Bonjour Bonjour,

Me revoilà ! Après une longue absence hélas!

Sorry mes ami.e.s !

Je vous explique :

J'aime bien prendre habituellement de l'avance dans mes chapitres d'histoires, mais à ce moment - sans compter les partielles que j'avais eu entre-temps et mon nouveau boulot qui mine de rien fut épuisant ! - j'étais un peu en mode page blanche sur celle-ci et sur "Mystères et surprises" - car je n'arrivais pas à écrire sur page ce que je m'imaginais dans leurs suites bien que je m'y remette petit à petit - , et avec ça entre-temps j'ai plus eu l'inspiration pour une prochaine histoire que je vais commencer à publier, sur le thème des mondes parallèles - mais chut ! je n'en dis pas plus XD -, dont je suis à peu près 7 chapitres fini, un OS que j'ai écrit et publié aussi possiblement après ce chapitre - et une sorte d'Annexe sur la cachette de deux autres d'une autre histoire que je kiffe et dont j'attend le retour de l'auteure dont il y a plus trop de nouvelle - "Le secret perdu du voile" de hp-drago, si ça vous dit quelque chose... je vous conseille de lire aussi ! XD

Cependant je vais commencer à publier cette nouvelle histoire - avec les mondes parallèles -, je me remettrai - si tout va bien - sur les chapitres de "Le petit garçon au lumos" et "Mystères et surprises" que je vous invite à lire bien évidemment à lire également ;)

Lire par-ci, lire par-là, lire par-lalou... nous sommes dans un site pour ça après tout alors... Enjoy ! XD

De plus, on m'avait demandé de faire des chapitres plus - celui-ci à deux page de plus que le précédent -, d'où un peu ma blanche en partie car je n'y arrivais, bien que j'essayais...

Enfin bref, je m'excuse pour ce silence, mais je ne voulais pas faire de "faux-chapitre" pour m'excuser, au vu du faux-espoir que ça pourrait engendrer.

Sur ce je vous souhaite bonne lecture et d'ignorer les fautes d'orthographe !

... Si un.e bêta passe par là, est le.a bienvenue !

PS : Merci pour les dernières reviews, je les lis toujours peu importe l'histoire quand je poste... et ce sont vos commentaires qui me motivent ;D


Chapitre 3 : Première Rencontre

Elizabeth et Jasper déboulèrent dans le hall de l'hôpital à vitesse grand V.

Malgré qu'ils fussent occupé il y a peu, ils avaient fait aussi vite qu'il avait pu !

C'était il y a un peu moins d'une heure, lorsqu'ils apprirent de Carlisle que le garçonnet s'était levé dans la panique et avait fichu une grande pagaille à son réveil.

Rien n'avait réussi à le calmer ou le sortir de la salle de bain. Il espérait qu'Elizabeth et Jasper, ayant été ceux qui l'ont trouvé, aient plus de chances.

- Les enfants vous voilà ! s'exclama Carlisle soulagé.

- Désolé, nous fûmes disponibles qu'il y a peu tous les deux. répondit Jasper.

- Aucun problème. Venez, je vous amène à lui. fit-il en montrant le chemin.

- Comment s'est passé son réveil Carlisle ? Demanda Elizabeth.

- On va dire que ça a été… mouvementé.

- C'est-à-dire ? Jasper voulant plus de précision. Tout comme sa meilleure amie.

- J'étais dans le poste de soin en train de finir le rapport d'un autre patient lorsque la sonnerie du monitoring - qui s'assure de la bonne marche des fonctions vitaux - se mit à retentir dans la salle en indiquant sa chambre. Je me suis dépêché d'aller voir ce qui n'allait pas… et je l'ai retrouvé éveillé et debout dans sa chambre. Les patchs, sa perfusion et sa sonde de nutriment tous arrachés et se vidant sur le sol, et il avait l'air de paniquer complètement.

- Il n'y avait rien, ni personne dans la chambre pour le rassurer ? questionna Elizabeth.

- Son état s'était stabilisé depuis trois jours, il n'y avait donc plus besoin d'une surveillance aussi constante. Déclara Carlisle.

- Et ensuite ? Jasper demandant la suite.

- Quand il m'a vu entrer, il a cherché où se cacher et a finalement choisi la salle de bain qui était l'endroit le plus proche de lui. Je crois bien que si je n'étais pas arrivé aussi vite il allait s'enfuir par la porte par laquelle je suis entré, j'ai certainement dû lui bloquer le passage pour ça. J'ai essayé de lui adresser la parole à travers la porte et de faire sortir de son plein gré, mais ça n'a pas été très efficace… conclua-t-il.

- Tiens donc, fit avec une ironie amusé Jasper, toi ? Tu n'as pas réussi à inspirer la confiance à un patient ? Je suis très surpris…

Ce n'était qu'une gentille taquinerie, pour détendre l'atmosphère. Carlisle n'en pris donc pas ombrage et continua de décrire le dernier événement avec un sourire en plus :

- Je vous ai donc appelé, tout en attendant que la chambre soit nettoyée… non seulement pour vous prévenir, mais aussi comme vous l'avez retrouvé, il pourrait se souvenir de votre voix lorsque vous avez essayé de le garder conscient… Même en état d'inconscience, le cerveau humain continue d'enregistrer ce qui l'entoure, sans qu'il puisse en avoir forcément conscience même à cet âge. expliqua-t-il d'un ton docte.

-J'espérais qu'il puisse vous reconnaître consciemment ou pas, et que ça l'apaise d'une manière ou d'une autre… au moins un minimum de résultat pour que nous puissions continuer les soins ou au moins communiquer avec lui… finit Carlisle.

Ils hochèrent la tête, compréhensifs à la démarche, et déterminés à aider à soigner l'enfant.

Ils continuèrent le chemine en silence, tous trois expectatif de la suite, bien que le médecin avait conscience qu'il y ait de fortes chances à ce qu'il ne puisse assister à la sortie de l'enfant, si il ne se sentirait pas assez en confiance pour qu'il n'y ait personne d'autres pendant un certain temps.

Arrivés à la chambre 116, ils entrèrent et bien sûr ne virent pas la pagaille qui avait été semée plus tôt. Tout avait été changé.

La salle de bain se trouvait au fond de la pièce, à droite du lit d'hôpital, alors qu'il entrait par le devant de la pièce à gauche du lit.

Autant dire qu'ils étaient à l'autre bout. Avec le lit en plein milieu.

Pas étonnant que le petit ait eu le temps d'échapper à Carlisle. Le temps qu'il puisse le rejoindre pour l'attraper il avait déjà le temps de s'enfermer.

Elizabeth traversa la première la pièce, Jasper la suivant de près et Carlisle encore à l'arrière leur ayant tenu la porte – comme le gentleman qu'il était.

Elle arriva à la porte et mis d'abord son oreille son oreille dessus pour voir si elle l'entendait.

Silence radio.

Elle se décida alors à parler, de manière douce, à travers la porte.

- Hey, elle toqua doucement, comment tu vas ?

Silence.

- Tu vas bien ? On est inquiet…

Silence.

…oOo…

La pièce était bleu ciel avec des rayures blanches.

Les toilettes sont au fond de la pièce.

Et ça ? C'est pour se laver ? Il y avait les mêmes pièces de la baignoire mais y'a pas la grande baignoire comme à la maiso-

Non. Non il n'avait plus de maison. Il n'en avait jamais eu.

Les maisons dans ses histoires qu'il lisait tout seul pour dormir les grandes personnes se rappellent toujours de leurs enfants.

Ça finissait toujours par « et ils vécurent heureux » et ça disait qu'ils avaient beaucoup d'enfant.

Il n'est pas d'accord !

Les grands ils devraient avoir que un enfant. Comme ?.

Comme ça y'a pas de deuxième enfant triste comme lui !

Les larmes lui vinrent.

Combien de temps avait-il attendu ?

Le grand Monsieur avec la veste blanche était parti ?

Il est pas sûr.

Il a entendu du bruit tout à l'heure. Puis plus de bruit encore.

Et si le Monsieur ne faisait pas de bruit pour attendre qu'il sorte et l'attraper ?

Il les a trouvé et va l'obliger à retourner chez ses par- chez les autres.

Il avait peur de sortir.

Il n'y a même pas de fenêtre.

Il ne savait pas combien de temps était passé…

Il a tellement regardé le mur qu'il se pourrait de toutes les aspérités.

Il se rappelait que ce mot veut dire quand quelque chose est pas égal. C'est le tuteur de Alex qui lui a dit.

Il les avait espionné beaucoup. Luia aussi voulait apprendre.

Toc toc toc.

Il sursauta.

La porte !

Il se concentra sur celle-ci de peur qu'elle s'ouvre. L'homme était revenu !

Quelqu'un parlait à travers la porte :

- Bonjour, tu vas bien ? On est inquiet… Au fait ! Je m'appelle Elizabeth.

C'est une voix de femme.

- Tu sais, on ne veut que ton bien… on est là pour t'aider si tu as besoin d'aide…

Elle avait l'air gentille… Sa voix… Il la connaissait ? Elle lui donnai confiance… il fronça des sourcils.

Mais- mais comment il pourrait la connaître. Ça veut dire que le Monsieur il a déjà trouvé des gens qui connaissent ses parents ?!

Oh non ! Il veut pas y retourner.

- On t'a trouvé il y a quelques jours et on t'a ramené à l'hôpital. Le docteur tout à l'heure voulait te le dire…

Oh. Alors il est dans un hôpital.

Mais pourquoi le Monsieur il n'a pas ouvert la porte par magie ? Il avait vu dans les livres de Alex que les Médicomages avaient des baguettes pour soigner les petits et les grands sorciers. Et on peut ouvrir une porte avec de la magie. Il a déjà vu sa mère le faire quand Alex voulait pas faire son bain.

Et c'est qui ça un docteur ? Il ne le connait pas…

- Nous t'avons ramené en voiture pour te soigner plus vite…

Une voiture ? Une voiture ! Il savait ça c'était quoi !

C'est dans les jouets qu'elle avait acheté à Alex ! Des jouets moldus ! Parce que ça vole pas ! ça n'a pas de magie !

Il les avait trouvé ennuyeuses alors il les a pris pour jouer avec… Alex ne l'as jamais remarqué.

Mais ça veut dire qu'il est dans le monde moldu ?!

Ça veut dire… ça veut dire aussi que la Madame elle ne connait pas ses parents alors !

Si elle ne connait pas ses parents, elle ne peut l'y ramener !

Le soulagement qui le prit fut presque douloureux.

- Est-ce que tu m'entends ? Tu peux me répondre s'il te plaît ? Et si tu veux bien m'ouvrir la porte, comme ça on va continuer de te soigner si tu veux bien…

Sa voix était toujours gentille… sa maman avait toujours l'air énervé contre lui quand il ne faisait pas tout de suite quelque chose, elle reste gentille même s'il n'a pas ouvert la porte… même s'il n'avait pas répondu…

Mais s'il lui répondait et ça lui plaisait pas… il n'est pas Alex. Les autres sont toujours contents de l'entendre parler. Pas lui.

Mais il avait envie de lui faire confiance… sa voix, sa voix lui rappelait quelque chose de doux qu'il n'arrivait pas à se rappeler…

Bon… peut-être qu'il pourrait le faire…

…oOo…

Elizabeth se détourna vers ses deux accompagnateurs les interrogeant du regard.

Voilà quelques minutes qu'elle essayait de convaincre l'enfant de sortir d'ici.

Peut-être était-il retombé dans l'inconscience penda-

Clic.

Ils retournèrent tout à coup tous les trois le regard vers la porte, ayant entendu le loquet.

Ils en retenaient leurs souffles dans l'expectative.

Après le loquet déverrouillé, la porte resta quelques secondes sans bouger. Aucun d'eux ne parla de peur de lui faire changer d'avis.

Dans une soudaine réflexion éclair, Jasper se leva et recula pris Carlisle par le bras pour le faire reculer avec lui.

Il n'avait entendu qu'Elizabeth parler.

Il pourrait se sentir tout à coup opprimés en voyant trois adultes d'un coup et pourrait décidé de fermer la porte.

Ils se déplacèrent silencieusement, Carlisle l'interrogeait du regard mais se laissa faire.

Jasper lui fit comprendre qu'il lui dira plus tard.

La porte bougea. La poignée commença à s'abaisser… Et elle fut entre-ouverte.

Un petit garçon sortit une partie de sa tête.

Woaw !

La première chose qui happa le regard fut ces yeux.

Son regard vert était… indescriptible.

D'une jolie couleur. Un vert émeraude superbe.

Superbe certes, mais par laquelle transparaissait trop de souffrances qu'on s'attendrait chez un enfant qui fut si jeune.

De la crainte. D'ailleurs, autres que son visage effrayé, ses doigts étaient crispé sur le chambranle.

Si on y regardait bien, de l'espoir aussi.

Elle ne savait pas de quoi, cependant elle espérait que cela lui sera bénéfique.

Attendrie, elle lui ouvrit automatiquement ses bras, patientant.

Elle ne savait pas pourquoi.

Peut-être espérait-elle aussi quelque chose de son côté… elle se sentait toujours comme inexplicablement changée depuis cette folle course la soirée dernière.

Il ouvra un peu plus la porte et commença à sortir.

Il ne regardais qu'elle. Il n'avait pas remarqué les autres. Dès qu'il passa sa tête par la porte il était tombée sur son regard.

Un regard marron.

Comme le chocolat des Chocogrenouilles.

Ce n'était pas les mêmes yeux que sa mère. Mais elle le regardait comme elle regardait Alex.

C'était tout chaud…

Là dans son ventre.

Il la regarda.

Et se précipita dans ses bras.

Ça fait longtemps qu'il n'en avait pas eu !

Elle n'ouvrait ses bras que pour Alex. Pas elle.

Elle, elle les ouvrait pour lui. Parce qu'elle ne connait pas Alex !

Elizabeth réceptionna le garçon dans ses bras. Elle eut besoin de se rééquilibrer pour ne pas tomber mais cela ne la dérangea pas.

Elle fut heureuse qu'il vint à elle. Si précipitamment en plus.

Il avait l'air d'avoir fait abstraction des autres dans la pièce. Elle espérerait que ce soudain rapprochement ne sera pas qu'un moment fugace chez l'enfant.

Elle le serra dans ses bras. Il était si petit qu'elle pouvait l'entourer entièrement de ses bras. Il se blottit contre elle… et c'est surprise qu'elle sentit son cou commencer à mouiller.

…oOo…

- Ehbien, ça s'est mieux passé que je ne le pensais. Partagea Carlisle.

- N'as-tu pourtant pas dit que l'on aurait de meilleures chances que toi pour que ça fonctionne ? interrogea Jasper après avoir fermé la porte sur sa meilleure amie et le petit.

- Certes, mais on ne sait jamais vraiment comment un patient peu réagir en sortant de réanimation… même des personnes que nous connaissons depuis toujours, peuvent changer.

Il resta silencieux un moment, avant d'ajouter :

- Souhaitez-vous faire quelque chose en particulier de lui ? Vous ne me l'avez pas dit… Darda Carlisle un regard inquisiteur sur son neveu ?.

- Nous voulions d'abord le voir avant de décider.

- Décider quoi ?

- De l'adopter. Fit déterminé Jasper.

Son faisant-face haussa des sourcils surpris.

- l'adpoter ?! J'espère que vous savez dans quoi vous vous engage-

Alors que Jasper allait répliquer, Carlisle continua sur un ton plus rapide pour qu'il puisse finir avant :

- Je sais, je sais que vous êtes responsable – je vous connais après tout – mais la responsabilité d'un enfant n'est pas la même que celle d'un travail ou d'un projet. Il faudra être là quoiqu'il arrive. Subvenir à ses besoins quelqu'il soit, et le temps fait partie. Toujours avoir du temps pour lui… ce n'est plus autour de vos vies professionnelle que vous vous projetterez désormais, mais autour de sa vie à lui d'abord… je dis bien « vos vies » car tu ne laissera pas Elizabeth faire seule le travail te connaissant…

- Bien sûr que non !

Jasper eut l'air offusqué de l'insinuation.

Carlisle perdit son air sérieux pour sourir un instant, avant de reprendre où il en est :

- De plus, même si tu vis encore avec Elizabeth, je te rappelle que tu es en couple. Avec Alice.

Il laissa l'information imprimé son esprit. Chose qu'il semblait avoir passablement oublié dans leur précipitation.

Jasper fut figé par ces paroles, mais il continua :

- Et au dernière c'est toujours sérieux entre vous… Donc son avis doit être pris en compte également, sans présomption de réaction de sa part malgré que nous la connaissions. Cela la dérangera-t-elle que tu puisses partager la garde d'un enfant, et être considéré comme son père, avec une autre femme ?

Effectivement. Dans leurs ferveur, ils avaient oublié ces détails…

- D'aillzurs tu ne pourras plus agir aussi précipitamment avec un enfant à charge, je tiens à dire.

Le plus jeune acquiesça automatiquement, silencieux.

- Bien, je te laisse à ta réflexion, je vais prévenir les autorités de son réveil.

Et Carlisle lui serra l'épaule, avant de le laissa seul, s'en allant pour ce qu'il avait à faire.

…oOo…

- Là… là c'est fini… continua-t-elle en lui frottant le dos.

Ils étaient restés encore prostré, en silence depuis quelques minutes. Elle à genoux et lui dans ses bras.

Elle le décala de ses bras u' cpuïua, pour voir son visage et lui demander :

- ça va mieux ? Fit-elle avec une moue abordé généralement avec les enfants dans cette situation.

Le petit acquiesça de la tête en se frottant les yeux de ses petits poings.

Elle sourit attendrie. Le trouvant adorable.

Et ses yeux verts magnifiques.

Bien qu'ils étaient un peu gâché par ces affreuses lunettes de grand-père vieilles et cassées.

- Est-ce que tu veux bien su'on s'zssoig sur le lit ? Lui chuchota-t-elle.

Il acquiesça.

Elle sourit et – à sa surprise – elle le porta jusqu'au ?.

- Dis-moi, veux-tu bien que le médecin t'examines ? Il va regarder que tu ne sois plus malade…

Le visage du garçon démontrait que l'idée ne plaisait des masses. Elle ajouta alors :

- Je te promet de rester. Assura-t-elle

Il l'a regarda. Semblant juger sa sincérité.

Il dut être satisfait, car il acquiesça de nouveau.

Elle ne lui demanda pas de parler, comprenant qu'il doit bouleversé. Et un enfant qui ne sait pas comment agir et bien souvent silencieux.

Jane le lui avait bien assez répété cela, pendant sa formation d'assistante maternelle. Comme si elle n'avait déjà pas eu son YWD*.

On toqua soudainement à la porte, mais cela resta doux.

Elle se rappela alors de Jasper.

- Oui ? Se indiqua Elizabeth.

- Coucou, fit une tête blonde apparaissant dans l'embrasure de la porte. Je peux entrer ?

Elle se retourna vers l'enfant – qui n'avait pas de nom pour l'instant – et le rassura d'avance :

- Mon meilleur ami Jasper veut entrer… est-ce qu'on peut le laisser faire ? Questionna-t-elle, penchant la tête sur le côté.

Voyant l'air méfiant, elle rajouta :

- Tu sais quand je te t'ai trouvé, je n'étais pas seule… j'étais avec lui. Et c'est lui qui a conduit la voiture plus vite que tout le monde sur la route ! Pour qu'on te ramène très très très très vite pour te soigner vite vite ! Et pour te dire bonjour !

Sa voix avait pris quelques intentions enfantines, accélérant et utilisant ses mains à certains moment pour décrire les actions. C'était toujours mieux pour qu'un enfant comprenne.

Il avait l'air plus hésitant désormais.

Mais voyant que de bonnes intentions sur son visage, il acquiesça malgré lui.

- Super ! Merci ! s'exclama-t-elle.

Elizabeth le prit dans ses bras.

L'enfant, surpris, fit de gros yeux pour avoir reçu un autre geste d'affection qu'il avait toujours envié entre sa mère et son frère. Juste parce qu'il avait dit « oui » ?

Il ne la quittera plus alors ! Il en veut d'autres des câlins et il aimait bien les siens.

Elle le garda entre ses bras et se tourna vers la porte pour appeler « Jasper ! Entre ! » .

Celui-ci ne se fit pas prier deux fois, et tourna la poignée pour se faire.

Il passa la tête par le chambranle et évalua la situation. Il vit l'enfant dans les bras de Lizzy, celle-ci lui sourire et le petit le regarder chancelant entre l'hésitation et la méfiance. Donc il ne partirait pas de zéro.

Bien. Apparemment il lui reste à faire ses preuves. Il ne se vexa pas, cela restait un signe d'intelligence de ne pas faire confiance d'instinct… et après tout ce n'est pas lui qui était resté avec l'enfant lorsqu'il fallait chercher la voiture et qui parlait le plus durant la conduite.

Mais. Il semble avoir déjà accepté Elizabeth. Ce qui lui – notamment elle lui – facilitera la tâche.

Il referma la porte derrière lui et avança au bout du lit.

- Coucou, dit-il au dos de l'enfant.

Il s'était retourné, caché dans le giron de sa meilleure amie, alors il n'avait pas le choix.

- Je m'appelle Jasper. Je suis blond, j'ai les cheveux à moitié long et j'ai les yeux bleus… Je te dis ça parce que tu me tournes la tête et du coup tu vois pas à quoi je ressemble… oh ! Ahoui ! J'ai un pull bleu en cachemire que m'a offert ma chérie, parce qu'elle avait dit qu'il lui rappelait la couleur de mes yeux… et j'ai un pantalon noir !

Il ne parlait pas inutilement. Pour preuve, il vit l'enfant se détendre dans les bras de Lizzy, et se tourner petit à petit vers lui.

- Je suis professeur d'histoire. Et Lizzy travaille dans la communication-marketing.

Ça y est. Il venait de lui piquer sa curiosité. Il était entièrement retourné, les sourcils froncés.

Sûrement qu'il n'avait pas dû comprendre les termes du métier de celle qu'il se trouvait dans les bras. Il tenta d'aller plus loin.

- Est-ce que tu me donnes le droit de me rapprocher ? questionna doucement Jasper.

Donner à l'enfant le pouvoir sur soi-même pour le mettre en confiance.

Lui aussi avait son YWD. Et fréquentait sa sœur Jane également.

Il le regarda dans les yeux et…

*Diploma for youth leaders and workers = equivalent du BAFA (Mettre plus tard qu'elle travaille à la crèche.)