Cette fic est écrite pour la 103ème nuit du Fof, il fallait le rédiger sur le thème "Dense" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un MP


En se rendant dans la Forêt Interdite en pleine nuit, Quirinus Quirrell ne s'attendait pas à devoir affronter tant de difficultés. Les racines lui faisaient de traitres croche-pieds, les branches basses lui griffaient le visage, les ronces se prenaient dans son turban. C'était comme si tous les êtres vivants, animaux et végétaux savaient que ses intentions n'étaient pas louables et voulaient se défendre.

Ce soir, le Maitre lui avait demandé de tuer une licorne. L'être le plus pur et le plus innocent de la création devait mourir pour lui fournir le sang dont il avait besoin pour survivre. Il avait trouvé tous les faux semblants possibles pour éviter de se rendre dans la Forêt, mais l'esprit qui avait pris possession de l'arrière de son crâne avait finalement triomphé. Le sang de licorne était la seule alternative possible à l'élixir de longue vie, et il lui fallait maintenant s'en procurer.

Les cours de soin aux créatures magiques n'étaient pas si loin dans sa mémoire, mais il savait que capturer une licorne ne serait pas chose aisée. Surtout dans cette forêt si dense que le moindre rayon de lune était bloqué par la canopée des arbres. L'obscurité était si intense qu'il ne parvenait pas à voir le bout de ses chaussures.

Soudain, son pied s'enfonça dans un trou de terre meuble jusqu'à la cheville. Il étouffa un juron et tira pour se libérer. Combien de temps cette chasse ridicule allait-elle durer ?

« Tss, tss Quirinus. Tu sais que je n'aime pas quand tu as ce genre de pensées. Trouve cette licorne et tue là. Tu pourras ensuite rentrer au château, mais pas avant. S'il faut y passer toute la nuit, nous le ferons. Alors sois efficace. »

Il pinça les lèvres et reprit sa marche. Sa lutte contre les éléments de la forêt qui faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour le ralentir l'épuisait. Il savait aussi que des créatures sanguinaires vivaient dans la forêt et qu'il avait malheureusement plus de chance de tomber face à l'une d'elle que face à une licorne prête à se sacrifier pour la survie de son maitre.

Un bruit dans les fourrés sur sa gauche le fit frémir. Il éteignit sa baguette, pour se faire le plus discret possible. Oui, il avait bien entendu, quelque chose se déplaçait à quelques mètres de lui et était en train de le dépasser. En écoutant attentivement, le professeur de défense contre les force du mal compta : un, deux, trois…et quatre. C'était un quadrupède qui se trouvait là.

Le plus silencieusement possible, le jeune homme se rapprocha de la créature. Une robe blanche était clairement visible. Non ! Ca ne pouvait pas être… Il serra sa baguette entre ses doigts, prêt à attaquer. Les derniers pas qu'il fit lui furent comprendre sa terrible méprise. C'était un centaure qui se tenait là et qui marchait du pas tranquille de la créature sur son territoire.

Rebroussant chemin silencieusement, Quirrell choisit de s'éloigner le plus possible de la créature. Les centaures étaient connus pour leur susceptibilité et un sorcier armé sur leur territoire était sans aucun doute un casus belli. Ayant mis suffisamment de distance entre le bête et lui, il se permit de rallumer sa baguette. Il faisait aussi noir que dans un four. Il marchait depuis des heures, et rien ne lui permettait d'espérer un succès.

Ce n'est que lorsque les premières lueurs de l'aube se manifestèrent qu'il aperçut au détour d'un chemin quelques poils argentés emmêlés dans des branches. Oui, il s'agissait bien de crins de licornes ! Il venait de trouver une piste, il était certainement sur leur territoire. Prit d'un nouvel enthousiasme, il reprit sa marche à plus vive allure. Le bruit d'un ruisseau à proximité lui donna l'idée d'aller jeter un œil. Les branches semblaient résister de plus en plus, mais sa volonté était la plus forte. Il y parvint en seulement quelques minutes et ne put rester qu'émerveillé devant un tel spectacle. Une licorne et son petit étaient en train de s'abreuver à l'eau claire qui s'écoulait joyeusement. La lumière rosée de l'aube baignait la clairière où il venait de déboucher d'une lumière rosée, donnant à l'ensemble une atmosphère magique. La voix résonna à nouveau à son oreille :

« Vas-y, tue là. Nous touchons au but. »

Dans un état second, il sortit du couvert des bois et s'approcha. La licorne leva la tête vers lui, le regarda d'un air doux et serein puis reporta son attention sur son poulain. Sortant sa baguette, il l'entrava d'un sort et s'approcha plus près. Le poulain s'était enfui et il s'approcha de la bête apeurée. Il se pencha et planta ses dents dans son encolure, s'abreuvant de son sang jusqu'à étancher sa soif. Il sentit le moment exact où le cœur de la créature cessa de battre.