Soudain on frappa à la porte.

-Mon seigneur ? C'est sire Léon est ce que tout vas bien ? L'empressement dans sa voix indiquait qu'il hésitait à franchir la porte.

Arthur et Merlin se regardèrent avec terreur. Ils étaient tous deux allongés sur le sol, Arthur plaquant Merlin contre la parquet, à une distance peu raisonnable de ses lèvres.

-Bien sûr, pourquoi cette question ?

-Nous avons entendu un grand fracas. Et nous somme au milieu de la nuit !

-Oui, mais ce n'est que Merlin qui as fait tomber la baignoire, je viens de me réveiller d'une longue sieste et je désirais un bain et cet empoté …

-Je vois alors excusez moi de vous avoir déranger… Mais êtes vous bien sûr que tout se passe bien?

Derrière la porte, la voix avait changé, c'était toujours messire Léon mais son timbre fort et professionnel avait laissé place à une voix plus grave et plus profonde. Signe que la succube en Arthur commençait à lui ronger l'esprit. Paniqués tous les deux à cette idée, c'est Merlin qui prit la parole.

-Messire vous ne devriez pas rester si longtemps en ces lieux. Déjà vous devez vous sentir mal et avoir chaud.

-C'est le cas oui … Est ce trop tard ? Suis- je contaminé aussi ? Si c'est le cas, autant me mettre en quarantaine avec vous. La poignée de la chambre tourna et Merlin tandis le bras en sa direction, ses yeux brillèrent et le verrou se ferma.

-Non ce n'est pas trop tard mais il faut vous en allez de suite.

-Partez messire Léon. C'est un ordre. La voix d'Arthur retentit forte et sans appel.

-Bien. Alors je prends congé de vous.

C'est dans un silence religieux qu'ils écoutèrent les pas hésitants du chevalier finirent par s'éloigner dans le couloir et disparaître.

-Il faudra bientôt interdire carrément l'accès à cet ail du château. J'ai bien crû qu'il entrerait.

-Lui si sérieux d'habitude.

-Ne l'en blâmez pas. Ce n'est pas de son propre chef.

-Oui contrairement à toi. Mordit Arthur en redirigeant ses yeux dans ceux bleu nuit, bloqués sous lui. Une légère culpabilité s'y lisait.

-Vos joues sont rouges. Allez vous bien, avec.. Tout cela…

-Je n'ai pas faim. Je suis juste ivre de bonheur de cette position. Qui domine qui alors Merlin ? Tu as beau être un magicien, tu ne m'arrives pas à la cheville en escrime…

-Vous voilà rassuré dans votre égo messire ? Railla Merlin.

Arthur ne savait pas pourquoi, mais il avait terriblement envie de rabaisser Merlin un peu plus. De lui rappeler qui était son roi. Et bien sûr, il avait menti lorsqu'il avait assuré que la visite d'un autre homme ne l'avait pas troublé. Il n'avait pas faim mais il sentait ses reins s'échauffer.

-Mon égo n'avait nul besoin d'être consolider Merlin.

-Oh vraiment ? Vous voilà plus mature que je ne l'aurais pensé… Les yeux du jeune sorcier était empli de malice et de sous entendu lubrique. Ce qui avait le don de tendre un peu plus les nerfs d'Arthur.

-Par contre le tiens d'égo aurait peut être besoin d'être remis à la place qu'est la tienne. Ce n'est pas parce que tu … "possède" ton roi à quelques occasions que tu n'en reste pas moins sous ses ordres et que tu lui doit le respect dû à son rang.

Merlin rougit furieusement.

-Je … Je ne me suis jamais dit que je vous possédez mon seigneur. Comment cela serait-il envisageable alors que je suis à vous. Vous m'avez dit tant de fois que j'étais votre propriété et malgré l'audace et l'indiscipline dont je suis capable, jamais je n'inverserai les rôles à mon esprit.

Arthur détailla Merlin, il était toujours assis sur lui, il le contemplait; de son regard gêné qui ne fuyait pas le sien jusqu'à ses oreilles soudainement devenues rose.

-Oui, tu es à moi Merlin. Comme tous les gens de ce château. De l'écuyer aux dames d'honneur et comme toutes âmes qui vivent dans ce royaume. Et pourtant tu es bien celui qui me cause le plus de souci. Ton indiscipline surtout.

-Je n'allez pas vous laisser mourir.

-Ce n'était pas à toi d'en décider. Mais peu importe. Je veux seulement que tu n'oublie pas que même si tu as un certain contrôle de ma santé ce moi ci. J'ai un contrôle absolu sur toi, depuis le jour où tu as pénétré dans ce château.

-Allez-y. Je resterai docile pour une fois.

-Quoi ?

-Je suis la personne la plus proche de vous depuis bien des années maintenant messire. Et si vous répugnez à l'idée de m'appeler "ami" du fait de mon rang, il n'empêche que je suis celui qui vous connaît le mieux. Je sais lire chacun de vos regards. Et je suis à vous alors disposez de moi comme vous le voudrez. N'ai je pas dis que si je pouvais prendre votre place je l'aurais fait. Et s'il faut ça pour vous retrouver en tant que roi et autorité absolue… Alors je n'essaierai pas d'y échapper. Parce que le royaume à besoin d'un chef fort; et si la preuve de la force se montre à la domination, alors dominez moi.

Arthur regarda Merlin avec de grands yeux surpris. Sa carrure froide se radoucit légèrement et un sourire s'esquissa même sur ses lèvres.

-Tu es mâlin.

-En doutiez vous encore ?

-Mais tu parles trop.

Merlin se mordit la lèvre inférieure. Il était maintenu au sol par le poids d'Arthur. Ils étaient tellement collé l'un à l'autre qu'il n'avait pû que le sentir durcir lors de la visite de messire Léon et il se blâmait de l'avoir si bien nourrit plus tôt dans la journée car à présent il savait que pour taire les désires de la succube il devrait se donner. Pas que se donner à Arthur soit pour lui la pire des choses mais il voyait briller dans ses yeux le ressentiment et la colère d'avoir paru faible dans les yeux de son subordonné. Et il sentait que cette première fois n'allait pas être douce. Mais pour le bien mental d'Arthur il l'endurerai.

-Tu es vraiment sûr de le vouloir ?

-C'est bon. Vengez vous. Je comprends cela.

Arthur fronça les sourcils.

-Alors tu crois qu'il ne s'agit que de ça ? Tu n'es pas aussi fin d'esprit que je ne l'escomptait. Je vois la peur transparaître dans tes yeux. Tu as été aussi doux que possible avec moi Merlin, pourquoi ne le serais-je pas ?

Merlin papillonna des paupières.

-Mais ne crois pas que je te ménagerais pour autant. Je ferai aussi en sorte que tu ne puisses plus marcher droit … Le roi avait un sourire carnassier qui fit rater un battement au pauvre cœur de Merlin.

- Voit tu Merlin nous ne pouvions être amis car nous n'étions pas au même niveau tous les deux, sur aucun point. Je fais en sorte que nous soyons égaux dans une chose. Une seule. Ainsi je sais que tu me ménagera parce que tu sera l'épreuve que c'est… Et je comprendrai ton empressement lorsque j'aurais goûté à ce plaisir sans faille. Ainsi…

-Nous nous comprendrons parfaitement, pouvant faire preuve d'une empathie immense l'un pour l'autre.

-Et, égaux dans au moins une chose alors je pourrai t'appeler mon ami. Car il y aura un moment, un seul ou je ne serai plus ton roi. Juste quelqu'un qui n'est pas différent de toi.

-Je comprends cette logique. Et j'en suis ravie. Un sourire béa illuminait tout son visage. - Mais peu importe qu'en tant qu'ami, parfois vous ne soyez plus mon roi, que vous demeuriez seulement Arthur. Je demeurerai toujours à vous.

Le cœur d'Arthur battait à tout rompre de cet aveu, mais il n'en laissa rien paraître. Il se contenta de plonger des yeux calmes et pleins d'envie dans ceux de Merlin qui brillaient de tellement d'étoiles que s'en devenait pathétique. Il se pencha sur Merlin embrassant sa joue et son cou et glissant à son oreille;

-Ton corps et ton âme ne m'ont jamais appartenu, indiscipliné que tu es. Quant à ton cœur… Je me rends compte que tu l'as déposé dans mes mains il y a longtemps maintenant. Ce n'est pas la plus brillante des choses à faire mais je suppose que l'on ne choisit pas ce genre de chose… Alors je ferai en sorte de ne pas l'abîmer. Je le protégerai avec ferveur jusqu'à ce que tu le récupères.

Il se décolla un peu de Merlin et vit une larme glisser sur sa joue. ça lui fendit l'âme en deux.

-De… Depuis quand le savez-vous ?

Arthur eut un petit sourire face au visage de Merlin ou se lisait gêne, honte et culpabilité.

-Depuis peu, tranquillise toi. Je ne t'en veux pas. N'ai-je pas dit que je voulais être ton ami malgré ça ?

Un sanglot s'échoua dans la gorge de Merlin. Tellement emprunt à une multitude d'émotions. Il se doutait que le prince savait pour ses sentiments, surtout avec l'intervention de Gauvain mais jamais il n'aurait pensé qu'il dirait qu'il prendrait soin de son cœur le temps que cette affection durerai. Il pouvait mourir de bonheur ici. Pourquoi le destin l'avait lié à lui. Tout aurait été plus simple et tellement moins douloureux s'il avait juste continué à le haïr, comme à leurs débuts. Mais à présent il aimait tout de lui. Même son arrogance. Arthur passa une main sur la joue de Merlin pour essuyer sa larme avec un sourire légèrement carnassier sur le visage.

-Allez, trêve de sentimentalisme. Déshabille-moi.