NdlA: Me demandez pas pourquoi, mais j'adore les parents de Bakugo. Pour info, je poste un OS quand mon chapitre de DVE est terminé donc je viens de finir le chapitre 6. Merci pour les reviews!


Amour vache

Kirishima Eijiro et Bakugo Katsuki venaient d'arriver chez les Bakugo seniors où ils avaient été invités pour le diner familial de fin de semaine.

Ce diner qui réunissait les Bakugo avec Kirishima et quelques fois, les grands-parents et/ou la mère du rouge ss déroulaient toujours en fin de semaine. Ils se faisaient une fois sur deux chez les uns ou les autres et étaient un des moments préférés d'Eijiro, à défaut de ceux de Katsuki. Ce soir-là ne faisait pas exception, bien au contraire : le blond savait déjà qu'il allait passer une mauvaise soirée. La principale cause ? La tête d'ortie à côté de lui.

Étant vendredi, lui et Kirei avaient passés tout à l'après-midi à s'entraîner et ce jour-là, Kirishima rapportait un coquard à la maison en plus de la glace à la pistache que le blond portait dans un sac.

Sa mère, Bakugo Mitsuki, adorait Kirishima.

Normal, après tout ils avaient les mêmes goûts.

Le blond était quasiment sûr qu'elle allait hurler au meurtre dès qu'elle verrait le visage de l'écarlate et encore plus quand elle saurait que c'était lui le responsable. Elle allait lui faire la peau.

Cela le mettait en rogne lui aussi parce qu'il détestait avoir blessé son rouge, même par inadvertance. Il n'avait pas décoléré contre Kirishima de tout le trajet, parce que cet idiot n'avait pas été assez concentré et c'était pris un coup direct qu'il aurait facilement pu éviter.

Pour sa défense, le rouge avait été distrait.

En effet, au cours de leur combat, Eijiro avait malencontreusement accroché le t-shirt de Kat qui s'était déchiré et le blond s'était retrouvé avec la moitié du torse à l'air; oblitérant encore les capacités cognitives du carmin, même après plusieurs années en couple.

— Putain, à quoi tu pensais ? s'énerva encore la bombe. Mais avant que Kirishima ait pu répondre, la porte s'ouvrit.

Dans la famille Bakugo, je demande : La mère !

— Bonsoir les garçons ! Entr- OH MON DIEU ! Ei-chan, qu'est-ce qui est arrivé à ton visage ?

Le rouge, qui s'attendait lui aussi à cette réaction, eut un sourire contrit pour les deux blonds qui le regardaient : l'une horrifiée et l'autre, énervé pour changer.

— Qu'est-ce qu'il se passe, Mitsuki, pourquoi tu… Oh.

Dans la famille Bakugo, je demande : Le père…

Katsuki, cracha comme un félin avant de forcer l'entrée de chez ses parents. Mais avant qu'il ne puisse faire plus d'un pas à l'intérieur, la poigne de sa mère l'avait arrêté et elle refusait de le lâcher malgré les invectives de son fils.

— C'était un accident, s'excusa Kirishima. Et c'est ma faute, il l'a pas fait exprès. Demain ça aura disparu et ça fait pas mal, c'est juste… roussi.

Mitsuki regarda son fils un long moment avant de l'entraîner au pas de charge dans la cuisine d'où jaillirent bientôt des cris et des injures, ponctué de bruit de casseroles et couverts.

— T'ES FOLLE OU QUOI ?! JE MALTRAITERAI JAMAIS EIJIRO ! cria Katsuki.

Eijiro voulu les suivre pour éclaircir la situation, mais Masaru l'arrêta en le saisissant par l'épaule et secoua la tête.

— Ne t'inquiètes pas, elle sait qu'il ne te fera jamais aucun mal.

— Mais…

— Ça fait longtemps qu'ils ne s'étaient pas disputés, il fallait bien que ça arrive. Tu es juste le prétexte. Quand ça tarde trop longtemps, ça a tendance à éclater pour des raisons souvent loufoques, mais ils s'aiment comme ça, alors… Du jus d'orange ?

— C'est chaud, de s'aimer comme ça. répondit Kiri, incertain. Oui, s'il te plait.

— L'amour vache, que veux-tu ? se moqua gentiment le père de Kat qui se rassit en ignorant les deux blonds en train de s'engueuler.

— T'es sûr que je devrais pas aller voir ?

— Certain. Laisse-les s'engueuler un peu, ça leur fera du bien. On ira plus tard.

Le rouge s'assit dans le canapé, au côté de son beau-père et bu quelques gorgées de son jus en grimaçant. Certes, il était habitué maintenant, à la relation conflictuelle entre Kat et sa mère mais cela le gênait toujours un peu de se retrouver entre eux quand ça arrivait.

— Comment tu gères ça ?

— Maintenant j'y fais plus trop attention. Tu me diras, après dix-neuf ans de vie commune je suis habitué. En y repensant, notre rencontre a été à l'image de ma vie aux côté de Mitsuki et plus tard, de Katsuki.

— Comment ça ?

Masaru se rencogna confortablement dans son canapé et croisa les bras en se remémorant sa rencontre mouvementée avec Mitsuki. Tellement mouvementée qu'il se demandait si c'était une bonne idée d'en parler à Eijiro qui pourrait avoir envie de fuir à toute jambe sa famille de tarée. Ce fut cette pensée qui le décida à faire au plus court.

— La première fois qu'on s'est vus, elle m'est rentrée dedans alors qu'elle était en retard pour son premier jour au travail…

Eijiro éclata de rire.

— J'ai terminé à l'hôpital avec deux jours de RTT… poursuivit Bakugo père.

Eijiro en avala sa salive de travers.

— Elle s'est sentie tellement coupable qu'elle s'est occupée de moi pendant toute ma convalescence et encore au travail après ma reprise.

Le rouge sourit en coin aux dires du père de son petit-ami. Katsuki ressemblait tellement à sa mère par certains côtés qu'il était sûr de ne plus pouvoir faire d'entraînement ou de missions pendant au moins un mois, s'il laissait faire. Ne parlons même pas du ménage et de la cuisine, de bons moments en perspective, cela dit.

— Une chose en amenant une autre, nous étions mariés un an plus tard. termina le mari de Matsuki d'un air satisfait tandis que son interlocuteur lui faisait un sourire amusé.

— Une rencontre percutante, en effet. acquiesçât le carmin.

— Il ne faut pas se fier à leur sale caractère. Derrière le masque se cachent des personnes aimantes, même si la plupart du temps, ils sont…

— Gueulards,

— Fiers,

— Misanthropes,

— Maniaques,

— Peu démonstratifs,

— Râleurs,

Les deux hommes choquèrent leurs verres à ces mots, avant que le rouge ne reprenne.

— Mais j'adore Kat et sa mère parce qu'en même temps, ils sont affectueux,

— Loyaux,

— Francs,

— Peu être un peu trop. Rassurants,

— Attentionnés,

— Stables,

Les deux hommes furent interrompus par un grand bruit de vaisselle dans la cuisine, suivi de deux hurlements qui se ressemblaient fortement bien qu'ayant été poussé par un homme et une femme.

— On devrait peut-être… supposa Kirishima

— Oui, ça vaut mieux, je pense.

— Je vais voir Madame.

— Je m'occupe du fiston alors. répondit Bakugo Masaru en se levant.

— Prends mes gants, ils sont dans une poche de la veste rouge.

— Merci.

Par précaution, Kirishima activa son alter et ils s'en furent tous les deux vers la cuisine pour séparer leurs deux blonds vociférants.


NdlA: Moi je dis, la palme revient au père, d'avoir su gérer ces deux-là. Bon courage, Kiri :P