Bonjour/bonsoir mes petits chats !
DISCLAIMER : Dans cette fanfic, Katsuki est trans (Transmasc ou FtM si vous préférez). Les choix de vocabulaire de son point de vue sont explicités dans le texte mais comme celui-ci est en rating M, je le redis, ce sera explicite.
Il n'est absolument pas question de fétichiser les personnes trans/non-binaire et ce n'était en aucun cas mon intention en l'écrivant. Je souhaitais simplement écrire quelque chose de fun, fluff, lemoneux et sympathique avec un titre adéquat (et un peu plus de diversité).
Mais n'étant pas concernée en personne, il est fort probable que j'ai pu être maladroite dans mon propos et si c'était le cas, je présente d'avance mes plus vives excuses et suis infiniment reconnaissante par avance si vous pouviez me l'indiquer afin que je rectifie dûment.
Maintenant que l'important a été dit :
Qui dit été dit « se faire plaisir » (on me dit dans l'oreillette que j'étais censé dire « vacances » mais écoutez, je fais ce que je veux XD). Et je me suis accordé le plaisir infini d'écrire ce Katsuki/Denki qui a résulté d'une conversation avec Maki. Conversation qui donnait à peu près un truc du genre :
Maki : « J'adorerais lire un truc fun, avec un titre NUL, genre « la chatte de Kacchan ». »
Moi : « Hold my beer. »
ON DIT MERCI INFINIMENT à LiliCatAll, qui m'a fait l'immense honneur et plaisir de bêta-lire ce texte et de me donner plein de super conseils (par pitié, allez lire sa tuerie « Katsuki, féministe malgré lui » ou « Sensualité explosive », ce sont des pépites !)
Allez, bonne lecture et au plaisir de vous retrouver dans les reviews ^^ !
Chapitre 1 : « T'as apprécié ? »
Le rire machiavélique de Denki l'accompagna dans sa descente d'escalier, ravi de sa connerie. En l'occurrence, la switch piquée à Midobro alors que ce dernier se trouvait en séance d'entraînement intensif avec Ida et Kirishima, qu'il tenait serrée contre lui pour éviter de se faire voir avant d'arriver à destination.
« Hehehehe, je vais lui mettre la misère. »
Deux mois que Midobro refusait de partager sa console, arguant qu'il allait la casser et la dérégler. Comme s'il avait déjà fait ça avec une console ! Bon, les portables, d'accord, ça arrivait, en même temps tout ce beau petit monde n'avait aucune idée de la difficulté que c'était que de maintenir un flux constant de volt adapté pour recharger leurs i phones dernier cri. Mais il n'avait jamais pété la moindre console ou le moindre ordi, pas une seule fois et il crevait d'envie de faire une partie de mario kart avec Katsuki, le seul capable d'endurer deux heures de jeu intensif. Et le seul qui arrivait à rendre les parties intéressantes avec son sens de la compétition sur-développé.
« La mi-sère. »
Selon ses calculs minutieux, Midobro devrait en avoir pour tout l'aprem, consciencieux comme il l'était. Ils avaient le champ libre pendant au moins deux heures pour enfin s'éclater sur ce putain de jeu. Peut-être même qu'il allait foutre une raclée à Katsuki, genre le truc de ouf qui le fit ricaner alors qu'il poussait la porte du blond sans crier gare, peut-être même DEUX raclées et c'était…
Il aurait dû frapper.
Il aurait totalement dû frapper et en même temps, ça aurait été tragique qu'il frappe, parce que peut-être qu'il n'aurait pas vu Katsuki assis sur son fauteuil, la tête rejetée en arrière sous le plaisir alors que ses doigts se perdaient dans son intimité. Son autre main occupée à dessiner des cercles sur son clito, mouvement absolument hypnotisant, au diapason des soupirs de plaisir que le blond… et Denki s'ébroua un instant. Non, non, Katsuki avait dit y'a une semaine qu'il disait « queue » et pas « clito », parce que « ça se définit pas par la taille, une queue » donc rectification, il était présentement fasciné par les allers-retours des doigts de Katsuki sur sa queue et la manière dont…
« Tu t'amuses bien, Pikachu ? »
La switch se fracassa par terre tandis que Denki sursautait, épinglé par le regard de Katsuki qui lui ficha le cœur à mille à l'heure et la respiration en apnée, sur un hoquet de terreur. Bien conscient que toutes ses rectifications de vocabulaire n'allaient pas lui sauver la vie face à la furie du blond. À sa plus grande horreur et alors que son esprit cherchait désespérément la meilleure phrase à sortir pour éviter l'éviscération, Denki vit les lèvres de Katsuki se retrousser d'un sourire de pur sadisme, lui promettant mille morts plus douloureuses les unes que les autres.
Il était un homme mort.
Mort et re-mort après ressuscitation, que Katsuki observa une seconde dans sa tétanie paniquée, puis, après un rictus amusé à glacer le sang, le blond reprit ses mouvements.
Comme si de rien n'était. Comme si Denki n'était pas en train de faire une surchauffe doublée d'un arrêt cardio-respiratoire face à ce spectacle d'une indécence qui frôlait le divin et dont il n'arrivait pas à détourner les yeux.
« Je, je, je… »balbutia-t-il, surchargé au point d'avoir largement besoin d'un reboot des familles.
Eet en face de lui, sans arrêter une seule seconde les mouvements de ses doigts baisant sa chatte à un rythme hypnotisant, le rictus de Katsuki s'agrandit plus encore, si c'était possible :
« Ouais ? »
Le minuscule halètement dans sa voix, un brin plus rauque que d'ordinaire, s'épiçait du léger rouge sur ses joues et de l'air passablement en pagaille de ses mèches... Et bordel, il était sexy à en crever. Littéralement. Denki voulut expliciter sa stupéfaction admirative, mais sa phrase mourut d'elle-même sur ses lèvres lorsque son regard tomba sur la bouche entrouverte de Katsuki, ode au désir et le haussement de sourcils amusé du blond le rappela à l'ordre :
« Je... j'étais venu t'apporter la switch de Midobro ! Pour jouer ! » hurla-t-il en fermant les yeux pour s'arracher à sa transe, rouge jusqu'à la pointe de ses cheveux, incapable de décider de la marche à suivre.
« Et ? T'aimes tellement ce que tu vois que t'es incapable de... mmm... reprendre la console, Pikachu ? »
Le gémissement sur la fin de son surnom eut raison de l'entièreté des neurones de Denki. Ce son lui coula le long du dos en lui brûlant le souffle et malgré lui, malgré la honte lui figeant le sang dans les veines, il sentit son pantalon devenir bien trop étroit pour la trique monumentale qu'il était en train de se taper.
« Mmm, ça se voit… que t'apprécies. »
À l'aide. Même les yeux fermés, rien que la voix imbibée de plaisir suffisait à barrer son âme d'une excitation à lui ravager les reins, la moindre parcelle de sa peau devenue écarlate d'un sang qui avait pourtant tout abandonné pour aller se réfugier dans sa queue. Laquelle se mit aussitôt à lui faire mal, tant la pulsation de désir qui lui vrilla le bas-ventre fut forte.
« T'attends que j'ai fini ? »
Fight, freeze or fly, qu'on avait dit, devant une situation dangereuse, et l'instinct de survie de Denki choisit sans lui demander. Il était de toute façon parfaitement d'accord, pour une fois dans sa vie, avec la réaction de survie de son corps, qui l'éjecta dans le couloir en claquant la porte derrière lui. Pour la rouvrir derechef et ramasser la switch au sol sur un « PARDON ! » qu'il gueula à pleins poumons en s'enfuyant dans sa chambre.
« Mais qu'est-ce que t'as à le surveiller comme ça ? » siffla Sero, au bout de deux heures de maths où Denki n'avait pas quitté Katsuki des yeux.
« Rien. J'essaie de rester en vie, c'est tout. »
Parce qu'il en était certain, y'avait un truc qui allait pas.
Non pas parce qu'il avait surpris un de ses camarades en pleine séance de masturbation, ça, ça pouvait arriver, sûr et certain que malheureusement, ça pouvait arriver, surtout pour lui, et que ça le tétanise au point qu'il en oublie la politesse la plus élémentaire de fermer les yeux et foutre le camp, ça aussi, ça arrivait. Ça arrivait même très souvent, dans la vie de Denki, le concept de tétanisation.
Un truc qui n'arrivait pas en revanche, c'était que ledit camarade se mette à sourire de cette façon à chaque fois qu'il le regardait.
Tout le monde s'accordait sur le fait que Katsuki, quand il souriait, valait mieux savoir où était la sortie la plus proche et si possible, avoir en tête une liste des gens qu'on était prêt à sacrifier pour accéder à ladite sortie si besoin était. Le sourire que le blond offrit à Denki dès qu'il l'aperçut dans la salle commune le lendemain était suffisant pour que ce dernier se mette à considérer sérieusement l'option de prendre des cours à distance ou de demander une protection policière. Carnassier, vicieux à souhait et dégoulinant d'un truc qui aurait pu passer pour de la satisfaction, sans la prétention qui rebiquait le coin de ses lèvres d'un pli de mauvais aloi.
« Heu… Ça va ? »
« Bien sûr Pikachu, pourquoi ? Pas toi ? »
Et Katsuki avait souri en lui répondant tranquillement, comme si de rien n'était, avait gardé le même sourire le temps d'écouter Kirishima raconter un de ses exploits sportifs de la semaine, un coude négligemment posé sur l'épaule de Denki. Il avait continué de lui glisser ce rictus de prédateur dès qu'il croisait le regard de Denki, loin d'être en colère ou au minimum gêné, voir un brin distant. À la pause du matin, pendant le cours d'anglais, au repas de midi, lors de l'échauffement sportif et même avant de rentrer dans la classe pour le dernier cours de maths, Katsuki n'avait cessé de dédier l'entièreté de sa dentition à Denki.
Retroussant la vision impressionnante de ses crocs par un éclat inquiétant dans son regard et ça, ça n'allait pas du tout.
« Toi, t'as fait une connerie. », relança Sero, peu au fait de son cheminement mental.
« Pas du tout. »
« Pour que Bakugô veuille te tuer ? T'as fait une connerie. » assena le brun, pas perturbé pour trois sous par la tentative de meurtre à laquelle Denki essayait d'échapper.
« Tu veux pas m'aider, plutôt ? »
« Par rapport à Bakugô ? Je préfère garder ma tête, merci bien ! »
« Denki ! Est-ce que tu peux m'expliquer la solution ? » les interrompit Aizawa-senseï, dans une stratégie encore plus vicieuse que le sourire de Katsuki.
Parce qu'il savait pertinemment que Denki était déjà incapable de comprendre le concept d'une équation ou d'un cosinus, alors la résoudre ou expliquer le résultat d'un problème mathématique, bernique. Et en ayant en plus passé les deux heures de cours à surveiller attentivement l'explosion ambulante deux rangées devant lui, il n'avait tout simplement pas la moindre idée de ce qu'il se passait au tableau.
Il fit « non » de la tête, prêt à endurer le courroux de son prof plutôt que de s'empêtrer dans un mensonge absurde et se retint de soupirer devant la sentence :
« Une heure de tutorat pour achever le problème, à la fin du cours. Un volontaire ? »
Pauvre Midobro, obligé de se coltiner encore une heure de tutorat avec lui sans qu'il avance d'un poil, c'était franchement dégueulasse après lui avoir volé sa switch la veille – même si pour être franc, vu qu'il l'avait reposé aussitôt, c'était pas exactement le vol le plus gênant de l'histoire de la kleptomanie, mais il allait quand même s'excuser, histoire d'être un peu honnête, en plus il savait même pas si elle fonction…
« Merci Bakugô. »
Pendant trente micro-secondes, Denki crut avoir une hallucination auditive. Après tout, ça pouvait arriver à la suite d'un trauma et si ça se trouve, il était dans le coma sans s'en rendre compte parce que Katsuki lui avait effectivement explosé la gueule la veille. Mais la main du blond se baissa comme si de rien n'était, deux rangées devant lui, retrouvant son crayon comme si tout était normal et comme si le cœur de Denki n'avait pas foutu le camp au Maroc, minimum.
Pardon ?
Katsuki ? Volontaire ? Pour lui faire faire une heure de tutorat ? En maths ? Elle était où, la douille ?
« Mon vieux, je sais pas ce que tu lui as fait, mais tu vas déguster. », lui souffla Sero, sans bouger ne serait-ce qu'un cil à sa droite et le platine grimaça :
« J'en sortirais pas vivant. »
« J'te promets la plus belle cérémonie funéraire du monde. »
« Putain, vive l'amitié ! Ha franc, merci Sero, ça, ça me console. Ça me console vachement, même. »
Ce sombre imbécile poussa le vice jusqu'à lui tapoter l'épaule d'un air solennel, dramatique au possible, en foutant le camp à la fin du cours, tandis que Denki inspirait dans une tentative de juguler l'appréhension qui lui grignotait la gorge. Après tout, c'était qu'une heure et en prime, c'était pas comme si Katsuki pouvait effectivement lui incendier la tronche en pleine salle de classe, avec Aizawa pas loin. Il était relativement safe. Relativement.
« T'as écouté un truc du cours, ou pas du tout ? » attaqua Katsuki d'entrée de jeux, en tirant à lui la chaise devant le bureau de Denki sur laquelle il s'assit à l'envers, comme à son habitude. Le léger hochement de tête du platine lui fit hausser un sourcil, surpris :
« Sérieux ? »
« J'ai compris que y'avait un problème. »
« À savoir ? »
« … Un problème à résoudre ? » tenta Denki, mine faussement contrite sur le museau alors qu'il sentait ses muscles se détendre imperceptiblement. À première vue, pas de piège ni d'assassination dans les règles de l'art.
« Bon, tu as compris le principe du cosinus ? »
« À peu près… »
Avec un soupir résigné, Katsuki tira à lui le cahier de math, tourna quelques pages pour les remettre au tout début de la leçon. Patiemment, il reprit chaque définition une à une, déployant des efforts monstrueux pour ne pas s'agacer face à la résistance obtuse de l'esprit de Denki face aux maths, ce Némésis en puissance. Lequel le laissa complètement perplexe quand, sûr et certain d'avoir compris, il se retrouva comme une poule devant une cuillère face au problème final. Pourtant, il avait compris, c'était clair, fallait basculer ce truc-là de l'autre côté de… non… Minute, fallait faire l'inverse, peut-être… ou pas ?
« Ok Pikachu, techniquement, c'est quoi ta première étape dans ce cas ? »
« J'appelle à l'aide ? » tenta Denki, un peu perturbé de l'intervention de son ami, si peu habituelle. D'ordinaire, il le laissait patauger jusqu'à ce qu'il coule pour lui passer un savon sur sa soi-disant inattention.
« Et sans appeler à l'aide, ça donne quoi ? »
Aucune foutre idée de ce qu'il fallait faire pour résoudre le bordel. Il contempla stupidement sa page en fronçant les sourcils et plissant les yeux pour espérer voir la solution dans les chiffres devenus flous. En vain.
« La dernière fois que je t'ai vu aussi perdu, j'avais les doigts dans ma chatte. »
« Katsuki ! » siffla Denki, surpris et choqué au-delà des mots de cette moquerie si indécente qu'il sentit malgré lui ses joues s'enflammer, sans savoir si c'était en raison de la vulgarité de son camarade ou de l'image que ça imprima sur son âme. Il jeta un coup d'œil paniqué autour de lui, immédiatement soulagé de voir que pas un des rares élèves de leur classe présents n'avait entendu le chuchotement de Katsuki.
« Je fais une remarque, c'est tout. » murmura le blond, horriblement satisfait de lui-même et de l'état de Denki. Parfait petit con, qui enfouit son menton dans sa paume pour dévisager le platine, serein. Denki prit une profonde inspiration, compta mentalement jusqu'à trois et se lança :
« Je suis terriblement désolé de… d'hier. Je suis désolé de pas avoir frappé et de pas avoir foutu le camp tout de suite, vraiment. Pardon. Je te jure que je le referais plus jamais et… »
« C'est bon. Continue tes maths, t'étais sur la bonne voie. »
Aucune idée de ce qu'il était en train de faire sur l'exercice ni d'où il reprenait cette bouillie de lettre et de chiffre, soulagé qu'il était d'avoir réussi à cracher son truc. Il s'était platement excusé, Katsuki avait clos l'affaire. Ils allaient jamais-jamais-jamais en reparler, ce qui était la meilleure option possible au monde et peut-être que dans dix ans, il remercierait le blond pour cette mansuétude.
En attendant, pour lui être agréable et le remercier de ne pas lui avoir proprement décollé les gencives du corps, Denki se repencha sur les maths, essayant désespérément de reprendre le fil de son raisonnement. On avait dit... basculer un truc de l'autre côté pour pouvoir glisser un cosinus du côté embêtant, ce qui arriverait à alléger assez pour qu'il puisse résoudre la totalité du schmilblick. Peut-être. Avec de la chance.
Il releva brièvement les yeux pour essayer de deviner s'il était bien dans la bonne tactique rien qu'au froncement de sourcils de Katsuki et se retrouva face au rictus flippant à souhait auquel il avait droit depuis le matin :
« Quoi ? »
« T'as apprécié ? »
Impossible de se méprendre sur le sens de la question, pas avec ce ton narquois et cette voix un brin trop rauque, juste ce qu'il fallait pour esquisser d'autres sons, en filigrane. Des sons style gémissements ou plaintes de plaisir et le platine bloqua désespérément tout ce qui était en train de lui passer par la tête :
« Je viens de te présenter mes excuses, arrête Katsuki ! » chuchota Denki, absolument pas dupe sur la subtilité qui le rendit rouge écrevisse, si rouge que c'était un miracle que personne ne lui demande pourquoi il affichait une telle teinte. Parce qu'il n'aurait eu aucune explication à balancer.
« Arrêter ? J'crois pas. T'as pas fini ton problème, il manque une puissance de dix, là. »
« Je parle pas des maths, je te parle de… bref, arrête. »
« Dis donc Pikachu, tu donnes des ordres maintenant ? C'est nouveau ? »
« Je sais pas, ça marche ? » sourit Denki, histoire d'injecter une dose d'amusement dans la conversation, pour voir si ça faisait diversion. Il loupa un battement de cœur, quand le sourire de Katsuki s'élargit face à son air vaguement terrifié, le blond se penchant sur lui jusqu'à ce qu'il sente la chaleur de sa peau brûler son souffle :
« T'aurais plus de chance en me suppliant. Ça, ça me plairait bien. »
Ne. Surtout. Pas penser. Surtout pas. Pas à tout ce qui lui passait par la tête, absolument innommables. Terriblement imaginables.
« À toi aussi, apparemment. »
« Mais arrête ! » hurla Denki en se levant à moitié de sa chaise, aussitôt foudroyé en voyant leurs camarades se retourner d'un coup vers lui, surpris. En face de lui, Katsuki se paya le culot inouï de lui faire la même tête étonnée, un peu interloqué, sans réussir tout à fait à dissimuler la malice au coin de son regard et visiblement sans la moindre intention d'arrêter son petit jeu. Ok, là, il fallait vraiment qu'il foute le camp.
« Je… pardon, désolé… Kat, on reprendra plus tard, je suis désolé ! » claqua Denki en ramassant ses affaires dans une précipitation absolument ridicule, empilant ses bouquins dans ses bras sans songer un instant à l'usage de son sac à dos, sur sa chaise. Et en réalisant un peu tard qu'il lui fallait une excuse un peu plus fournie, qu'il cracha en mentant éhontément : « Je... je me sens pas bien ! »
« Mmm. Je vois ça. »
Le regard de Katsuki descendit le long de sa chemise, comme toujours fourrée à la va-vite dans son pantalon, incendiant la peau de Denki au passage pour s'arrêter juste en dessous de la ceinture. Le corps du platine réagit une fraction de seconde avant que son esprit ne réalise, un pic d'adrénaline lui glaça le dos le temps qu'il suive, horrifié, le regard goguenard de Katsuki pour découvrir la déformation si peu discrète de son pantalon.
Merde.
« Heu... je… »
Blanc total, comment il s'en sortait de celle-là, bonne question, mystère et boule de gomme. Incapable de réfléchir devant le sourire de Katsuki. Lequel était d'ailleurs inexplicable, pourquoi s'enquiquiner autant pour lui refourguer son impolitesse de la veille dans la tronche ? Pourquoi il perdait pas son calme, légendaire pour sa petitesse, vu les circonstances ? Denki n'arrivait pas à comprendre pourquoi il était aussi décontracté sur le sujet avec ses plaisanteries vaseuses, parfaitement ajustées pour le gêner mortellement et… et subitement, ça fit tilt.
« À tout à l'heure ! » jeta Denki en abandonnant sac à dos et dignité dans la salle de cours.
Il ficha le camp plus vite qu'un livre dans la chambre de Midobro en se mettant à courir sitôt le seuil de la salle de classe, sans s'arrêter aux salutations de quelques camarades d'autres sections du lycée. Il courut sans s'arrêter ni se retourner jusqu'à enfin pouvoir claquer derrière lui la porte de sa chambre, s'ériger un semblant de protection en verrouillant la serrure, lâcher tous ses bouquins sur le sol. Et se jeter sur le lit avec un grognement dépité. Il était foutu.
Katsuki se vengeait, tout simplement.
