Base : Harry Potter

Titre : Harry et le mystère du Saule Cogneur

Résumé : Juillet 1991. Sirius Black, fermement convaincu de son innocence, s'est évadé de la prison d'Azkaban. Deux semaines après, sous forme animale, il arrive dans la ville de Little Whinging dans le Surrey et tombe par hasard sur son filleul. Il décide alors de changer les choses et de récupérer la garde de Harry. Dursley Bashing !

Chapitre 7: Sirius, Maugrey et Tonks effectuent des recherches sur la protection du sang afin de libérer potentiellement Harry de ses tuteurs. Ils trouvent des éléments et décident de mettre un plan d'action en place. De son côté, Diggle reçoit deux familles venues chercher les livres pour la rentrée à Poudlard. Deux enfants font connaissance, dont Hermione, qui fera, comme promis, son apparition, dans ce chapitre. L'autre enfant est Seamus Finnigan (j'apprécie en effet ce personnage et je trouve que la relation Seamus-Hermione est très prometteuse sur le plan amical).

Disclaimer : L'œuvre et les personnages de Harry Potter appartiennent à J. . Cette fiction est écrite dans un but non lucratif.

Date de création de la fiction : Juin 2021

Très chers lecteurs, je vous écris pour vous présenter mes excuses concernant le retard impardonnable de la publication. J'ai eu des contraintes dans ma vie qui m'ont empêchée d'avancer dans mon écriture et je trouve enfin le temps d'écrire les chapitres promis.

Je vous souhaite une excellente lecture,

Bien cordialement


Mercredi 5 août 1991, Little Whinging, Surrey.

Plusieurs jours venaient de s'écouler. Sirius récupérait peu à peu, grâce aux potions de sa cousine. Il ne savait cependant que faire par rapport à son filleul. Il pressentait qu'Harry était en danger chez ses tuteurs et il se jurait de le libérer dès que possible. Il culpabilisait de ne rien pouvoir faire pour lui en l'état actuel de la situation. Pourtant, il lui semblait qu'il fallait agir vite avant que son filleul ne quitte ce monde, non en raison de Voldemort, mais bien des sévices infligés par ses tuteurs.

Andromeda continuait de travailler chez Diggle. Pendant ses heures creuses de travail, elle consultait les ouvrages sur la protection du sang et les lois sorcières relatives à l'adoption. Elle s'y concentrait au point de ne rien manger, ce que Ted trouvait inquiétant, quand il la retrouvait le soir, fatiguée.

Alastor Maugrey avait décidé de poser un jour de congé, chose qu'il ne faisait qu'exceptionnellement. Il était résolu à tirer cette affaire au clair et à effectuer des recherches en vue d'aider Sirius, qu'il savait désormais innocent des crimes dont on l'accusait. Il avait d'ores et déjà repris le dossier Croupton et celui de Black afin de trouver des preuves dans le but de l'innocenter.

Furieux de ne pas pouvoir avancer comme il le souhaitait, Sirius avait décidé d'aider sa cousine dans ses recherches chez Diggle. Exaspérée, Andromeda avait accepté qu'il vienne à la librairie, à la condition expresse de ne pas se faire repérer. Il organisait son temps de façon à effectuer ses recherches sans se faire repérer.


Jeudi 6 août 1991, Little Whinging, Surrey, 10h.

Le lendemain, alors qu'il cherchait des informations sur la protection du sang, il repéra soudain une phrase qu'il n'aurait jamais pensé lire de toute sa vie :

« -La protection du sang peut être conférée à tout sorcier mineur vivant le toit d'un sorcier ou d'une sorcière choisi.e comme parrain par les parents de l'enfant. Toute autre protection est inefficace et ne fonctionnera pas, à moins que les tuteurs choisis en cas de décès des parents ne soient du même sang que l'un des parents de l'enfant. »

Sirius était éberlué. Alors, cela voulait dire que Dumbledore aurait menti, du moins partiellement. Si la protection du sang conféré par le séjour chez les Dursley était valable, celle que pouvait offrir Sirius était aussi valable.

Il était si estomaqué par une telle information, qu'il n'entendit pas Andromeda s'approcher de lui.

« -Tout va bien ?

Il se retourna en toute hâte et répondit :

« -Regarde ce que j'ai trouvé, Meda. Cette phrase.

-Attends, où as-tu trouvé ce livre ?

-Sur l'étagère. Il s'agit d'un des plus anciens recueils des lois du monde magique.

Andromeda vérifia l'ouvrage qu'elle confirma comme étant une source fiable et se rendit compte que ce que Sirius disait était juste. Tout à coup, en reprenant la page à laquelle Sirius avait remarqué la phrase, elle eut une expression horrifiée et lança un cri terrifié.

-Que se passe-t-il, Meda ? lança Sirius.

-Lis la phrase suivante, juste en dessous : « L'amour inconditionnel de la mère protègera l'enfant mineur en cas de recueillement par d'autres tuteurs, si jamais les parents viennent à décéder. Toutefois, il ne garantira pas la protection des tuteurs choisis. Si ces tuteurs s'avèrent maltraitants envers l'enfant et ne témoignent aucun amour inconditionnel, quel que soit le lieu, la protection du sang est d'ores et déjà annulée. Le lieu en question peut dès lors être attaqué librement par les forces obscures. »

Sirius fut horrifié. Dumbledore l'écoeurait. Mentir au sujet de cette protection lui semblait pire que les Trois Sortilèges Impardonnables réunis. Ce qu'il avait fait était inadmissible. Il se promettait à présent de le faire poursuivre devant le Magenmagot, avant de se rappeler qu'en raison de ses titres honorifiques, Dumbledore était intouchable.

« -Meda, il n'y a pas de temps à perdre. Appelle Alastor, vite. »


Jeudi 6 août 1991, Little Whinging, Surrey, 14h.

Quelques heures plus tard, une réunion de crise était organisée à la librairie « Les livres de la liberté. » Diggle avait organisé l'espace de la salle du fond et l'avait insonorisé, afin que l'Auror en fin de carrière, sa stagiaire et les deux cousins Black puissent tenir leur cellule de crise. Lupin était absent.

« -Vous vous rendez-compte Alastor, de ce que nous venons de lire ? Le 4, Privet Drive pourrait être attaqué par d'anciens Mangemorts ou d'autres fidèles de Vous-Savez-Qui ?

Maugrey eut une expression de mépris.

-J'en avais averti mon cher ami Albus, mais sa foi et son aveuglément dans le genre humain lui ont fait dire de ne prêter aucune attention à ces textes. J'ai eu beau insister, il est resté intraitable.

-Nous ne pouvons pas rester sans rien faire, Alastor. Nous devons élaborer un plan.

-Je sais bien, mais comment ? Vous êtes un expert en évasion, dites-moi quel est votre plan ?

Il regarda Sirius de son œil gigantesque, comme s'il voulait scruter le fond de ses pensées.

Sirius resta muet.

Dora intervint :

« -Cher monsieur Maugrey, il me semble légitime de…

-Qu'avez-vous à proposer, Nymphadora ?

La jeune fille rougit, sa chevelure également. Puis elle se contrôla et reprit :

« -Nous devons récupérer Harry chez ses tuteurs avant la rentrée. D'après ce que nous a dit Sirius, les Dursley ne l'aiment guère et ne seraient pas contre l'idée de le remettre à des tuteurs autrement bienveillants…

-Ça nous l'avons bien compris, Nymphadora, coupa Maugrey d'un ton sec. Que proposez-vous concrètement, comme plan d'action ?

Tonks resta imperturbable et reprit :

-Nous pouvons le récupérer afin d'acheter avec lui les fournitures avant la rentrée à Poudlard. Je suis sûre qu'il a déjà reçu sa lettre. Les Dursley ne refuseront pas, j'en suis sûre.

-Qu'est-ce qui vous dit qu'ils ne refuseront pas ? Ils peuvent refuser…

-Au vu de ce que nous a décrit Sirius, ils ne refuseront assurément pas de confier un enfant qu'ils jugent bizarre, anormal à des gens qui voudront de lui.

-Bon, d'accord, si tel est votre plan, je ne m'y oppose guère. Mais vous assumez.

-On assurera, on vous le promet. »


Jeudi 6 août 1991, Little Whinging, Surrey, 15h.

Dans la salle de la librairie, Diggle accueillait un couple charmant qui venait d'arriver avec une petite fille aux cheveux bruns ébouriffés et les accueillait avec joie :

« -Bonjour Mr et Mrs Granger, vous venez faire quelques achats pour la rentrée ?

-Bien sûr, nous devons préparer la rentrée d'Hermione et nous avons appris que nous pouvions trouver des fournitures à tarif raisonnable, ainsi que des ouvrages de littérature jeunesse. Hermione adore lire.

-C'est extraordinaire, vraiment, répondit Diggle, les yeux brillants de joie, en voyant la petite fille en train d'attaquer une pile de livres à côté d'elle, dans le rayon de littérature jeunesse. Les enfants devraient davantage aimer la lecture, vous ne pensez pas.

-Vous savez, nous sommes très heureux pour elle, et nous aimerions vous demander quelque chose, si cela n'est pas indiscret.

-Bien sûr, je vous écoute, répondit Diggle.

-Nous avons reçu une lettre qu'Hermione pourra vous montrer si vous le souhaitez. Elle est admise dans une école de magie, celle de Poudlard. Nous avons contacté l'école par courrier. La dame qui nous a envoyé la lettre que voici nous a répondu très courtoisement et nous a indiqué deux librairies, celle de Fleury et Bott et celle des « Livres de la Liberté ».

A ces mots, Diggle ne se tint plus de joie et répondit :

-Je connais très bien Poudlard, y ayant moi-même étudié. Votre fille a un potentiel remarquable, je le constate et je suis sûr qu'elle saura s'épanouir à Poudlard. Je sais ce qu'il vous faut.

Il se dirigea vers l'arrière-fond du magasin et revint avec un superbe livre relié.

« -Voici l'Histoire de Poudlard, je suis sûre qu'elle te plaira, dit-il en s'approchant délicatement de la petite Hermione, qui leva un regard curieux vers lui et saisit le livre, qu'elle commença à dévorer instantanément. »

« -Avez-vous la liste de fournitures ? J'ai peut-être d'autres livres de cours disponibles pour elle. Mais je ne peux vous en vendre qu'une partie, pour le reste, il faudra aller à Londres, sur le Chemin de Traverse.

Mrs Granger lui tendit la liste quand soudain, une explosion eut lieu à l'entrée de la librairie.

« -Mon Dieu, qu'est-ce qui se passe ici ? s'écria Diggle affolé.

La vitrine de l'entrée était cassée, ainsi que la porte d'entrée de la librairie. Une femme encore assez jeune, dans la trentaine, venait d'arriver avec un garçon blond et fluet d'environ dix ans qui arborait une mine maussade où perçait la frustration. La femme fondit en larmes.

« -Excusez-moi, je suis vraiment navrée, lança t-elle avec un accent irlandais. Mon fils est vraiment incontrôlable. Il n'arrive pas à contrôler sa magie accidentelle. Depuis ses sept ans, il fait tout exploser. Je ne sais plus quoi faire de lui.

-Pas de souci, Mrs Finnigan, je savais que vous viendriez à cette heure, vous m'aviez averti. Votre fils m'a l'air très vivant. On dirait un volcan en pleine éruption.

-Vous ne croyez pas si bien dire, monsieur Diggle. À la moindre contrariété, il explose. Il ne sait pas contrôler sa magie ni sa frustration. Je ne sais que faire avec lui, et ce n'est pas son père qui va m'aider. Je suis toute seule avec lui, j'essaie de l'éduquer, mais ce n'est pas facile, vous comprenez…

-Bien sûr, je comprends très bien, Mrs Finnigan, il n'y a aucun problème. Ce type de dégât se répare très facilement. Il n'y aura aucun problème, je vous assure. Vous n'aurez aucune pénalité financière.

Mr et Mrs Granger écoutaient attentivement la conversation. Ils avaient été surpris par l'explosion de la vitrine et l'absence de pénalité leur semblait plutôt surprenant, ce type d'événement étant d'ordinaire sévèrement sanctionné par la justice et le refus d'indemnisation des assurances. Pendant ce temps, le garçon blond s'était approché de la petite Hermione :

« -Qu'est-ce que tu fais ? Tu aimes lire toi ?

-J'adore lire. J'ai hâte de rentrer à Poudlard et toi ?

Elle rougit avant de réaliser ce qu'elle venait de dire. Peut-être avait-elle commis une bêtise ? Révélé un secret qu'il ne fallait pas ?

Elle se détendit en voyant l'expression du garçon s'éclaircir d'un magnifique sourire :

« -Rassure-toi, j'ai aussi reçu ma lettre et je suis ravi d'y aller en septembre. Après j'ai toujours eu du mal avec l'école moldue, les livres. Ma mère insiste pour que je fasse mes devoirs et que je fasse preuve de sérieux alors que j'ai horreur de ça. Mais pour une fois qu'on va dans une école de magie, cela m'enchante.

-Moldu ? Qu'est-ce que ça veut dire moldu ?

-Ce sont les gens qui n'ont pas de pouvoir magique.

-Comme mes parents ?

Le garçon esquissa un sourire plein d'empathie:

-Tu sais, mon père aussi est moldu, et ma mère que tu viens de voir est une sorcière. Comme toi. Et comme moi.

Il ajouta d'un ton discret :

« -Ma mère a attendu leur mariage pour le lui annoncer. Ça lui a fait un choc.

-Et comment il a réagi ?

Le visage du garçon s'assombrit :

-Ils ont divorcé quelques mois après ma naissance. Après tout, j'ai dû faire quelque chose qui n'allait pas, alors….

-Ça te fait de la peine ?

Ne supportant pas ce qu'il interprétait plus comme une affirmation que comme une question, il détourna son visage d'elle :

-Plus maintenant, je suis habitué.

Elle sentit qu'il ne lui disait pas toute la vérité. Bien qu'il fût très différent d'elle, elle le trouvait attachant et s'apprêtait à lui demander son prénom quand soudain, la mère de celui-ci lança :

-Allez, Seamus, on y va, j'ai récupéré ta commande de livres pour la rentrée. Figure-toi que j'en ai eu pour moins 50% par rapport à Fleury et Bott. Ce sont des voleurs. Merci à vous, Mr Diggle.

-Mais de rien, Mrs Finnigan, lança le libraire en regardant les deux enfants se serrer la main avec un mélange de respect et d'amitié. Je sens que Seamus et Hermione feront une belle paire, malgré leurs caractères très différents. Votre fils saura gérer sa magie et sa frustration, je n'en doute pas.

-Au revoir, Mrs Finnigan, lança Mrs Granger. Je me ferai un plaisir d'accueillir votre fils pour des soins dentaires avant la rentrée. Il me semble en avoir besoin.

-Merci du fond du cœur Mr et Mrs Granger, répondit Mrs Finnigan, une expression de gratitude. On y va, mon chéri. Je sens que ces Moldus sont des gens bien. Ton père devrait prendre exemple sur eux.


Andromeda avait regardé la scène pendant que son cousin échangeait avec Tonks et Maugrey sur la mise en place de leur plan de sauvetage du Survivant. Elle regardait à présent Diggle effectuer les réparations d'un geste rapide, ayant compris que Mr et Mrs Granger étaient prêts à comprendre l'univers de la Magie. Le couple acheta quelques livres de littérature jeunesse ainsi qu'une partie des ouvrages pour la rentrée scolaire. Toutefois, au moment où ils allaient payer, Diggle vit Hermione qui avait repris le livre de l'histoire de Poudlard et lui dit d'un ton délicat :

-Si tu veux, comme tu es une petite fille très sage, je te l'offre.

Mr Granger répondit d'un ton sec :

-Nous sommes navrés, mais nous ne pouvons accepter. Hermione doit comprendre que rien n'est gratuit…

-Je le sais bien, répondit Diggle, si je me propose de le lui offrir, c'est que je sens qu'elle en prendra grand soin. Je ne l'aurais pas proposé sinon.

-C'est très généreux à vous, monsieur, répondit Mrs Granger. Hermione, dis-lui merci pour le superbe cadeau qu'il vient de t'offrir.

Hermione ne se fit pas prier et remercia profondément le libraire qui lui tendit l'ouvrage avec délicatesse.

« -Je sais que tu vas le lire et très bien le comprendre, ma chérie, répondit le libraire. Je vous souhaite une excellente fin de journée.

Les Grangers quittèrent la librairie et se dirigèrent vers leur voiture, emmenant avec eux une Hermione radieuse, tenant le magnifique livre de l'histoire de Poudlard entre ses mains. Andromeda regarda les trois personnes s'éloigner avec gratitude. Ce sont des amis de ce genre qu'il faudrait pour le jeune Harry Potter, pensa-t-elle, en se promettant d'aborder le sujet avec son cousin dès qu'elle le ramènerait chez elle.


Alors, comment avez-vous trouvé ce chapitre? Comment trouvez-vous la rencontre entre Hermione et Seamus à la librairie de Diggle?