Cette fic est écrite pour la 103ème nuit du Fof, il fallait le rédiger sur le thème "Intrus" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un MP
Les seuls animaux que les élèves de Poudlard avaient le droit de posséder étaient les chouettes, les crapauds, les rats ou les chats. Les chouettes étaient logées dans la volière, au somment de l'une des tours les plus hautes du château. Les rats et les crapauds pouvaient vivres dans les salles communes et les chats avaient le droit d'aller où bon leur semblait, à condition qu'ils n'entrent pas dans les salles de cours.
Chaque chat avait son propre terrain et si l'un d'entre eux revendiquait un nouveau territoire, alors il devait le conquérir à coup de griffes. Pattenrond s'y était habitué au cours des années et il avait fini par devenir l'heureux propriétaire du couloir nord du troisième étage.
Chaque année, des chats quittaient définitivement le château pour accompagner leur élève, puis étaient remplacés l'année suivante par de nouveaux félins inconnus. Le mois de septembre était toujours un peu mouvementé, le temps que chacun trouve sa place, mais les choses finissaient toujours par s'apaiser. Un seul chat avait un statut particulier car il ne revendiquait aucun territoire et n'était pas toujours présent au château.
Dès son arrivée, Pattenrond l'avait repéré car quelque chose dans son allure lui déplaisait. Il avait un maintien très guindé et se déplaçait impunément sur des territoires qui ne lui appartenaient pas. Lorsqu'il avait voulu l'interroger sur ses intentions, l'intrus l'avait superbement ignoré et depuis, le demi-flaireur l'avait dans le collimateur. Il l'aurait bien attaqué à vue, mais l'attitude des autres chats l'en avait dissuadé. Comme s'il avait une sorte d'impunité, ce chat tigré avec des marques carrées autour des yeux pouvait déambuler dans les couloirs sans être attaqué par les autres matous plus anciens. Prudemment, Pattenrond avait donc décidé d'adopter le même comportement. Tout de même, cette attitude était intolérable ! Cet intrus n'avait pas la moindre éducation, et les rudiments de la politesse auraient dû l'obliger à adopter une attitude plus adaptée.
Mais cette fois ci, s'en était trop ! Pattenrond exigeait réparation ! Le matin même, il était en train de chasser sur son territoire une souris qui lui échappait déjà depuis plusieurs jours. Il avait enfin réussi, à force d'observation et de patience, à découvrir où elle se nichait. Il attendait depuis deux bonnes heures qu'elle sorte enfin de sa cachette lorsque l'intrus était passé à côté de la fissure qui servait de cachette à sa proie. Sa tactique était maintenant éventée car la souris allait se méfier, et toutes ces heures d'attente auraient été vaines. Tout cela à cause de la mauvaise éducation et de l'indiscrétion de ce malotru. Cette fois-ci, il lui ferait payer cette attitude inadmissible ! La prochaine fois que cet inconnu passerait dans le couloir nord du troisième étage, il verrait de quel bois Pattenrond était capable de se chauffer.
