Bonjour à tous. Je reviens aujourd'hui pour une petite série d'OS. Je tiens vraiment à remercier les lecteurs et les reviewers, ça me fait vraiment plaisir de voir que mon travail est lu et apprécié. Merci beaucoup !
Cette fic est écrite pour la 104ème nuit du Fof, il fallait le rédiger sur le thème "Camembert" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un MP
Longuement, Hermione avait hésité. Elle savait qu'il refuserait sûrement, mais la curiosité, et maintenant l'inquiétude la décidèrent à franchir le pas lors de ce repas de famille rassemblant tous les membres de la famille Weasley.
« George, est-ce que tu accepterais de me faire visiter ton laboratoire ?
Pardon ? Non, je ne peux pas. Ce sont des procédés top secrets, je ne peux laisser entrer personne sans devoir lui jeter un Oubliette ensuite. Je détesterais te faire ça. Pourquoi ?
Les enfants vont bientôt entrer à Poudlard et je sais qu'ils trouveront tes produits. J'ai réussi à les en empêcher jusqu'à présent, mais là-bas, je ne pourrai plus rien contrôler. J'aimerais savoir ce qu'ils risquent d'ingurgiter.
Mais enfin, tous mes produits sont parfaitement sécurisés. Je les teste moi-même sur Ron, et il est toujours là, non ?
Quoi ? S'écria le jeune homme en recrachant la gorgé de thé qu'il avait dans la bouche.
Non, je plaisante. Mais rassure-toi Hermione, Hugo et Rose n'ont rien à craindre.
Mais j'aimerais vraiment le savoir. Ca me rassurerait. » La légère note suppliante de sa voix fit comprendre à George que c'était peut-être plus important qu'il ne le pensait. Ainsi, Il hésita quelques instants, puis lui répondit :
« C'est d'accord, mais tu dois me jurer de ne rien dire, de ne parler à personne de mes procédés et surtout de ne pas critiquer.
Oh ! Merci George ! »
§§§
C'est ainsi que quelques jours plus tard, Hermione avait rejoint George dans sa boutique sur le Chemin de Traverse. Celui-ci, après l'avoir saluée, la prit par le bras pour la faire transplaner à côté d'un entrepôt, dans une zone industrielle moldue d'après ce qu'elle avait pu en apercevoir avant d'entrer par une vieille porte rouillée et grinçante.
« Je pensais que tu développais tes inventions dans le sous-sol de ta boutique ? S'exclama-t-elle, surprise.
C'était le cas avant, quand nous avons lancé la boutique. Mais nous avions besoin de plus de surface de vente et le labo était trop petit. J'ai donc acheté cet entrepôt pour faire les expérimentations et le sous-sol est devenu la partie dédiée aux potions en tous genres. Pour faire ce genre de remarque, c'est que tu ne viens pas me voir assez souvent. » Conclut-il avec un clin d'œil. « En fait, nous innovons ici, mais nous y fabriquons aussi tous nos produits. C'est pour ça que c'est top secret. »
Mais déjà, Hermione n'écoutait plus. Jamais elle n'aurait pu imaginer que son beau-frère était capable d'accomplir tout cela. Bien sûr, elle savait qu'il était doué, mais pas à ce point. Son regard voulait être partout à la fois. Ici, des dizaines de chaudrons bouillonnaient dans un coin, remplis de potions de toutes les couleurs. Là des machines qui ressemblaient à celles des moldus fabriquaient des jouets plus étonnants les uns que les autres. Des cartons s'envolaient en bout de chaine pour s'empiler parfaitement vers le mur du fond. Il avait même apparemment dressé des lutins de Cornouailles pour poser des étiquettes sur les différents produits. L'ensemble représentait une chorégraphie parfaitement huilée et…
« Ferme ta bouche Hermione, tu vas gober les mouches.
George, c'est…
Impressionnant ? Oui, je sais. »
Malgré son ton faussement hautain, il était assez fier d'avoir réussi à impressionner Hermione. Elle avait toujours réprouvé ses activités, mais elle l'air vraiment positivement stupéfaite.
« Viens, allons dans ce coin-là. C'est ici que je prépare les nouveautés. Je ne peux pas te révéler leur composition exacte mais tu peux voir les ingrédients utilisés. Comme tu peux le voir, seulement de l'inoffensif. »
Elle balaya les différentes étagères du regard. Effectivement, il n'y avait que des produits qu'elle connaissait, et dont elle connaissait les propriétés. Elle en utilisait d'ailleurs certains occasionnellement pour ses propres potions, mais elles n'avaient sûrement pas le même objectif que celles de George.
« Effectivement, tu sais que je te fais confiance, mais…
Quand il s'agit de tes enfants, tu deviens complètement zinzin, je sais. »
Etouffant un grognement face à ce qualificatif peu flatteur, elle continua son inspection lorsqu'au détour d'une paillasse, elle vit une boite au couvercle transparent, non étiquetée et dont elle ne reconnaissait pas le contenu.
« Et ça, qu'est-ce que c'est ?
Ce n'est rien. Laisse tomber.
George Weasley. Dis-moi ce que c'est. » Exigea-t-elle les mains sur les hanches, dans une assez bonne imitation de Molly.
C'était un projet, mais il ne sera jamais commercialisé.
Ah bon ? Et pourquoi ? Comment est-ce que je peux en être sûre ? »
Le regard habituellement rieur de George s'assombrit brutalement :
« Parce que celui qui le développait est mort sans l'avoir terminé. C'est Fred qui avait eu l'idée d'un camembert farceur. Il était en train de terminer d'affiner les réglages lorsqu'il… quand la Bataille de Poudlard a débuté.
Oh George. Je suis désolée. Tu n'as jamais voulu le terminer ?
Si. Tous les matins, je m'assois devant en me disant que je dois le faire, mais c'est trop dur. Et à chaque fois, je renonce. Je sais que je ne devrais pas faire ça, mais c'est plus fort que moi. J'ai peur que ce camembert ne fasse jamais rire personne. Il en avait eu l'idée lors du tournoi des Trois sorciers en entendant une fille de Beaubâton prononcer ce mot. Il l'avait fait rire et il voulait développer quelque chose à partir de ce fromage français à l'odeur absolument épouvantable. Comment peuvent-ils manger un truc pareil ? »
Il semblait avoir retrouvé sa bonne humeur en se souvenant de cette anecdote. Satisfaite de sa visite et sentant qu'elle devrait partir, elle le serra dans ses bras brièvement et entreprit de quitter l'entrepôt. Elle regardait partout autour d'elle, vraiment, ce que George avait accompli était incroyable.
Mais tout de même, en rentrant, elle ferait la morale à Rose et Hugo : jamais ils ne devraient accepter quoique ce soit à manger ou à boire de la part de leur oncle George.
