Cette nouvelle histoire est un peu particulière et m'a été lourdement inspiré par le roman Un havre de paix de Nicholas Sparks. C'est une magnifique histoire d'amour et j'ai immédiatement pensé à Buddie. J'ai donc décidé de l'adapter à notre ship préféré.
Pour ceux qui connaissent l'histoire, pas grand-chose de nouveau, j'ai seulement pris quelques libertés pour adapter l'histoire aux personnages de 911 mais sinon l'histoire et parfois même le texte reste le même que celui de Nicholas Sparks.
"Un havre de paix" est un roman écrit par Nicholas Sparks et 9-1-1 est une série télévisée américaine créée par Ryan Murphy, Brad Falchuk et Tim Minear. L'histoire et les personnages de bases ne m'appartiennent pas et je ne fais que les réutiliser sans en tirer bénéfice.
Le but de ce travail était de me remettre le pied à l'étrier en douceur après un moment difficile et de ne pas surcharger mon cerveau en ébullition.
Cette fanfiction été initialement publiée sur Wattpad et AO3.
J'espère que celle-ci vous plaira quand même et, pour ceux qui ne la connaisse pas, vous donnera envie de lire la version originale.
Balises : BxB, dépression, tentative de meurtre, AU, mention de viol, viol, relation abusive, violence domestique, SSPT, meurtre, enlèvement, attaque de panique, pensées suicidaires, fuite.
Et maintenant, place à Buddie.
...
Buck se déplaçait avec aisance dans la cuisine.
Il se sentait comme dans son élément. Il était même doué pour ça. M. Martin, son patron, se félicitait de l'avoir embauché à chaque fois qu'un client lui faisait remarquer la qualité gustative de sa cuisine.
Buck jeta un œil par la fenêtre et admira les vagues du pacifique.
Il aimait l'océan. Il venait de découvrir la vie en bord de mer et il adorait ça. Les couleurs, les odeurs, le bruit des vagues, la sensation de l'eau sur sa peau.
Il avait un sentiment de liberté.
C'était le début du mois de mai et il faisait déjà chaud. Le ciel offrait une myriade de teintes de bleus tout au long de la journée.
C'était magnifique.
Son regard fut attiré par le cri d'une mouette qui tournoyait non loin de là. Son patron les détestait. Il disait que leurs cris étaient sinistres et que leurs fientes étaient corrosives.
Mais Buck les aimait.
Elles étaient synonymes de liberté. Il les enviait quelque part. Lui aussi aurait voulu pouvoir déplier ses ailes et partir loin au large, ne se préoccuper de rien d'autre que du vent sur son visage.
Si seulement.
Il se passa le haut du poignet sur le front pour éponger la sueur. Cette cuisine était suffocante.
Il sursauta légèrement lorsqu'on lui tapota l'épaule et il se retourna pour voir Ali, la fille de M. Martin, qui lui offrait un lumineux sourire.
Buck lui répondit mal à l'aise.
Ali était une jeune femme de vingt-deux ans. Elle arborait des cheveux foncés et des yeux noisette. Elle était gentille mais Buck la fuyait. Il avait bien compris qu'elle le trouvait à son goût.
Mais il n'était pas intéressé.
– Salut Buck, lâcha-t-elle d'une voix enjouée. Quoi de neuf ?
– Pas grand-chose, admit-il. C'est le rush aujourd'hui.
– Le beau temps amène toujours du monde, approuva-t-elle. Tu me prépares une assiette ?
– Qu'est-ce que tu veux manger ?
– Étonne-moi !
Elle lui sourit d'un air espiègle et tourna les talons pour retourner en salle. Elle avait de la suite dans les idées.
Elle était jolie mais pas du tout son style et il soupira.
– Elle n'a toujours pas compris, n'est-ce pas ? s'enquit son collègue Luis.
Luis était son second.
Buck l'aimait bien, il était gentil et avait à cœur qu'il s'intègre parmi eux. Il voulait qu'il reste et même s'il était loin d'être un ami, Buck savait qu'il pouvait compter sur lui. Il était de petite taille, les cheveux très courts et était affublé d'une centaine de tatouages. Il était le genre d'homme que Buck n'aurait pas voulu rencontrer dans une ruelle sombre et pourtant Luis était doux comme un agneau et très protecteur envers ceux qu'il aimait.
– Que tu es gay, je veux dire, insista-t-il.
– Comment tu sais ? sursauta Buck.
– Je sais, c'est tout. Ne t'inquiète pas, elle va s'en rendre compte et passer à autre chose.
– J'espère que je ne perdrai pas mon travail dans le processus, soupira-t-il.
– Le patron a vu son chiffre d'affaires augmenter depuis ton arrivée, rit-il. Pas moyen qu'il se passe de toi. D'ailleurs, tu devrais lui demander une prime, sûr qu'il te la verserait.
Buck se contenta de hausser les épaules. Son salaire lui suffisait pour vivre. Il travaillait ici depuis un peu plus d'un mois.
M. Martin l'avait trouvé appuyé contre la remise où il essayait de se reposer. Il lui avait demandé s'il cherchait quelque chose et Buck avait admis qu'il n'aurait pas craché sur un travail.
Au lieu de le virer, M. Martin lui avait demandé s'il savait cuisiner.
Buck avait fait un test l'après-midi même et avait été embauché sur le champ, non sans avoir eu le droit de manger ce qu'il avait cuisiné. Il en aurait pleuré de joie.
Il n'avait rien mangé depuis deux jours.
Il avait commencé le lendemain et depuis il revivait. Ce n'était pas le travail du siècle mais ça lui avait mis un toit sur la tête et de quoi manger dans son assiette.
Et surtout, il pouvait travailler, faire quelque chose de ses mains et en retirer de la satisfaction.
Pour la première fois de sa vie, il se sentait entier.
– On se retrouve tous cette nuit autour d'un feu sur la plage, lâcha Luis. Tu viens avec nous ?
– Non, désolé, je ne pense pas pouvoir.
– On va juste manger, boire et se marrer, ça sera sympa.
– Ouais mais je suis crevé. Je crois que je vais plutôt m'écraser dans mon lit et dormir cent ans.
– Fais gaffe mec, lâcha-t-il en pointant son index vers lui. Tu vas devenir antisocial et finir seul avec une myriade chats.
Buck se contenta de hausser les épaules et de déposer l'assiette d'Ali sur le comptoir.
Peut-être que cette idée ne lui déplairait pas.
Le restaurant de M. Martin n'était pas très grand mais il restait agréable et il jouissait d'une excellente réputation.
Depuis qu'il était là, Buck avait pu remarquer que la salle était pleine tous les jours mais depuis une semaine, son patron devait refuser du monde. Pourtant, la terrasse était ouverte mais ce temps amenait toujours plus de monde, et les clients déçus repartaient avec une réservation pour le lendemain.
Buck avait hâte de finir son service.
Ensuite, il irait se promener sur la jetée, s'imprégner de la chaleur du soleil et peut-être qu'il pourrait assister au coucher de soleil avant de rentrer.
Ne travaillant que sur les services du midi, il faisait ça chaque soir. À ce rythme, il allait vite prendre des couleurs. Ses cheveux, commençaient déjà à s'éclaircir. Ils avaient bien repoussé depuis qu'il s'était rasé la tête quelques mois auparavant.
Il commençait à se retrouver lui-même.
Buck était tenté de rejoindre l'équipe sur la plage ce soir, juste pour pouvoir manger gratuitement. Il avait peut-être un emploi stable et ça l'épanouissait mais ce n'était pas très bien payé, et il ne pouvait guère se permettre plus d'un repas par jour fait principalement de féculents.
Il savait qu'il avait beaucoup maigri et Luis s'en était rendu compte, car il lui glissait toujours quelques restes avant son départ.
Buck en était gêné mais Luis ne le laissait pas refuser et M. Martin lui-même lui avait donné un panier de légumes qui aurait fini à la poubelle s'il ne l'avait pas pris.
Buck leur en était reconnaissant et il mesurait sa chance d'avoir été si vite accepté dans cette équipe. Même s'il ne se livrait pas sur son passé, tout le monde l'aimait comme un nouvel ami, un membre à part entière de leur famille.
Il pensa avec amertume, qu'il devait leur sembler assez pathétique.
Peu lui importait finalement. Ce travail était très temporaire. Il ne pouvait pas se permettre de se poser trop longtemps au même endroit. Il devait reprendre ses esprits et réfléchir à ce qu'il voudrait faire ensuite.
Quelle serait sa prochaine étape ?
Buck n'avait pas encore les idées claires à ce sujet et il espérait qu'il saurait quoi faire lorsqu'il serait dans l'obligation de partir.
La fin de son service arriva vite et Buck s'attarda pour aider au nettoyage. Puis, il quitta son poste et marcha sur la plage pendant plus d'une heure.
Il rêvait d'aventures et d'histoires de pirates. Il n'avait pas vraiment eu d'enfance. Il avait été petit oui, mais son insouciance, son innocence, avaient été mis à mal par de mauvais parents.
Il n'était pas bien né.
Il croisa le chemin d'un jeune couple d'amoureux qui marchait main dans la main en se lançant des regards pleins de désir et de tendresse.
Malgré lui, son pouce chercha la bague à son doigt, mais ne l'y trouva pas. Il l'avait laissée derrière lui, tout comme son passé douloureux. Il se détestait d'avoir été si désespéré d'y croire.
Il cherchait seulement un peu d'amour et la désillusion avait été si violente. L'amour n'existait pas.
En tout cas, pas pour lui.
