-Déshabille-moi.

Pour quelqu'un qui voulait, l'espace d'un instant, s'affranchir des carcans sociaux pour être à la hauteur de l'homme qu'il estimait le plus, sa voix transpirait l'ordre. Et Merlin ne pût qu'obéir à celui- ci. Il se redressa et commença à défaire les lacets qui tenaient les protèges bras d'Arthur. Malheureusement, du fait du stresse et de l'excitation mêlée, ses doigts tremblaient. Il se maudissait même d'avoir fait des nœuds si serrés. L'appréhension lui rongeait le ventre. Il avait jusque-là pris la mesure de toute cette aventure, laissant l'esprit d'Arthur vierge de toute initiative afin que ce soit plus facile pour lui de ne pas culpabiliser de son plaisir. Mais il ne s'attendait vraiment pas que son roi le désire comme lui le désirait. Oh il en avait rêvé souvent, le soir, avant de s'endormir. Du corps d'Arthur sur le sien. De son autorité qu'il ne chercherait pas à défier pour une fois. De sa voix à son oreille, de ses doigts sur lui et de son contrôle total sur sa personne. Être véritablement à lui, comme il se plaisait à le dire si souvent. Mais voilà, bien qu'il ait voulu ce moment. Bien qu'il l'ait fantasmé cent fois, jamais au grand jamais, même avec les derniers événements de cette semaine, il n'aurait pû penser une seule seconde qu'il deviendrait réel. Oui, tout cela était trop réel pour lui.

-Merlin… Concentre-toi. Le réprimenda Arthur.

-Je ne peux .. Se lamenta Merlin toujours les doigts tremblants tentant de dénouer les ficelles.

-Merlin ! Arthur s'était saisi du menton de son serviteur et forçaient leurs yeux à se rencontrer. Le calme et la prestance qu'avait le roi était ce qu'il laissait transparaître habituellement. Loin de l'image fragile et désirable qui s'était érigée dans son esprit en le voyant soupirer d'aise sous les assauts de ses hanches. Il avait à faire au Arthur habituel. Ce n'était pas son préféré. Mais il fallait reconnaître que son charisme lui coupait le souffle.

-Merlin… respire… Calme toi. Si tu ne peux pas utiliser tes doigts, utilise tes yeux. J'aime les voir briller.

Merlin ne répondit rien à ça. Il se contenta de jeter un sort, son regard doré toujours plongé dans celui azur. Tous les liens de son armure se rompirent. Certains morceaux tombèrent même au sol. Et Arthur se débarrassa lentement de ce qui l'encombrait encore. Le bruit du métal tombant au sol ne suffisait pas pour sortir le jeune sorcier de sa fantastique contemplation. Alors qu'il avait fini d'ôter la sienne, Arthur saisit la côte de maille de Merlin et la tira par-dessus sa tête.

-Elle ne pèse rien ! s'étonna t'il.

-Je … Je n'ai pas votre carrure. Je ne l'aurai pas supporté avec son vrai poids. Elle aurait entravé tous mes mouvements.

-Alors tu es capable de ça aussi… Et malgré cette évidente tricherie tu as fini à court de souffle.

-Avoir un corps bâti comme le vôtre, voilà la véritable tricherie.

-La jalousie te dévore mon pauvre Merlin… Mais ne t'en fais pas, je n'aurais pas besoin d'une armure pour te faire perdre ton souffle. C'est mon corps que tu trouves si bien bâti qui va te faire haleter… Le défia-t'il avant de se pencher si bien sur lui pour l'embrasser qu'il se retrouva de nouveau le dos contre l'herbe humide. Simplement vêtu de leurs vêtements ordinaires à présent, Arthur bloquait de son corps celui de Merlin contre le sol. Sa bouche jouant à reprendre et à éviter ses lèvres tout aussi bien. Car il aimait à ce que Merlin soulève un peu plus tous sont corps pour anéantir les millimètres qui les séparaient alors lorsqu'il prenait goût, au lieu de sceller leurs lèvres, de s'éloigner à demi, le faisant fiévreusement espérer. Ses grandes mains enserraient ses poignets qu'il maintenait sans force au-dessus de sa chevelure brune. Arthur savait bien qu'il pouvait se comporter avec la fougue qu'il voulait. Il savait les pouvoirs du jeune sorcier bien assez puissant pour le repousser en toute situation. Mais le ferai t'il ? Son dévouement n'avait pas de limite. Et de ça Arthur était confus. Comment savoir le moment où il irait trop loin si, par égard pour lui, il ne disait rien. Et qu'il se contentait d'endurer la souffrance en silence sans trop se plaindre. Après tout il l'avait fait des années durant, en exécutant des tâches laborieuses, lui qui était capable de tout.

Soudain Arthur eut peur. Non plus de subir la douleur mais de la faire endurer. Et il comprenait à présent pourquoi Merlin avait été si troublé la première fois qu'il l'avait obligé à se donner. Il se dévorait d'angoisse pour lui en réalité. C'est vrai que toute cette épreuve n'était pas sans douleur mais Arthur n'avait aucune envie de la faire ressentir à Merlin maintenant. Pourtant c'était sa principale motivation lorsqu'il avait décidé, quelques instant plus tôt, d'inverser les rôles qui s'étaient établis. C'était pour le goût de la vengeance ou du moins de la justice. De la peine partagée. Mais le voyant ainsi, quémandant le moindre de ses baisers, frissonnant aux simples frôlements de ses doigts sur sa peau nue, Arthur se trouvait cruel d'avoir initié tout ça. Mais à contrario de son esprit qui s'apaisait de la colère et de l'adrénaline du combat, tout son corps, lui, s'enflammait. Il se consumait pour Merlin. Il le voulait. Il le voulait par égo oui, il voulait qu'il n'oublie pas que lui aussi était un homme et qu'il était tout à fait capable de prendre les choses en main pour une fois, par fierté encore il voulait le posséder lui, à l'instar de Gauvain. Il voulait être le premier à l'avoir de cette façon. Lorsqu'il imaginait la belle gueule de Gauvain s'approcher trop prêt de la frimousse de Merlin, ça le mettait totalement en rage. Et il le voulait par cupidité aussi. Lui, simple serviteur le croyait il, était devenu à ses yeux la plus brillante des émeraudes et il ne supportait que mal de ne pas l'avoir en sa possession. Il était le roi, c'était à lui d'avoir les choses les plus précieuses. Enfin il voulait Merlin parce que son dévouement pour lui était trop grand. Et tous les mots et les gestes qui avaient trahi son inclination pour lui, cela lui rongeait la tête, encore et encore. Il ne comprenait pas. Que Guenièvre l'aime, il l'admettait, pas seulement parce qu'elle était une femme, mais parce qu'il s'était conduit avec elle en parfait seigneur, enfin la plupart du temps il s'était montré charmant. Alors qu'avec Merlin il n'avait joué aucun rôle et devant lui il avait déjà été odieux, arrogant, égoïste, injuste, envahi par la colère, démuni, désespéré, imbu de lui-même, empoté… Et tous ses défauts n'étaient que les premiers d'une longue liste. En l'ayant vu comme cela, comment pouvait-il le considérer avec tant de force. Cela le fascinait…

Dans les yeux bleu nuit de Merlin se levait une brume de désir. Et ce regard fut le dernier point qui décida Arthur. La dernière raison pour laquelle il allait prendre Merlin. Parce qu'ils en avaient tous deux envie. Arthur replongea sur ses lèvres. Ne les quittant pas pendant de longues secondes. Influant sur la pression contre leurs consoeurs et passant une langue avide sur celles- ci. Il prit la mâchoire de Merlin dans sa main pour lui faire un peu plus ouvrir la bouche et pour le dévorer à sa guise. Sans s'en rendre compte, ils gémissaient déjà tous deux de ce simple baiser. Merlin repoussa Arthur, seulement pour faire passer la chemise de son maître et la sienne par-dessus leurs épaules. Du bout de ses doigts toujours fébril, il traça les contours du torse face à lui.. Et Arthur regarda, troublé, ses yeux fascinés le détailler. Comment pouvait-il transpirer tant de passion, ce n'était qu'un torse d'homme. Et pourtant Merlin, seulement face à ce spectacle se mordillait déjà la lèvre. Arthur ne tient plus et, mettant une main derrière sa tête pour éviter qu'il ne se cogne, il le plaqua furieusement par terre. Prenant sa bouche d'abord. Et glissant ses lèvres sur la tranche de sa mâchoire, son cou et sa clavicule. Arthur eut une reminiscence douloureuse dans un grand éclair blanc en ses souvenirs. Sa première fois, lorsqu'il était devenu chevalier, alors qu'il était encore tout jeune et que cette femme ne l'était plus depuis longtemps. Il revit devant lui sa poitrine lourde. Ridée. Sa voix nasillarde. Son odeur d'alcool. Et la sensation humide en bas qui ne lui avait accordé que très peu de plaisir. L'obligeant à tellement d'aller retour qu'il avait fini par faire semblant de venir. La nausée lui vient au creux de la gorge. Pourquoi se souvenir de ça maintenant. Il l'aurait compris s' il avait s'agit de Guenièvre en face, bien qu'il était sûr que ce serait bien meilleur avec elle. Il n'avait pas eu d'autre expérience que celle ci qui s'était avérée tellement désastreuse qu'elle lui avait coupé l'envie d'être intime avec qui que ce soit pendant de bien nombreuses années. Mais là, il s'agissait de Merlin, d'un homme. ça n'aurait rien de comparable. Et pour se le prouver, il passa sa langue avide sur le torse magnifiquement plat de son serviteur sous lui. S'attardant à faire de léger aller retour sur ses tétons dressés. Il fit aussi descendre sa main qui ne le soutenait pas jusqu'à ses bas où il pu constater de son excitation grandissante ce qui raviva fiévreusement la sienne. Merlin était dur par sa faute et ça le ravissait. à moins que …

-Ressens-tu l'attrait de la succube ?

Merlin papillonna un peu des yeux, surpris de cette question.

-Je vous l'ai dit, je suis tout à fait apte à contrôler mes pulsions.

-Oui mais les ressens-tu ?

-Hé bien.. Je ressens lorsqu'elles sont là oui. La première fois que je les ai senti, le soir où vous m'avez dis aimez mon odeur, elles m'ont vraiment troublé… Mais depuis j'ai appris à m'en absoudre totalement… Ce n'est pas la réponse que vous vouliez n'est ce pas ? Vous auriez préféré que je vous dise que mon état était justifiable par la faute du sortilège … Merlin baissa les yeux, honteux au possible de ses propres désirs.

Encore une fois, Arthur passa son index sous son menton pour faire relever ses yeux jusqu'au sien et avec un sourire sincère et dévorant il secoua la tête.

-Non, au contraire. Je suis très heureux de cette réponse Merlin.

Le jeune sorcier ouvrit la bouche à demis. Et après une seconde à lorgner avec envie les lèvres de son prince, il se redressa sur l'un de ses coudes et passant son autre main sur la nuque d'Arthur il lui vola un baiser de plus.

Arthur ne déprécia pas l'initiative, ni la fougue qu'avait pour lui son serviteur, mais ce soir, où l'aube pourtant se levait déjà par delà les fenêtres, il voulait être fort. Il voulait prendre la responsabilité de leurs folies. Point d'excuses cette fois-ci. Ils brûleraient tous deux de leurs péchés. Alors il plaça ses mains sur les pourtour de son visage et reprit le contrôle de ce baiser fiévreux.

-Ôte nos bas. Lui ordonna t'il d'une voix douce et enroué par le désir.

Merlin s'exécuta bien volontier, avec ces yeux, ces mains étant bien trop occupés à apprécier le torse bien tracé de son maître. Ainsi nu, l'un contre l'autre, l'attente devenait insupportable. L'air, terriblement suffoquant. Arthur plaquait son corps avec le sien et Merlin ne se doutait pas que de sentir le poid de celui- ci éveillerait en lui tant d'envie. Comment, le simple fait de sentir sa présence et sa force contre lui pouvait échauffer ses reins à ce point. Il sentait son coeur battre à tout rompre entre ses cuisses, tellement que sa tête lui tournait.

-Arthur … Implora t'il.

Et le roi crût défaillir à l'entente de son prénom prononcé de cette manière. Il voulait être fort, mais ses mains tremblaient. Il se força à reprendre constance et fit doucement courir ses lèvres sur le torse puis le ventre de Merlin. Toujours allant plus bas. Suivant le chemin duveteux qui courait de son nombril jusqu'à son entrejambe. Arrivé face à cette dernière, Arthur déglutit difficilement. Si un jour on lui avait dit qu'il ferait ce genre de chose à un autre homme, il aurait ri, assurément. Avant d'envoyer le malotrue croupirent quelques mois au cachot pour son audace. Mais le voilà ici, à vouloir faire plaisir à son serviteur à l'aide de sa bouche. Si cela se savait, jamais plus il ne pourrait prétendre être roi. Mais pour l'heure il s'en fichait bien parce que la hampe fièrement dressée devant ces yeux était la chose la plus appétissante qu'il est connu jusqu'alors. Et c'est avec des yeux vitreux de désir que sa langue commença de léger mouvements circulaire sur le bout humide de son gland, tandis qu'il en effectuait également avec sa main à la base de sa verge. Merlin se cambra et enfuis une de ses mains dans les cheveux blond.

-Messire … Ne fai..faites pas ça … Gémit il sans y croire.

Mais Arthur ne l'écouta pas, bien au contraire, malgré la main tirant sur ses cheveux pour freiner ses gestes, langoureusement, il prit, petit à petit, toute la virilité de Merlin en bouche. Et les derniers centimètres entravèrent sa gorge. Mais au vu des gémissements de Merlin, les quelques larmes qui lui parlaient aux yeux dû à l'effort valaient vivement le coup. Après quelques aller et retour, Arthur ne le supportait plus. Son sexe était tendu au possible. Il se redressa quelque peu et glissa ses doigts dans sa bouche ou l'excès de salive et d'autre chose les lubrifièrent abondamment. Ne quittant pas les yeux de Merlin, il dirigea ses doigts humides jusqu'au creux de lui. Les faisant pénétrer le plus délicatement qu'il le puisse malgré son empressement. Le spectacle sous lui était tout simplement ravissant. Merlin, les joues rougies, le regard inquiet et coupable. Le voyant ainsi à sa merci, il voulait le taquiner. Terriblement. Voir dans ses yeux ce petit côté espiègle qu'il aimait tant. Son annulaire vint rejoindre son majeur et la peau pâle de Merlin frissonna tandis qu'une voix vibrante s'échappait de ses lèvres rougies de les avoirs trop mordus.

-Est ce que cela fait mal ?

-Aucune importance … Souffla Merlin.

-Pour moi, si.

-Au risque de vous décevoir et d'annihiler tous vos plans de vengeance… Non. Je n'ai pas mal.

-Tant mieux.

-Comme si vous vous en réjouissiez réellement. Le sourire espiègle de Merlin rendait l'animosité dans ses yeux presque tendre.

-Ho mais je m'en réjouis Merlin. Arthur retira ses doigts et plaça sa verge contre son entrée. - Ainsi je pourrai essayer avec d'autant plus d'ardeur de te faire ressentir ce que j'ai ressenti.

Merlin ouvrit à demi la bouche, il ne s'attendait pas à se regard sadique posé sur lui. Il en déglutit avec difficulté. Arthur s'enfonça lentement en lui, goutant sa chaleur avec difficulté tant il était serré. Se penchant à demi sur lui, jusqu'à venir coller sa bouche contre son oreille, il murmura.

-Allons Merlin , détends toi. Je ne souhaite pas que tu souffres. Je t'estime trop pour cela. Mais tu sais le malin plaisir que je prends à t'embêter…

Merlin ne répondit rien, trop subjugué par l'entente des mots " je t'estime trop pour cela." et il fut soudainement un peu plus aisé pour Arthur de plonger en lui jusqu'à la garde. Arriver là, il en trembla presque. Chose sûr que c'était agréable de se sentir à ce point réchauffé et compressé. Pourtant. Pourtant il savait exactement ce que cela faisait d'être à la place de Merlin en cet instant. De se sentir rempli, comme complet enfin. Et durant un bref instant, sa position lui fit envie. Il était immobile depuis un moment maintenant, troublé par le sentiment qui l'envahissait et il sentait Merlin s'impatienter. Maintenant qu'il s'était habitué à sa présence, il bougeait lascivement les hanches à la recherche de plus de sensations. Mais la gorge d'Arthur était noué. Il revoyait des images qu'il avait tenté d'effacer de son esprit lui revenir avec violence devant les yeux. Il n'aimait pas ça. Il savait qu'il aurait dû bouger mais avoir le contrôle sur cette situation le terrifiait. Merlin semblait aller bien maintenant. Malgré sa canine meurtrissant sa lèvre inférieure, il voyait dans ses yeux que son désir n'avait pas diminué, pourtant il suffisait qu'il bouge mal pour que tout cela cesse. Une seule erreur et il lui ferai du mal. Bizarrement, lui qui avait conduit des centaines d'hommes au combat, plusieurs dizaines à la mort, il ne supportait pas cette pression. De faire mal à Merlin, il en était bien accapable. L'air avait du mal à emplir ses poumons. Les yeux de Merlin changèrent lorsqu'il croisa enfin son regard troublé.

-Arthur tout va bien ?

-N.. Non. Je…

-Vous n'aimez pas ça ? J'ai fais quelque chose de mal ? S'enquit Merlin. Troubler au possible de voir les yeux de son roi devenir humide.

-Je… Je…

-Merlin fit en sorte qu'il se retirer et s'asseyant, les jambes de biais, il mit une main sur la joue d'Arthur, caressant le velour de cette dernière d'un geste du pouce.

-Tu … Tu n'as rien fais de mal … C'est moi .. Je ne suis pas normal…

-Messire… Pourquoi dites vous cela ?

-Je n'oserai le dire. Tu me trouverai affreux. Je suis un lâche.

Merlin fronça les sourcils. Une mine plus que sérieuse sur le visage.

-Vous ? Un lâche ? Parce que vous vous autorisez un moment de faiblesse. Mais vous êtes seul ici, qui vous jugerez ?

Arthur saisit la main trop douce de Merlin pour stopper son attention qu'il ne méritait pas.

-Je ne suis pas seul. Tu es là.

-Je ne compte pas moi. Sourit Merlin. Je suis à vous. Une ombre. Jamais monseigneur, vous ne paraîtrez faible ou couard devant moi. Je suis le seul à savoir qu'autre qu'un roi, vous demeurez un homme. Un simple humain avec des choses qu'il ne peut faire. Si cela n'était pas le cas je douterais de votre existence car votre rôle de roi, vous le tenez à la perfection. Hors nul âme en ce monde ne peut se targuer d'être parfaite. Parlez. Je ne vous jugerez point.

Une larme roula sur la joue du roi.

-Je … L'intérieur de toi est délicieux… Vraiment la sensation est incroyable mais .. Je… Ne supporte pas d'avoir le contrôle. J'aime le fait de n'être plus maître de rien dans ces moments là…

Merlin parut un peu surpris puis un sourire barra son visage.

-Tu te moques ?

-Non. Je comprends. Il ne doit pas être facile d'être roi. Et que ce doit être doux de lâcher prise quelques minutes durant.

-C'est cela oui… Avoua Arthur, détournant les yeux. Honteux au possible. Il ne vit pas Merlin se rapprocher de lui. Il releva les yeux vers lui lorsqu'il sentit qu'il prenait place sur ses genoux, puis à califourchon sur sa taille. Assis comme il l'étaient, leurs regards étaient proches et tous leurs torses se frôlait. Merlin saisit la mâchoire du roi d'une main pleine de force et l'obligea à le regarder. Si les yeux d'Arthur, encore un peu humide, reflétaient l'incompréhension et la gêne, ceux de Merlin transpirent d'une détermination et d'un contrôle terrible.

-Écoutez-moi bien Arthur. Ce n'est pas parce que vous me prenez que vous avez le contrôle sur quoi que ce soit. Vous avez beau être le roi de Camelot, ici vous êtes seulement à moi. Autant que je suis à vous. Et pour votre bien, je vous interdit de trop réfléchir.

Les yeux de Merlin brillèrent et de petits anneaux lumineux entourèrent les poignées du roi pour venir les maintenir dans son dos, immobiles. Arthur regardait Merlin, la bouche béante. Mais Merlin ne regrettait aucuns de ses mots ou de ses gestes en sentant l'érection de son prince revenir appuyer durement contre ses fesses. Merlin entoura l'un de ses bras aux épaules d'Arthur et de son autre main il tint son sexe droit alors que, lentement, il s'enfonçait dessus. La chaleur lui brûla les reins. Ce n'était pas vraiment sans douleur mais c'était amplement supportable et même avec ça, c'était une sensation, bien que dérangeante, étrangement addictive. Lorsqu'il fut empalé jusqu'à la garde, il glissa ces mots à l'oreille de son roi.

-Voyez monseigneur comme vous êtes à moi. Comme je vous possède. Sur ses mots, Merlin prit fougueusement sa bouche. Et, profitant de ce baiser fou qui ne trouvait pas de fin, il commença à lentement bouger, se hissant et se laissant glisser contre sa virilité de nouveau bien vaillante. Les hanches de Merlin bougeaient sur lui sans qu'il n'ait aucun contrôle. Il avait terriblement envie d'accélérer la cadence mais il ne pouvait pas. Et cette frustration était délicieuse et gonflait encore plus son plaisir. Merlin haletait prêt de son oreille. Et c'était un si plaisant. Sans s'en apercevoir vraiment, Arthur soulevait ses hanches en rythme, essayant de donner encore plus de profondeur à ses mouvements.

-Merlin … Détache-moi …

-Non.

-Comment oses tu discuter l'ordre de ton roi …

-Quel roi. Vous êtes ici mon prisonnier messire. Merlin se redressa, passa ses bras autour des ses épaules et le dévisageant d'un air carnassier, ralentit ses mouvements à la limite du raisonnable.

-Tu seras puni pour ton audace… Railla Arthur.

-Ha oui vraiment ? Je demande à voir, se moqua Merlin.

-Libère mes mains.

Le regard tout à coup sérieux d'Arthur fis que Merlin obéit. Des ses mains nouvellement libres, il empoigna durement ses fesses, le faisant quiné de surprise. Il déplaça ensuite ses grands doigts sur le creux divinement bien dessiné de ses hanches et les abaissant et les soulevant, il imposait enfin le rythme plus que soutenu qu'il désirait tant. Il n'avait plus peur à présent. Pourquoi serait-il effrayer de qui il pouvait être devant Merlin. Ce garçon si étrange était bien mal placé pour le juger et quand bien même serait-il un exemple de logique et de constance, il l'avait dit assez souvent, il était à lui. Sa propriété. Et lui, lui qui n'appartenait à personne, lui que se devait d'être au dessus de tous dans ce royaume, lui, roi de camelot, était à lui, un serviteur. Soumis à son bon désir. Cela lui plaisait plus qu'il ne pouvait le dire.

Leurs souffle se mélangeaient et ils sentaient monter en eux les soubresauts du plaisir.

-Messire … C'est trop …

-N'avais-je pas dit que tu ne pourrai plus marcher ? Sourit Arthur en embrassant sa gorge qui était sous ses yeux.

-La prochaine fois, je ne vous consolerai pas et j'inverserai les rôles, soyez en .. Sûr…. Merlin gémit plus fort encore. Ce qui donna l'envie à Arthur de l'assaillir d'autant plus.

-J'en prends bonne note… Et m'en réjouis déjà…

Merlin lança dans son regard des yeux aussi surpris qu'indécent de promesses.

Soudain Arthur plaque les hanches de Merlin contre son pubis, et son corps trembla. Face à cette chaleur nouvelle qui lui emplit le ventre, Merlin ne pût que trembler à son tour. Sa semence, en quantité raisonnable, pour une fois, s'étala sur le ventre d'Arthur, tandis que leurs yeux ne se quittaient pas. Leurs bouche entrouvertes et muettes de trop de sensations. Arthur passa une main dans les cheveux noir de Merlin et approchant son visage du siens, l'embrassant une fois encore.