Voila le chapitre 10 ! JulieS70 j'espère que le petit "twist" de la réception te satisfera. Bonne lecture et n'oubliez pas une petite review fait toujours plaisir !


"Gardes ton calme Giselle, surtout contrôle toi devant Thranduil".

– Oh mon dieu elle est magnifique ! Hurla-t-elle, tournant autour d'elle, la robe plaquée sur sa poitrine, la faisant voler.

Elle avait passé un moment agréable avec Thranduil, il avait fait venir des servantes qui lui montraient plusieurs robes afin qu'elle en choisisse une pour la réception. La tâche avait été difficile, il y en avait quatre différentes, toutes plus belles les unes que les autres.

Elle avait opté pour une rose pâle, ayant un décolleté assez plongeant, faisant pigeonner sa poitrine, ouverte également sur la jambe gauche, l'ouverture se trouvait sur le haut de la cuisse. Le rose n'était vraiment pas sa couleur de prédilection, mais cette robe serait l'exception, et puis ce n'était pas rose bonbon non plus, ça restait discret. La robe était brodée de partout de petites formes roses également, à peine plus foncé.

C'était une robe qui collait au corps, avec seulement un voile sur le bas et n'apparaissant que derrière. Elle était toute en transparence, mais pour une raison que Giselle ne comprenait pas, c'était un transparent couvrant. (Je vous invite à taper "Lily James's sheer oscars dress 2022" pour mieux vous situer) Rien n'était apparent pour ce qui était du dessous. Thranduil ne lui aurait jamais montré une telle robe de toute façon.

Ce dernier congédia les servantes en les remerciant et se retrouva seul avec Giselle, qui s'amusait toujours à tourner sur elle-même. Un franc sourire vint habiller le visage du roi, il l'admira quelques instants. Elle était si spontanée et sans retenue, il aimait le fait qu'elle affichait ses émotions et ne se cachait pas derrière un masque de peur du regard des autres.

– J'en conclus qu'elle te plaît. Fit-il, penchant légèrement sa tête.

– Oh oui beaucoup ! Elle est belle tu ne trouve pas ? Elle tendit la robe face à elle, l'admirant sous toutes les coutures. J'ai l'impression d'être cendrillon et tu es ma marraine la bonne fée.

Avant qu'il n'ait pu répondre quoique ce soit, Giselle s'était approchée de lui, déposant plusieurs chastes baisers sur ses lèvres.

– Merci. Fit-elle affichant un grand sourire. Je m'étonnes que tu me laisses choisir ma robe pour une fois mais je ne vais pas m'en plaindre. Continua-t-elle, reportant son attention sur la robe qu'elle tenait.

Il ne répondit rien. Le bonheur se lisait sur le visage de la jeune femme, elle était si bien, et lui aussi par conséquent. Il arrivait à ressentir le bonheur de Giselle, ce qui remplit de joie son cœur qu'il croyait éteint depuis… jusqu'à elle. Son cœur saignait lorsque l'elleth était malheureuse et remplit d'allégresse lorsque cette dernière était comblée. Le souverain n'avait encore jamais ressenti cela, même avec… Il préféra ne pas approfondir la signification de tout cela, ayant peur de ce qu'il pourrait découvrir.

– C'est en quel honneur cette réception ? Elle semble plus importante que les autres. Le sortit-elle de ses pensées.

– Nous accueillons des invités de haut rang. Répondit-il simplement.

– Oui mais c'est pas la première fois, j'ai l'impression que celle-ci est plus importante que les autres, tout le monde a l'air plus enthousiaste ou à cran, à commencer par toi.

– Est-ce un crime de souhaiter que tout se passe pour le mieux ? En tant que roi de cette forêt, tout repose sur mes épaules. Dit-il gravement. Il n'avait pas voulu lui préciser la raison de toute cette agitation pour cette fête. Elle le découvrirait par elle-même, il ne voulait pas lui ajouter du stress.

Elle déposa délicatement la robe en long sur la méridienne, comme s'il s'agissait d'un précieux bijou et s'approcha langoureusement de Thranduil.

– Pauvre souverain, souhaitez vous un massage afin de vous retirer tout ce stress ? Se moqua-t-elle gentiment.

– Cesse de te moquer de moi. Tu devrais aller te préparer, nos invités ne vont pas tarder à arriver. Fit-il sérieusement.

Elle se colla au roi et chuchota:

– Nous avons encore le temps, êtes vous sûr de ne pas vouloir un massage, Aran nîn ? Lui susurra-t-elle, lui mordillant l'oreille.

De multiples frissons parcoururent le souverain, il ne savait pas si c'était le ton qu'elle avait utilisé, le massage en question ou encore le fait qu'elle avait employé l'elfique pour la première fois, mais l'entièreté de son corps vibrait. Un doux sourire se forma sur ses lèvres et il lui attrapa soudainement une cuisse qu'il fit remonter sur sa hanche.

– Joignons l'utile à l'agréable. Lui murmura-t-il en déposant une pluie de baisers sur sa nuque.

Il passa son autre main sur sa chute de reins. Elle accrocha son autre jambe sur sa seconde hanche et il la souleva en l'embrassant. Il les dirigèrent à la salle d'eau et ferma la porte de son pied, sans jamais cesser le baiser.


Giselle était en face du miroir, sagement assise, Edwen coiffant ses cheveux pendant que le roi se faisait "tripoter" par plusieurs servantes, l'aidant à ajuster ses vêtements. Giselle pouvait voir le reflet de son elfe et de toutes ces mains étrangères sur lui.

– Tu ferais fuir n'importe quel orc avec ce regard. Se moqua doucement Edwen.

– Quoi ? N'importe quoi j'ai rien fais. Se défendit l'elleth brune.

– Tu es si crispée et tes sourcils sont tellement froncés qu'un trou va se former entre tes deux yeux. Détends-toi, lui murmura-t-elle loin des oreilles indiscrètes, elles ne prennent pas spécialement de plaisir à faire ce qu'elles font.

"C'est ça, toucher le roi doit être une très grosse corvée" pensa Giselle, puis elle réalisa qu'elle était ridicule, elle n'avait pas le droit d'être jalouse, Thranduil n'était pas son ellon. Elle l'avait seulement piqué à une autre en attendant que celle-ci revienne.

– Ne t'inquiètes pas, continua l'elleth blonde en la coiffant, maintenant cesse de bouger sinon je te bande les yeux. Fit Edwen d'un ton autoritaire.

– Oui madame. Répondit Giselle d'un air bougon.

Thranduil était partit avant Giselle, il lui avait fait un hochement de tête avant de sortir de la pièce. Il devait accueillir les invités. Et elle… était toujours coincée avec Edwen la coiffant. Sérieusement, qui pouvait rester près d'une heure assis à se faire triturer les cheveux ? Elle s'ennuyait à mourir et voulait simplement retrouver Thranduil. Il était si beau, vêtu d'une tunique noire brodée d'or, d'un pantalon de la même couleur, des bottes marrons, et surtout il portait son long manteau pourpre qui lui allait si bien. Elle n'avait même pas pu l'embrasser avant qu'il s'en aille ou même l'admirer un instant.

– Et voilà, tu es toute belle. Même si tu l'étais déjà bien évidemment ! Se reprit Edwen. Tes cheveux ont poussé, cela te va mieux. Argua-t-elle dans un sourire.

Giselle tourna sa tête de gauche à droite, admirant le travail de l'elleth blonde. Elle lui avait fait deux jolies torsades en prenant seulement une partie de ses cheveux sur chaque côté. Le reste était libre, tout en ayant son visage dégagé. Elle avait inséré diverses perles et deux trois fleurs par ci par là. Elle ressemblait à une princesse de conte de fée. Avec une robe bien moins chaste tout de même. "Vous connaissez le film Il Était Une Fois ? La Giselle du film sort d'un conte de fée pour atterrir dans la vraie vie, et bien moi c'est l'inverse, je m'échappe de la vraie vie pour atterrir dans le conte de fée, sans que ce ne soit vraiment un conte de fée cela dit…"

– Es-tu prête Giselle ? Il est temps pour nous d'y aller, nous avons pris assez de retard, le roi aurait dû me faire appeler plus tôt pour te préparer.

"Si elle savait pourquoi on a du retard" se dit Giselle, un mince sourire moqueur se dessinant sur son visage.


Bondé. Voilà le mot qui qualifiait cette réception. Giselle n'arrivait pas à croire qu'ils puissent tous rentrer dans cette salle. Elle chercha Thranduil du regard et finit par le trouver au bout de quelques minutes, il était sollicité par tout le monde, elle ne voulait pas le déranger, elle décida de rester à l'écart.

Un frisson lui parcourut soudain l'échine, elle tourna légèrement sa tête pour tomber sur deux yeux marrons fixés sur elle. Le seigneur Tárion et ses yeux perçants qui la transperçaient de part en part. Il avait toujours ce sourire sadique collé au visage, pourquoi la dévisageait-il ainsi ? Cet ellon n'était pas net, elle n'était pas dupe, il y avait un problème entre Thranduil et lui. Elle le soupçonna de vouloir nuire au roi et de se servir d'elle comme un moyen pour arriver à ses fins. Elle détourna rapidement le regard en feignant de chercher quelqu'un d'autre. La jeune femme posera la question à Thranduil plus tard concernant ce Tárion.

Giselle se jeta sur le buffet, les amuses bouches étaient minuscules mais tellement bonnes. Ce devait être Daeron aux cuisines, elle devait donc se freiner pour pouvoir apprécier le repas du banquet. Elle allait attraper une de ces petites merveilles lorsqu'une grande main la prit délicatement et lui offrit. Elle allait la prendre en remerciant la personne lorsqu'elle leva les yeux sur elle, ou plutôt… sur lui. Tárion. D'humeur taquine, elle prit un autre morceau et le mit en bouche.

– Si vous me disiez en quoi je vous ai offensé je pourrais peut-être réparer ce méfait. Fit-il en arquant un sourcil.

– Vous ne m'avez pas offensé, je prends seulement à manger, vous avez pris celui-ci avant moi, je vous le laisse c'est tout. Répondit-elle mal à l'aise.

– Vous étiez bien plus amicale la dernière fois que nous nous sommes vus. Argua-t-il lorsque la foule s'éloignait peu à peu du buffet.

– Vous voulez dire, la seule et unique fois où nous nous sommes vus ? Et où j'étais sous l'emprise de l'alcool ? Fit-elle, sarcastique.

Il secoua la tête, un rictus se formant sur son visage. Elle n'avait pas sa langue dans sa poche. Cela lui plaisait, même si cela la rendait moins manipulable. Il décida d'attaquer plus fort.

– Je ne pensais pas que le roi vous dresserait si facilement.

"Pardon ? Mais il est malade lui ? Me dresser ? Du calme Giselle il dit juste ça pour te faire sortir de tes gongs, ne lui montre pas que sa minable pique t'atteint"

– C'est tout ce que vous avez trouvé ? Vous n'avez pas d'autre elleth à embêter ?

– J'ai déjà mes projets pour la soirée, répondit-il suavement en suivant des yeux une elleth rousse qui rougit au seigneur lorsqu'il posa les yeux sur elle.

Giselle leva les yeux au ciel et reporta son attention sur le buffet.

– Je n'ai pas vu le roi venir vers sa servante personnelle une seule fois de la soirée, ajouta-t-il comme pour jeter de l'huile sur le feu, en se penchant légèrement sur l'oreille de la jeune femme.

Giselle serra les dents mais n'eut pas le temps de répondre qu'un elfe blond qu'elle n'avait jamais vu, très beau d'ailleurs, vint répondre à sa place.

– Le roi est très occupé avec ses invités, comme vous pouvez l'imaginer.

Tárion se releva de toute sa hauteur et se pinça légèrement les lèvres. Il afficha son plus beau sourire hypocrite et reprit:

– Ernil nîn, bonsoir je ne vous avez point vu. Je m'étonnais de n'avoir jusqu'alors eu le plaisir de discuter avec l'invité d'honneur. Répondit Tárion dans un Sindarin parfait, un poing sur le cœur, se courbant légèrement.

Bonsoir à vous Seigneur Tárion, répondit le blond reproduisant le même geste, comme je vous le disais, le roi est très occupé avec ses invités, invités dont vous faites vous même partis il me semble. Continua-t-il.

Tárion n'eut pas besoin de plus pour comprendre le message, il prit congé et s'éloigna. Giselle n'avait absolument rien compris de la conversation des deux elfes mais elle remercia le blondinet qui lui avait sauvé la mise.

– Merci beaucoup pour votre intervention, sans vous je lui aurait balancé mon verre à la figure, fit Giselle soulagée. Je ne sais pas ce que vous lui avez dit mais il va falloir me donner votre secret. S'amusa-t-elle. Ah oui je ne sais pas si vous avez entendu des choses à mon sujet mais ce que je peux vous dire c'est que je ne parle pas l'elfique. C'est une assez longue histoire sur laquelle je ne souhaite pas élaborer.

Il gloussa légèrement, un franc sourire se dessinant sur son visage sans défaut. Il avait de magnifiques yeux bleus, presque aussi captivants que ceux de Thranduil.

– Je sais qui vous êtes, ajouta-t-il sans moquerie aucune. Veuillez m'excuser ma dame, mais il y a des personnes que je n'ai pas encore salué.

– Et quelques ellith à sauver des griffes de grands prétentieux, gloussa-t-elle.

Il rit et fit une légère courbette de la tête.

– Nous nous reverrons plus tard, ajouta-t-il avant de se détourner et saluer des gens qui semblaient subjugués par ce mystérieux elfe.

Giselle se retrouva seule et décida d'aller prendre l'air. Elle respira une énorme bouffée d'air frais et ferma les yeux un instant, appréciant le calme des lieux. Elle pouvait encore entendre les voix, la musique et les tintements de verres de la salle de réception.

Elle repensa à la scène qui s'était déroulée. Que voulait le seigneur Tárion ? En quoi l'atteindre elle, atteindrait Thranduil ? Elle n'était que l'amante du roi, une pauvre elleth dont il se débarrassera lorsqu'il retrouvera son vrai amour.

Elle devait avouer que le seigneur Tárion l'avait troublé, c'est qu'il savait utiliser son charme ce bougre. Il avait une présence si enveloppante qu'on ne pouvait pas ne pas le remarquer. Il était du même calibre que Thranduil, aussi dangereux, le genre d'homme qu'il faut absolument éviter. Et lui était un homme à femmes pour couronner le tout, mais il pouvait se le permettre il n'était pas lié. Giselle se demandait s'il le serait un jour, il était sûrement incapable d'aimer, il avait l'air d'être le genre de mec a juste s'éclater en baisant tout ce qui bouge sans se soucier des sentiments de ses partenaires. Il était tout de même différent de Thranduil sur ce point.

Chassant toutes ces pensées qui commençaient à polluer son esprit, Giselle décida de retourner à la fête. Elle fut accueillie par une Edwen excitée et stressée en même temps.

– Giselle enfin tu es là, j'allais venir te chercher, nous allons pouvoir commencer à manger ! Tu es à la table du roi ! Quel honneur. Fit-elle toute excitée et sincèrement contente pour Giselle. En plus tu es en face du prince Legolas, je n'imagine pas dans quel état tu dois être, ajouta-t-elle mordillant le bout de ses ongles.

Le cerveau de Giselle s'était gelé sur place après la dernière phrase de l'elleth. Elle venait de dire quoi ? Le… Le prince !!? Alors le beau blond qui lui avait sauvé la mise avec le seigneur Tárion plus tôt était… le prince !? Thranduil avait un fils !? Et ce fils était au courant de qui ELLE était ? Voilà pourquoi Thranduil semblait si à cran toute la journée, son fils était l'invité d'honneur de cette réception… et il ne lui avait rien dit ! Avait-il honte d'elle ? La soirée prenait un tout autre sens pour la jeune femme.


Voilà petite surprise pour ceux qui n'avaient pas deviné ! J'ai essayé d'être dans la suggestion le plus possible pour en surprendre un maximum et non pas seulement notre pauvre Giselle.

À suivre