Disclaimer : les personnages de cette fanfiction appartiennent à JK Rowling.

Bonjour à toutes et à tous. Ceci est ma première fanfiction. J'ai déjà écrit une vingtaine de chapitres et je sais où je compte amener les merveilleux personnages de JK Rowling. Je sais à quel point il peut être frustrant de ne pas pouvoir lire la fin d'une fanfic que l'on a commencé, c'est pourquoi j'ai attendu d'avoir pas mal de chapitres en avance avant de la publier.

J'ai essayé de faire au mieux pour qu'il y ait le moins de fautes d'orthographe/syntaxe/grammaire. Soyez indulgents, c'est une première publication pour moi.

Je vous confie cette fiction et j'espère qu'elle vous plaira. Bonne lecture !


C'était l'été 1996. Le soleil commençait à se coucher sur Londres. Harry Potter se balançait lentement, tête baissée, sur la balançoire du parc situé à Magnolia Road non loin du 4 Privet Drive. Il avait perdu son parrain quelques semaines plus tôt au Ministère et la douleur qu'il ressentait depuis sa mort était toujours ingérable. Il avait perdu le seul membre de sa famille qui lui restait, tout ça par sa faute car il n'avait pas était assez fort pour maîtriser l'occlumancie. Remus avait raison, il avait été aveuglé par la haine qu'il éprouvait pour Snape et il n'avait pas été suffisamment intelligent pour le comprendre plus tôt.

Les Dursley eux mêmes remuaient le couteau dans la plaie. Ils étaient venu le chercher à King's Cross par obligation plus que par envie au début des vacances et ils étaient encore plus pénibles et vicieux qu'à leur habitude. Il se souvient de ses retrouvailles douloureuses avec son oncle.

*Flashback*

"Viens ici mon garçon" lâcha l'oncle Vernon à la vue de Harry "Ton vieux "Professeur" nous a envoyé une lettre pour nous expliquer que tu avais tué ton parrain. Tu ne t'approches plus de Dudley est ce que c'est clair ? Je ne veux pas qu'il lui arrive la moindre petite chose bizarre. Tu es dangereux. Je vais te passer l'envie de lui faire du mal." cracha-t-il.

Harry baissa la tête, après tout que pouvait-il répondre. Il avait raison. La route vers Privet Drive lui parut durer une éternité. Il n'avait pas envie de se retrouver seul. Il ne l'avait pas été depuis la perte de Sirius. Hermione et Ron ainsi que tout ceux qui étaient au Ministère avait fait en sorte de ne jamais le laisser seul, de le soutenir et de l'aider comme ils le pouvaient. Il leur en était reconnaissant. Il avait eu énormément de tristesse et de colère. Il se sentait honteux lorsqu'il se souvenait de la façon dont il avait réagi face à Dumbledore, il n'y était pour rien.

La voiture s'engouffra dans l'allée du 4, Privet Drive. Harry n'était pas impatient de revenir dans cette maison, comme chaque année. Il passait généralement ses étés à faire les tâches ménagères et à être rabaissé. Il n'était pas vraiment en état cette fois d'encaisser sagement sans réagir et il le savait cet été serait particulier.

"Tu montes tes affaires dans ta chambre et tu m'attends là-bas, hors de question de te voir ce soir à notre table." ordonna l'oncle Vernon en ouvrant la porte d'entrée.

Harry monta les escaliers rapidement avec ses malles et Hedwige qui faisait de gros yeux, enfermée dans sa cage. Il ouvrit la porte de sa chambre et posa sa malle sur son lit. Il déposa la cage d'Hedwige sur le bureau proche de la fenêtre pour qu'elle puisse voir l'extérieur.

Il commença à sortir ses vêtements pour les pendre dans son armoire quand il entendit son oncle monter à l'étage. Il frissonna, il allait encore avoir des réflexions désagréables. Quelques secondes après, la porte de sa chambre s'ouvrit brusquement.

"Ah tu es là !" grogna Dursley. Harry eut envie de répliquer qu'il lui avait demandé d'être dans sa chambre donc il s'y trouvait mais son oncle avait l'air assez en colère et tout cela tournerait mal.

"Comme je ne suis pas certain que tu ne feras pas de mal à Dudley je vais te montrer ce qu'il t'attend si tu oses lui faire quoi que ce soit, sale gamin."

Vernon s'approcha en une fraction de seconde et le gifla violemment. Harry s'appuya au bureau pour ne pas tomber et porta sa main à sa joue, enflammée. Il n'eut pas le temps de protester, il vit l'oncle Vernon retirer sa ceinture et le pousser contre le lit. Il était pétrifié, dans un état second, ça ne pouvait pas être vrai, ça ne pouvait pas lui arriver. Vernon arracha son t-shirt et commença les coups de ceinture. Harry ne pouvait plus bouger, ses jambes tremblaient, il était incapable de faire le moindre mouvements. Il se résigna et attendit que les coups prennent fin.

*Fin du flashback*

Harry laissa couler quelques larmes. Il se sentait faible, misérable. Incapable de tenir tête à son oncle, mais enfin pourquoi ? Au fond il le méritait. Le soir dans son lit il prenait un morceau d'un miroir qu'il avait trouvé dans une poubelle et il se coupait les avant bras. Ça avait commencé lentement, et légèrement et Harry y avait pris goût et il avait toujours besoin de plus. Cette douleur effaçait, pendant un court instant, la douleur qu'il ressentait au fond de lui.

A quoi bon continuer à faire bonne figure. Il entrait en sixième année à la rentrée et il n'était pas dupe. Voldemort avait récupéré ses pouvoirs. Il était en vie uniquement parce que Dumbledore était venu au ministère. Alors oui il avait combattu Voldemort et il était en vie aujourd'hui mais il le savait, si le Directeur n'était pas intervenu il serait mort à l'heure qu'il est.

Soudain il entendit un bruit derrière lui, comme un bruissement de feuilles. Le bruit venait des buissons derrière lui. Il se retourna mais ne vit rien. Il se souvient de l'été précédent sa troisième année quand il avait fuit les Dursley après l'incident de la tante Marge. Il se retourna, plissa les yeux, la main crispée sur sa baguette. Oui, peut être était il déprimé mais il savait que ses amis, ses professeurs, et le monde sorcier de manière générale avait besoin de lui alors il devait être sur ses gardes. S'il mourrait aujourd'hui quel espoir auraient - ils ? Les arts sombres envahiraient le monde sorcier, les sang mêlés seraient exterminés et nombre de ses connaissances mourraient. Il devait les aider, leur donner de l'espoir. De toute façon, il ne comptait pas survivre à ça et il savait que Voldemort ne tarderait pas à passer à l'action. Peut-être cette année qui sait ?

Il se leva et s'éloigna des buissons. Pas question de commencer à faire de la magie en dehors de Poudlard ou il finirait encore au Ministère à comparaître pour usage interdit de la magie. Cet événement s'était passé l'année précédente et il avait encore un goût amer en y repensant. Fudge ne voulait pas croire au retour de Voldemort et avait voulu discréditer Harry aux yeux de tous. Son avis avait sans doute changé après être tombé nez à nez sur lui dans les couloirs du Ministère.

Il contourna les buissons en essayant de faire le moins de bruit possible et sortit du parc pour rentrer au 4 Privet Drive. Il n'avait aucune envie d'y retourner, l'été était caniculaire et la chambre qu'avait aménagé, ou plutôt qu'avait mis à disposition Vernon pour lui se trouvait sous les combles et la chaleur était insupportable. Le parc ne se situait pas très loin de sa "maison", une dizaine de minutes à pied. C'était son refuge. Dès qu'il le pouvait, il s'y éclipsait pour échapper aux corvées et aux coups qui étaient devenus réguliers.

Il marcha pendant quelques minutes quand il arriva au bout de sa rue. Il entendait des enfants qui jouaient, qui riaient, qui passaient du temps en famille. Jamais il n'avait pu vivre ce type de moment. Le seul endroit où il pouvait se sentir chez lui était à Poudlard, auprès de Hermione et Ron. Il n'avait pas reçu la moindre lettre de leur part depuis le début des vacances. Il se doutait que l'oncle Vernon devait intercepter les lettres, et puis il n'aurait pas pu y répondre puisque Hedwige avait été enfermée dès sa deuxième journée de vacances et il ne pouvait pas s'en approcher. Il avait essayé et ça lui avait valu une correction dont il portait encore les traces sur le dos. A ce souvenir il s'étira et ressenti encore une vive douleur courir le long de sa colonne vertébrale.

Il reprit sa route traînant les pieds L'instant d'après il sentit qu'on l'observait ou même qu'on le suivait. Sa main se crispa de nouveau dans sa poche autour de sa baguette. Il se tourna et écarquilla les yeux. Était-ce le manque de sommeil et de nourriture qui le faisait halluciner ou y avait-il vraiment un renard à quelques mètres de lui, en pleine rue ? Le renard ancra son regard dans le sien et Harry frissonna, ce regard, presque humain. Assez familier d'ailleurs. Harry reprit sa route. Après tout, un renard, ça n'était pas bien méchant si on ne l'embêtait pas.

Il arriva chez les Dursley avec une certaine appréhension. Il ne savait jamais de quelle humeur ils seraient. Cette maison, des années qu'il était obligé d'y rester et même si Molly avait proposé de le prendre au Terrier, Dumbledore avait toujours refusé. La protection du sang selon lui, quelle blague ! Son oncle le battait, sa tante le méprisait au plus haut point et ne parlons même pas de Dudley. Mais il devait s'y plier, que pouvait-il faire de toute façon ? Il prit une profonde inspiration et ouvrit la porte de chez "lui".

"Pétunia, peux-tu me ramener une part de ce gâteau que tu as acheté pour la visite des MacGrady demain ? Nous irons en racheter un autre, j'ai faim." entendit-il en entrant. Il en profita pour monter les escaliers sans bruit. Il n'avait pas envie de se faire réprimander pour être "rentré à la maison lorsque Oncle Vernon avait faim ".

Il entra dans sa chambre, enleva ses chaussures et s'allongea sur le lit. Il fixa le plafond, il y avait une tâche qui ressemblait à un loup, il s'imaginait parfois que c'était Lupin. Il devait tellement lui en vouloir d'avoir causé la perte de son meilleur ami ou plutôt de SES meilleurs amis ; parce qu'il avait d'abord causé la perte de Lily et James et maintenant Sirius. Ou peut-être qu'il ne lui en voulait pas, après tout Remus l'avait empêché de rejoindre Sirius dans l'arche. Il ne savait pas ce qu'il pouvait penser, il ne l'avait pas revu avant son départ de Poudlard mais il penchait quand même pour la première option.

Sirius lui manquait tellement. Il n'avait pas côtoyé l'animagus très longtemps mais il s'était senti bien avec lui dès les premières minutes. Il avait pour projet d'emménager avec lui lorsque son nom aurait été réhabilité. Malheureusement ça prenait du temps, trop de temps et maintenant il l'avait perdu. Une boule d'angoisse se forma au fond de sa gorge, et la douleur devint trop difficile à supporter. Les larmes commencèrent à couler et il se pencha pour sortir une boîte de sous son lit. Une petite boîte en bois d'ébène que Sirius lui avait offert au Noël précédent. Il en sortit son morceau de miroir, releva sa manche et s'entailla l'avant bras gauche. Il fallait qu'il fasse sortir cette douleur qu'il ressentait au plus profond de lui. Cette peine, cette culpabilité, cette haine envers Voldemort, envers les Dursley, envers lui. Il devait le faire. Après plusieurs minutes, il relâcha le miroir et se roula en boule. C'est les draps tachés de larmes et de sang que Harry s'endormit ce soir-là.