Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics

UA : La nuit était calme, paisible et pourtant, Jean ne le savait pas encore mais plus rien ne serait comme avant lorsque le soleil allait se lever.

Je les aime tous les deux, et je m'excuse d'avance, c'est un texte sombre.

En espérant que cela vous plaise

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


NE M'OUBLIE PAS

Chapitre 4

En remontant la piste sanglante laissée par Jean, Ororo et Logan avaient trouvé la localisation d'une base militaire. Pendant un instant, ils avaient espéré qu'ils seraient les premiers sur place, mais en arrivant sur les lieux, il était clair que ce n'était pas le cas et la scène était apocalyptique. Logan descendit de la voiture et se rapprocha du portail qui avait été pulvérisé et arraché de son socle de béton. Il y avait des corps sous l'immense plaque de métal, des corps broyés ressemblant à un amas de chair et de sang.

- Comment on a pu en arriver là ?

- Le professeur a toujours dit qu'elle avait en elle un pouvoir bien supérieur au sien et qu'il lui faudrait de l'aide le jour où il prendrait le dessus parce qu'elle pourrait s'autodétruire.

- Mais nous, là on ne peut rien faire pour l'aider, c'est ça ?

- Je ne pense qu'elle veuille d'aide.

- Mais tout ça, cette cruauté, cette sauvagerie, ce n'est pas Jean.

- J'ai bien peut qu'elle ne soit plus jamais Jean, répondit sombrement Ororo…

OoooO

A l'intérieur de la base, c'était aussi ce que se disait Hank. Cette femme qu'il ne parvenait pas à raisonner et qui massacrait tout le monde sur son passage, ce n'était pas Jean… Elle était devenue autre chose de bien plus terrible et effrayant… d'incontrôlable aussi… et à force de tout pulvériser sur son passage, c'était l'intégrité de la base militaire en elle-même qui fut compromise. Il était clair que tout finirait par s'écrouler si la jeune femme continuait à laisser libre cours à sa rage, alors quand Hank comprit ce qui allait se passer, il se tourna vers Malicia et Bobby.

- Emmenez les enfants hors d'ici et vite.

- Mais, tu vas avoir besoin d'aide…

- Sortez !

- Viens, dit Malicia en prenant le bras de son compagnon. Il a raison, on ne peut rien faire pour l'aider.

- Ne vous en faites pas, je me charge d'elle, tenta de les rassurer Hank.

Les deux adolescents acceptèrent donc de s'enfuir avec la douzaine d'enfants libérés pendant que le Fauve se tourna vers son amie.

- Jean ! Arrête !

Cette dernière lui jeta un regard en coin et ouvrit la dernière cellule… Cellule dans laquelle se trouvait le professeur X, relié à une machine qu'elle arracha du sol d'un geste et la propulsa à l'autre bout de la salle par télékinésie.

Déconnecté de la machine, le professeur expira et redressa la tête.

- Jean ? Demanda-t-il étonné de la voir sous cette forme. Mais que se passe-t-il ?

- Rien. Je suis venue vous libérer.

- Je ne peux pas l'apaiser, répondit Hank à son tour en entrant dans la pièce pour aider le professeur à se relever.

- Jean, tenta Charles Xavier en lui envoya une onde de calme, mais, en échange il reçut de la haine, de la fureur et une vague de vengeance.

- Sortez d'ici, je vais détruire ce lieu de l'horreur.

- Jean, tenta une nouvelle fois Hank. Calme-toi… Tu n'as pas à tuer tous ces gens, tu…

- Ils ne se gênent pas, eux, pour tuer ! Hurla la jeune femme faisant se fissurer les murs autour d'elle.

- Jean… Réessaya Hank.

- Mon Dieu, souffla le professeur dans un murmure alors qu'il parvenait à se connecter à l'esprit de la jeune femme… Scott est mort…

En entendant ses mots, Jean se tourna vers lui comme un ressort avec un regard rempli de haine.

- C'est bien pire que ce que vous pensez ! Il est mort dans mes bras ! Hurla-t-elle. A un moment, il dormait paisiblement dans notre lit la tête sur mon épaule et l'instant d'après il était mort dans mes bras. Ils vont payer !

- Jean ! Non ! Ce n'est pas la solution ! Jean !

OooO

De l'extérieur, il ne fallut pas longtemps pour faire comprendre à Ororo et Logan qui se passait des choses terribles. Surtout que tout le bâtiment semblait être pris de spasmes et eux aussi furent effrayer à l'idée qu'il puisse finir par s'écrouler.

- Il fait rentrer là-dedans et sauver tous ceux que nous pourrons sauver, militaires comme mutants, dit Ororo.

Logan acquiesça et ils se précipitèrent en direction de la porte au moment où apparut un petit groupe de mutants mené par Malicia et Bobby. En les voyant la peur des adolescents descendit d'un cran et ils se jetèrent dans les bras leurs professeurs. Ororo réceptionna Malicia qui tremblait des pieds à la tête pendant que les bras de Logan se refermaient autour de Bobby. Le voir torse nu et sans chaussures, lui fit craindre le pire et il le soutint tout en remarquant de grandes traces de brûlures dans son dos.

- Tout va bien petit ?

- Oui… ils… ils n'ont pas… bredouilla l'adolescent un peu perdu.

- Tant mieux, lui répondit Logan sans le lâcher, qu'est-ce qui se passe là-dedans ?

- C'est Jean, elle est devenue folle, elle tue tout le monde. Hank n'arrive pas à la raisonner. Il y a tellement de morts, c'est…

Il tremblait et Logan lui pressa doucement l'épaule.

- Ne t'en fais, nous allons nous occuper d'elle, montez dans un de ces camions de transport encore intact avec Mary et les petits et partez d'ici.

- Mais… tenta de protester l'adolescent.

- Partez, Kitty et les autres enfants vous attendent au chalet du lac, allez les rejoindre. Vite !

Bobby hocha la tête et se détacha de l'étreinte de Logan. Il savait qu'il avait raison et qu'ils ne devaient pas rester, surtout que la base menaçait de s'effondrer sur elle-même Il prit donc la tête du groupe et les jeunes mutants coururent en direction du camion pendant qu'Ororo murmurait.

- Je ne suis pas sûr que nous puissions la raisonner nous non plus.

- Je sais, mais il faut essayer, répondit sombrement Logan.

OoooO

Hank soutenait le professeur qui lui, de son côte, tentait en vain de ramener Jean à la raison. La jeune femme était la première mutante qu'il avait prit sous son aile. Il avait une relation particulière, presque filiale avec elle et la voir se transformer, consumée à la fois par sa douleur et ses pouvoirs lui brisait le cœur. Alors, il essayait de lui envoyer des vagues d'apaisement, mais elles se heurtaient à un mur épais et infranchissable.

- Jean, je t'en prie. Je pleure Scott autant que toi. Cette attaque était lâche et je suis bouleversé d'apprendre qu'elle lui a coûté la vie. Scott est comme un fils, je l'aime, mais il faut que tu te reprennes. Scott t'aimait de tout son être et il serait bouleversé de voir ce que tu es en train de faire. Pense à lui…

- Je ne fais que ça ! Hurla Jean. Je pense à lui à chaque seconde qui passe ! Je revois son sourire et la manière dont il posait toujours la tête sur mon épaule pour s'endormit et puis… Je vois mes mains recouvertes de son sang, incapable de pouvoir l'aider parce l'une des balles l'avait frappé à l'estomac ! Je le sens lutter dans mes bras ! Je le sens trembler ! Non seulement il est mort dans mes bras, mais il a tellement souffert ! Je ne pense qu'à lui !

- Jean… essaya une nouvelle fois le professeur.

Mais la jeune femme n'écoutait pas et lorsque que Logan et Ororo déboulèrent à leur tour dans la pièce, sa colère sembla se faire plus forte.

- Vous voulez m'arrêter ? Personne ne m'arrêtera !

- Jean, arrête, tenta Logan.

- Je ne suis plus Jean, je suis le Phoenix, gronda Jean et je vais faire payer tous les responsables, à commencer par l'homme qui a donné l'ordre de venir attaquer une école…

Puis, avant que ses amis n'aient le temps de tenter de la retenir, Jean s'envola dans les airs, détruisant le plafond et disparaissant dans la nuit. Dans la base, les autres mutants gardèrent le silence quelques instants, choqués par ce qu'il venait de vivre, mais Logan ne tarda pas à briser le silence, demandant du bout des lèvres.

- Le donner d'ordre ?

- Le ministre, souffla le professeur. Elle va tuer le ministre de la défense.

OoooO

Quand Ororo, Logan, Hank et le professeur arrivèrent devant les locaux du ministère de la défense, les quatre mutants comprirent que Jean les avait devancés et ils se précipitèrent à l'intérieur pour tenter de l'arrêter. Si jamais elle tuait le ministre, tous savaient que la répression envers les mutants deviendrait incontrôlable. Il fallait qu'il l'empêche s'ils ne voulaient pas devenir des fugitifs en plus d'être des parias.

Seulement, plus ils progressaient dans les couloirs du bâtiment et plus ils avaient l'impression que là aussi ils venaient d'arriver trop tard. Jean… enfin son alter ego Phoenix… s'était déchainée… et Logan se sentait totalement désemparé parce que Si Ororo et le Professeur voulaient encore avoir de l'espoir, lui, il n'en avait déjà plus. Un terrible fracas le tira de ses pensées et, avec ses amis, il se précipita en direction de la source du bruit, terrifié à l'idée de ce qu'il allait découvrir, surtout que le bruit venait du bureau du ministre.

Ensembles, les quatre mutants, pénétrèrent dans le bureau et découvrirent le ministre, totalement terrorisé et à la merci de Jean alors que ces deux gardes du corps gisaient sa vie sur le sol. Le ministre tremblait des pieds à la tête alors que Jean, debout dans son dos, glissait sa main sur son cou.

Cependant, elle suspendit son geste quand ses quatre amis pénétrèrent dans la salle.

- Qu'est-ce que vous faites ici ? Demanda Jean d'une voix qui n'était plus la sienne.

- Nous sommes venus t'empêcher de faire une folie, dit Hank en tentant de se rapprocher d'elle.

- Une folie ! Tonna Jean en reportant son agressivité sur lui.

D'un mouvement sec du bras gauche, elle propulsa Hank à travers les airs, comme s'il s'agissait de fétu de paille. Le mutant heurta violemment le mur et glapit de douleur, secoué par la violence du choc. Pour le protéger, Logan se mit entre la jeune femme et le scientifique pendant que le Professeur tentait de la ramener à la raison.

- Jean, arrête, ne fais pas ça.

- Cet homme a du sang sur les mains, hurla la jeune femme. Il a envoyé l'armée dans une école, en pleine nuit, et leur a dit d'ouvrir le feu… d'ouvrir le feu sur des enfants et sur des personnes désarmées… Pourquoi j'épargnerai sa vie.

- Parce que tu es Jean, tu n'es pas comme ça.

- Jean est morte quand le cœur de Scott a cessé de battre sous ses doigts.

- Jean…

- Il a fait tirer sur des enfants !

- Mais parce qu'il a peur, dit le professeur. N'est-ce pas Monsieur le Ministre. Vous avez peur parce que vous ne connaissez pas les mutants et qu'il est normal d'avoir peur de l'inconnu. Il a peur parce que de quelques cas isolés, il a fait une généralité et…

- Ils ont tué Scott !

- Je sais Jean…

- Scott n'a jamais fais de mal aux gens, mais les Humains normaux lui en ont fait toute sa vie, répliqua Jean… A 17 ans, ils l'ont transformé en cobaye de laboratoire, le torturant presque à mort pendant six mois, vous le savez… En grandissant, ils ont eu peur de lui, parce qu'il ne pouvait pas se cacher, il avait besoin de ses lunettes et ça se voyait de loin… et alors qu'on voulait juste vivre une vie paisible, fonder une famille et nous projeter dans l'avenir, ils l'ont tué dans mes bras ! Pourquoi je n'aurais pas le droit de le tuer ! S'exclama la jeune femme en tirant les cheveux du ministre, lui vrillant la tête à l'arrière.

- Parce qu'il t'aimait Jean… Parce que là où il est maintenant, quelque soit cet endroit, il doit pleurer pour toi, parce que tu viens de le dire toi-même… Scott n'a jamais fais de mal aux Humains normaux… Il aurait eu tellement de raisons de le faire, mais il l'a jamais fait parce qu'il ne croyait pas en la vengeance, parce qu'il savait que ça pouvait détruire celui qui se laissait consumer. Il ne voudrait pas que tu fasses ça, Jean…

Etrangement, les mots du professeur donnèrent l'impression de toucher la jeune femme parce qu'il avait raison. Si l'un d'eux avait des raisons de haïr les Humains normaux et de vouloir se venger c'était bien Scott, mais ce n'était pas dans sa nature, c'était même totalement opposé à ce qu'il était et cette simple constatation apaisa un peu la jeune femme. Jean se détendit, l'aura du phoenix s'apaisa un peu de le Professeur lui sourit.

- C'est ça Jean, arrête, ne lui donne pas le pouvoir de détruire tout ce que tu as mis des années à construire…

La jeune femme frémit, prête à laisser le ministre en vie, mais à cet instant, un groupe d'assaut jaillit dans le bureau pour venir le secourir. En le voyant le ministre se redressa et hurla aux militaires.

- Tuez-là !

- Non ! Tenta d'hurler Ororo pour les empêcher de faire, feu, mais les soldats armèrent leur fusil et Jean hurla.

- Me tuer ! Misérable !

Laissant exploser ses pouvoirs, elle pulvérisa les soldats et Logan eut juste le temps de plonger sur Ororo pour qu'elle ne subisse pas la même chose. Puis, elle hurla, n'écoutant plus le Professeur qui tentait encore de la raisonner, laissant exploser sa colère et sa douleur, elle broya le crâne du ministre qui explosa, projetant de la cervelle dans tous les sens.

- Jean !

Un frisson la parcourut alors que la jeune femme observait ses amis qui la regardaient avec un air horrifié. Elle hocha la tête et murmura.

- Je suis désolée…

Puis avant qu'ils n'aient le temps de faire un geste, elle leva la main, fit léviter les armes d'assaut des militaires qu'elle venait de tuer et les activa. Les balles traversèrent la salle et criblèrent son corps. La jeune femme eut un léger tressaillement, puis elle s'écroula derrière le bureau, morte…

Choquée, Ororo, Hank et le Professeur ne réagirent pas mais Logan plongea pour la rejoindre.

- Jean ! Non ! Jean !

Il tendit la main et lui caressa la joue, mais il était trop tard, ses yeux ouverts et fixes ne regardaient plus rien, elle était morte…

OoooO

Logan aurait tout donné pour ne pas avoir à creuser une seconde tombe sur ce chêne, mais il se devait de le faire, pour les deux amis qu'il avait perdu et qu'il pleurait de toute son âme et puis, eux qui s'aimaient tellement dans la vie, il ne pouvait pas les séparer dans la mort… Alors Logan avait creusé une tombe pour Jean à côté de celle de Scott. Il y avait déposé le corps de la jeune femme avec tendresse avant de la recouvrir de terre et de disposer des pîerres comme pour celle de Scott. Une fois fini, il tomba à genoux sur le sol et leva la tête en direction du ciel…

- Vous allez tellement me manquer… J'espère que vous êtes à nouveau réunie là-haut…

OoooO

Tout était blanc, nuageux et cotonneux. Jean se sentait un peu perdu et désorienté. Elle se souvenait du bureau du ministre et de luis avoir fait exploser le crâne, un geste de colère qu'elle regrettait, parce qu'elle savait qu'elle venait de condamner tous les mutant encore en vie… parce quelle ne l'était pas elle, n'est-ce pas ? Elle avait retourné les armes contre elle… Elle était morte… Du coup, elle ne comprenait pas ce qui se passait, mais frissonna lorsqu'une silhouette apparut devant elle, une silhouette qu'elle reconnut immédiatement et qui lui sourit, son regard vert s'attachant au sien… Vert… La jeune femme devait bien admettre qu'elle ne savait pas du tout de quelle couleur avait pu être ses yeux avant que tout n'explose, mais elle les trouva beau et elle se leva pour le rejoindre, souriant à son tour.

- Scott !

Jean partit en courant et lui sauta au cou. Scott la réceptionna et la fut tournoyer avant de la serrer contre lui tout en murmurant.

- Je suis tellement désolé que tu sois là, mais je suis aussi si content de te revoir. Je t'aime…

- Moi aussi je t'aime, je ne veux plus jamais te perdre.

- Tu ne me perdras plus…