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Chapitre 3


La première année était enfin finie, et Harry pourrait passer tout l'été avec les autres. Les quelques semaines de vacances ne lui avaient pas suffi ! Il sourit et arriva enfin dans la boucle. C'était comme si il pouvait respirer à nouveau, car Poudlard était un bel endroit, mais il ne se sentait pas chez lui là-bas. Le jeune brun rentra donc dans la boucle et sourit en trouvant tout le monde en train de préparer les lieux pour son arrivée. Il sourit et les remercia en les serrant chacun dans ses bras, il aimait être avec eux. Étrangement, leurs voix étaient déjà si familières, il pouvait reconnaître la démarche de chacun à travers sa porte lorsqu'il était dans sa chambre et que quelqu'un passait dans le couloir. Le jeune garçon passa du temps avec eux, il comptait bien profiter pleinement de son été. Il se baigna avec eux dans le loch, bronzait sur l'herbe, leur expliquait les différents sortilèges et les potions qu'il avait appris.


Les années suivantes passèrent à une vitesse folle, elles se ressemblaient, sans incident notable pour les rendre exceptionnelles. Chaque fois il avait hâte de retourner dans la boucle mais il tenait le coup car il n'avait pas le choix. Les cours devenaient plus compliqués, et du fait, il devait beaucoup plus se concentrer. Du coup, il avait moins de temps pour se languir de la boucle, il était si occupé qu'il n'avait pas l'occasion de penser au fait que ses amis lui manquaient. Il leur envoyait toujours des lettres, mais maintenant il n'en envoyait qu'une par semaine.

Il était déjà en quatrième année, il avait 15 ans et il avait hâte de pouvoir rentrer pour les vacances d'été. En attendant, il continuait de suivre ses cours et se donnait du mal pour avoir de bonnes notes. Il voulait que tout le monde soit fier de lui quand il allait retourner dans la boucle. Il voulait que Miss Owl soit fière, qu'elle ne regrette pas de l'avoir pris sous son aile quand elle était venue le chercher au zoo. De plus, le jeune homme commençait à ressentir des changements en lui. Il s'était rendu compte qu'il trouvait plus facilement d'intérêt pour les garçons, il les trouvait globalement bien plus attirants que les filles au château. Toutefois, même les garçons les plus beaux à Poudlard, n'arrivaient pas à l'intéresser assez pour qu'il essaie de leur parler ou d'essayer de les aborder. Le sorcier ne voulait pas essayer d'avoir un petit copain, non, il trouvait juste que certains autres élèves étaient très beaux, et il aimait les regarder, mais il savait que ça n'irait jamais plus loin. Même si il voyait d'autres élèves de son âge passer leur temps à s'embrasser et s'envoyer en l'air, lui, ça ne l'intéressait pas vraiment. Non, au contraire, au château il n'avait pas envie d'être avec qui que ce soit, lui tout ce qu'il voulait c'était rentrer dans la boucle pour voir les autres.

De plus, il était aussi occupé par le Quidditch, il adorait cette discipline qu'il avait découvert au château. Cette année était aussi ponctuée par le Tournoi des Trois Sorciers, qui regroupait un sorcier ou sorcière de plus de 17 ans de chaque établissement principal d'Europe : Poudlard, Beauxbâtons en France et Durmstrang en Europe de l'Est. Harry soutenait Cedric Diggory, le champion de Poudlard qui était de la maison Poufsouffle. Une fois par semaine il envoyait donc une lettre dans la boucle pour leur raconter en détail l'avancée du Tournoi.


Harry rentra donc à la maison et alla poser ses quelques affaires dans sa chambre. Il avait beaucoup mûri ces derniers temps, son corps avait changé. Il avait du muscle maintenant, et plus seulement un corps juvénile comme l'année dernière encore. Il retourna dans le jardin et s'arrêta net, le souffle coupé. Anton était debout, en train de faire de l'exercice, torse nu sous le soleil d'été. Ses muscles étaient splendides, une fine couche de sueur faisait luire sa peau, quelques poils recouvraient son torse, mais jamais ce corps ne deviendrait totalement celui d'un adulte. Harry eut soudain la gorge sèche, jamais avant il n'avait ressenti ce qu'il savait être du désir. Pour la première fois, Harry comprenait qu'il n'avait pas désiré et aimé les autres garçons, car il désirait et aimait Anton ! Et cet amour lui sautait au visage en même temps que son désir. Anton tourna la tête et eut un sourire en coin mutin, comme si il pouvait lire les pensées du jeune sorcier. Harry s'approcha et lui sourit, bredouillant :

-Salut Anton.

-Bonjour Harry, alors ça y est, ton année scolaire est terminée ?

-Oui.

-C'est bien, tu vas pouvoir rester un certain temps.

-En effet.

-Alors, qui a gagné le Tournoi ? Tu ne nous as pas envoyé le résultat.

-C'est hum... Cédric.

-Il y a un problème ?

-Non, pourquoi ?

-Je ne sais pas, tu es bizarre tout à coup, comme si tu avais vu un fantôme.

-Non... c'est juste que... je suis si content d'être rentré.

Anton lui fait un clin d'œil :

-J'en suis sûr oui. Je vois dans tes yeux que tu as changé.

Harry rougit et retourna dans la maison en courant. Il se sentait si ridicule tout à coup, Anton aurait dû être un homme de presque 50 ans ! Mais il était si beau, piégé éternellement dans ce corps de jeune homme de 16 ans, c'était injuste ! Harry n'avait jamais eu de coup de cœur avant, ni même de fantasme. Mais là, dans la cour, il l'avait eu en voyant Anton. Miss Owl arriva et l'observa :

-Il y a un problème Harry, vous êtes blanc comme un linge !

-Je... oui, tout va bien. Merci.

-Je vois bien que non, voulez-vous me dire ce qui vous tourmente ?

-Je viens de me rendre compte que je suis amoureux.

-Et ce n'est pas une bonne nouvelle ?

-Je... je ne sais pas. Disons que c'est très inattendu.

-Je vois. Je pense que si vous osiez avouer vos sentiments, il y aurait de fortes chances pour qu'ils soient secrètement partagés.

Harry rougit et détourna la tête, il n'était pas sûre de vouloir comprendre le sous-entendu, car il ne voulait pas se faire des idées. Il savait que Miss Owl était intelligente et qu'elle devait l'avoir percé à jour, mais il avait peur d'être déçu en allant avouer ses sentiments à Anton, et que celui-ci lui réponde qu'il ne partageait pas cette attirance. L'Ombrune sourit en regardant l'horizon à travers la fenêtre :

-Vous savez Harry, nous sommes dans une boucle qui se tient dans les années 60, mais nous savons ce qu'il en est aujourd'hui. Nous savons que les temps ont changés et que certaines choses sont moins taboues. Elles le sont encore un peu, mais beaucoup moins qu'à notre époque. Alors je vous le conseille une dernière fois : prenez votre courage à deux mains et plongez. Vous ne tomberez pas face à un mur, malgré certaines apparences. Sur ce, excusez-moi, je dois partir.

Elle lui fit un clin d'œil et partit dans son bureau. Harry hésita, puis il sortit, bien décidé à aller parler à Anton. Il se heurta au jeune homme, qui étrangement était trempé. Harry n'eut pas vraiment le temps de réfléchir, dans le choc, leurs lèvres s'étaient unies dans un baiser bref. Le sorcier recula, comme si il s'était brûlé. Anton arqua un sourcil, un léger sourire sur ses lèvres charnues :

-Il y a un problème Harry ? Ça ne t'a pas plus ?

-Non, tout va bien. Euh... c'était assez agréable, même si c'était involontaire.

-Dommage, j'aurais beaucoup aimé qu'il dure un peu plus longtemps.

Harry rougit et se mit à fixer ses pieds :

-Pourquoi ça ?

-A ton avis ?

-Je ne sais pas.

-Ah vraiment ?

-Oui vraiment. Je... moi je sais que je suis amoureux de toi, mais je ne sais pas ce que toi tu ressens.

-Réfléchis, selon toi, qu'est-ce que je ressens ? Je t'ai toujours écrit une lettre à part quand tu écrivais ici, j'ai redoublé d'efforts pour être encore plus beau quand tu rentrerais pour tes vacances d'été. Je n'osais pas t'aborder quand tu étais là pendant tes autres vacances, mais je t'ai vu changer déjà à Noël. Ton corps est devenu celui d'un homme, ta voix aussi, ton regard est devenu plus assuré, tu t'es affirmé sans même t'en rendre compte. Je pense que tu n'as pas réalisé que tu avais autant changé, que tu avais pris autant d'assurance, mais tu étais vraiment magnifique. Quand tu étais revenu à Noël, c'était comme si le sorcier qui était là, n'était pas le jeune garçon que nous avions accueilli il y a quatre ans ! Toi tu passes la plus grande partie de l'année hors de la boucle, alors ton corps change, tu deviens un homme. Et crois-moi, tu deviens magnifique, et je suis heureux que tu sois dans la boucle. Sans cela, je ne t'aurais jamais rencontré, et c'est bien dommage car je pense que notre histoire d'amour pourrait être magnifique.

Harry avait l'impression que son cœur allait exploser, tant il était heureux. Il releva enfin la tête et plongea son regard dans celui d'Anton. Il y lisait la sincérité, ses yeux d'habitude si pâles étaient devenus plus sombres à cause de l'émotion. Harry tendit une main tremblante de timidité, la posa sur la nuque de son compagnon pour l'attirer à lui et l'embrassa du bout des lèvres. Anton posa une main sur sa taille et lui rendit son baiser. Harry recula de nouveau :

-Désolé, ça va un peu trop vite. Je viens juste de me rendre compte que je suis amoureux de toi, et on est déjà là à s'embrasser. Je suis désolé, je ne fais pas ça pour me faire désirer, mais simplement parce que j'ai besoin de temps.

-Je comprends, ça va aller. On a tout notre temps dans cette boucle.

-C'est gentil, merci de ta compréhension.

-Mais de rien, c'est bien normal. Si j'étais dans le monde normal, j'aurais l'âge d'être ton père, alors je ne suis pas à ça près.

Harry hocha la tête et recula. Il recula et observa Anton :

-On va se baigner ?

-Avec plaisir.

Les deux jeunes hommes partirent baigner dans le loch. Ils jouèrent au Marco Polo avec les autres orphelins. Ce fut, bien sûr, Harry le premier à devoir trouver les autres. Il eut les yeux bandés et trouva Philippa. Ils échangèrent donc leurs places, et ainsi de suite, c'était un jeu tellement amusant. Harry était vraiment heureux dans la boucle, il se sentait lui-même et parfaitement accepté. Gary demanda à table :

-C'est vrai que vous êtes amoureux avec Anton ?

-Euh...

Harry avait rougi, mais Anton sourit :

-Oui, mais ça ne te regarde pas, petit curieux !

-Tout à fait Gary, vous savez très bien ce que je pense de la curiosité mal placée !

Le petit garçon baissa les yeux sous la remarque de Miss Owl. Gaby sourit :

-En tout cas je trouve que vous allez très bien ensemble.

-C'est gentil, merci Gaby.

-Mais de rien. C'est vrai que tu es devenu beau cette année. Je ne suis pas amoureuse de toi, mais c'est vrai que tu fais plus homme, depuis Noël.

-Ah... je ne m'en étais pas vraiment rendu compte mais ça me fait plaisir de l'entendre.

Ils finirent de manger, puis allèrent coucher. Harry était heureux, car il avait trouvé une famille en suivant cette drôle d'étrangère, mais aussi, parce qu'il avait trouvé l'amour. Ce n'était pas seulement l'amour d'Anton qu'il avait trouvé, mais celui d'une mère grâce à Miss Owl, et celui de frères et sœurs, grâce à tous les autres pensionnaires. Ici il pouvait être lui-même, car même si les autres ne savaient pas ce qu'était le Quidditch, à part Miss Owl, ils écoutaient ce qu'Harry leur racontait à propos de ce sport et ils s'enthousiasmaient à chacune de ses victoires. Ils étaient d'un soutien sans faille, et ils étaient heureux chaque fois qu'il revenait dans la boucle. Harry ne savait pas comment ça se passerait une fois qu'il aurait fini ses études. Après tout, il ne pouvait pas rester éternellement dans la boucle sans rien faire, mais il ne pouvait pas non plus passer trop te temps à l'extérieur, car il continuerait de vieillir sinon. Il soupira à cette pensée et Miss Owl posa une main sur son épaule, comme elle l'avait fait lors de leur rencontre quatre ans plus tôt :

-Ne vous en faites pas Harry, tout se passera bien.

-Comment pouvez-vous le savoir ?

-Je suis une Ombrune, je suis faite pour prendre soin de vous tous, mes chers enfants, et je donnerai ma vie pour être sûre que vous alliez bien.

-Mais... et si les autres sortez de la boucle, vieilliraient-ils d'un coup ? Mourraient-ils ?

-Non, il suffirait de faire une autre boucle un peu plus loin, le temps d'en trouver une plus stable. Mais ne vous en faites pas, vous pourrez travailler au jardin par exemple.

Elle lui sourit et lui tapota doucement la joue :

-Je vous promets que tout ira bien. Après tout, depuis peu, Anton s'est mis à donner un coup de main au petit port pour les aider à porter les caisses lourdes. De son côté, Philippa a un petit travail de femme de chambre à l'hôtel. Savoir que vous sortiez de la boucle leur a donné envie de faire autre chose que simplement rester ici toute à la journée à vous attendre. Vous pourrez aussi trouver un emploi, si vous le voulez. Nous verrons cela. En attendant, il vous reste encore quelques années à faire à Poudlard.

-Je comprends, merci pour tous vos judicieux conseils. Jamais je n'avais eu autant de soutien par le passé, mais je sais que je peux compter sur vous pour m'aiguiller dans la bonne direction.

Miss Owl lui fit un clin d'œil :

-Veuillez m'excuser Harry, mais il faut que j'aille faire le plein de provisions au village.

-Bien, à plus tard.

Il sourit à la directrice de l'orphelinat et partit dans le jardin rejoindre les autres. Oui, il n'avait pas peur pour l'avenir, car il savait que tant qu'il serait dans la boucle avec eux, il serait heureux et tout se passerait bien. Il le sentait au plus profond de lui-même, choisir de suivre Miss Owl avait été la meilleure décision de sa vie qu'il ne regretterait jamais. De plus, il voulait prendre le temps d'apprendre à comprendre ses sentiments et les changements qui opéraient en lui. Il était amoureux d'Anton, c'était un fait, mais en attendant, ils prendraient leur temps, l'aîné l'avait bien précisé. Dans la boucle ils n'étaient pas pressés, ils prendraient les choses comme elles étaient, et continueraient de couler des jours heureux.


Fin.