Chapitre 14 :
Premier cours
Après la visite du dojo, chacun retourna à ses occupations. Kirarin lui, était ravi alors qu'il avait senti que chacun revoyait son avis sur lui et le prenait plus au sérieux maintenant qu'ils avaient vu ce qu'il pouvait faire. La construction du dojo leur avait montré qu'il n'était pas un amateur loin de là et cela sans révéler le moindre de ses secrets. Cela ne les avançait pas plus sur ses réels pouvoirs et sa magie spécifique, ne leur donnant qu'un aperçu de ce qu'il pouvait réaliser. Il préservait ainsi ses secrets tout en affirmant sa puissance et son habilité magique, une bonne opération pour lui afin de se faire sa place dans l'école et le personnel. Il savait qu'il avait davantage attiré l'attention de Dumbledore mais le vieil homme n'aurait jamais rien de sa part, il se l'était promis. Parmi tout ses dons, il avait son empathie volontaire et c'était là une chose dont-il se servait maintenant très souvent. Elle lui permettait de cerner les gens sans vraiment violer leur intimité. C'était un moyen pour lui de mieux percer les intentions des autres. Pour Dumbledore, l'empathie était un trésor alors que l'homme était plutôt doué pour le mensonge. En le surveillant ainsi, il pouvait anticiper nombre de choses et le garder à l'œil. Il s'en servait aussi sur ses nouveaux collègues, s'assurant qu'ils ne représentaient pas de danger pour lui ou pour son père.
Fatigué par la purification menée au matin et par la construction du dojo ces deux derniers jours, Kirarin regagna son appartement avec son père pour faire une pause. Ils s'installèrent dans leur salon, Akifumi appelant un elfe pour avoir du thé, du thé japonais. Il le prépara lui même et les servit, souriant en voyant Katsuo étalé de tout son long sur les tatamis, roulant sur le dos dans son sommeil. Yoite était installé sur le canapé près de son fils, sa tête sur les genoux du jeune homme qui le caressait doucement. Il lui donna une tasse avant de s'asseoir à ses côtés, passant un bras sur le dossier derrière lui. Il y eut un moment de silence léger avant que le père ne prenne la parole :
- Ton dojo est une très belle œuvre, félicita-t-il. Raijin et Fujin n'ont pas rechigné à s'installer à ce que j'ai vu, s'amusa-t-il.
- Ils m'aiment bien et moi aussi je les aime bien. Ils sont mes amis, cela me rassure de les savoir ancré ici, confia-t-il.
- Ces deux là t'adorent, ricana-t-il. Cela me rassure aussi de savoir deux de nos kami ici. J'irais leur adresser une prière pour les remercier, promit-il.
Il y eut un moment de silence entre eux, chacun buvant tranquillement son thé, mais Akifumi fini par reprendre la parole avec plus de gravité :
- J'ai demandé à Seigi de faire quelques recherches sur Lucius, annonça-t-il. Je n'ai pas encore mis la famille au courant qu'il est ton âme sœur, tu décideras toi même quand le faire, mais je lui ai demandé de faire des recherches sur lui. J'ai déjà quelques résultats.
- Je ne suis pas sûr de vouloir apprendre à le connaître de cette manière papa, répondit Kira. Je préférerais faire sa connaissance en direct.
- Je sais et je ne veux pas non plus me laisser influencer par des informations extérieure mais j'ai demandé des informations générales à Seigi. Le plus importants pour t'éviter des impairs avec le lien. J'ai déjà quelques informations et je pense que tu devrais les connaître.
- Je t'écoute, répondit l'adolescent ayant toute confiance en son père.
- Cela risque de ne pas être agréable, prévint-il en se mettant à jouer avec ses cheveux.
- Je finirais par le savoir si c'est important de toute façon alors vas-y.
- Très bien. Pour commencer, comme je le redoutais, il est marié, dit-il en sentant son fils se tendre près de lui. Et il a un fils de ton âge, ajouta-t-il doucement.
- Je... j'avais remarqué une trace d'alliance à sa main mais il ne porte pas d'anneau, répondit Kira. Peut-être ne la porte-t-il pas ici pour enseigner ?
- Peut-être, concéda Akifumi en caressant ses cheveux. Les Malfoy sont des nobles en Angleterre, Lucius est Lord, continua-t-il. La bonne nouvelle est que son mariage a probablement été arrangé. Il n'est pas certain qu'il aime réellement sa femme.
- Il ne l'aime pas, affirma Kirarin avec confiance.
- Kira, soupira son père, cela n'est pas certain. Je sais que ce n'est pas agréable a entendre mais...
- C'est un veela, coupa l'adolescent pour s'expliquer et faisant immédiatement taire son père surpris. Je pense que c'est la magie trop abîmé ici qui m'a empêché de le voir jusque là. Il va me falloir du temps pour m'y habituer mais quand on était au dojo, dans la zone que j'ai purifié, j'ai vu sa véritable nature. C'est un veela et ça veut dire qu'il ne peut aimer réellement qu'une seule personne.
- Son âme sœur, toi, comprit son père. Mais s'il est un veela, pourquoi n'a-t-il pas eu de révélation en posant les yeux sur toi? Il aurait tout de suite dû te reconnaître comme son âme sœur et les veela ne sont pas connu pour être discret ou patient lorsqu'il s'agit de rejoindre leur âme sœur.
- Je crois que je sais pourquoi. Lucius est en partie veela et en partie sorcier, ses attributs de veela ne se manifesteront totalement que lorsqu'il trouvera son âme sœur. Il existe un rituel capable de totalement inhiber la partie créature magique d'une personne, de l'enfermer et d'ainsi étouffer ses instincts et des phénomènes comme la révélation. Les familles nobles s'en servent lorsque leur héritier doté d'une partie créature magique arrive à l'âge d'environ vingt ans sans avoir trouvé son âme sœur. On l'utilise pour des cas comme Lucius, un veela qui aurait été prêt à tout lâcher dés qu'il aurait rencontré son âme sœur. Les veela rêvent de leurs âmes sœurs dés que celle-ci approche leur majorité magique, à partir de quatorze quinze ans en générale. Ils accourent alors pour les rejoindre. Lorsque cette révélation tarde à venir, les familles nobles se servent de ce rituel pour complètement bloquer le processus. Ils peuvent ainsi arranger un mariage afin de perpétuer la lignée et assurer la descendance. Le veela ne tombera pas amoureux parce qu'il ne peut aimer que son âme sœur mais cela empêche ses instincts de faire obstruction. Sans cela, un veela serait incapable d'accepter un mariage avec une autre personne que son âme sœur et encore moins de faire des enfants. Cela serait inconcevable. Avec le rituel, ça devient possible en plus d'empêcher la révélation, évitant ainsi qu'il quitte soudainement femme et enfant pour accourir vers son âme sœur.
- Je vois. Cela expliquerait tout, approuva Akifumi. Ce rituel n'est pas définitif n'est-ce pas ?
- Non. Il peut être annulé. Il y a plusieurs possibilités. La mort du partenaire de mariage, donc de la femme de Lucius et la mère de son fils. Le couple peut aussi l'annuler d'un commun accord ou le veela peut y mettre fin de lui même s'il estime cela nécessaire.
- Ce sont plutôt de bonnes nouvelles, remarqua Akifumi. Il suffit de trouver un moyen pour annuler ce rituel et il saura qui tu es pour lui.
- Cela briserait sa famille. Je ne veux pas faire ça, répondit-il en se triturant les doigts avec anxiété.
- Mais s'il est un veela, il ne sera jamais vraiment heureux sans toi, remarqua Akifumi. Bien au contraire. Il dépérira et s'assombrira jusqu'à en mourir, comme toi maintenant que tu l'as rencontré, dit-il tout bas et l'attirant contre lui.
- Je ne veux pas détruire une famille mais je ne veux pas rester loin de lui non plus. J'ai tellement envie d'être près de lui, bredouilla-t-il. C'est tellement compliqué. Il a un fils de mon âge tu disais ?
- Oui, tu vas l'avoir comme élève. Il s'appelle Draco, il est à Serpentard en sixième année et il est préfet.
- Je vois, soupira-t-il. Je suppose qu'il faut prendre le temps d'y réfléchir avec du recul. Je vais attendre et voir ce qu'il se passera.
- Comme tu veux mon ange. Si Seigi me communique quelque chose de vraiment important, je te le dirais.
- Seulement s'il est vraiment impératif que je sache, le reste, je le découvrirais moi même, précisa-t-il.
- Promis.
La discussion terminée, ils restèrent encore un moment l'un contre l'autre. Akifumi tentait de réprimer son inquiétude face à la situation, cajolant un peu son garçon tendu lui aussi. Il savait que ça n'irait pas en s'arrangeant. Au plus le temps passerait, au plus il aurait envie d'être auprès de Lucius et malgré sa grande maîtrise de lui même, Kira ne pourrait pas se contenir très longtemps face au lien. Pour lui, en tant qu'âme gardienne de Rui et très puissant sorcier, son âme sœur devenait vitale une fois entrée dans sa vie. Et il devenait aussi vital de la trouver à partir d'un certain âge. Après un moment, le jeune professeur entrepris de repartir, voulant aller faire un petit tour du château pour vérifier qu'il pouvait s'y retrouver. Akifumi le laissa s'en aller avec son chien et son dragon, retournant lui même à son bureau pour travailler. Kirarin passa un long moment à déambuler dans le château, se repérant bien qu'en réalité, il réfléchissait. Il n'avait jamais eu de mal à accepter le fait qu'il pourrait un jour rencontrer son âme sœur et qu'il dépendrait d'elle pour vivre. Il était assez versé en magie pour savoir ce que cela représentait. Il savait, il voyait. C'était un grand honneur et une grande chance mais ce n'était pas qu'une histoire de trouver le grand amour. Posséder une grande puissance avait ses contraintes. Parmi elle, le besoin d'avoir de l'aide pour atteindre l'apogée de son pouvoir et surtout, le garder sous contrôle. C'était pour cela qu'il était réellement dépendant de son âme sœur seul capable de calmer et de canaliser sa magie. Il savait bien que s'il ne l'avait pas rencontré, il aurait eu des chances de perdre le contrôle un jour, de provoquer un accident et d'en mourir. Si son âme sœur le rejetait ou restait inaccessible, cela ne ferait qu'avancer l'inévitable. Toujours, il aurait été dépendant d'elle et il le savait. C'était une des contrepartie naturelle pour avoir eu un grand pouvoir à la naissance.
Mais le problème n'était pas d'accepter la chose maintenant, le problème était de savoir s'il était capable de faire en sorte que Lucius comprenne qui il était pour lui, cela sans lui dire directement ou même le sous-entendre. Il n'y avait trente six possibilités : il devait faire en sorte de s'attirer son amour. S'il y parvenait, Lucius pourrait comprendre de lui même qu'il était son âme sœur puisqu'il ne pouvait éprouver un tel sentiment pour personne d'autre. Seulement, il n'avait aucune idée de comment faire une telle chose. Il ne savait rien de ce genre de relation. Il n'avait même jamais réfléchi à la chose, peu emballé à l'idée de se trouver une compagne ou un compagnon avant de rencontrer Lucius. Il n'avait aucune notion de séduction et rien que d'y penser faisait monter en lui une gêne incommensurable. Il ne savait pas vraiment quoi faire ni comment réagir. Cela lui semblait tellement compliqué. Soupirant, il prit le chemin de son dojo, se disant qu'un peu de méditation l'aiderait à mettre ses idées au clair. Il y fut rapidement, y entrant, se débarrassant de ses chaussures pour aller s'agenouiller sur les tatamis, un coussin apparaissant automatiquement.
Il resta là longuement à méditer et si cela ne lui donna pas de solution à son problème, il en ressortit bien plus calme, ses idées de nouveau en place. Il finit par se dire qu'il verrait bien comment les choses évolueraient, qu'il tenterait simplement de faire tranquillement la connaissance de son âme sœur. Il aviserait ensuite. De toute manière, ce n'était pas une chose qu'il pouvait forcer, planifier, manipuler,... Il s'agissait de sentiments et en y réfléchissant lors de sa méditation, il s'était senti stupide de chercher à provoquer les choses. Il savait bien que ça ne fonctionnait pas ainsi. Il se contenterait donc de faire sa connaissance et de laisser les choses suivre leur cour. Il avait confiance en leur lien magique, en la magie qui les avait uni par l'âme. Ce fut donc bien plus apaisé et rassuré qu'il reprit le chemin du château peu avant l'heure du dîner. Il se dirigea vers la Grande Salle et en entrant, il se rendit compte que son père n'était pas encore là. En revanche, Lucius et Severus étaient présents, assis l'un en face de l'autre. La table était déjà garnie comme chaque soir mais les deux hommes semblaient être à peine installés, leurs assiettes encore vides. Un peu plus loin, d'autres étaient déjà attablés, discutant en mangeant. Il sourit légèrement d'amusement en voyant les deux hommes qui avaient l'air terriblement ennuyés en écoutant le professeur Slughorn assis près de Severus et qui leur racontait joyeusement il ne savait quoi. Il s'avança alors, choisissant délibérément le côté de la table occupé par son âme sœur.
- Bonsoir, salua-t-il doucement en arrivant près d'eux.
- Bonsoir professeur Uizado, salua Horace tout sourire.
Les deux autres lui répondirent de signe de têtes sobres, l'expression aussi fermée qu'à l'habitude.
- Puis-je me joindre à vous pour le dîner ? demanda-t-il très poliment.
- Avec joie, répondit son âme sœur en le faisant sourire doucement.
Lucius l'invita à s'asseoir à ses côtés et il ne se fit pas prier, prenant place avec élégance. Il fut à peine installé que le professeur de potion se jetait quasiment sur lui :
- J'ai été très impressionné par votre dojo professeur, remarqua-t-il l'air très enthousiaste. Vous maîtrisez là une magie extrêmement complexe.
- Elle n'est pas si complexe lorsqu'elle est abordée de la bonne manière, répondit-il simplement.
- Vous avez étudié à Mahotokoro je présume, supposa ensuite l'homme.
- Pas du tout, s'amusa-t-il en les surprenant. J'ai eu une éducation à domicile, expliqua-t-il.
- Est-ce votre professeur qui vous a enseigné une telle magie ? demanda Lucius alors que tous commençaient à se servir.
Akifumi arriva d'ailleurs, les saluant avant de s'installer près de son fils qui reprit la conversation :
- Non, mon éducation magique est restée très classique. La magie que je pratique, je l'ai découverte et acquise par moi même. Je ne suis pas à l'aise avec la magie classique que tous utilisent aujourd'hui. Mon approche est fort différente. C'est par mes propres expériences que j'ai acquis ma pratique de la magie.
- Remarquable, nota Slughorn. Vous devez être très fier de votre fils monsieur Uizado, dit-il en regardant Akifumi.
- Et je n'ai pas fini de l'être, répondit celui-ci. Kirarin m'en donne plus de raisons chaque jour, dit-il en faisant sourire son fils.
Ils entamèrent la discussion alors que le reste du personnel arrivait doucement pour le repas. Kira tenta d'engager la conversation avec Lucius mais il se retrouva accaparé par Slughorn qui ne le lâchait plus, le bombardant de questions sur sa magie. L'adolescent resta très évasif, ne répondant jamais vraiment mais l'homme ne semblait pas comprendre qu'il ne voulait pas révéler ses secrets pour le moment. Lucius et Severus eux, avaient parfaitement saisi et avaient même tenté de faire lâcher l'homme, sans aucun succès malheureusement. Ce fut Akifumi qui vint au secours de son fils. Il avait bien remarqué qu'il ne souhaitait que se concentrer sur son âme sœur et Horace l'en empêchait. Rapidement agacé, il avait donc détourné l'attention du professeur de potion, l'embarquant dans une autre discussion et laissant ainsi Kira bavarder avec Lucius et Severus qui semblaient aussi soulagés de se débarrasser de l'homme. Ce fut donc à trois qu'ils poursuivirent leur échanges, discutant d'abord des cours dans une ambiance un peu formelle. Cependant, au fur et à mesure du repas, ils se détendirent, les deux adultes découvrant que l'adolescent suivait sans mal les conversations de toute sorte, des sujets les plus simples aux plus complexes. Ils s'aperçurent qu'il n'avait pas la mentalité d'un adolescent mais bien d'un adulte, très mature et posé, réfléchit et éclairé. Le repas dura en longueur pour eux alors qu'ils restèrent même lorsque tout les autres avaient quitté la table depuis un moment. Leurs échanges passèrent aussi bien par Poudlard que par la politique alors qu'ils en étaient venus à parler du Japon. Lorsque Slughorn avait quitté la pièce à son tour, Akifumi s'était mêlé à leur discussion.
Finalement, ils étaient restés toute la soirée dans la Grande Salle déserte, chacun semblant apprécier leur échange et ce fut comme à regret qu'ils se séparèrent. Tous souriaient alors doucement, détendus. Lorsque Kira regagna ses appartements avec son père, il était sur son petit nuage, ravis d'avoir pu discuter si longuement avec son âme sœur et encore plus ravi de parfaitement s'entendre avec lui. Il n'avait pu s'empêcher d'user de son empathie, heureux de constater que Lucius avait compris qu'il n'était pas un gamin, lui portant un intérêt certain qui lui réchauffait le cœur. Akifumi lui, avait été rassuré de constater que le contact entre Lucius et son fils se faisait relativement facilement, espérant que cela l'aiderait à lui faire réaliser ce qu'il était pour lui. Le lendemain, ce fut très tôt qu'ils se levèrent commençant à retrouver leurs habitudes ordinaires, se faisant doucement au décalage horaire. Kirarin se prépara rapidement, rejoignant ensuite son dojo pour un petit entraînement matinal aux arts martiaux, suivis d'une séance de méditation. Il rentra ensuite prendre une douche, rejoignant la table du petit déjeuner une fois habillé. Ce fut naturellement qu'il alla s'asseoir à côté de Lucius qui le salua tranquillement.
Les deux jours qui suivirent passèrent rapidement, tout les professeurs réunis pour de longues réunions d'organisation afin de terminer les préparatif de rentrée. On s'assurait que tout était prêt, on revoyait les emplois du temps, les programmes, on fit un point discipline, on passa en revu les nouveaux élèves, on décida des professeurs qui prendraient le train... En bref on termina de préparer l'année et de mettre au point les derniers détails, intégrant les nouveaux cours et quelques changements de fonctionnement. Si Kira n'eut pas l'occasion de déjeuner avec Lucius, il dîna avec lui et Severus chaque soir, discutant avec les deux hommes et faisant plus ample connaissance. S'il était évidemment ravi d'avoir un peu de temps à passer en compagnie de son âme sœur, il commença aussi à apprécier Severus. Lorsque l'on savait passer outre sa façade froide et sarcastique, il pouvait être un homme passionnant par sa culture et de très agréable compagnie. Une personne à qui il ne parlait pas beaucoup en revanche, était Sirius. L'homme l'évitait et il ne faisait rien pour remédier à cela, consacrant plutôt son temps à son âme sœur et se disant que le professeur de Duel finirait sûrement par se faire plus ouvert à sa présence. Il avait le temps et il n'était pas pressé.
Le samedi matin passa en une dernière réunion du personnel, les directeurs de maison faisant ensuite un dernier tour des dortoirs et des salles commune, s'assurant que tout était en place. Chaque professeur passa sa salle de classe en revu. Kira dissimula complètement l'entrée du dojo de sa magie. Les élèves ne le découvriraient qu'à partir de la deuxième semaine de cours alors que les toutes premières leçons se feraient dans une salle de classe classique du château, Kira voulant aborder ses élèves à sa manière. Il les cernerait d'abord avant de leur faire découvrir sa magie. La pièce qu'il occuperait la première semaine n'était pas très loin de celle du professeur McGonagall, dans l'ancien cloître du château et il la laissa complètement impersonnelle alors qu'il la quitterait rapidement. Il passa le reste de son temps à terminer la préparation de ses cours, à passer les listes de classe en revu pour en enregistrer les noms.
Chaque jour, il avait utilisé le miroir de Setsuna pour donner des nouvelles à son frère, la cheminée servant aussi pour contacter toute la famille inquiète pour eux. Mais ils se rassurèrent un peu en constatant que tout se passait bien pour le moment. Ni Kira ni Akifumi n'avait parlé du fait que l'adolescent avait trouvé son âme sœur, celui-ci voulant d'abord s'habituer à cette situation, mettre de l'ordre dans son esprit à ce sujet et voir comment les choses évoluaient. Il ne tarderait pas à leur dire mais il voulait prendre son temps et son père comprenait, veillant discrètement sur lui. La semaine fut donc très vite passée et ce fut avec un mélange d'excitation et d'appréhension que Kira se réveilla le dimanche matin. Les élèves arrivaient au soir et les cours commençaient le lendemain. Les choses sérieuses débutaient et il était heureux. Cela faisait longtemps qu'il voulait devenir professeur et si l'on mettait de côté toutes les autres conditions entourant la situation, il était très satisfait de pouvoir le devenir enfin. Il commença sa journée par une longue séance de méditation, rejoignant ensuite le petit déjeuner pour poursuivre sur un entraînement aux arts martiaux qu'il fit durer jusqu'au déjeuner. La Grande Salle avait alors été réinstallé normalement en vue du dîner du soir. Les professeurs mangeaient de nouveau tout au fond, faisant face aux quatre tables des quatre maisons. Plusieurs enseignants manquaient à l'appel, partis pour faire le voyage en train avec les élèves. Parmi eux, Lucius, Severus et Sirius.
L'après midi, Kirarin se prépara pour le soir en compagnie de son père souriant devant son stress qu'il sentait bien qu'il ne transparaissait pas du tout. Il lui assura que tout irait bien, qu'il était un excellent professeur et qu'il avait des merveilles à faire découvrir à ses élèves. Il s'habilla dans un style inspiré du japon ancien, comme à son habitude alors que cela le représentait parfaitement. Il passa un pantalon de costume noir puis un court kimono de la même teinte. Il s'arrêtait à mi-cuisse, sa doublure blanche dépassant légèrement alors que ses manches amples couvraient en partie ses mains. Une large et longue obi fermait le vêtement et cintrait sa taille, nouée sur sa hanche alors que ses extrémités pendaient le long de sa jambe. Il se chaussa de bottes de cuir et sortit son pendentif de Rui, terminant en mettant son katana en place à gauche. Il s'attela ensuite à démêler ses cheveux, n'essayant pourtant pas de les coiffer alors qu'il les aimait naturellement ébouriffés. Il avait naturellement choisi la sobriété qu'il arborait quotidiennement, son père approuvant lorsqu'il lui demanda son avis. Il caressa alors un moment Katsuo qu'il avait brossé un peu plus tôt et qui l'avait observé patiemment, assis non loin. Yoite vint alors doucement prendre place sur ses épaules. Il ne s'enroula pas autour de son cou, posant ses serres, sa tête et sa queue sur sa poitrine alors que son corps pendait dans son dos.
Kirarin passa l'après-midi à son dojo à méditer tranquillement. Depuis quelques jours, il se concentrait sur Poudlard, tentant d'en percer les mystères et il avançait très vite. Il avait déjà fait le tour des protections plus que vieillissantes bien que puissantes. Il avait aussi fait le tour du domaine et s'était intéressé à la forêt et au lac, y trouvant multitude de créatures magiques. Il s'attaquait maintenant au château et à sa sombre magie archaïque. Il en avait déjà perçu beaucoup en s'y promenant mais ses énergies étaient tellement emmêlées, sa magie dénaturée et pervertie qu'il lui faudrait quelques jours pour commencer à vraiment cerner l'endroit. En fin d'après-midi, il étendit son esprit bien plus loin, atteignant sans mal Pré-au-lard. Il se concentra sur le village longuement, y détectant bientôt la présence d'Hagrid qui devait y accueillir les premières années. Il sourit lorsqu'il perçut l'arrivée du Poudlard Express. Il suivit son arrêt et la sortie des premiers élèves avant de revenir à lui doucement. Il était temps de rejoindre la Grande Salle. Il quitta alors son dojo, sachant que sa localisation et sa magie le cacherait aux yeux des élèves tant qu'il ne l'aurait pas dévoilé. Il avait été placé dans un endroit où personne ne venait, à l'opposé de la maison d'Hagrid du côté de laquelle les élèves avaient l'habitude d'aller pour rejoindre le lac. Cela plus son pouvoir le cacherait jusqu'à ce qu'il décide le contraire et ce, même aux yeux des jeunes gens arrivant par le lac duquel on aurait dû le voir.
Katsuo marchant près de lui, il rejoignit le château dont toutes les vasques étaient emplies de flammes, Poudlard rendu la plus impressionnante possible pour la rentrée. Tout était propre, les sources de lumières soigneusement placé pour donner encore plus d'ampleur à chaque couloir ou pièce. Il gagna la Grande Salle dont le plafond magique était bien en place, montrant un ciel étoilé rutilant mais encore beaucoup trop faux aux yeux de Kira. Son père était déjà là, vêtu à la mode sorcière occidentale. Il discutait avec le professeur Sinistra qui souriait doucement. Kira avait remarqué que son père s'entendait très bien avec la dame noire qui avait presque le même âge que lui et il s'en réjouissait, ayant eu peur d'avoir entraîné son père en un lieu où lui non plus ne connaissait personne et n'avait pas d'ami. Mais finalement, il avait l'air de bien s'entendre avec le professeur Sinistra mais aussi avec Firenze, le professeur Bibine, le professeur McGonagall et le professeur Flitwick en plus d'avoir un bon contact avec tous si on excluait Sirius et Dumbledore. Kira n'avait pas encore autant de succès, son jeune âge, les doutes sur ses capacités et les mystères l'entourant attirant beaucoup de scepticisme, de réticence et de méfiance de la part des autres. Les seuls avec qui il discutait vraiment était Lucius et Severus qui semblaient beaucoup moins réticents pour il ne savait quelle raison. Slughorn tentait désespérément d'attirer son attention mais l'adolescent sentant que ce n'était pas pour les bonnes raisons restait à distance. Et il y avait Dumbledore qui était toujours très gentil et souriant avec lui, d'apparence amicale et avenante, essayant discrètement de s'attirer sa sympathie comme celle de son père dans une moindre mesure. Sachant parfaitement ce qu'il en était, Kira restait à distance, agissant pourtant avec politesse envers l'homme, ne montrant qu'une parfaite relation professionnelle. L'homme ne se décourageait pas pour autant et il savait qu'il essaierait encore longtemps.
Sortant de ses pensées, il vit son père se tourner vers lui et lui adresser un léger sourire. Il s'avança alors pour le rejoindre, saluant la professeur d'astronomie. Les autres professeurs et membres du personnel commencèrent à arriver dans les minutes qui suivirent. Le Directeur les rejoignit finalement, annonçant que les premiers élèves arrivaient et tous se dirigèrent vers la table des professeurs, s'y installant. Kirarin s'était assis élégamment, se tenant parfaitement, l'air détendu avec un léger sourire comme souvent. Son père avait pris place près de lui, le professeur Sinistra à ses côtés. Tous furent vite installés et quelques minutes plus tard les premiers élèves arrivaient, discutant joyeusement. Et rapidement, ils portèrent leur regard sur la table principale, découvrant la présence des deux japonais, cela attisant immédiatement les discussions alors que Kira en particulier attirait les regards par son jeune âge évident. Dans la demi heure qui suivit, les élèves arrivèrent progressivement, s'installant à leurs tables respectives, parlant de leurs vacances mais aussi de la nouveauté visible à la table des professeurs. Kirarin resta imperturbable malgré l'attention qu'il attirait.
Les professeurs qui avaient accompagné le train arrivèrent finalement à leur tour, l'adolescent ravi de voir Lucius prendre la chaise vide à sa gauche, Severus juste à côté alors qu'ils faisaient face à la table des verts et argents. Il lui demanda si le voyage s'était bien passé et Lucius répondit positivement, l'air plus détendu même si c'était presque imperceptible. Le jeune homme supposait qu'il devait être heureux de revoir son fils après une semaine passée à l'école. Il n'avait pas manqué de repérer le jeune homme qui ressemblait terriblement à son père, en particulier par ses cheveux de cette couleur si particulière. Y prêtant désormais attention, il nota immédiatement que l'adolescent avait hérité de la partie Veela de son père bien qu'elle soit encore en sommeil. Elle s'éveillerait normalement à son dix-septième anniversaire. Bien qu'il le dissimula parfaitement, voir le fils de son âme sœur lui faisait mal quelque part. C'était comme se voir indirectement dire qu'il n'avait pas sa place auprès de lui, qu'il avait fait sa vie sans lui et qu'il n'avait pas besoin de lui. Il savait que cette réaction était irrationnelle dans sa situation mais le lien lui donnait des sensations qu'il avait beaucoup de mal à maîtriser. Il sentit son père tendre une main vers lui sous la table, ayant parfaitement sentit son trouble et compris d'où il venait. Il continua à parler avec sa voisine comme si de rien n'était pour ne pas attirer l'attention mais il sentit tout son soutient et tout son amour lorsqu'il serra doucement sa main un moment pour se reprendre. Il finit par se faire à la chose pour l'instant.
Il se concentra de nouveau sur le repas de bienvenu, remarquant sans mal que la curiosité à son égard et celle de son père n'était toujours pas retombée mais il ne laissa rien transparaître, restant détendu et échangeant quelques mots avec Lucius ou son père. Finalement, il ne manqua plus que les premières années et le professeur McGonagall qui les accueillait. Ils ne tardèrent d'ailleurs pas à arriver sous les regards de tous alors que les élèves se faisaient plus silencieux pour le début de la cérémonie de répartition. Il était évident que tout les premières années étaient plus ou moins impressionnés quelque soit leur origine mais il était aisé de commencer à repérer lesquels avaient grandi dans le monde moldu, dans le monde magique et lesquels avaient reçu une stricte éducation sang pur anglais. Ce ne fut qu'avec un intérêt très limité que Kirarin suivis la répartition, trouvant ce système de maison tout à fait aberrant. Cela ne faisait que créer des tensions inutiles. Ce système pouvait être bénéfique s'il était bien mis en place mais à Poudlard, cela ne faisait que cataloguer les jeunes injustement au vu du passé du pays et de l'école. Ici, on n'avait pas du tout la rivalité et l'esprit de compétition sain qui était visé à la base mais bien une véritable guerre entre maison sans respect aucun. La répartition, si elle se faisait en fonction des qualités prédominantes n'avait pas de sens aux yeux de Kira alors que c'était en se mêlant à des gens de caractère différents que l'on évoluait et qu'on apprenait. Cela plus le fait qu'à Poudlard, les préjugés avaient fait qu'on ne voyait même plus les qualités des maisons mais seulement les défauts et préconçus que tous leur avaient inventé. Ce système devenait stupide aujourd'hui et néfaste aux élèves et à leurs études. Kirarin ne pouvait cautionner une telle chose le déplorant même.
La cérémonie fut finalement terminée et le repas débuta dans la bonne humeur, les amis se retrouvant, les premières années découvrant. Et évidemment, les nouveaux présents à la table des professeurs attiraient la curiosité. Kirarin nota sans mal les regards parfois dégoûtés et hostiles adressé à son âme sœur par toute les maisons hormis celle des Serpentard qui elle, s'en donnait plutôt à cœur joie avec Sirius. Mais indéniablement, lui et son père attiraient encore plus les regards et les questions et lui-même en particulier. Il dîna normalement armé de ses baguettes que ni lui ni son père n'avaient abandonné en arrivant en Angleterre. Ils avaient d'ailleurs régulièrement droit à des repas japonais à table même s'ils ne mangeaient pas que cela. Malgré le dépaysement, ils ne perdaient pas leurs habitudes typiquement japonaises malgré qu'ils s'adaptent parfaitement à cette autre manière de vivre, Akifumi fort de l'éducation de son père qu'il avait transmis à son fils. Rengu lui avait appris bien des choses et ses voyages à l'étranger pour les affaires lui avaient appris à s'adapter à d'autres façons. Il avait transmis cela à son fils même si Kira avait beaucoup plus de mal que lui. Pour lui, le Japon et sa culture n'étaient pas que son pays et son monde, ils étaient son refuge où il se sentait en sécurité, l'occident ne lui rappelant qu'un passé qu'il avait à peine surmonté. Malgré les apparences, il n'était pas à l'aise ici, se raccrochant alors à ce qui le reliait à un univers où il se sentait bien, en sécurité et où il se sentait lui même. Akifumi qui lui, avait l'habitude de manger autrement ou de s'habiller à l'occidentale quand il voyageait, savait que son fils ne le ferait pas. Il continuerait très certainement à manger japonais, à s'habiller à la japonaise et à faire tout ce qui le rattachait à sa maison.
Alors qu'ils mangeaient, Kira discuta avec son père mais aussi avec Lucius qui lui parla un peu plus de chaque maison avec une préférence marquée pour celle de son fils, expliquant que tout les Malfoy allaient à Serpentard. Finalement, on arriva à la fin du repas et Dumbledore se leva pour se placer devant son pupitre. Le silence se fit rapidement dans la vaste pièce et tous tournèrent leur attention vers le vieux directeur qui prit la parole, son sourire de gentil papy aux lèvres :
- Bienvenus pour une nouvelle année à Poudlard mes enfants ! commença-t-il joyeusement. Je suis ravis de revoir les visages des anciens ainsi que ceux des nouveaux élèves nous rejoignant cette année. Avant de vous laisser rejoindre vos Salles Communes et vos dortoirs je souhaiterais vous dire quelques mots.
Il commença par faire un point sur le règlement, rappelant que la Forêt Interdite était interdite. Il répéta les horaires de cours et de couvre feu ainsi que les règles générales de l'école. Il répéta que les emplois du temps seraient distribués le lendemain matin, en venant alors au sujet des cours :
- Il y a quelques changements cette année au sujet des cours et des professeurs, dit-il alors que tous écoutaient avec attention. Pour commencer, les cours de divination seront assurés conjointement par le professeur Trealawney et le professeur Firenze, dit-il alors que tout deux se levaient pour recevoir quelques applaudissement de circonstance. Le cours de soin aux créatures magiques sera exclusivement assuré par le professeur Hagrid, le professeur Gobeplanche ayant définitivement pris sa retraite, expliqua-t-il alors que le demi géant se levait.
Cela déclencha les applaudissements retentissant des rouges et ors, ceux plus mesurés des Poufsouffle et des Serdaigles et les grimaces des Serpentard. Hagrid se rassit, bousculant un peu la table au passage et s'attirant quelques moqueries des verts et argents.
- Le cours de défense contre les forces du mal sera désormais assuré par le professeur Snape, annonça-t-il alors que l'homme se levait à son tour un instant en restant d'une froideur à toute épreuve.
Cette nouvelle fit éclater les applaudissement et les exclamations de joies du côté des Serpentard quand les Serdaigles restaient relativement neutres, que les Poufsouffle pâlissaient et que les Gryffondor avaient l'air choqués et dégoûtés. L'homme se rassit et le silence revint, le directeur reprenant :
- Les cours de potions seront désormais assurés par un ancien enseignant de Poudlard qui nous fait le plaisir de revenir cette année : le professeur Slughorn, présenta-t-il.
L'homme se leva, saluant les élèves avec un large sourire lorsqu'ils applaudirent poliment. Dumbledore reprit lorsqu'il ce fut rassis, ayant un moment savouré les salutations :
- Nous accueillons également trois autres nouveaux professeurs ainsi qu'un invité. Tout d'abord, le professeur Black dispensera des cours de duel de la troisième à la septième année, déclara-t-il en désignant l'homme qui se leva pour être poliment applaudit à son tour avant de se rasseoir. Le professeur Malfoy, enchaîna-t-il alors que Lucius se levait avec une élégance froide, qui enseignera de la quatrième à la septième année les bases de l'art complexe des briseurs de sorts.
Les Serpentard applaudirent bruyamment, les Gryffondor gardant un silence obstiné, lançant des regards noirs au blond quand les autres ne savaient visiblement pas quoi penser, applaudissant timidement. Lucius reprit place et le directeur continua :
- Vous aurez également noté la présence de nos deux derniers nouveaux venus, dit-il joyeusement. Tout d'abord, Monsieur Uizado, présenta-t-il.
Akifumi se leva, s'inclinant légèrement, salué poliment par les élèves.
- Monsieur Uizado n'interviendra pas dans les cours mais il vivra au château avec nous cette année. Il n'est donc pas exclu que vous le croisiez dans l'école et je compte sur vous pour lui témoigner le même respect qu'à tout professeur. Monsieur Uizado est ici pour accompagner son fils. J'ai le plaisir de vous présenter le professeur Uizado, sourit-il alors que Kira se levait pendant que son père se rasseyait.
Cette nouvelle fit courir un vague de murmure et de choc dans la pièce, personne n'ayant imaginé que l'adolescent puisse être professeur. Kirarin balaya la salle des yeux, se tenant droit et fier, souriant légèrement.
- Le professeur Uizado nous vient du Japon et m'a fait le plaisir d'accepter de venir enseigner à Poudlard. Il vous enseignera, pour toute les années, une matière un peu particulière mais vous découvrirez tout cela avec lui. Bonne chance professeur, souhaita-t-il joyeusement.
Kirarin s'inclina à la manière de son pays pour saluer les élèves, recevant une réponse timide alors que tous étaient très surpris par cette annonce. Il se redressa et s'assit de nouveau, le directeur enchaînant sans s'arrêter à la surprise générale des adolescents. Il termina tranquillement, souhaitant ensuite une bonne nuit à tous et permettant enfin aux jeunes gens de quitter la pièce, demandant aux premières années de suivre leurs préfets. La Grande Salle se vida progressivement, Kirarin quittant la table avec son père et Lucius. Ils discutèrent un peu en se dirigeant vers l'aile des professeurs, se séparant ensuite pour rejoindre leurs appartements respectifs. Ce fut détendu que Kira alla se coucher, satisfait de la manière dont s'était déroulé la soirée.
Le lendemain, ce fut en ne dérogeant pas à sa routine que Kirarin se leva et commença sa journée, allant au dojo pour un entraînement aux arts martiaux avant de rentrer prendre une douche, de s'habiller dans un style semblable à la veille, gagnant ensuite le petit déjeuner. Lorsqu'il entra dans la Grande Salle où une partie des élèves se trouvaient déjà, tout les regards se tournèrent vers lui. Il avança pourtant sereinement sans y faire attention, Katsuo restant près de lui en surveillant les élèves alentours et attirant lui aussi des regards surpris. La veille, il était resté allongé près des jambes de son maître derrière la table des professeurs et personne ne s'était rendu compte de sa présence. Tous apprendraient cependant rapidement qu'il accompagnait toujours le jeune professeur. Personne ne fit cependant attention à Yoite alors que même parmi les professeurs, seul Hagrid avait comprit qu'il s'agissait d'un véritable dragon. Il gagna la table, y prenant place auprès de son père qui s'y trouvait déjà et commença son petit déjeuner comme si de rien n'était malgré les murmures et les regards qu'on lui jetait. Aujourd'hui, comme chaque jour, il n'avait cours que l'après-midi et particulièrement les deux dernières heures de la journée. Ce n'était pas le meilleur des créneaux pour enseigner, les élèves plus agités en voyant arriver la fin de journée mais cela ne lui faisait pas vraiment peur. Il n'avait qu'une classe par jour hormis le mercredi et le vendredi où il avait deux classes lui prenant toute son après-midi. Cela étant, il avait un peu de temps avant son premier cours.
Son petit déjeuner terminé, il entreprit donc de se rendre à la bibliothèque qu'il n'avait pas encore vraiment occupé malgré son envie. Ses cours étaient prêt et il avait maintenant tout loisir d'aller lire un peu. Il fit donc cela, poliment accueillis par madame Pince. Il voyagea d'abord tranquillement entre les rayons à la recherche d'un ouvrage qui l'intéresserait et son choix s'arrêta sur un vieux grimoire poussiéreux perdu tout en haut d'une veille étagère et qui semblait parler de Poudlard et de ses secrets. Cela attira son attention alors qu'il se concentrait beaucoup sur l'école ces derniers jours. Il s'installa près d'une fenêtre pour se mettre à lire tranquillement, la salle encore déserte en ce début d'année. Au déjeuner, il rejoignit la Grande Salle une nouvelle fois, attirant toujours autant l'attention. Encore une fois, il n'en tint pas compte, allant manger tranquillement. Il gagna ensuite sa salle de classe, y méditant en attendant l'heure de son premier cours. Il avait ouvert portes et fenêtres, laissant entrer un peu d'air alors que le calme du cloître lui plaisait. La pièce était simple et ne comportait que des pupitres pour les élèves, leurs bancs et un bureau pour lui. Il n'y avait ni étagères ni armoires et aucun matériel.
Et finalement, peu après quinze heure, il sentit ses élèves approcher. Il se tint alors debout devant son bureau, calme et détendu, un léger sourire au visage alors que Katsuo était tranquillement assis près de sa jambe. Il commençait avec les sixièmes années toutes maisons confondues, les élèves de son âge. Il vit les premiers se présenter devant la porte ouverte, jetant un regard curieux à l'intérieur et hésitant à avancer.
- Entrez, pria-t-il de sa voix chargée de son accent japonais. Entrez et installez vous, dit-il l'air avenant.
Les adolescents entrèrent, prenant place et Kira les observa, repérant sans mal le fils de Lucius. Il s'intéressa à la magie de chacun alors que tous entraient en le regardant avec curiosité, murmurant entre eux. Ils prirent place, s'asseyant souvent par maison et en quelques instants toute la promotion fut là, la salle bien remplie. Le silence tomba de lui même, un peu lourd alors que tous regardaient leur nouveau professeur l'air intrigué et sceptiques. La salle entière sursauta lorsque la porte se referma d'elle même sans que le professeur n'ait bougé d'un cil. Tous reportèrent un regard surpris sur lui, se disant finalement que la porte devait simplement être ensorcelée.
- Bonjour à toutes et à tous, salua chaleureusement Kira. Bienvenu à ce cours, souhaita-t-il sa voix accentuée. Je sais que vous devez vous poser beaucoup de questions sur cette matière et j'y répondrais en temps voulu. Permettez moi tout d'abord de me présenter. Je m'appelle Kirarin Uizado, je suis professeur depuis peu de temps vous vous en doutez certainement au vu de mon âge qui est d'ailleurs identique au vôtre. Comme le directeur Dumbledore vous l'a dit, je suis japonais. Pour le moment, je vous propose de faire les présentations afin que je puisse commencer à voir qui est qui. Allons-y, poussa-t-il en désignant le premier élève du premier rang. Donnez moi votre nom, ce que vous souhaitez faire plus tard si vous en avez une idée, vos centres d'intérêts si vous le souhaitez.
Hésitant, le premier élève qui s'avérait être un Gryffondor du nom de Seamus Finnigan prit la parole, longuement suivis par tous. Kirarin se concentra pour retenir un maximum de noms et si quelques élèves avaient des particularités physiques pouvant l'aider, ce ne fut pas à cela qu'il se rattacha mais à leur signature magique, unique pour chacun qu'il s'appliqua à enregistrer. Il éteignit immédiatement toute moquerie avec une froideur tranchante lorsqu'elles commencèrent à s'élever après quelques minutes :
- Sachez dors et déjà, dit-il la voix glaciale alors qu'il reprenait un Gryffondor se moquant d'un Serpentard à voix basse, que je n'accepterais jamais aucune moquerie, aucune insulte, aucune discrimination d'aucune sorte dans ma classe, informa-t-il la voix si tranchante que tous se redressèrent et se tendirent. L'intolérance n'a pas sa place dans une salle de classe et surtout pas dans ma salle de classe. Quelque soit votre origine, votre sang, votre nom, vos capacités, vos précédents résultats, votre habilité, votre puissance, vos idéaux, votre ligne de pensée... Vous êtes tous égaux à mes yeux et je ne tolérerais aucune attaque qu'elle soit physique ou morale entre vous que cela soit pendant mes leçons, tout les jours ou à chaque fois que je vous croiserais. Ceci étant dit, sachez que j'ai une oreille de lynx et que maintenant que vous êtes prévenu, je n'accepterais plus aucun écart.
Il leur avait parlé d'un ton concurrençant sans mal les meilleurs voix froides et menaçantes de Snape et cela les interpella tous. Comme s'il n'y avait pas assez d'un seul. Cela eu cependant pour effet de les obliger à commencer à revoir leur avis sur le jeune homme. Son regard à cet instant empêchait quiconque d'ouvrir la bouche ou de répliquer. Le fautif baissa les yeux, déglutissant en serrant les dents. Kira relança alors les présentations dans le calme, retrouvant le sourire et une attitude plus chaleureuse et il ne fallut plus que quelques minutes pour qu'il termine.
- Je vous remercie, dit-il lorsque le dernier fut passé. Maintenant, si vous avez des questions à me poser, je vous en prie, offrit-il.
Il y eut un moment de silence hésitant avant qu'une main timide ne se lève :
- Oui mademoiselle Granger ? interrogea-t-il en surprenant tout le monde pour avoir déjà retenu son nom.
- Comment devient-on professeur à votre âge ? demanda-t-elle timidement bien qu'il sente nettement sa curiosité débordante.
- Et bien j'ai eu une éducation à domicile et j'ai passé très tôt mes BUSE et mes ASPIC, répondit-il tranquillement. J'ai ensuite préparé l'examen des Sensei.
- Sensei ? releva un Serdaigle.
- Sensei est le terme japonais pour désigner les professeurs, expliqua-t-il. Au Japon, être professeur est une grande réussite sociale alors que l'on porte une très grande importance au savoir et à l'enseignement. On sélectionne donc avec très grand soin ceux qui peuvent enseigner et cet examen sert à cela. On ne peut enseigner officiellement dans les écoles et institutions japonaises sans le réussir. Suite à l'obtention de cet examen, j'ai pu me présenter à l'examen international des professeurs organisé par la Confédération Internationale des Sorciers et Sorcières. Obtenir cet examen n'est pas forcément nécessaire pour enseigner hors de son pays ou pour enseigner tout cours mais c'est une manière de valider et assurer les capacités d'enseignement de ceux qui le passent. Cet examen à valeur dans le monde entier.
- Et on peut le passer si jeune ? demanda un autre élève.
- Si vous en avez les capacités et que vous avez obtenu vos premiers examens des sept ans, oui, répondit Kira. Il n'y a pas de conditions d'âge.
- Vous êtes un surdoué ?
- Pas vraiment, s'amusa-t-il. J'ai juste eu un professeur extraordinaire, sourit-il.
Et cela était vrai. Rui lui avait transmis toutes les connaissances dont-il avait eu besoin et il n'avait aucun mérite à les avoir. Son mérite et ses efforts se retrouvaient uniquement dans sa magie si particulière et son apprentissage.
- Ce chien est votre familier ? questionna un élève en désignant Katsuo.
- En effet. Ce chien est un Akita Inu. Un chien japonais. Il se nomme Katsuo et il est magique lui aussi, dit-il alors que la bénédiction de Rui avait donné beaucoup à son compagnon à quatre pattes. Il est toujours à mes côtés alors habituez vous à sa présence. Il n'est d'aucun danger pour vous bien sûr, assura-t-il. Oui monsieur Zabini ? interrogea-t-il ensuite en le voyant lever la main.
- Les Uizado sont-ils des sangs purs ? demanda-t-il avec aplomb en tendant certains.
- Les Uizado sont l'une des plus ancienne et des plus noble famille japonaise, expliqua-t-il avec calme. Mais au Japon, les préoccupations de sang n'ont aucun intérêt. Il n'y a plus de famille de sang pur dans mon pays depuis des siècles voir des millénaires, dit-il en les surprenant. Ce débat n'a pas de sens pour nous. Si dans certaines familles, la classe sociale a son importance, le statut de sang n'en n'a pas. Donc non, je ne suis pas un sang pur si c'est là ce que vous désirez savoir. Je suis un sang mêlé, dit-il sans gêne ou tension aucune.
Il y eut un moment de silence après cela, quelques Serpentard échangeant des regards alors que Draco en faisait partie. Les questions recommencèrent pourtant bientôt et il y répondit patiemment. On lui demanda pourquoi il avait choisi Poudlard et l'Angleterre, pourquoi il portait une épée, si c'était une vraie, s'il faisait du Quidditch, s'il avait des centres d'intérêts... Et finalement, on en vint à la question fatidique qui fut posée par Hermione :
- Professeur, qu'allez vous nous enseigner exactement ? demanda-t-elle.
- Très bonne question mademoiselle, j'attendais impatiemment que quelqu'un daigne la poser, s'amusa-t-il. Parce qu'après tout, c'est bien là le cœur du sujet. Alors voyons, à votre avis, que pourrais-je bien vous enseigner ? questionna-t-il en les balayant du regard. Il s'agit bien sûr d'une matière qui n'a pas encore été enseignée à Poudlard et qui ne fait absolument pas parti du cursus obligatoire. Des idées ?
Les élèves se regardèrent entre eux avant que quelques réponses ne viennent :
- La magie élémentaire ? essaya quelqu'un.
- Les illusions ?
- L'invocation, tenta un élève enthousiaste à cette idée.
- Les transformations animagus ? proposa une jeune fille.
- Les rituels ?
- Les magies anciennes ! s'exclama un Serdaigle en le faisant sourire.
- La médicomagie peut-être ?
- La fabrication d'objets magiques ?
- Le transplanage ?
Kira les écouta proposer ainsi un moment, certain s'enthousiasmant en proposant des magies rares qui semblaient les faire rêver. Lorsqu'ils n'eurent plus d'idée et que le silence revint, il leur répondit l'air mystérieux :
- Ce n'est rien de tout cela, dit-il en voyant leur déception, et c'est aussi tout cela à la fois, poursuivit-il en faisant planer une confusion sans nom.
Il garda un instant le silence, les regardant avec indulgence alors que personne n'y comprenait rien, puis il reprit :
- Mon cours peut se résumer d'une manière très simple : je vais vous apprendre à faire de la Magie, dit-il.
- On nous apprend déjà la magie, fit remarquer un jeune homme moqueur.
- On vous apprend à utiliser la magie en effet, acquiesça-t-il. On ne vous apprend pas à en faire, dit-il alors qu'aucun ne semblait saisir ce qu'il voulait dire. Avec moi, vous apprendrez à faire de la magie, à la comprendre, à la sentir. Vous apprendrez aussi à vous connaître vous même et à comprendre le monde autour de vous, dit-il. Ma matière n'est pas obligatoire, poursuivit-il. Vous pouvez choisir de ne pas assister à mon cours si vous le désirez, annonça-t-il. Il n'y aura aucun examen et aucun contrôle pas plus que vous n'y gagnerez de point, dit-il en les interloquant. Lorsque ce cours sera fini, dit-il en contournant le bureau pour en ouvrir un tiroir et en sortir un parchemin et une plume qu'il déposa sur le plateau de bois, ceux qui souhaiteront participer n'auront qu'à venir inscrire leurs noms ici. Si vous vous inscrivez, cela sera pour le trimestre entier. Lorsqu'il sera terminé, vous pourrez choisir de quitter le cours s'il ne vous convient pas et d'autres pourront le rejoindre s'ils le souhaitent. Il n'y a aucune obligation et rien à gagner en terme de point pour votre scolarité ou la coupe des maisons.
- Qu'est-ce que cela nous apporte alors ? demanda Pansy Parkinson.
- Cela sera sûrement différent pour chacun d'entre vous, répondit-il mystérieusement sans les éclairer. La seule chose certaine est que votre vision de la magie changera. Seulement, vous devez prendre conscience d'une chose avant de vous décider. Si vous participez à ce cours, cela demandera beaucoup d'engagement de votre part et beaucoup de travail. Il vous faudra être patient et persévérant, respectueux et attentif.
- On n'a déjà beaucoup de travail, soupira un élève, qu'est-ce que ça nous fait gagner si on n'est même pas noté et que ça ne compte pas ?
- Cela vous permettra d'apprendre la Magie d'une manière très particulière et de découvrir davantage ce qu'elle est réellement, dit-il en restant évasif.
Il voulait voir comment chacun réagirait à ses mots, voir s'ils saisiraient la porté de ses paroles. Il ne mentait pas et il était clair même si aucun adolescent devant lui ne comprenait ce que cela signifiait. Il verrait qui serait assez curieux, assez intrigué ou assez éclairé pour comprendre en partie ce qu'il disait et s'inscrire. Ces élèves formeraient ses premiers groupes pour ce trimestre.
- Vous n'aurez besoin pour mon cours que de parchemins, de plume et d'encre pour prendre des notes lorsque nous ferons de la théorie, expliqua-t-il. Il n'y aura pas de livre, il n'en n'existe aucun pour cette matière, dit-il en les intriguant encore davantage.
Il avait d'ailleurs l'intention de remédier à cela alors que sur les conseils du président de jury international qui l'avait évalué, il avait récemment commencé l'écriture d'un ouvrage sur sa magie.
- Vous n'avez pas besoin d'autre matériel, dit-il. Pour ceux qui décideront de suivre ce cours, sachez que ma salle de classe vous sera ouverte du lundi au vendredi de treize heure à dix neuf heure à partir de la semaine prochaine. Cela permettra à ceux qui le désireraient de venir travailler avec moi s'ils le veulent. Il n'y a aucun prérequis et rien de particulier à prévoir. C'est ouvert à tous et cela sera bénéfique à tous. C'est à vous de décider si vous souhaitez ou non tenter l'expérience. Simplement, n'oubliez pas que cela vous demandera du travail et un exercice quotidien. Tout cela étant dis, je vous invite à venir vous inscrire si vous le désirez et vous pouvez y aller. Je vous souhaite une bonne soirée et une bonne rentrée, dit-il alors que la cloche sonnait juste après ses mots.
Les élèves commencèrent à se lever, discutant entre eux et l'ouïe améliorée par sa magie de Kira n'eut aucun mal à les entendre. Certains disaient que sa matière ne leur servirait à rien et que de toute façon, il était trop jeune pour être un bon professeur, ne lui accordant que peu de crédit voir pas du tout. Pour ceux là, son cours était un grand n'importe quoi. Seulement, il y avait aussi ceux dont-il avait piqué la curiosité et ceux qui avaient noté ses sous-entendus. Il vit donc bientôt quelques uns s'avancer pour s'inscrire, les observant en souriant. La première fut la jeune Hermione Granger qu'il sentait avide d'en savoir plus, une Serdaigle la suivit. Il y eut ensuite Neville Longdubat. Une seule Poufsouffle s'inscrit : Susan Bones. Quant aux Serpentard, ils furent les derniers à se décider, certains disant que cela ne servait à rien. Ce fut pourtant Draco qui mit fin au débat en annonçant que son père lui avait conseillé vivement d'assister à ce cours et ce fut là dessus qu'il s'approcha du bureau pour s'inscrire, faisant sourire Kira. Seul trois autres verts et argents suivirent : Blaise Zabini, Théodore Nott et Daphnée Greengrass, les autres ne voulant pas s'encombrer d'un cours « inutile ». Au final, ce fut neuf des sixièmes années qui s'étaient inscris et cela satisfait complètement le jeune homme.
La semaine passa rapidement mais elle ne fut pas des plus facile pour Kirarin. Il avait pris une petite routine, commençant sa journée par un entraînement aux arts martiaux après quoi il prenait son petit déjeuner. Il occupait ses matinées entre méditation, entraînement, écriture de son livre, lecture à la bibliothèque, balade dans le château, sur le domaine ou moment avec son père. Il allait ensuite déjeuner puis il prenait ses cours de l'après-midi. Le soir, il s'occupait de la même manière que le matin jusqu'au dîner. Il s'agissait là d'un moment un peu particulier pour lui parce qu'il mangeait systématiquement à côté de Lucius que cela ne semblait pas gêner, discutant alors avec lui. Il n'avait pas l'occasion de le voir à d'autres moments jusqu'ici, l'homme ne gagnant la Grande Salle qu'au dîner et disparaissant complètement en dehors de ses cours. Il passait ensuite sa soirée tranquillement avec son père dans ses appartements avant de prendre ses rondes dans la château comme tout les professeurs lorsque c'était son tour. Puis il allait se coucher.
Seulement, ce furent les cours et ce qui en découla qui fut un peu chaotique. Pour chaque année, il avait présenté sa matière de la même manière que pour les sixièmes années, restant très évasif et mystérieux, passant un moment à faire connaissance. Il demandait aux élèves intéressés de s'inscrire et cette partie s'était plutôt bien déroulé. Pour la majorité des années, il avait récolté quelques élèves, se comptant sur les doigts d'une main, rarement plus. La septième année avait été la plus complexe alors que ces élèves refusaient d'obéir ou d'apprendre d'un professeur plus jeune qu'eux. Il avait fallu que Kira utilise sa magie pour les faire taire et pour les clouer à leur chaise durant leur premier cours qui avait en plus lieu en fin de journée le vendredi. Ce n'était qu'après ce coup d'éclat qu'il avait enfin pu parler un peu et leur présenter sa matière et leur choix d'y participer ou non. Seul deux élèves s'étaient inscris.
Si au final, ses premiers cours s'étaient plutôt très bien déroulés à ses yeux, ce ne fut pas le cas pour les élèves qui ne s'étaient pas inscris et pour certains professeurs. Dés lundi soir, certains sixièmes années s'étaient mis à clamer que son cours ne servait à rien et qu'il n'enseignait rien d'intéressant, que le directeur avait fait une erreur en l'embauchant et qu'il était étrange qu'il ait réussi à obtenir le poste. Les sous-entendus naquirent rapidement, énervant Akifumi bien que Kira restait impassible. Les directeurs de maisons avaient commencé à recevoir des remarques de quelques élèves et quand on leur avait raconté le contenu de ses premiers cours, leur doute quand à ce qu'il avait à enseigner redoublèrent, quelques uns reprochant son choix au directeur qui n'en démordit pourtant pas, ne disant cependant rien à la demande de son jeune professeur. Lorsque la fin de la semaine arriva, l'adolescent avait une réputation déplorable quant à son statut d'enseignant, plusieurs des élèves qui s'étaient inscris à son cours commençant à douter de leur choix. Aussi, il prit la décision de rapidement mettre les choses au clair. Il avait voulu attendre de former les groupes du premier trimestre et d'avoir eut toute les années en cours de présentation. Il avait ainsi pu cerner ses élèves et il commencerait à enseigner seulement aux plus ouverts et motivés. Ainsi, en discutant avec leur camarades, les autres auraient le temps de saisir son enseignement et d'évaluer l'engagement et le travail que cela demanderait, leur permettant de faire un choix plus réfléchit quand au fait d'intégrer ou non son cours plus tard. Les groupes étant désormais formés sans avoir subi l'influence de ce qu'il allait présenter, il pouvait lever le voile. Aussi, avec l'accord du directeur, il décida d'organiser une démonstration de sa magie.
