Merlin prit soin d'occuper le début de sa mâtiné. Il ne voulait surtout pas arriver avant que son roi ne se réveille et que celui- ci pense qu'il était revenu pendant la nuit. Bien qu'il sache que jamais il ne mettrait sa menace à exécution, il ne voulait pas l'irriter davantage. Alors il alla cueillir quelques herbes pour Gaius. Foulant les prairie verte pour la première fois depuis des jours, enfin si on ne comptait pas celle qu'il avait fait apparaître dans les appartements d'Arthur. Il avait passé une nuit épouvantable. Et ces envies, bien que moins virulentes, ne cessaient pas. Il essayait tant bien que mal de ne pas penser à l'objet de ses fantasmes mais en vain. Tout le lui rappelait. La confiture de groseille qu'il avait mangée ce matin, le bruits des épées qui s'entrechoquent et qui résonne dans tous les jardins à l'heure de l'entraînement et les pensées à ses pieds. Il ne pouvait faire un pas sans penser à Arthur et ça lui dévorait l'esprit.

Il était presque midi lorsque Merlin se décida à franchir la porte de la chambre d'Arthur.

-Tu es en retard pour m'apporter mon déjeuner Merlin. Encore.

C'est tout ce que le jeune sorcier eut le temps d'entendre avant d'être furieusement plaqué contre la porte qu'il venait de refermer. Des lèvres douces se posèrent sur les siennes et ne le laissèrent plus respirer une seconde. Une langue envahit fiévreusement sa bouche et il émit un petit couinement de surprise face à l'audace nouvelle de son roi. Toutefois il se reprit très vite. Il agrippa les hanches d'Arthur, le pressant un peu plus contre son corps. Les deux remarquant bien l'état d'excitation dans lequel se trouvait l'autre. Les mains d'Arthur elles, viennent s'enrouler autour du cou de Merlin, approfondissant d'autant plus leurs baisers.

-Merlin, je suis affamé ...

Le jeune sorcier posa ses yeux bleu nuit dans ceux, aube naissante et il y transpirait l'envie et le contrôle. Arthur avait la sensation étrange et singulière pour lui, d'être une petite chose sans défense face à Merlin. Mais la passion dans son regard lui disait qu'il ne risquait rien, que, pour une fois dans toute sa vie, il était celui qu'on protégeait.

-Alors il ne faut pas attendre ...

Ces yeux brillèrent et le loquet de la porte émit un cliqueti en se fermant. Les rideaux se tirèrent et les bougies s'allumèrent un peu partout dans la pièce. Arthur trouvait ses yeux jaune totalement fascinant. Les mains de Merlin glissèrent jusqu'en dessous de ses fesses et le soulevèrent sans mal, lui qui pourtant avait retrouvé sa carrure habituelle. Merlin était bien plus fort qu'il ne le laissait paraître parce qu'il le porta contre lui jusqu'au lit où il le déposa avec douceur. Il reprit ses lèvres et Arthur, oubliant toute bienséance, glissa lui-même ses mains sous la chemise de son serviteur. Caressant son torse marqué. Ses doigts glissant de haut en bas jusqu'à arriver au niveau de ses bas. Il en défit les cordons d'une main tremblante. Merlin se débarrassa de son foulard et fit passer sa chemise par-dessus sa tête d'une main experte. Et l'exposition de son corps à demi nu rendait celui d'Arthur tendu comme un arc. Merlin se retrouva rapidement nu et se mit à déshabiller son roi avec hâte. Il y avait entre eux quelque chose d'urgent. Ils se voulaient et ils devaient s'avoir rapidement. Comme si c'était une question de vie et de mort de gagner quelques instants qui les rapprocherai de l'heure bénite où il ne ferai qu'un. Merlin balança les bas d'Arthur à l'autre bout de la pièce, sans ménagement. Et ses lèvres avides glissèrent le long de son cou et sur son torse.

-Merlin trève de préliminaires... Je ne peux pas attendre.

-Êtes vous sûr ?

Arthur n'eut que le temps d'hocher la tête qu'il se sentit pivoter face contre le matelas.

-Voulez vous un sort qui vous aide à vous détendre un peu ?

Un timide "oui" passa la barrière des lèvres du roi. Melin vint embrasser sa joue tandis que ses yeux scintillaient. Une pluie de baisers tomba ensuite sur son épaule tandis qu'en bas, il sentait un doigt humide le parcourir d'abord puis s'enfoncer lentement en lui. Bien que ses doigts se crispèrent contre les draps, la douleur n'avait rien à voir avec la dernière fois. Elle était moindre. Et au bout de quelques aller-retour à peine ses yeux roulèrent.

-Votre voix messire... Elle va me rendre fou. Je ne peux plus attendre.

Arthur ne s'était même pas rendu compte de ses gémissements. Et à présent il sentait la verge humide de son serviteur se presser contre ses fesses. Il serra légèrement les dents lorsqu'elle rentra doucement en lui. Il avait l'impression de brûler de l'intérieur. Comment cette partie de lui pouvait-elle émettre autant de chaleur? Merlin se délecta du spectacle qui lui était offert. Arthur se comportait avec lui avec une indécence telle qu'elle devait être inconsciente car jamais il n'aurait osé se mettre dans une telle position sciemment. Ses mains serrant les couvertures, un côté de sa tête écrasé dans celles-ci, ses yeux brumeux et bavant presque, le torse contre le matelas tandis que ses hanches étaient relevées vers lui pour mieux épouser son corps. Cette position mettait en avant les formes du bas de ses reins et son dos musclé jusqu'à sa nuque rougit de honte ou de plaisir, il ne savait.

-Merlin ... Je n'aime pas ne pas te voir...

Merlin se pencha sur lui, collant son torse contre son dos, tenant l'une de ses mains dans les siennes, entrelaçant férocement leurs doigts et vint nicher sa tête dans son cou, la bouche prêt de son oreille.

-Je suis là Arthur. Je ne vous quitte pas, jamais.

Une larme roula sur la joue du suzerain et il ne savait pas pourquoi car la douleur n'était pas si intense qu'elle avait pû l'être la dernière fois. Merlin embrassa cette perle d'eau salé, stoppant sa course sur la mâchoire de son Prince. Et, délicatement, il commença à bouger en lui. Écoutant soigneusement chaque variation dans la voix de son maître, Merlin bougea en fonction, cherchant l'endroit, l'angle et la vitesse qui lui ferait le plus de bien.

-Plus fort ...

-Etes vous sûr messire ? Je ne veux pas vous faire mal comme la dernière fois..

-Ne m'oblige pas à te supplier... C'est déjà bien assez humiliant comme ça.

-Votre bouche n'a pas besoin de me supplier, votre corps le fait déjà si bien, voyez... vous tremblez.

-Aurais tu l'obligeance de te taire !

Merlin eut un petit sourire espiègle mais ne dis plus mots, accélérant la cadence. Cette position lui donnait beaucoup d'amplitude de mouvement et, bien qu'il sache qu'Arthur était de nature solide, il avait peur, s'il se laissait totalement porter par ses pulsions, de finir par le briser. Le claquement de son bassin contre ses fesses était dur et sonore, tout comme les cris d'Arthur.

-Messire.. vous allez bien ?

-Ou.. Ouii..ii

Merlin s'inquiéta de cette réponse hachée et d'un index sous son menton, il fit basculer la tête du roi pour pouvoir la contempler et, pour choses sûr, il ne s'attendait pas à une telle vue. Ses yeux étaient révulsés et de la salive avait coulé sur le côté de sa bouche du fait de sa langue très légèrement tirée.

-Vous êtes tellement beau ... Soupira d'aise Merlin qui, même dans ses rêveries les plus folle, n'aurait penser voir son roi dans une telle conjecture.

Il reprit ses mouvements pendant plusieurs minutes, son souffle devenait court. Transporté par le plaisir que son roi prenait grâce à lui.

-Soulevez un peu plus vos hanches monseigneur...

-Pourquoi ?

Merlin ne répondit pas mais de sa main libre il se saisit du sexe d'Arthur et commença de vigoureux vas et viens... Et Arthur leva les hanches de lui-même pour laisser plus de liberté de mouvement à cette main bienfaitrice. Quelques instants plus tard le corps de Merlin se crispa et serrant fort la main qu'il tenait ses yeux brillèrent durant de longues secondes. Arthur senti cette chaleur abondante le remplir et il atteint son paroxysme quelques millièmes de seconde après Merlin, dans une symbiose presque parfaite.

Merlin s'effondra à côté de son roi, exténué. Le souffle court. Lorsqu'il se retourna vers Arthur, celui-ci avait déjà été cueilli par le sommeil. Puisant dans l'énergie qui lui restait alors, et en quelques sortilèges, il nettoya leurs corps ainsi que les draps souillés. Ensuite, il prit Arthur dans ses bras et l'allongea convenablement, dans le bon sens du lit et sous les couvertures. Il allait pour s'assoir au pied du lit comme il avait récemment l'habitude lorsqu'une main saisit son bras.

-Ne dors pas par terre.

-Je ne veux pas vous laisser Arthur.

-Ais je dis que tu devais me laisser ? J'ai dit " ne dors pas par terre".

Et pour appuyer ces propos il le tira avec force vers lui, le faisant tomber sur le lit. Arthur passa la couverture sur le corps de Merlin et se blottit contre son torse. Merlin avait le visage qui lui picotait jusqu'aux oreilles tant il avait rougit d'une telle attention. Se laissant une fois de plus aller à l'inconvenance, il rendit son étreinte au roi, passant ses doigts dans ses cheveux blond et c'est en les caressant doucement qu'il

tomba dans le sommeil.