Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics.

Un recueil de textes courts sur l'univers du film Robin des Bois, prince des voleurs, nous plongeant dans un instant ou une pensée des protagonistes de l'histoire.

Alors que Will s'éloigne de la fête, Dame Marianne vient s'asseoir à ses côtés.

Ce texte a été écrit dans le cadre des Nuits du FoF sur le thème "Dame"

(Rappel des règles : 1 thème pour une 1 heure entre 21h et 4h du matin)

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


Un grand soir de fête

Il était indéniable que la mort du shérif de Nottingham avait libéré d'un poids insupportable tous les habitants de la région et il avait été presque logique qu'ils décident de fêter ça, organisant une grande fête improvisée pour célébrer la victoire de Robin. Le jeune comte ne s'était pas fait prier. Il était heureux d'avoir remporté cette victoire et il était tout aussi heureux de la fêter avec tous ces gens.

Les festins, la musique, être au centre de l'attention, c'était des choses qu'il connaissait et il en profitait. En revanche, ces choses-là étaient bien moins connues pour Will, qui finit par s'éclipser sur la pointe des pieds, laissant Robin expliquer pour la dixième fois comment il avait mis fin aux jours du shérif.

Une fois dehors, il se laissa tomber assis sur un tronc d'arbre, sursautant quand une main douce et fine effleura son épaule. Will se retourna et sa surprise monta d'un cran.

- Dame Marianne ?

La compagne de son frère lui sourit, se laissant tomber assise à ses côtés tout en observant quelques secondes les étoiles. Elle ne dit pas un mot et Will ne prit pas la parole non plus. Qu'est-ce qu'il aurait bien pu lui dire ? S'excuser peut-être pour son comportement quand elle était venue au camp.

La gente dame le coupa dans ses réflexions quand elle pressa doucement son genou, lui entraînant un deuxième sursaut.

- Ne soit donc pas si nerveux.

- Je suis désolé, bredouilla Will en baissant la tête.

- De quoi ?

Will ouvrit la bouche pour répondre, mais rien ne lui vint. Marianne sourit, se penchant un peu plus vers lui.

- Pourquoi ne restes-tu pas à la fête ?

- Ils honorent Robin.

- Ainsi que tous ceux qui ont contribué à cette victoire.

- Je n'ai pas fais grand-chose. J'ai même manqué de tout faire rater.

- Ce n'est pas ce qu'on m'a dit.

- C'est qu'on vous a menti, ma dame.

- Accuserais-tu ton frère d'être un menteur ?

Will frémit une nouvelle fois et baissa la tête. Marianne posa une main sur son bras.

- Hey ? ça ne va pas ?

- Qui voudrait réellement de moi comme frère. C'est un comte. Je vois comment il parle avec ces gens, comment il agit… Moi je ne suis rien de tout ça… Il mérite mieux qu'un frère bâtard.

- Oh Will, murmura doucement Marianne. C'est de ça que tu as peur ? Qu'il t'abandonne ?

Le jeune homme ne répondit rien et Marianne se pencha un peu plus sur lui pour caresser doucement sa joue.

- Il ne t'abandonnera jamais. Il a retardé cette fête le temps que ton malaise passe.

- Mais nous étions encore dans l'instant présent. Qu'est-ce qu'il va se passer quand l'euphorie retombera et qu'il se rendra compte que je ne suis qu'un bâtard élevé dans la fange ? Je n'ai rien d'un comte.

Sous sa main qu'elle avait gardé sur sa joue, Dame Marianne sentit une larme se mettre à couler. Elle l'essuya du bout des doigts, tout en comprenant les doutes du jeune homme assis à côté d'elle.

- Pourquoi voudrais-tu qu'il te rejette ?

- Parce que c'est comme ça. Personne n'a jamais vraiment voulu de moi. Comment j'ai pu croire que tout lui dire réglerait tout ?

Will se pencha un peu en avant pour pleurer tout en murmurant doucement.

- Qui voudrait d'un frère comme moi ?

- Un homme comme moi ! Lui répondit une voix masculine dans son dos.

Le jeune homme sursauta, surprit de voir son frère et Dame Marianne se leva pour le laisser s'asseoir à sa place. Robin se laissa tomber assis et sa main se posa sans hésitation sur la joue de Will, balayant ses larmes de son pouce.

- Ne pleure pas…

- Pourquoi tu n'es pas à la fête ?

- Je vous ai cherché.

- Je suis désolé. Retourne t'amuser.

- Tu veux que j'aille m'amuser alors que tu es là en train de pleurer ?

- Je ne suis personne tu sais.

- Non Will. Tu es mon petit frère : aujourd'hui, demain et dans dix ans. Viens là.

Robin passa ses bras autour des épaules de Will et l'attira dans ses bras. Il se laissa faire sans rechigner. Le jeune homme appréciait bien trop le sentiment de protection et l'affection qu'il ressentait blotti aux creux de ses bras pour les repousser.

- Ecoute-moi bien Will, parce que je ne le répéterai plus. Nous sommes frères. Rien ne le changera. Je n'ai pas été le meilleur des grands-frères, loin de là, mais je vais me rattraper. Il ne faut pas que tu doutes de ça, ni du fait que je t'aime.

- Tu m'aimes ? Demanda le jeune homme en gardant le visage enfoui sur l'épaule de son frère.

- Oui.

- Pourtant tu m'as tant détesté.

- Je n'avais pas compris Will, que c'était de la douleur et non de la haine, pardonne-moi petit frère.

Will frémit. Ces mots-là lui paraissaient sincères alors il avait envie de les croire. Robin pressa doucement sa nuque.

- Tu vois Will, tu as un frère désormais.

- Et une famille, renchérit Dame Marianne en se laissant tomber assise à côté des deux hommes.