Chapitre 5 : La Proposition
D'une certaine manière, Kamukura avait déjà rompu sa promesse de ne pas l'aider. Après tout, il avait laissé à Naegi un cadeau précieux : la connaissance des motivations bizarres de son kidnappeur. Objectivement, ce n'était pas grand-chose. Cependant, ça lui donnait un point de départ, une base d'où lancer son attaque. Naegi n'avait jamais douté qu'il s'échapperait de là, mais maintenant il semblait que ce jour allait arriver plus vite que prévu !
Son sang bouillonnait d'excitation. Il ne parviendrait pas à retrouver le sommeil cette nuit, aussi passa-t-il le temps en arrachant méticuleusement des bouts de rembourrage à la peluche Monokuma, avant de les jeter dans la corbeille à papier. Il détestait l'admettre, détestait dire du positif de son ancien bourreau, mais ce Monokuma était super doux. S'il avait été un ours normal, il aurait envisagé de se blottir contre lui – ses amis n'étaient pas là pour se moquer de lui, après tout. Quand tout le rembourrage eut disparu (laissant derrière une peau flasque), il extirpa l'œil en pastique rouge en forme de zigzag. Il se plaçait parfaitement entre ses doigts comme une étoile de jet... intéressant. Il rejeta sa main en arrière et visa la corbeille. Avec un cri, il balança le poignet en avant...
L'œil glissa et tomba sur ses genoux.
« Hein. C'est décevant. »
Il battit des pieds. Il regrettait vraiment de ne pas avoir d'horloge... quoique ce n'était pas comme s'il allait rester ici longtemps ! Quand même, il devrait demander à Komaeda de lui donner quelque chose à faire pendant la journée. Juste au cas où.
Il attendit avec impatience l'arrivée de Komaeda. L'idée qu'il ne se montre pas était impensable. Il resta assis sur le lit, replié sur lui-même, ses muscles devenant peu à peu raides et ankylosés. Il clignait à peine des yeux. Quand la poignée bougea enfin, une poussée d'énergie traversa ses jambes, les parcourant de picotements ; il eut besoin de toute sa volonté pour ne pas bondir en l'air et se précipiter vers la porte comme un chiot géant.
« Bonjour, Naegi-kun ! » Komaeda arborait un large sourire tout en jetant un coup d'œil par le mince espace entre la porte et le chambranle.
Naegi eut la vision soudaine de se jeter sur Komaeda avant de se sauver en courant. « B... bonjour. »
Komaeda parcourut rapidement du regard les assiettes vides du dîner de la veille posées sur le bureau. Son expression se colora d'une touche de satisfaction. Puis, il aperçut le corps dégonflé de la peluche Monokuma étendu sur le sol. Naegi plissa des yeux ; quelle était cette lueur dans son regard ?
« Je t'ai apporté à manger si tu as faim, mais pas beaucoup. » Komaeda poussa la porte du coude, l'ouvrant entièrement. Pas de plateau chaud et fumant cette fois. A la place, Komaeda tenait dans sa main un bol et une cuillère, et une boîte de céréales était coincée sous son bras.
« Merci », dit machinalement Naegi. Il n'était même pas certain d'être sincère. « Tu peux poser ça sur le bureau. »
Komaeda s'exécuta. Il entreprit d'entasser les assiettes sales de la veille, tout en parlant avec décontraction. « Je vois que tu as déchiré la peluche que je t'ai donnée. J'espère que ce n'était pas à cause de sa médiocre qualité. Bien sûr, je peux toujours t'en trouver d'autres si tu as besoin de laisser libre cours à tes frustrations.
-Euh, en fait je l'ai juste détruite parce que je m'ennuyais. Je n'ai rien à faire.
-Hmm. Je suppose que c'est de ma faute, je suis si horriblement préparé. » ( Naegi balaya du regard la chambre entièrement meublée et sinistrement familière. Oh, oui. Horriblement préparé). « Beaucoup de choses ont été détruites dans les émeutes, mais je suis sûr qu'en fouillant les décombres, je pourrai trouver quelque chose. Je vais m'y mettre tout de suite...
-Non ! »
Tous deux se figèrent, perplexes. Ce fut seulement quand Naegi réalisa qu'il avait tendu la main comme pour dire « stop » qu'il comprit que c'était lui qui avait parlé.
« Tu n'as pas besoin de partir tout de suite. » Une pellicule de sueur apparut sur ses paumes. Naegi était celui qui parlait, mais sa voix lui semblait distante comme s'il l'entendait au bout d'un long tuyau. « Tu viens juste d'arriver. »
Et si tu es là, au moins je sais ce que tu fabriques.
« Je ne comprends pas pourquoi tu accordes continuellement l'honneur de ta compagnie à quelqu'un d'aussi peu intéressant que moi, mais je ne refuserai certainement jamais. » Komaeda se tourna pour faire face à Naegi. « Alors, que puis-je faire pour toi ? »
Sitôt qu'il entendit l'acquiescement de Komaeda, un nœud dur d'anxiété se dénoua dans les entrailles de Naegi. Bien. Il avait une chance de passer à l'offensive, donc.
« Komaeda-kun... » Le nom se coinça dans sa gorge. Il la contracta, tentant de se débarrasser de la balle qui y était maintenant coincée. « Je sais ce que tu essaies de faire ; tu essaies de renforcer mon espoir.
-Ah, tu es si perspicace, Naegi-kun ! Je veux dire, je le savais déjà après avoir regardé les procès, mais il faut vraiment le voir pour y croire. » Mais à peine Komaeda eut-il dit cela qu'il secoua la tête et fit marche arrière. « Je n'essaie pas de t'obliger à me montrer ton vrai pouvoir ou quelque chose comme ça. Il y a plein de gens plus dignes d'être gratifiés de ta gloire.
-Komaeda-kun, je ne pense pas que tu sois moins important que les autres. Mais ce n'est pas ce que je veux dire. Ce que j'essaie de te dire, c'est que si tu essaies vraiment de m'aider, tu dois me laisser partir ! »
Naegi se leva. Il était ainsi un peu plus grand que lorsqu'il était assis sur le lit et il s'en sentit un peu plus puissant. Komaeda lui sourit d'un air absent ; c'était comme s'il n'avait pas entendu Naegi parler. Il fit un pas en avant et Komaeda ne réagit toujours pas. Il soupçonnait que même lui tirer dessus ne ferait pas bouger cette expression d'un pouce.
« Je connais ta... philosophie sur le désespoir et l'espoir. Je n'essaie pas de t'insulter, mais... c'est faux. Ce n'est pas comme ça que ça marche, l'espoir. L'espoir ne vient pas du désespoir ; il vient de croire que les choses peuvent s'améliorer. C'est ne pas abandonner et regarder vers le futur. C'est quand on pense que, si on essaie tous de travailler ensemble, on peut rendre le monde meilleur qu'il ne l'est. Tu vois ? Tu n'as pas besoin de faire du mal aux gens pour leur donner de l'espoir. Il suffit juste d'être optimiste et de les unir autour d'une cause commune, et ainsi on a de l'espoir. Ça n'a rien à voir avec le désespoir. Donc, si tu me gardes là comme ça, tu m'empêches de faire toutes les choses qui diffusent de l'espoir et je ne crois pas que ce soit ce que tu veuilles vraiment. »
Il fit un pas vers le garçon aux cheveux blancs.
« Komaeda-kun, tu n'es pas comme Enoshima-san. Je ne vais pas prétendre que je comprends pourquoi tu as décidé de l'aider, mais je sais que tu n'es pas en accord avec ses objectifs. Tu veux diffuser l'espoir, non ? Et tu veux m'aider... alors pourquoi tu ne ferais pas les deux ? Une fois qu'on se sera échappé de là et qu'on aura retrouvé mes amis, on pourra créer l'espoir ensemble ! C'est ce que nous voulons tous les deux, non ? Je suis sûr que mes amis te pardonneront dès que je leur aurai expliqué... ok, Kirigiri-san ne va peut-être pas te pardonner pendant un moment, mais c'est juste parce qu'elle s'inquiète toujours pour moi. »
Il réduisit la distance entre eux et prit les mains de Komaeda dans les siennes. Il les serra ; c'était censé canaliser son énergie vers le garçon aux cheveux blancs, montrer à Komaeda juste à quel point cette proposition était belle. Ses amis comprendraient. Dès qu'ils auraient réalisé que Komaeda n'avait pas voulu lui faire de mal, ils l'accepteraient tout comme ils avaient accepté l'autre côté de Fukawa.
« Penses-y. » Naegi n'avait pas besoin de feindre son grand sourire. « Qu'est-ce qui serait mieux que deux personnes ordinaires travaillant aux côtés des Ultimes survivants pour diffuser l'espoir dans le monde ? On n'est peut-être que quelques-uns, mais nous avons survécu au Killing Game. Nous n'avons pas laissé le désespoir nous vaincre et il ne nous vaincra pas maintenant ! Nous allons restaurer ce monde et tu peux nous aider. »
Il attendit. D'habitude, c'était à cet instant que les gens disaient quelque chose, mais Komaeda demeurait silencieux. Ça le mettait mal à l'aise.
« Humm », Naegi s'attarda sur ce mot, « alors, on devrait y aller maintenant ? »
Komaeda le fixa. Son sourire était toujours présent, mais il ne semblait pas réel. On aurait dit qu'il était peint sur son visage.
Puis, quelque chose dans l'apparence de l'autre garçon sembla trembloter, comme un hologramme papillotant.
Naegi savait ce qui allait arriver. Il se prépara...
Komaeda se mit à rire.
S'être attendu à ce rire ne le rendit pas plus naturel, mais ça voulait dire que Komaeda était content, n'est-ce pas ? C'était une bonne chose, non ? En se cramponnant à cette pensée, Naegi parvint à maintenir un sourire incertain alors que Komaeda était secoué d'un rire sauvage. Il s'entendrait probablement bien avec Sho la Génocidaire.
« ... Je n'arrive pas à y croire, murmura Komaeda si doucement que Naegi l'entendit à peine.
-Croire quoi ?
-Je me souviens comment ton espoir a illuminé la pièce entière pendant le dernier procès, mais je n'avais jamais imaginé qu'il était aussi brillant ! L'émission ne te rend pas justice, Naegi-kun. Ah, être béni de ta présence... » La voix de Komaeda, essoufflée, montait tant dans les aigus qu'elle commençait à se briser. « Je suis vraiment le Chanceux Ultime.
-Alors, tu vas m'aider ?
-Bien sûr que je vais t'aider. Mon existence entière est censée n'être rien de plus que ton tremplin, après tout. Je donnerai tout pour être sûr que tu puisses rebâtir le monde. »
Ça marchait ! Le rire de Komaeda, aussi inquiétant soit-il, était entraînant. « Bien. Alors allons-y ! »
Komaeda lui retourna son sourire. « Désolé, Naegi-kun ! Aussi tentant que soit ton discours, tu ne peux toujours pas partir. »
Il lui fallut un peu de temps pour percuter.
« Quoi? Pourquoi? »
Komaeda claqua la langue. La tête inclinée sur le côté, il lança à Naegi un regard fier, mais condescendant. Doucement, il retira ses mains de celles de Naegi.
« J'ai juré de te dévouer ma vie. Les gens comme toi ne sont pas légion et cette fois... cette fois je ne vais pas regarder depuis les coulisses. Je vais faire en sorte que tu triomphes et ça signifie que tu dois être gardé en sécurité jusqu'à ce que ton espoir brille plus que le soleil ! Je te protégerai du danger au péril de ma vie, même si ça signifie m'opposer à toi.
-Mais rien de tout cela n'est nécessaire ! cria Naegi. On a battu le Désespoir Ultime. Est-ce que ça ne prouve pas que je peux m'occuper de moi-même ? »
Pour la première fois, Komaeda ne le regardait plus avec une adoration fanatique. On aurait dit... de l'incrédulité ? De la déception ? Techniquement, on aurait dit que Komaeda ne ressentait rien du tout, mais Naegi n'était pas dupe.
Komaeda prit une profonde inspiration. Il ne put croiser le regard de Naegi quand il dit : « Naegi-kun, ne le prends pas mal, mais ce que tu as enduré... c'était un jeu. »
Quoi. C'était impossible... il ne pouvait pas venir de dire ça. Comment pouvait-il dire ça ? Ce n'était pas un jeu ! C'était... c'était... il n'y avait même pas de mot pour le décrire. Regarder ses amis s'entre-tuer, puis être forcé d'en condamner un autre à une exécution horrible... c'était l'enfer devenu réel, voilà ce que c'était.
« Un jeu, répéta-t-il avec incrédulité. Mes amis sont morts pendant ce jeu !
-Parce que leur espoir n'était pas assez fort. C'était si désespérant de voir d'aussi merveilleux symboles de l'espoir succomber à elle... mais l'issue en valait la peine ! Leur sacrifice...
-Ne dis pas ça! »
Il poussa Komaeda. Fort. L'autre garçon était plus grand, mais il ne s'était pas attendu à la l'agression. Il s'écrasa contre le mur, les yeux écarquillés comme un chiot martyrisé.
Naegi fixa ses mains brandies. L'air était lourd entre Komaeda et lui. Il voulait... il voulait... Naegi ne savait pas ce qu'il voulait. Il devait bouger ; ses nerfs étaient parcourus de chocs électriques. Peut-être était-ce pourquoi il était si difficile de s'arrêter de trembler.
« Ça n'en valait pas la peine. » Les mots de Naegi s'éteignirent, emportés dans un sifflement. Il ne pouvait rien y faire. Il ne pouvait pas contrôler suffisamment sa respiration pour parler correctement. « Rien ne pourrait en valoir la peine.
-Naegi-kun... !
-Ça n'en valait pas la peine! »
Bang.
L'atmosphère de la pièce changea à une vitesse impressionnante. Les pupilles de Komaeda se transformèrent en têtes d'épingle, lui donnant l'air distinct d'un animal acculé. Naegi ne put que fixer la porte alors que sa colère noire se changeait instantanément en glace. Aucun d'eux ne bougeait. Même le cœur de Naegi avait cessé de battre.
« Tu devrais aller te cacher dans la salle de bain, dit Komaeda. Je vais voir qui a frappé. »
D'accord.
Naegi était si tendu que sa propre voix mentale le fit sursauter. Au moins cela l'incita – bien que maladroitement – à agir. Il clopina jusqu'à la salle de bain et s'y effondra par la porte à moitié fermée.
Le carrelage froid l'accueillit. La porte – comment était-il tombé aussi loin ? Il chercha péniblement une prise et l'agrippa. Elle se referma, le coupant de la chambre juste au moment où Komaeda commençait à se diriger vers l'autre porte.
Il avait oublié cette partie de sa situation. C'était la raison pour laquelle il avait besoin de la coopération de Komaeda pour s'échapper. Pour leur bien à tous les deux, Komaeda avait intérêt à être un menteur plus talentueux que lui. Il ne pouvait que rester assis contre la porte, respirant bruyamment. Il avait l'impression qu'une lame pendait au-dessus de lui, prête à lui trancher la tête. Il pourrait essayer de tendre l'oreille, il devrait essayer, mais il ne pouvait s'y résoudre.
Il lui sembla que très peu de temps s'était écoulé quand quelqu'un toqua à la porte de la salle de bain. Les poils se dressèrent sur ses bras, mais sa panique fut calmée par le chuchotement de Komaeda. Apparemment, la personne qui avait frappé était Kamukura. Il devait avoir voulu les avertir qu'ils étaient trop bruyants.
Il écoutait probablement pour s'amuser.
Aucun d'eux ne parla quand Naegi se traîna hors de la salle de bain (il se demanda immédiatement pourquoi il n'y était pas simplement resté, resté loin de son kidnappeur). Ni se regardèrent-ils. Naegi serrait les dents. Cette pression presque douloureuse était rassurante, d'une certaine manière.
« Je suis désolé, dit Komaeda, et il semblait sincère. C'était ma faute. C'était logique que je me rate comme ça. Je te promets d'être plus prudent la prochaine fois. »
Naegi était sur le point d'accepter ses excuses...
« Il veut te faire du mal. »
Non. Il n'allait pas faire le gentil.
« Je croyais que tu avais dit que j'étais en sécurité. »
Il pensait que ça ébranlerait finalement l'autre garçon. Certes, l'assurance de Komaeda avait fondu comme neige au soleil. Mais alors, Komaeda dit : « Naegi-kun, tu n'es pas le premier Espoir Ultime. »
Ça le surprit ; il n'avait jamais entendu parler d'un Espoir Ultime. Cependant, une bonne partie de sa mémoire lui manquait, donc ce n'était pas si incroyable.
Komaeda dit : « Je suppose que tu ne t'en souviens pas, mais il y avait un élève dans la classe au-dessus de la tienne qui était censé être un dieu. Des décennies de recherches et d'expériences avaient été réunies pour changer un garçon ennuyeux et sans talent en un miracle que le monde n'avait jamais vu avant... Il était appelé l'Espoir Ultime, mais en vérité, il aurait dû être nommé l'Ultime Ultime. Sa spécialité était le talent lui-même. Il pouvait tout faire. Rien ne pouvait lui résister. Je croyais qu'il était invincible.
-C'est... Je ne savais pas que quelqu'un comme ça pouvait exister », dit Naegi.
Komaeda ne répondit pas. Il se détourna. Mais Naegi eut le temps de voir sa lèvre se retrousser, exposant ses dents avec un grondement animal et primitif. « Sais-tu ce qui est arrivé à cet Espoir Ultime ?
-Non.
-Il a été corrompu par elle. » Komaeda cracha ces mots, comme s'ils étaient physiquement répugnants.
« Tu veux parler d'Enoshima-san ?
-Oui. » Komaeda serra le poing contre sa poitrine. « C'est... c'était ma faute. Je l'ai vu venir. Je l'ai vu se passer juste devant moi. Mais je n'ai rien fait. J'avais confiance que l'Espoir triomphe d'elle. Je suis resté à l'écart. Le temps que j'essaie d'intervenir, c'était déjà trop tard. Je... Je n'ai fait que tout empirer, et je... Je ne peux pas laisser ça se reproduire. »
« Tu vois, Naegi-kun? Tu n'es pas à l'abri, pas du désespoir. Ce n'est pas sûr dehors. Pas pour un Espoir nouveau-né. Pas pour toi. »
Naegi ne pouvait rien dire. Il ne pouvait pas bouger. Komaeda se retourna avec une lenteur angoissante. Son visage... il n'y avait rien. Ses yeux verts étaient devenus vides et morts. Et quand il parla, sa voix était plate.
« J'ai appris de mes erreurs. J'ai vu la vérité ce jour-là : pas même l'Espoir Ultime ne comprend l'espoir aussi bien que moi. Je ne vais plus m'asseoir au second rang. »
Il fit un pas robotique vers Naegi. Des mains froides trouvèrent ses épaules et serrèrent.
« Ils ne vont pas te détruire, Naegi-kun. Pas cette fois. Je ne vais pas les laisser faire. »
