-Arrêtons là pour ce soir. Tu ne m'es plus d'aucune utilité. Tu es trop fatigué et je commence aussi à être vraiment las.
-Je peux encore rester un peu et corriger vos brouillons messire, le temps que vous vous endormiez.
-Merlin. J'ai écrit le mot "unir" avec trois n et tu ne t'en ai même pas aperçu. Vas dormir, c'est un ordre. Et dans ton lit je te pris. Pas au pied du mien.
-Très bien. Merlin se redressa de la table où il était penchée depuis des heures et son dos émit un petit craquement. - Vous n'avez besoin de rien d'autre ?
-Non. Et maintenant file ! Insista Arthur.
Après une légère courbette pour son roi, Merlin franchit le seuil de la porte. Arthur soupira d'aise. Autant ce matin il se sentait terriblement seul, autant ce soir il avait besoin d'intimité. Il se leva de son bureau et pû enfin se saisir de son sexe bandé pour le positionner de façon plus confortable. Il ne pouvait décemment pas laisser son serviteur le voir dans cet état… Parce que, et il aurait juste, il supposerait que cela est lié à la faim qu'il peut ressentir. Mais Arthur ne voulait pas… Pas tous les jours, il ne pouvait pas laisser son corps s'habituer à un tel traitement. Déjà que ça n'avait pas été si désagréable, que ferai t'il si cela lui faisait tellement de bien qu'il ne puisse plus s'en passer? Il se dévêtit à la hâte, vérifia que les fenêtres étaient bien closes et éteingnit sa bougie. Il se glissa dans le lit où il pourrait enfin se laisser aller au plaisir car impossible qu'il puisse trouver le sommeil dans cet état. Pourtant quelque chose lui disait d'attendre encore un peu. Il sentait que l'insubordination de Merlin allait encore faire ses preuves ce soir.
Et il n'eut pas à attendre longtemps pour le vérifier. Quelques minutes après qu'il se soit couché, Arthur entendit le loquet de sa porte se déverrouiller. Il sourit d'avoir eu raison et plaçant habilement les couvertures pour cacher cette partie de lui, il fit semblant d'être tombé dans le sommeil. Curieux de savoir ce que son serviteur faisait une fois son maître endormi. Il sentit le dos d'un doigt passer sur sa joue de façon douce et c'est avec tous les efforts du monde qu'il se retient de frissonner à ce contact. Il entendit ensuite Merlin se glisser à terre et au bruit des draps froissés et à la légère pression vers ses jambes, il sût qu'il avait posé sa tête à ses pieds. Au bout d'un moment, Arthur ouvrit un œil et détailla Merlin qui était bien comme il l'avait imaginé. Il avait le menton posé dans ses bras croisés sur le matelas et sa respiration était régulière. Arthur le trouva alors adorable, comme un petit chiot qui vient dormir au pied de son maître bien qu'il est une niche à l'étage du dessous. Oui, ainsi il semblait tellement innocent et dévoué que le cœur d'Arthur rata un battement. Pourtant il savait qu'aussi adorable était un chiot, il développait une puissante mâchoire et il fallait bien l'éduquer lorsqu'il était encore inoffensif. Il fallait se montrer ferme. Qu'adviendrait-il de lui lorsqu'il serait guérit? Il ne pouvait pas lui montrer trop de sympathie. Il ne voulait pas lui donner de faux espoirs. Et puis… Son entre-jambe lui faisait mal tellement elle était dure. Il se redressa donc et flanqua une pichenette sur son front. Merlin se réveilla les sourcils froncés, la main portée à la zone meurtrie.
-Aie…
-Soit moi reconnaissant de ne pas t'avoir frapper pour de vrai. ôte moi d'un doute Merlin, tu n'es pas simplet si ?
-Comment pourrais-je corriger vos très nombreuses fautes d'orthographe si cela était le cas ?
-Ho bien. Et puisque tu es à ce point plus intelligent que moi une question me taraude. Qu'est ce que tu ne comprends pas dans " dors dans ton lit !"
-Mais quel mal si je dors ici plutôt qu'ailleurs?
-J'aimerai avoir un peu d'intimité. Voilà trois jours que tu ne m'as pas laissé dormir seul !
-De l'intimité ? Seigneur j'ai tout vu de vous. Qu'avez vous donc que vous vouliez à ce point me cacher ?
Arthur réitéra sa pichenette, plus fort encore.
-La paix je te prie ! Ton roi te demande de sortir alors obéit. Et ne reviens pas dans un moment. Gare à toi si je me réveille et que je te vois ici.
-Mais je ne vois pas où est mon tort ! N'est ce pas mon devoir que de veiller sur vous ?
-Je te préviens Merlin que si tu ne sors pas de suite, je demande à Gauvain de te remplacer et ceux, dans toutes tes tâches… Le sous entendu du roi était plus qu'évident. Merlin eut un rictus amusé.
-Comme si vous oseriez … Comme s'il pouvait vous suffire…
-Ho hé bien ne tiendra qu'à ton obéissance de ce soir que ton roi soit mal nourri alors.
Merlin serra les dents.
-Bien. Je vous dis bonsoir dans ce cas messire. Mais avant de s'enfuir à toute jambe, Merlin rendit une pichenette sur le bras du roi avec un sourire espiègle.
-Merlin ! S'indigna Arthur tout en se disant que s'il n'avait pas été un roi aussi clément, Merlin aurait perdu sa tête il y a longtemps. Mais il aimait ce petit côté enfantin chez lui. Alors il supportait son insubordination occasionnelle.
Il attendit encore quelques minutes et une fois qu'il fût sûr que Merlin se trouvait loin, il plongea avec bonheur la main dans ses bas. La mouvant de haut en bas petit à petit. Et de façon plus effréné. Il s'efforça de penser à Guenièvre, comme il l'avait déjà fait auparavant. Mais cela le dégoûta vite. Et, écoutant la succube en lui, il repassa les gestes de Merlin sur lui. Sa peau contre la sienne. Son touché, la chaleur de sa bouche contre la sienne et ailleurs aussi. Il se mordit la lèvre et révulsa sa tête en arrière. Plusieurs fois. Mais il n'arriva pas à venir. Peu importe à quel point il était excité, à quel point sa verge bavait d'impatience et les minutes qui passaient, il n'y parvenait pas. La frustration lui encombra l'esprit. Et abandonnant finalement, il lui fût très dur de penser à autre chose. Sa nuit fût hachée. Il tomba de fatigue quelques fois et c'est à l'aube qu'il se réveilla.
De son côté Merlin avait rejoint son lit avec bonheur mais bizarrement, alors qu'il était contrit de fatigue il sentait le feu monter en lui. Il se sentait excité comme rarement il l'avait été. Pourtant il se contient. " Demain sûrement". C'est ce qu'avait dit Arthur. Il se devait de ne pas jouir maintenant sinon il tiendra longtemps demain et ce serait dur à supporter pour son roi. Encore une fois il ne pourrait plus marcher convenablement et il ne voulait pas de ça. Aujourd'hui encore, bien qu'il ne s'en plaignit pas, il le surpris quelque fois alors qu'il pensait que Merlin regardait ailleurs, se massant le bas du dos et grimaçant. L'envie lui prenait au ventre et il ne comprenait pas pourquoi. Il avait envie d'Arthur… Mais jusque-là, il arrivait à maîtriser toutes ses pulsions. Était- ce l'influence de la succube en lui qui rendait la chose plus difficile ? Soudain Merlin eut un flash. Il vit Arthur se donner du plaisir. Ça n'avait duré qu'une seconde mais Merlin savait qu'il s'agissait du présent. La raison pour laquelle Arthur l'avait ainsi viré de ses appartement était parce qu'il voulait être seul pour faire ça… Merlin était mitigé. Il se doutait que ces envies était peut être lié à la faim mais avait il été si mauvais pour qu'il n'ose pas lui dire lorsqu'il en avait besoin ? Ou peut-être avait-il trop mal encore pour pouvoir le refaire ? Merlin se maudit. C'était une raison de plus de ne rien faire. Demain il serait doux et, il l'espèrait, bien plus rapide à venir. Ainsi son roi ne serait pas autant incommodé. C'était son destin de veiller sur lui et peu importe la manière. Il le ferai et s'efforcerai de le faire bien.
