toutes dents dehors.

A première vue, Harry pensa que Greyback était revenu d'entre les morts. L'homme-animal semblait ne pas avoir décidé s'il était humain ou loup-garou. Il grognait sauvagement en essayant de mordre le cou pâle de Drago.

Le Sauveur lança un sort pour repousser l'agresseur, et voyant que ce dernier s'agrippait à Drago, il se rapprocha pour tenter de le faire lâcher prise. Il agissait avec calme bien que son cœur ne batte la chamade, inquiet.

Lorsque l'homme loup leva sa main griffue, Harry devina ce qu'il avait en tête. Il voyait régulièrement le visage de Bill Weasley défiguré par les griffes de Greyback…

Il relança un sort, à pleine puissance, propulsant l'homme contre le mur.

Drago laissa échapper un soupir tremblant, mais resta au sol, choqué. Harry d'un coup de baguette nerveux ligota l'homme inconscient et fondit sur son coéquipier pour l'aider à se relever. Puis il le serra dans ses bras à l'étouffer.

- Tu as relâché ton attention. Je te déteste, Malefoy.

- Non. C'est faux.

- Je te déteste vraiment.

- Bien sûr, et pourquoi tu me fais un câlin ?

- J'ai prévu de te tuer avec de l'affection. Doucement. Douloureusement.

- Oui je suis clairement en train d'agoniser.

Harry ricana et secoua la tête.

- Malefoy, je…

Avant qu'il ne puisse continuer sa phrase, il fut coupé par les lèvres de Drago qui se posèrent sur ses lèvres.

Il lui fallut quelques secondes pour comprendre que Drago était en train de l'embrasser, et quelques secondes de plus pour décider qu'il aimait ça et pour répondre au baiser.

C'était probablement étrange que de s'embrasser alors que le corps inanimé de leur agresseur était à côté d'eux, alors que le cadavre de la femme qui avait asservi Narcissa Malefoy par l'Imperium était près d'eux, cependant, c'était certainement la meilleure façon de se rassurer mutuellement sur la santé de l'autre et de se prouver une bonne fois pour toutes qu'ils tenaient l'un à l'autre.

Lorsque leurs lèvres se séparèrent, ils restèrent enlacés, front contre front. Ils n'avaient pas besoin de parler, pas en cet instant.

Ce ne fut que les cris des Aurors qui transplanaient à la porte du Manoir qui les fit s'écarter l'un de l'autre, avec un sourire plein de promesses aux lèvres. Ils avaient tout le temps pour définir ce qu'ils ressentaient, en privé, lorsqu'ils seraient seuls.

Ron fut le premier à entrer dans la pièce, baguette en main. En voyant Harry et Drago, il fronça les sourcils, perplexe.

- Qu'est-ce qui se passe ici ?

Harry haussa les épaules.

- La morte maintenait Madame Malefoy sous Imperium. L'homme-loup ligoté l'a tué et nous a agressé.

Ron plissa le nez et grogna, estimant probablement les heures de paperasses qui découleraient de son intervention au Manoir Malefoy.

- Vous êtes conscients du nombre de victimes qui tombent autour de vous ?

Drago passa lentement la main sur sa robe de sorcier noire, la défroissant machinalement. Puis, il jeta un coup d'oeil à Harry et répondit avec sérieux.

- Il y a pire que nous. Les moustiques ont tué plus d'humains que toutes les guerres de l'histoire…

Ron ouvrit et referma la bouche, ne sachant pas quoi répondre - ne sachant même pas si Drago était sérieux. Harry se mit à rire nerveusement puis salua Ron.

- On va te laisser travailler. Nous serons dans le jardin d'hiver.