Disclaimer : Toujours pas à mouaaah.

Rating : ATTENTION, cette fic a un rating M mérité !

Note de l'Auteure : La vie réelle suit son cours, et je n'ai que récemment repris l'écriture en français - et donc je continue, cahin-caha, de finir cette ff. Merci de me lire ! ;)

L'Offre aura toujours 26 chapitres. Le Pacte sera une fic du pov d'Edward et comptera 7 à 10 chapitres. Sa publication débutera quand on aura atteint la seconde moitié de cette fic. (Donc dans une fourchette de… six mois à deux ans ? T_T)

Un grand merci à Ariane et Alexise-me pour les reviews, ça compte beaucoup pour moi, alors que je m'arrache les cheveux sur les personnages qui ne m'écoutent pas !

Résumé rapide : Etudiante en lettres, Bella vit avec sa copine de fac Angela, et partage sa vie entre les cours, son père, sa demi-sœur Karen, et ses rares amies – au grand dam de Rosalie (la fille adoptive de Renée qui élève Karen depuis la mort de Renée) et Alice (sa meilleure amie) qui tentent de la caser.

Lors d'une soirée imposée, elle croise la route du riche et fameux Edward Cullen, contre lequel Rosalie la met en garde : c'est un Casanova borderline pervers qui joue et consomme ces dames.

Peu après, elle apprend que Karen est gravement malade et Rosalie, anéantie, lui avoue être stérile et qu'elle ne pourra pas avoir d'enfant. Impuissante et désespérée, Bella se morfond, jusqu'à l'arrivée d'Edward (le neveu du docteur Carlisle) qui lui propose une offre : si elle se donne à lui, il offrira tous les soins nécessaires à l'enfant.

Après avoir longuement hésité, Bella accepte et Edward découvre avec surprise qu'elle était vierge. Pendant qu'à son horreur Bella éprouve du plaisir avec Edward, Rosalie a des soupçons quant à la nature de leur relation.


11

"If I play a stupid girl and ask a stupid question, I've got to follow it through, what am I supposed to do, look intelligent?"

Marilyn Monroe


Je me demande parfois comment j'en suis arrivée là.

A me tenir sur mes avant-bras, les cuisses écartées, le souffle saccadé, les doigts sur ses mains qui enserrent mon bassin, me rapprochant plus près, toujours plus près, comme si nous ne pouvions l'être encore plus, alors qu'il s'enfouit en moi à chaque coup de hanches.

Un soupir m'échappe alors qu'il bute au fond de moi, encore et encore.

Je ferme les yeux, le nez dans les draps de soie qui recouvrent cette chambre décadente, proche, si proche, de la jouissance honnie. Au même moment, son pouce descend jusqu'à mon clitoris, le pinçant légèrement, m'arrachant un nouveau cri, un dernier gémissement.

Ses doigts agrippent mes hanches, me ramènent contre lui, sur lui, tout autour de lui, alors que je perds pied malgré ma réticence. Purée, quelle idiote, quelle fichue conne.

Déjà, il s'effondre sur mon dos, son nez dans mon cou, ses lèvres sur ma peau, son sperme recouvrant l'intérieur de mes cuisses. Ses ongles sont toujours sur mes fesses, enserrant, touchant, caressant mes formes, ma peau rouge qui a dû devenir sous ses coups.

« Tu te sens de reprendre ? »

Sa voix rauque, soupire avec cette fausse gentillesse qui teinte parfois nos échanges après nos ébats. Il faut croire qu'il aime vraiment beaucoup me prendre en levrette – le charme de la position, où il ne voit pas mon visage, sans doute. Ce qui m'arrange aussi : je me perds trop facilement dans ces yeux verts qui semblaient si limpides, si vulnérables, quand il me regarde entre deux coups de rein.

« Je veux bien me rincer avant », je murmure du bout des lèvres. J'ai toujours du mal avec tout ce qui coule le long de mes jambes après, mais j'ai appris que si je prends le temps de passer par la salle de bains, je souffre moins.

Il se décale, retombe sur l'autre côté du lit, ricane un peu :

« Je te rejoins si tu n'es pas là d'ici cinq minutes, alors. »

Son poing est sur sa queue, remontant tout du long pour en caressant le gland. Je déglutis, ramenant mes jambes sous moi pour filer vers la salle de bain. Comment peut-il encore avoir envie ? Prend-il une drogue quelconque avant mon arrivée ?

Secouant la tête, je passe aux toilettes avant de tourner l'eau de la douche, passant sous le jet d'eau chaude mes muscles endoloris. Un soupir de bien-être m'échappe, l'odeur du savon envahissant mes narines. Même si je ne le supporte pas, Cullen a vraiment de bons goûts. Luxueux, sûrement, mais agréables néanmoins.

A peine ai-je eu le temps de me savonner, que la porte coulisse à nouveau, le torse de Cullen venant buter contre mon corps, ses mains sur mes seins pour les malaxer.

« Cullen…

— Tu prenais trop de temps, Bella. »

Désormais fièrement dressée, sa dureté se frotte contre moi, prête à me pénétrer si j'en crois la cuisse de Cullen qui tente de se positionner entre les miennes.

« Je préfèrerai qu'on retourne dans le lit", je tente, me mordant les lèvres.

Il me retourne alors, ses yeux plongeant dans les miens. Son rictus amusé laisse deviner qu'il a d'autres idées.

« Moi, j'ai envie de te prendre ici, maintenant, sous l'eau. »

Son pouce caresse ma lèvre inférieure, me donnant une envie furieuse de le mordre, jusqu'au sang. Inébranlable face à mes regards noirs, il se contente de rire.

« Et on sait tous deux que ce n'est pas toi qui décide… »


La sonnerie retentit à nouveau, tandis que je me mords les lèvres sans regarder. Je me doute pertinemment de l'identité de ce numéro masqué : Rosalie m'envoie plus d'un message par jour, et je ne réponds pas. Pas depuis notre dernière rencontre.

Les doigts tremblants, j'effleure la touche verte, pose mon oreille sur l'appareil.

« Enfin. Tu daignes décrocher un de mes appels… »

Sa voix, agacée, soupire comme seule une amie proche, qui se ronge les sangs d'inquiétude, se permettrait. Je ferme les yeux, déterminée à ne pas me sentir coupable.

« Oui, désolée, j'étais occupée…

— A m'éviter ?

— Non ! »

Oui. Bien que je ne compte pas le reconnaitre, nous savons toutes les deux que le déni se trouve presque érigé au rang de religion chez moi.

« Tu as cinq minutes pour que je passe te voir ? »

Je jette un œil à la tenue étendue sur mon lit, les talons que je ne me résous pas à porter, le maquillage emprunté à Angela que j'hésite à utiliser...

« Bella ? Bella ! »

Rose s'impatiente, un bruit de klaxon résonnant derrière elle. Elle roule donc vers mon appartement, et comptait me cueillir dans mon salon si je continuais à esquisser ses messages. Un soulagement de courte durée se répand dans mon corps : je ne vais même pas lui mentir, puisque je me prépare réellement me préparer à sortir.

« Je suis désolée, je sors avec les filles ce soir… Demain ? »

Bien sûr, je ne lui révèle pas que je cherche dès à présent une autre excuse qui me permettra de décliner sa proposition d'ici là. Mais entre la fac, Cullen, et même Charlie, je ne visite Karen qu'à des horaires incongrus. Ce qui signifie que je parviens, du moins jusqu'à maintenant, à me soustraire à son regard acéré, ses questions qui risquent de m'embarrasser, ainsi que ses reproches que je ne saurais entendre. Ses doléances que je connais, ses conseils que je devine d'ici. Un luxe injustifié s'il nous coûte la vie de Karen.

« Bella », Rosalie grogne. « J'aimerais te voir rapidement. »

Un crissement de freins me hérisse les épaules. Elle s'énerve. Au volant. Ma réponse fuse sans que je ne puisse la retenir :

« On en parle quand tu ne conduis pas comme une forcenée ?

— Bella, je t'interdis de me raccrocher au n...

— Et je ne veux pas te perdre comme Renée. »

Des propos lâches, car je la prends en traître. Des propos vrais, car l'accident qui a tué ma mère semble d'une banalité affligeante. Des propos mesquins, avec Karen hospitalisée.

Je l'entends s'étrangler à demi, avant d'inspirer profondément.

« Okay, demain alors. Mais vraiment demain, tu m'entends ? »

Tout en esquissant un sourire factice, je grimace d'un ton enjoué.

« Parfait, ça déchire ! »

Je lance le téléphone sur mon lit dès l'appel terminé, laisse ma tête retomber en arrière, une furieuse envie de crier, de tout déchirer naissant en moi. Mais dans quelle galère je me suis encore foutue ?


« J'arrive pas à croire qu'on ait réussi ! »

Alice fait un clin d'œil à Angela qui éclate de rire.

Le nez froncé, je continue de siroter mon cocktail, prétendant ne rien avoir entendu.

« On l'a même maquillée, tu as vu ? »

Je grince des dents, laissant mes copines continuer de me regarder d'un air amusé.

« En effet. La conclusion de cette affaire, ma chère Angela ?

— Que tout vient à point à qui sait attendre ! »

Cette fois, je soupire, secouant la tête.

« Vous êtes nulles ! »

Riant toujours, Alice me donne un léger coup de coude tandis qu'Angela me serre l'épaule. Je sais qu'elles ont insisté pour m'emmener avec elles afin que je me change les idées. C'est peut-être là le problème d'avoir des amies qui me connaissent depuis si longtemps : bien que j'aie été plus que succincte sur l'état de Karen, mon état les inquiète.

Heureusement que mes absences répétées, mes retours tardifs tous les soirs peuvent être expliquées par mes visites à l'hôpital, et non pas par mes rencontres avec Cullen. Du moins, tant que Rosalie n'a pas pu leur faire part de ses craintes. Elles risquent de tomber à trois sur mon dos – animées des meilleures intentions, évidemment.

« Viens, on va danser », Alice repose son verre avec un claquement de la langue. « Jasper est trop en retard, je vais pas l'attendre indéfiniment ! »

Sa moue dément ses propos, on sait toutes les trois que Alice est folle de son petit ami.

« Tu as raison, chaque seconde compte », renchérit cependant Angela. « Ben me rejoint après le boulot… Mais s'il est trop fatigué, on ne tardera pas. »

Les yeux d'Alice se posent sur moi, dubitatif :

« Au fait, à propos d'amoureux…

— Oh, j'adore cette chanson », interrompt Angela, nous entrainant sur la piste.

Prise par la musique, Alice commence à danser, oubliant ce qu'elle allait dire, que je peux aisément deviner. Je lance un regard reconnaissant à Angela qui me fait un clin d'œil. Mon secret demeure sauf, puisqu'elle n'a vraisemblablement toujours rien dit sur le suçon qu'elle a aperçu sur mon cou.

Je ferme les yeux, tentant de lâcher prise, de laisser les notes me mener là où elles le veulent. Mais bien sûr, ça ne marche pas. Des bribes du visage de Karen à l'hôpital, du visage empli de larmes de Rosalie, et à mon grand désespoir, d'autres moments avec Cullen me reviennent sans cesse en tête. Sans surprise, je n'y arrive pas, ma tête refuse de faire le vide. C'est Renée qui aimait danser. Et moi, sa pâle copie, je n'ai que deux pieds gauches.

Je retourne au bar à la fin de la chanson, décidée à noyer mon chagrin. Qu'à moins les efforts de mes amies servent à quelque chose. Un inconnu me sourit, s'approchant de moi avant que j'ai pu le dissuader d'un regard noir.

« Je te paye quelque chose, ma belle ? »

Déclinant la proposition d'un mouvement de tête, j'accepte le breuvage que le barman a déposé devant moi. L'homme me tend la main.

« Je suis James.

— Pas intéressée. »

Il ricane.

« Enchanté, Pas intéressée. »

Ses yeux pétillent d'amusement, et il a l'air de ceux qui savent que tout leur est permis, qu'il n'y aura pas de conséquence, quoi qu'il fasse. Malgré moi, je frissonne, car pour cause : je fréquente déjà quelqu'un à l'expression similaire.

« Puis-je t'inviter à danser ? »

Je hausse une épaule.

« Tu peux, ce n'est pas dit que j'accepte. »

La tête penchée en arrière, un énième rire lui échappe :

« Bien envoyé, Pas Intéressée. »

Il a l'air presque inoffensif ainsi, je ne peux m'empêcher de lui répondre :

« Bella. »

Son sourire redevient enjoliveur.

« Charmé, Belle Bella. »

Soupirant, je roule des yeux.

« Vraiment ?

— Pourquoi pas ? »

Il m'observe en buvant sa bière, attendant ma réplique qui ne se fait pas attendre :

« C'est d'un cliché, non ? »

S'esclaffant, il penche la tête.

« On a de la compagnie... »

L'instant d'après, Alice se tient en face de nous, les mains sur les hanches.

« Je dois aller aux toilettes, tu m'accompagnes ? »

Me tirant vers la porte devant laquelle de nombreuses filles attendent leur tour, elle fronce les sourcils.

« Tu connais ce gars, Bella ?

— Non ? »

Elle cligne des yeux, sa mâchoire se décrochant sous l'étonnement.

« Et euh, il te plaît ?

— Non plus.

— Bah alors, pourquoi tu lui parles ? »

La question à un million. Peut-être que je m'aperçois que toutes ces années, j'ai eu tort de m'emmurer dans ma tour d'ivoire ? Ou que je me demande pourquoi j'ai attendu une première relation amoureuse, malgré tout, quand décidément, j'aurais dû me douter que ce n'était pas écrit pour moi.

Je hausse les épaules.

« Pourquoi pas ? »

Alice se mord la lèvre, l'inquiétude se peignant sur son visage.

« Ça te ressemble pas, Bella. »

Je souffle, légèrement agacée que Alice, qui tente de me caser tous les trois matins, trouve mon comportement étrange dès que j'adresse la parole à un homme. Que ce soit Rose ou elle, elles prennent trop à cœur mes relations sentimentales – elles ne vont quand même pas choisir pour moi, à la fin ?

« Je lui ai juste parlé, je ne suis pas en train de m'envoyer en l'air avec, Alice. »

Elle recule, stupéfaite.

« Bella, mais que... »

Ma voix claque plus sèchement que je ne le voudrais :

« J'ai le droit de m'amuser aussi, non ? »

Le visage d'Alice pâlit avant que ses joues ne rosissent légèrement. C'est la première fois que je la vois ainsi.

« Mais, Bella… Ce n'est pas toi… Tu es fleur bleue et attends le mariage ou quelque chose non ? »

Je manque m'étouffer de rire. Un rire jaune, mais un rire tout de même.

« Mais qui te dit que je suis encore vierge ? »

Les yeux exorbités d'Alice ne me laissent pas de doute sur le fait que clairement, je devrais arrêter de parler quand j'ai commencé à boire. Je sais peut-être boire, mais ma langue ne sait pas se tenir apparemment.

« Je… C'était une erreur de venir ici… Tu veux qu'on rentre ? »

Mon cœur se serre sans que je ne sache pourquoi. Mais qu'Alice préfère écourter sa soirée plutôt que de m'écouter dire des insanités me laisse supposer que je dois me ressaisir.

« Pardon Alice… Je… Je ne sais pas ce qu'il me prend.

— Moi, je sais. Je comprends. Ce n'est pas comme ça que tu vas évacuer ton stress, désolée de t'avoir forcée, Bella. »

Elle m'enserre les épaules, brièvement.

« Désolée d'être chiante, mais tu m'aimes quand même, je le sais. »

Tandis qu'elle me rire la langue, je la pousse vers le bar d'un coup de hanche.

« Tu me payes ce verre et on en parle plus ?

— Bien sûr ! »

On se regarde, s'esclaffant ensemble, quand je sens une main passer sur mon dos, me faisant sursauter.

« Alors, cette danse, Bella ? »

James, je l'avais presque oublié.

Occupée à commander, Alice me regarde sans intervenir, ce qui est une première. D'autant plus que j'aperçevois Jasper qui vient d'arriver, chevelure familière derrière lui. Je secoue la tête, décidément, j'ai trop bu. Ou pas assez dîné.

Me mordant la lèvre inférieure, j'ouvre ma bouche pour répondre à James :

« Je vais devoir…

— James, tu es donc là », nous interrompt une voix qui ne m'est hélas pas inconnue.

Nous nous tournons tous les deux vers Cullen, qui sourcils froncés, plisse du nez en nous observant.

« Et Miss Bella. Quelle surprise. »

Ses yeux sont froids, calculateurs. Il est vraiment là, à mon grand regret.

« Tu connais cette charmante créature, Edward ? »

Il me brûle de son regard, comme pour mettre au défi de le contredire.

« Oh que oui, je connais toute sa famille, même. »

James recule, sa main retombant de mon dos.

« Ah, très bien. »

Il me sourit, sans faire fi du ton glacial de son ami, embrasse mes doigts en un baisemain inattendu.

« C'était un plaisir de te rencontrer, Belle Bella. Garde-moi une danse pour la prochaine fois, alors. »

Avec un clin d'œil, il disparaît, me laissant face à Cullen qui semble au bord de l'explosion si j'en crois la grimace au coin de sa bouche.

« Ce n'est pas ce que vous croyez », je tente d'une petite voix, mais déjà il m'emmène vers la sortie.

Heureusement, Alice, toute occupée qu'elle est à embrasser Jasper, n'a pas entendu l'échange, ni vu que Cullen paraît déterminé à me pisser dessus pour montrer que je suis à lui.

Dans ma poitrine, mon cœur tambourine, alors qu'on se retrouve dehors, enfin seuls.

« Je dois envoyer un message à mon amie pour qu'elle ne s'inquiète pas », je murmure, cherchant mon téléphone tout en évitant son regard. Bien que je n'aie rien fait de mal, je me doute des reproches que je vais entendre. Et même s'ils sont infondés, il a payé pour moi, non ?

Cullen attrape mon menton entre ses longs doigts.

« Tu as trois secondes, pas une de plus. Avant de m'expliquer ce que tu fous là. »

Je dégage mon visage, le fusille du regard. D'accord, je lui appartiens, pour le moment du moins, mais cela ne signifie pas que je n'ai plus de vie socialement en dehors de lui.

« Mes copines voulaient sortir et j'ai accepté. J'ai quand même une vie, vous savez. »

Ses yeux verts brillent d'une lueur moqueuse alors qu'il croise les bras.

« Et il fallait venir en boîte, c'est ça que tu me dis ? »

Je hausse une épaule, tâchant de contrôler mon agacement. Il paye pour Karen, hein. Je peux être polie, je dois l'être.

« Je n'ai pas choisi.

— A d'autres. Tu n'avais pas besoin de venir ici, ni habillée ni maquillée comme tu l'es. »

Furieuse, j'ouvre la bouche pour lui répliquer qu'il peut se mettre son avis là où je le pense, mais son index appuie sur mes lèvres en signe d'avertissement.

« Non, tu écoutes maintenant, petite Miss Bella. Je ne paye pas pour que tu fasses ta traînée dans toute la ville. Alors les boites, les soirées - tout ça c'est du passé pour toi à partir de maintenant. Tu m'entends ? »

Je me demande si j'hallucine. Se souvient-il seulement que j'étais vierge avant lui ? Sûrement, cela montre bien qu'il n'est pas dans mes habitudes de coucher avec n'importe qui, encore moins lors de mes rares sorties ?

« Vous m'interdisez de sortir, Cullen ? »

Sans entendre la moquerie dans ma voix, il hoche la tête gravement.

« Exactement, je t'interdis d'être dans une quelconque soirée. Surtout sans moi », ajoute-t-il, comme si cela changeait quelque chose au problème. « Alors tu vas me suivre sans faire plus d'histoires, et je vais te ramener...

— Vous avez conscience que ce n'est pas parce qu'une fille sort en boite qu'elle se tape tous mecs qu'elle rencontre, non ? »

Il me regarde, presque consterné par mes propos. Mais je dois le lui dire. Qu'il pleuve ou qu'il vente, Alice passerait tout son temps sur une piste de danse si elle le pouvait, et pourtant, sa vie ne tourne qu'autour de Jasper. Pareil pour Angela, qui adore danser aussi – je ne me souviens pas avoir jamais vu leurs copains s'énerver. Mais après tout, il est vrai que ma situation est différente, Edward Cullen n'est pas mon petit ami, au contraire : je suis sa chose. Une possession, un objet. Peut-être a-t-il même peur que je m'offre à un autre, qui me proposerait un meilleur pacte. Comme si c'était dans mes habitudes...

Passant sa main dans ses cheveux, Cullen me soupèse du regard.

« Tu es d'une grande naïveté, n'est-ce pas, Miss Swan ? Je vais te garder tous les soirs chez moi, désormais.

— Non !

— Oh que si. »

Il sourit de cet air imbuvable qui me donne envie de lui arracher les yeux. Si seulement je le pouvais...

« Cullen, j'ai...

— Fait un pacte avec moi », me rappelle-t-il sans une once de pitié. « Alors tu vas me suivre sans faire plus d'histoires maintenant, Miss Bella. »

Soupirant, je baisse la tête, vaincue. Mes poings se serrent, mes ongles s'enfonçant dans ma paume. Mais quelle idée, mais quelle idée d'avoir accepté l'offre de ce connard immature et égoïste ?

« Bella. »

Son pouce est sous mon menton, qu'il relève vers lui. L'instant d'après, sa bouche s'écrase sur moi, violemment, ses mains descendent le long de mon corps, me pressant contre lui. Il empoigne mes fesses tout en me mordant la lèvre :

« Ce cul, il est à moi, et cette bouche de suceuse aussi. Je t'interdis de les parader de la sorte. »

Il grogne en remontant mes mains dans mon dos, sa virilité contre ma cuisse, s'apercevant qu'une partie de mon dos est nu sous ma robe.

« Vous êtes toutes des putains, décidément. »

J'ai envie de le gifler. Mais a-t-il tort quand il m'a achetée au prix le plus fort ?


Si je joue les stupides et pose une question stupide, je dois continuer ; que suis-je censé faire, avoir l'air intelligente ?

Des biz'ouux, et laissez-moi une petite trace de votre passage ! ;)