Cette fic est écrite pour la 117ème nuit du FoF, il fallait le rédiger sur le thème "Légion" en une heure. Pour plus de précisions vous pouvez m'envoyer un MP


Légion

Lorsque le mangemort était venu en tremblant lui annoncer que Potter avait été repéré à Pré-au-Lard, il avait senti l'espoir enfler en lui. Même s'il avait été déçu à plusieurs reprises et que ses fidèles avaient payé pour cela, il ne pouvait pas s'empêcher d'y croire. Ce gamin n'allait pas pouvoir continuer à le ridiculiser comme cela, en se cachant et en s'échappant in extremis à chaque fois. Il supportait de moins en moins la frustration de ces échecs répétés et il sentait que cette fois, c'était la bonne.

Malgré tout ce qu'il s'était passé, Potter n'était pas idiot et s'il était à Pré-au-Lard, c'était qu'il avait une chose à y faire. Jamais il ne se serait jeté dans la gueule du loup sans un but précis. C'était pour cette unique raison que Lord Voldemort lui-même avait décidé de faire le déplacement jusqu'au village magique. Il était certain que Potter serait capturé et il voulait être là en personne, pour contempler se défaite et voir ses derniers maigres soutiens se rallier à la cause des Mangemorts. Quelle douce vengeance ce serait.

Le temps d'arriver, ce satané Potter avait repris de l'avance et s'était réfugié dans Poudlard. Severus l'accueillerait sûrement à bras ouverts. Dans son QG de fortune, à l'orée de la Forêt Interdite, le Seigneur des Ténèbres attendait avec impatience un signal de son fidèle Mangemort. Severus avait eu du mal à prendre en main cette école et ses professeurs mais l'envoi des jumeaux Carrow lui avait été d'une aide précieuse. Et puis… Il n'aimait pas laisser l'un de ses hommes seul, personne ne pouvait savoir ce qui pouvait arriver.

Un message leur avait été immédiatement envoyé pour les prévenir de l'arrivée imminente du fugitif et d'une seconde à l'autre, il allait les voir paraitre. Comme si un sixième sens le lui avait dicté, Amycus et Alecto se présentèrent à lui. Sans le moindre mot, le mage noir comprit que quelque chose n'allait pas.

"Que se passe-t-il ? Allons, parlez !

- Maitre. Nous avons échoué. Les professeurs et les élèves se sont ligués contre nous, nous n'avons rien pu faire.

- Trêve de bavardages. Dites-moi !

- Après votre message, nous avons surveillé toutes les entrées du château, mais il devait en connaitre une secrète. Nous n'avons pas réussi à le trouver avant qu'il ne retrouve des membres cachés de la Résistance. Lorsqu'ils ont compris qu'il était là, ils sont devenus fous et nous ont attaqués. Nous avons été obligés de leur laisser le château, car nous n'aurions pas pu le tenir."

A ces mots, Voldemort sentit une bouffée de colère incontrôlable monter en lui. Ces incapables avaient échoué ! Pire, ils avaient laissé le château à ses ennemis, cette place forte réputée imprenable. Qu'en avait-il à faire qu'ils craignent pour leur vie ? Ils auraient dû se battre, jusqu'à la dernière goutte de leur sang s'il le fallait !

Mais il ne devait pas laisser la colère l'aveugler. Une fois de plus, il allait devoir accomplir seul sa grande destinée. Ces cloportes subiraient leur punition plus tard, et elle serait à la hauteur de leur faute.

"Amycus! Viens ici."

L'homme se leva, tremblant déjà pour sa vie. D'un Imperium informulé, son maitre lui fit lever le bras gauche pour découvrir sa marque. Sans la moindre hésitation, il appuya son long doigt sur elle, lançant un appel à tous ses mangemorts. Il appuya, encore et encore, jusqu'à ce que cet incapable ne puisse plus retenir le hurlement de douleur. Cet appel était douloureux pour ceux qui le recevaient, mais il l'était bien plus pour celui qui l'envoyait. Un rappel constant de la douleur du marquage et de leur servitude.

Relâchant enfin son emprise, il le regarda s'éloigner en haletant. Quel faible.

Tout autour de lui, des craquements se faisaient entendre. Ses mangemorts, ses fidèles serviteurs apparaissaient, les uns après les autres, prêts à accomplir leur devoir. Les sorciers, d'abord, puis les autres créatures qu'il avait réussi à rallier à sa cause. Il leur avait les promesses les plus absurdes d'égalité et de droits, qu'ils avaient tous gobés comme des idiots.

L'espace commençait à manquer, il fallait se déplacer pour avoir une véritable vue d'ensemble de ce qui allait être une véritable bataille. Le sorcier aurait préféré agir de manière ciblée et efficace, mais si ses adversaires voulaient se battre, alors ils trouveraient à qui répondre.

Sous la lumière de la lune s'étendait l'immense château, ses fortifications moyenâgeuses et les protections magiques qu'ils étaient en train de dresser à la hâte. Mais que valaient ces misérables défenses contre son armée entrainée, organisée et motivée ? Rien !

Tel Alexandre à la tête de ses macédoniens ou César à celle des légions romaines, il vaincrait. Son nom deviendrait synonyme de gloire et de prospérité. Et s'il fallait détruire cette résistance pour y parvenir, alors il le ferait.

Sans la moindre hésitation.