Arthur papillona difficilement des paupières. Il ne se souvenait même pas s'être endormi. Il avait terriblement chaud et il se sentait comprimé contre quelque chose. Il mit quelques secondes à se souvenir que c'était contre le corps de Merlin qu'il était blotti. La pièce était plongée dans l'obscurité. Mais il entendait son souffle régulier, preuve qu'il dormait encore. On frappa à la porte de léger coups. Et Arthur se rendit compte que c'était ça qui l'avait réveillé plus tôt. Paniqué par l'idée que quelqu'un puisse le surprendre au lit avec son serviteur, Arthur délogea Merlin avec un coup de pied dans le ventre. Il s'écrasa par terre avec un grommellement.
-Bordel … Merlin avait eu son lot de réveil difficile mais celui-ci battait des records. Il n'avait pas fini de se redresser qu'il entendit la voix d'Arthur chuchoter dans la pénombre.
-Il y a quelqu'un à la porte.
-D'accord mais pourquoi m'avoir éjecté du lit comme ça.
-Et pourquoi étais tu dans mon lit d'abord ?
-C'est vous qui m'avez forcé à y dormir rappelez vous. Arthur rougit furieusement en se rappelant de tout ce qu'il s'était passé avant qu'ils ne s'endorment.
Les coups sur la porte se firent de nouveau entendre. Un peu plus vif cette fois-ci. Merlin se leva pour aller ouvrir mais Arthur le retiens.
-Merlin! Tu es nu !
Le jeune sorcier réalisa que c'était la vérité et c'est avec hâte et très gêné d'avoir failli faire une énorme erreur qu'il enfila ses vêtements à la hâte. Arthur avait lui aussi enfiler des vêtements comme il le pouvait, privé de son habilleur, et se tenait derrière la porte très curieux de savoir ce qu'on lui voulait mais respectant le fait qu'il ne devait voir personne. Merlin ouvrit la porte et fut surpris de voir Gauvain derrière celle-ci.
-Il y a un problème ? S'enquit Merlin. Un chevalier de la garde royale, ici, malgré l'interdiction ? Peut-être s'était-il passé quelque chose de terrible.
-Non aucun, rassure toi. C'est juste que mes pas m'ont conduit ici. Je voulais te voir.
Merlin fronça les sourcils pour toute réponse et il ferma la porte car il voyait le regard de Gauvain s'attarder derrière lui.
-Il fait bien sombre, le roi dort ?
-Oui, il se repose.
-Alors peut être est il temps pour toi aussi de te détendre. Tu as passé les derniers jours à son chevet, ce doit être éreintant…
Sa voix était bien trop grave pour être honnête.
-Je vais bien.
-Laisse moi te raccompagner à tes appartements… Ses doigts vinrent effleurer le bras de Merlin qui se dégagea prestement.
-S'il te plaît Gwain, j'ai pas l'énergie de me battre avec toi une fois encore.
-Alors laisse toi faire … Gauvain approcha d'un pas. Merlin lui ne bougea pas, l'allure fière et droite. - Allez … Je sais que tu es de ce bord et puis… Nous sommes amis non ? Alors pourquoi refuses- tu constamment de t'amuser avec moi ? Tu sais que ça te ferait du bien.
-J'apprécie ta compagnie et ta discussion mais pour la unième fois, je ne me sens pas du tout attiré par toi.
-Merlin… Tout le monde aime mon physique. Je peux avoir qui je veux. Même la future reine m'avait dans ses bonnes grâce passé un temps.
-Eh bien pas moi.
-Tu es le seul qui me résiste et ça me donne encore plus envie de t'avoir, tu n'imagine pas … Je suis beau, drôle, séduisant et je suis " la force" incarné paraît-il. Comment ne puis-je pas te plaire… à moins que … à moins que tu ne préfères encore les blondinets aux allures de prince charmant… Ton prince, ton roi je veux dire. Il n'y en a toujours que pour lui. N'en à tu pas marre de vivre cet amour tragique à sens unique ?
-Tais toi ! Merlin avait presque crié parce qu'il savait qu'Arthur était juste derrière la porte.
-Quand arrêteras tu de te conduire comme une jeune fille énamourée et commencer enfin à être un homme. Je peux t'apporter beaucoup Merlin. N'ai- je pas toujours pris soin de toi ? Ne t'ai-je pas toujours protégé et aidé dans toutes tes offices ? Et je sens que c'est important, que c'est ce qui doit se passer. Lorsque j'ai traversé le couloir adjacent je me suis comme retrouvé attirer par le désir que j'ai pour toi, mes pas m'ont conduit ici sans que je n'y puisse rien et ceux malgré l'interdiction.
Merlin se dit que c'était sûrement ce que dégageait la succube en Arthur qui l'avait attiré ici et certainement pas lui. Et il en était bien rassuré mais maintenant il fallait trouver un moyen de renvoyer au plus vite ce beau séducteur avant qu'il n'arrive un drame de plus.
-Merlin … Sens mon désir pour toi.
Gauvain saisit la main de Merlin et la positionna sur sa partie basse, tendue de plaisir. Merlin resta bouche bée face à l'attitude de Gauvain. Jamais il n'avait été aussi impudent qu'alors. Il avança plus près de lui encore et là Merlin prit vraiment peur. Il ne voulait pas ce qui allait se passer mais il ne pouvait pas utiliser la magie face à Gauvain. Soudain la porte s'ouvrit sur un Arthur très en colère.
-Lâche -le immédiatement. Gronda t'il.
Gauvain se recula d'un pas, mortifiée par la honte.
-Messire il n'est vraiment pas prudent que vous vous montriez à quelqu'un… Essaya de raisonner Merlin qui savait que le chevalier était déjà tombé sous le charme de la succube. D'ailleurs il n'y avait qu'à le regarder pour constater son trouble. Il semblait avoir du mal à respirer et posait sur Arthur des yeux confus.
-Écoute Gauvain, je n'ai rien contre toi ni contre tes mœurs légères et quand au fait de ton attirance irrationnel pour les hommes et bien je me tairais car ce ne sont pas mes affaires ! Mais Merlin est non seulement mon serviteur mais également mon ami et si tu continue de l'importuner de la sorte alors qu'il semble t'avoir dit non à de mainte reprise je jure que je t'enverrai faire des gardes si longue et si loin que tu en oubliera à quoi ressemble Camelot . C'est clair ?
Le ton d'Arthur était acerbe et ses yeux glacial. Gauvain ne pût que baisser la tête.
-Très clair messire. Gauvain baissait les yeux mais on pouvait sans mal lire le trouble en lui puisqu'il haletait et transpirait et que malgré les réprimandes qu'il avait subi, son pantalon était toujours rempli d'orgueil. Une fois la colère passée après cet éclat de voix, Arthur commença lui aussi à se sentir troublé et fiévreux. Il résista à l'envie qui montait en lui avec tant de force que ses jambes lâchèrent subitement. Merlin le rattrapa avant qu'il ne s'effondre.
-Monseigneur… Il faut aller vous reposer…
Arthur se contenta d'hocher la tête en prenant appuie sûr Merlin. Gauvain fit une courbette et s'en alla avec hâte. Merlin verrouilla la porte derrière lui et une fois rentré Arthur se laissa tomber au sol. Sa chute rendue douce par le soutien de Merlin.
-Haa… Que je déteste être comme ça pour un homme que je n'aime pas… Se lamanta Arthur, le souffle court.
-Vous ne m'aimez pas non plus et pourtant vous êtes avec moi dans tous vos états. Ce n'est pas vous, c'est la succube.
-Certes mais … Je t'estime plus.
-Vous dites cela maintenant parce que Gauvain s'est vanté d'avoir jadis attiré l'œil de Guenièvre.
-Non je n'en ai que faire … Vraiment. Elle s'était aussi durement amourachée de Lancelot. Elle à beaucoup d'amour en elle et nous n'étions pas liés encore. Comment pourrais-je être en colère contre ça. Et puis Guenièvre m'a dit l'avoir repoussé au final.
-À propos de ce qu'il a dit … Hésita Merlin, terriblement mal à l'aise.
-Je ne crois mot qui sort de sa bouche. Élucubration d'homme frustré, rien de plus. Puis ce n'est pas le premier à mon avis à se méprendre sur la nature de ton dévouement.
Merlin se dit que c'était une bonne chose qu'Arthur pense ainsi car les choses entre eux était déjà assez gênante depuis qu'ils avaient des rapports alors si il lui avait avouer que tout ce que disait Gauvain à propos de son inclination pour lui était vrai, alors ils n'auraient plus osé se regarder dans les yeux.
-haa… Gémit Arthur en tirant sur ses bas qu'il avait remis pour entrevoir son érection douloureuse.
-Est ce que …
-Je n'ai pas faim. Pas après ce que nous venons de faire… C'est juste le fait d'avoir vu un nouveau visage, la succube aime collectionner les hommes après tout. Mais moi je n'en ai pas la moindre envie en revanche.
-Alors je vais vous laisser vous soulager.
-J'aimerai mais je ne peux. J'étais dans le même état hier soir et j'ai bien essayé de régler cela seul mais je n'y parviens pas. Je ne peux plus me satisfaire tout seul, c'est horriblement frustrant. J'en ai passé une nuit épouvantable.
-Alors voilà la raison pour laquelle vous insistiez pour que je dorme dans mon lit et celle qui vous a poussé à tant d'ardeur ce matin. Sourit Merlin.
-Ferme là. Tu ne m'aides en rien.
-Mais peut-être le puis-je.
-Je n'ai pas faim je te dis.
-Vous m'avez dit que vous n'arriviez pas à venir avec votre main mais peut être qu'avec la mienne les choses seraient différentes. Proposa Merlin, une étincelle dans le regard.
Arthur hésita un moment, se mordillant la lèvre inférieure puis au bout d'un moment, il soupira.
-D'accord, essayons. Tu peux le faire pour toi aussi.
-Plaît-il ?
-Arrête ta comédie. Même avec le peu de lumière qu'il y a ici et tes jambes serré tu ne trompes personne. Il suffit que je sois excité pour que tu le sois également.
-Je suis désolé messire...
-C'est bon… Tu t'excuses sans cesse. N'es tu pas lasse ?
Merlin haussa les épaules
-C'est le lot à porter de ceux qui font beaucoup de bêtises.
-Haa ça c'est choses sûr que tu es maladroit…
Le jeune sorcier, qui était jusque-là, accroupi près de son roi s'assit à son tour sur le sol. Et saisissant les jambes en face de lui, il se hissa jusqu'à être collé à Arthur, les cuisses sous les siennes.
-Mais avouez qu'il n'y a pas de serviteur qui vous fait tant rire que moi.
-Rire ? Tu as bien plus tendance à m'agacer Merlin.
-Pourtant lorsque je cesse de sourire trois jours durant vous ameutez tous le château. Sans compter que lorsque l'on vous demande pourquoi diable votre valet de chambre vous accompagne lors de vos missions, vous me présentez comme votre bouffon… Et si ce n'est pas parce que je vous fais rire, c'est alors parce que vous ne pouvez pas vous passer de moi… Et cette idée me plaît.
Il ponctua sa longue tirade en délaissant ses bas et en laissant sortir cette partie de lui toujours si apte à servir.
-Je crois que les flatteries de Gauvain t'ont quelque peu monté à la tête…
-Quelles flatteries ? Continua Merlin le plus innocemment du monde en défaisant les bas de son maître. -Est ce que vouloir de moi est vraiment ce que l'on peut appeler une flatterie ?
-Je ne sais … Confia Arthur en se penchant un peu, ses bras tendus légèrement en arrière pour le soutenir.- Mais si ce que je vois là est dû à moi et non à Gauvain.. Alors je me sens flatté.
Merlin colla leurs sexes humide ensemble, lover dans sa grande main et Arthur frissonna à ce contact.
-Et si c'était dû à Gauvain ? Le ton toujours calme, Merlin le défiait.
Arthur se sentit blessé une seconde, il fronça durement le sourcil avant d'apercevoir le discret sourire en coin de son serviteur. Il s'était fait avoir à un bien piètre piège.
-Si Gauvain te faisait tant d'effet… Pourquoi ne pas avoir dit oui à ses propositions alors ?
Merlin commença ses vas et viens, d'un petit mouvement rotatif et passant plusieurs fois sur leurs glands suintant pour rendre sa main plus glissante et fluide. De son autre main il tira Arthur par le col pour se rapprocher de ses lèvres sans lesquelles il n'aurait su vivre à cet instant.
-Cessez vos jalousies messire. Si Gauvain était là c'est que votre aura sexuelle est trop grande… C'était trop tentant pour un débaucher tel que lui.
-Qui est jaloux ? Et qui est le débauché entre … Hmm… Entre lui et toi? Il regarda les yeux de Merlin papillonner de plaisir une seconde avant de reprendre. - après tout ce n'est pas moi mais la succube qui vous plaît.
Merlin accéléra le rythme et Arthur s'accrocha à ses bras. Les lèvres pincées. Sa tête tomba sur l'épaule de son bienfaiteur.
-Pour lui oui mais ma magie est assez puissante pour obstruer la plupart des envies que vous dégagez.
Arthur resta choqué de cet aveux tandis que Merlin, lui, ne se rendit même pas compte, plongé dans son plaisir, qu'il venait de dire une chose vraiment importante.
Alors… Il le désirait vraiment ? Pas seulement du fait de sa nouvelle nature. Merlin le désirait. Sa simple vue arrivait à l'exciter. Pourquoi ? Cette nouvelle aurait tellement dû l'effrayer ou le dégoûter. Après tout, comment savoir depuis quand il avait de sombres pensées sur son corps. Oui, c'était tellement malaisant. Comment, pourquoi ? Pourquoi ça ne lui faisait pas peur alors que ça aurait dû. Comment une telle information pouvait-elle lui faire plaisir ? Merlin était attiré par lui. C'est cette pensée qui le fit jouir, dans la main de celui qu'il considérait il y a quelque jours encore comme son plus proche ami. Quelques vas et viens de plus et Merlin jouit à son tour, le fruit de leurs plaisirs coulait entre leurs deux torses. Même sans utiliser la magie, Merlin venait abondamment, mais rien à voir comparé à ce qu'Arthur avait eu le droit les fois précédentes et puis là, il n'avait vraiment pas faim. Alors il ne comprit pas pourquoi son corps bougea et alla lécher de façon avide ce liquide laiteux sur le ventre du jeune sorcier. Sa langue chatouillant la peau douce et la ligne drû et noir qui s'acheminait de son nombril jusqu'a son pubis. à se contact Merlin laissa tomber sa tête en arrière et échappa un long soupir de bonheur.
Arthur releva la tête subitement à l'entente de ce son un peu inhabituel et regarda Merlin avec interrogation.
-Désolé… Je suis un peu trop sensible après être venu… S'il vous plaît ne me faites pas d'avantage … Supplia Merlin dont les yeux laissaient trahir le fait que sa luxure revenait déjà.
-C'est moi Merlin qui suis sensée être insatiable.. Pas toi.
-Je suis navré messire… Mais vous voir ainsi… C'est trop. Je croyais que vous n'aviez pas faim… Pourquoi avoir fait cela …
-Je ne sais pourquoi j'ai agi… Le regard d'Arthur était colérique mais Merlin savait que ça ne lui était pas destiné. Le roi était simplement hors de lui du fait qu'il ne puisse pas contrôler son corps de lui-même.
-Quel goût cela avait-il ?
-Quel goût est-ce censé avoir ?
Merlin réfléchit une seconde avant de répondre.
-Amers et légèrement salés.
-Ça n'avait rien à voir avec ça. C'était doux et sucré comme un fruit qui n'existe pas.
-Je trouve ça merveilleux. s'extasia Merlin.
-Moi ce que je trouve merveilleux c'est que tu puisses manger tous les déjeuner que l'on me porte alors qu'à moi il dégoûte à présent.
Merlin prit le roi dans ses bras.
-Ne perdez pas espoir votre majesté, ce sera bientôt fini.
-Comment peux tu dire cela alors que ça ne fait que quatre jours que tout cela à commencé.
-Je ne vous abandonne pas messire. Je vous ferai traverser cette terrible épreuve pour que vous puissiez arrêter Morgane…
