Chapitre 2
Les premiers jours en tant qu'aurors de Harry et Ron n'avaient pas été très palpitants.
Mais en même temps, c'était plutôt normal; car bien qu'ils avaient obtenu leur diplôme: celui-ci n'avait été que la première partie. Ils n'avaient pour l'instant validé que la partie théorique.
Le lundi et le mardi avaient été essentiellement consacrés à la fête de bienvenue, à la présentation de leurs collègues, à l'explication du fonctionnement du service, à la visite des locaux en précisant bien où se trouvaient la machine à café et le service de restauration…
Et Ron - toujours aussi fidèle à lui-même - avait tout de suite retenu où la bouffe se trouvait.
Le mercredi avait été dédié à l'apprentissage de l'écriture des rapports, des demandes particulières et du remplissage de la paperasse. D'ailleurs, Harry n'avait pas pu s'empêcher d'être amusé par les bougonnements de son meilleur ami. Durant toute cette journée, le rouquin avait marmonné dans sa barbe inexistante des "Ils sont sérieux?", "Encore des devoirs!", "Manquerait plus qu'ils nous notent!".
Cependant, contre toutes attentes, le jeudi fut beaucoup plus riche en événements.
En effet, à peine étaient t-ils arrivés ce matin-là au travail, qu'Everett Holmes - le Chef des Aurors - leur sauta dessus en leur déclarant qu'ils n'entendaient plus qu'eux. Une arrestation avait été effectuée durant la nuit, et Holmes avait voulu que tous deux assistent à l'interrogatoire pour observer comment ça se passait en général.
Et ils furent assez surpris, car ils pensaient aller d'abord sur le terrain. Mais bon! Maintenant qu'ils avaient enfin quelque chose d'intéressant à faire, ils n'allaient pas non plus se plaindre.
Lorsqu'ils arrivèrent devant la salle d'interrogatoire, ils constatèrent que c'était l'Auror Sebastian Winthroth - de trois ans leur aîné - qui avait été chargé de passer l'interpellé à la questionnette.
Sebastian était le beau gosse du service. Les femmes du Ministère - dans leur immense majorité - le trouvait tellement éblouissant à regarder qu'elles le qualifiaient d'archange tombé du ciel. Son visage au teint parfait était pourvu de deux grands yeux d'un vert de jade hypnotiques, et encadrés par des cheveux d'un blond foncé lumineux, légèrement ondulé et soyeux.
Ce garçon avait tout pour lui! Il avait le physique, l'intelligence (ancien élève brillant de Serdaigle, et sorti Major de sa promotion d'auror), un bon métier et une bonne situation financière.
"Salut, les gars! Vous avez bien dormi?" - les salua-t-il avec un sourire chaleureux.
Et en plus, il était bien élevé et hyper sympa, le bougre!
"je suppose que vous devez vous demander pour quelle raison le Chef vous a demandé d'assister à l'interrogatoire" - leur lança-t-il après qu'ils eurent répondu qu'ils avaient passé une bonne nuit.
"En effet!" - lui confirma Harry intrigué.
"Et bien, il se trouve que notre client du jour est un de nos anciens camarades de classe de votre année: Barthus Goff".
"Un serpentard mouillé dans une affaire louche… Pourquoi ça ne m'étonne pas?" - ricana Ron.
"Qu'est-ce qu'il lui ait reproché exactement?" - demanda Harry sans prêter attention à la remarque de son ami.
"Vous le saurez bien assez tôt" - répondit Sebastian en ouvrant la porte tout en les invitant à entrer d'un signe de tête.
Et lorsqu'ils furent dans la pièce, ils purent effectivement voir leur ancien camarade de classe assis nonchalamment comme s'il s'ennuyait.
Néanmoins, le tapotement nerveux de ses doigts sur la table trahissait sa tranquillité apparente.
Toutefois, ses épais sourcils noir se haussèrent de surprise en apercevant Harry et Ron.
"Ben dites donc! Je vois qu'on ne fait pas dans la demie-mesure ici! - déclara-t-il passablement sardonique. On m'envoie carrément Batman et son Robin pour me cuisiner. Par contre, je constate l'absence de Batgirl!"
"Tu connais ça, toi?" - fit Harry vraiment surprit.
"Sang-pur n'est pas forcément synonyme d'ignare" - répliqua Goff du tac au tac.
"Bat quoi, Rob quoi?" - bredouilla Ron complètement perdu.
"Je t'expliquerai plus tard" - lui souffla le Survivant hilare.
"Désolé de te décevoir - intervint Sebastian. Mais c'est moi qui vais te faire la conversation. Eux, ils sont juste là pour observer"
S'ensuivit un silence tendu durant lequel Harry et Ron se choisirent une place légèrement en retrait, tandis que leur collègue s'installa de l'autre côté de la table, avant d'ouvrir le dossier qu'il avait ramené.
"Alors Barthus - attaqua t-il sans pour autant être agressif. Il y a un truc que j'aimerai que tu m'expliques. J'aimerai comprendre comment un garçon brillant comme toi, très bon élève ayant obtenu ses BUSES et ses ASPICS haut la main dans quasiment toutes les matières, avec de bonnes appréciations de ses professeurs, et qui en plus n'a jamais été collé une seule fois peut se retrouver impliqué dans un trafic d'objets magiques illicites. Tu avais pourtant tout pour réussir. Alors, à quel moment ça a merdé?"
"Parce que vous croyez que je n'aurai pas préféré que ça ne soit pas le cas? - répliqua Goff piqué au vif et visiblement blessé. Vous pensez réellement que je n'ai pas tout fait pour avoir un travail honnête? Mais voyez-vous, quand tout le monde vous rejette comme un fruit pourri, et que vous vous retrouvez au pied du mur: il se trouve que vous n'avez plus vraiment le choix si vous voulez manger! Sang-pur ne veut peut-être pas forcément dire ignare; mais ça ne signifie pas non plus coffre blindé de gallions d'or!"
"Qu'est-ce que tu veux dire par là?" - l'invita à poursuivre Sebastian passablement perplexe.
"Je veux dire que vous les "gentils" êtes une belle bande d'hypocrites! Vous êtes tous là à cracher votre venin sur les sang-purs qui ont des préjugés, et plus particulièrement sur les sang-purs serpentards, alors qu'en fait vous êtes exactement pareils! Vous nous mettez tous systématiquement dans le même chaudron! Je me doute que vous savez parfaitement que mes parents sont des mangemorts convaincus et qu'ils sont à Azkaban pour le restant de leurs jours! Et le problème, c'est que les gens me prennent pour eux, alors que je n'ai jamais pensé comme eux! Je n'ai jamais voulu me retrouver mêlé à leur délire! Mais ça, vous les "gentils" ça vous passe complètement au-dessus! Vous vous en foutez royalement! Pour vous, il suffit qu'un seul membre de la famille soit galeux pour que tout le reste le soit également!"
Il avait balancé tout ça d'une voix tremblotante malgré sa colère affichée.
Et suite à ses déclarations, un silence très pesant s'invita, et durant lequel Ron fronça les sourcils, Harry parut soudainement très mal à l'aise, et Sebastian sembla plutôt navré pour lui.
"Écoute - lui fit-il doucement. Je comprends que tu te sois retrouvé complètement coincé, et que c'est alors ton instinct de survie qui a pris le dessus. Mais étais-tu désespéré au point d'aller vendre des objets dopés à la magie noire à des moldus?"
"Comment ça commercer avec des moldus? De quoi est-ce que vous me parlez? Pourquoi j'aurais été vendre des objets magiques à des moldus qui ne peuvent pas de toutes manières s'en servir? D'ailleurs, ça ne me serait jamais venu à l'idée!" - répliqua Goff vraiment pris au dépourvu.
De leur côté, Harry et Ron furent également assez interloqués.
"Je veux dire que plusieurs de ces objets se sont retrouvés entre des mains moldues, et que plusieurs d'entre eux en sont morts. Et que ceux qui ont pu être sauvés garderont probablement des séquelles à vie" - lui révéla son interlocuteur avec gravité.
Cette fois-ci, les deux aurors fraîchement diplômés ne purent retenir un hoquet de surprise.
"Att… Attendez un peu! Je… Je vous jure que je n'ai rien à voir avec ça!" - balbutia nerveusement Goff dont le teint était subitement passé au blanc cadavérique.
"Si tu n'as vraiment rien à voir avec ça, et que tu n'es réellement pas comme tes parents: c'est le bon moment pour le prouver en nous aidant. Il nous faut des noms"
"Je ne peux pas! Pas dans le sens où je ne veux pas! C'est juste que je n'en connais aucun! Même les autres revendeurs je ne les connais pas!"
"Comment tu t'es retrouvé impliqué là-dedans, alors?"
"J'ai été recruté par courrier"
"Et la marchandise? Comment tu te la procures si tu ne vois jamais personne?"
"Ça marche aussi par courrier. Je reçois des instructions me disant où, quand et comment la récupérer. C'est pareil pour les clients. Je ne peux pas vous donner de noms non plus, car j'ai toujours à faire à des intermédiaires"
"Et pour leur part de la revente: tu leur fais parvenir comment?"
"Ils la récupèrent déjà d'avance auprès des clients. Ils sont plus que prudents comme vous pouvez le constater"
"Réfléchis bien! Tu es sûr que tu ne peux vraiment rien nous apprendre de plus?"
"Si, il y a un truc! C'est des obsédés du sang-pur. Je le sais à la manière dont ils s'adressent à moi dans leurs lettres. Ils seraient des mangemorts que n'avez pas encore attrapés, ou alors insoupçonnés que ça ne m'étonnait pas"
"Je vois" - souffla Sebastian en se levant tout en faisant signe aux deux jeunes aurors de le suivre dans le couloir.
"C'est vrai ce que tu lui as dit à propos des moldus? Ou c'était juste pour lui mettre un coup de pression?" - l'alpaga Ron dès que la porte fut refermée derrière eux.
"Les deux malheureusement" - répondit-t-il.
"C'est pas vrai! - ragea Harry en se passant une main dans ses cheveux rebelles. Encore des maniaques de la généalogie! Et moi qui croyait qu'on en avait fini avec ces conneries!"
"Si ça peut te rassurer, il n'y a pas toi que ça frustre - lui assura Sebastian, avant d'ajouter: Sinon, pour ce que Goff nous as dit au sujet du fait qu'il n'a rien à voir avec les objets revendus à des moldus; je pense qu'il est sincère. Et vous, vos impressions? Trois avis valent mieux qu'un seul"
"Honnêtement, là tout de suite: je n'en sais rien du tout!" - avoua Ron dubitatif.
"Moi, je suis du même avis que toi!" - lança Harry avec confiance.
"Et pourquoi?" - l'invita à poursuivre son aîné visiblement satisfait de sa réponse.
"À cause du fait qu'il a l'air de bien connaître la pop-culture moldue. S'il s'y intéresse un minimum, c'est suffisant à mes yeux pour prouver qu'il n'a absolument rien contre-eux; et qu'il ne se risquerait donc pas à leur causer du mal"
"Bien! Très bien Harry!" - se fit féliciter le sus-nommé.
"On dirait que j'ai raté cet exercice là" - marmonna Ron.
"Pas complètement dans la mesure où tu n'as dit ni oui ni non - le rassura Sebastian. C'est bien aussi de ne pas s'avancer trop rapidement lorsqu'on a pas tout compris de ce qui a été dit. Il faut dans ce cas t'accorder un temps pour t'informer sur les points obscurs. Alors seulement après ça, une fois que tu y verras plus clair, tu pourras déjà te faire au moins un premier avis"
Hermione s'était faite invitée à prendre un verre sur le Chemin de Traverse par Neville et Hannah après sa journée de cours.
Bien qu'au départ elle avait été tenter de poliment refuser à cause de son emploi du temps chargé: elle avait tout compte fait accepté déjà parce que dans un premier temps, elle devait tout de même s'y rendre pour voir si le libraire avait reçu les livres qu'elle avait commandés. Et puis dans un deuxième temps parce qu'elle ne voulait pas leur faire de peine; sans compter qu'ils ne faisaient pas partie de ceux qui tentaient coûte que coûte de la recaser avec Ron. Par conséquent, elle avait été sûre d'avoir une conversation agréable sans avoir à estimer à quel moment le sujet qui fâche aurait été abordé.
D'ailleurs, ils avaient parlé de choses complètement banales. Sauf exception de la grande fête organisée par le Ministère, et à laquelle elle hésitait fortement à aller. Sans doute à cause du stress et de la fatigue accumulés par ses études et son boulot.
Cependant, elle les avait quitté en leur promettant qu'elle allait y réfléchir.
Une fois qu'elle fut devant la librairie, elle se fit percuter par la personne qui en sortit au même moment, faisant aussi tomber au passage les livres qu'elle tenait dans les bras.
"Oh pardon, je suis vraiment désolée!" - se confondit-t-elle en excuses tout en s'empressant de se baisser pour aider l'autre personne - qu'elle n'avait pas encore regardé - à ramasser ses achats.
"Ce n'est rien! C'est bien plus de ma faute! Je ne regardais pas vraiment où j'allais et… Granger!" - avait commencé à son tour à s'excuser l'autre personne - s'avérant être une femme - avant de devenir plus étonnée en reconnaissant son interlocutrice.
"Parkinson!" - s'interloqua également Hermione.
"Alors ça, pour une surprise! - s'exclama Pansy en se relevant lentement. Enfin non! Ce n'est pas véritablement surprenant de te croiser toi devant une librairie! C'est juste que je ne m'y attendais pas vu que ça faisait un moment depuis la dernière fois!"
"C'est vrai!" - reconnut l'autre jeune femme.
En effet, elles ne s'étaient pas revues depuis la fin de leur sixième année.
"Sinon, qu'est-ce que tu deviens? - lui demanda l'ancienne serpentarde sur le ton de la conversation. Je me permets de te poser la question, car la presse semble avoir oublié ton existence depuis quelques temps"
"Et ce n'est pas plus mal! De toute façon, il n'y a rien à raconter. Je suis toujours en études et je travaille également à mi-temps au Département des Mystères. Et toi, qu'est-ce que tu fais?"
"Étant donné que mon père est toujours vivant, ou n'a pas pour intention prochaine de prendre sa retraite: je m'occupe en faisant du bénévolat en attendant de pouvoir reprendre les affaires familiales. C'est justement ce que j'étais en train de faire - expliqua-t-elle en désignant les livres qu'elle avait dans les bras. Je rends des petits services à des mutilés de guerre. Et ça, c'est pour un homme que les mangemorts ont tellement torturé qu'il en a presque perdu l'usage de ses jambes. Il a échappé de peu au fauteuil roulant; mais il ne peut quand même pas se tenir debout sans l'aide d'une paire de béquilles"
"C'est affreux" - s'émut Hermione tout en sentant dans le même temps monter en elle une colère noire.
Malheureusement, ce pauvre homme n'était pas un cas isolé. Il y en avait beaucoup d'autres.
"Par contre, mon père trouve ce que je fais stupide - continua Pansy. Il dit que je ferais mieux de consacrer tout ce temps perdu à me chercher un mari, et à assurer la continuité de la lignée"
"Ne le prends pas mal, mais ton père m'a tout l'air d'être un vieux con!"
"Ne t'inquiète pas! Je n'en prends nullement offense vu que c'est aussi ce que je pense. Et puis, en faisant ça non seulement je me sens utile, et ça me permet également pendant ce temps-là de ne pas trop penser à Drago et…"
Elle ne put finir sa phrase à cause des larmes qu'elle ne sembla pas pouvoir retenir.
"Excuse-moi, Granger - ria-t-elle légèrement et nerveusement, après avoir retenu ses livres d'une main pour s'essuyer les yeux de l'autre. Cette peste de Pansy Parkinson qui joue maintenant les saintes, et qui pleure encore pour quelqu'un trois ans après sa mort… Tu dois me trouver bien pathétique"
"Pas du tout! Ni pour l'un ni pour l'autre - lui assura Hermione avec douceur. Déjà pour le premier point, c'est admirable ce que tu fais. Quant au deuxième, il n'y a rien de dégradant. Tout le monde ne réagit pas pareil. Chacun fait son deuil à sa façon et à son rythme"
"C'est aussi ce que dit ma psychomage. Mais elle pense également que c'est peut-être dû au fait que je n'ai pas pu lui dire au revoir que j'ai du mal à complètement surmonter. En même temps, je n'ai pas le droit de reprocher à Narcissa de ne pas avoir organisé de cérémonie, de se contenter de lui faire prendre sa place dans le caveau familial des Malefoy, et de faire remettre les scellés magiques sur l'entrée sans rien dire à personne. Ça a peut-être été sa façon de gérer son propre chagrin. Mais je sais qu'elle a aussi fait ça pour emmerder la presse. Pour elle, il était hors de question que ces charognards se fassent un seul gallion de plus sur la mort de son fils"
"Ce que je peux parfaitement comprendre!" - assura l'ancienne gryffondor en repensant à son propre dégoût face au comportement des journalistes lors du procès de Lucius Malefoy.
Merlin savait qu'elle en avait balancé directement au feu des exemplaires de la Gazette du Sorcier à chaque fois qu'elle avait vu une première page, ou un article plus petit y être consacré. Ça lui avait donné une raison supplémentaire pour détester davantage les journalistes. Ils n'avaient vraiment honte de rien!
"Ce n'est pas que je m'ennuie avec toi Granger, mais il faut vraiment que j'y aille. Et toi aussi, je suppose. Te connaissant tu dois avoir un planning de dingue" - ajouta Pansy après un court silence gêné.
"Tu as raison! Alors à une prochaine fois peut-être. Et porte-toi bien"
"Toi aussi" - se fit-elle rendre.
Sans qu'elle ne sache vraiment pourquoi - tandis qu'elle observait son ancienne camarade de classe s'éloigner - Hermione repensait à la suggestion de Ginny de laisser Drago Malefoy s'en aller. Hors, la tâche s'annonçait ardue dans la mesure où il avait tendance à beaucoup se rappeler à elle depuis quelque temps.
Cette enquête de terrain en Roumanie ne lui avait pas déplu. Elle lui avait permit de découvrir ce peuple qui faisait tellement dans la discrétion que beaucoup avaient tendance à oublier son existence.
Grossière erreur! Il fallait se méfier de l'eau qui dormait!
Les sorciers roumains n'étaient pas à prendre à la légère. Leur magie était redoutable. En plus, ils ne manquaient pas de caractère, et n'avaient peur de rien.
Il se disait même que Voldemort avait probablement dû y réfléchir à deux fois avant d'aller les chatouiller.
Cette pensée le fit pouffer de rire au moment même où il sentit son téléphone vibrer depuis l'intérieur de sa veste.
Il le sortit et déverrouilla l'écran pour y lire:
"Loki,
Suite à un imprévu, Balder ne pourra pas effectuer la tâche que je lui avais confiée. Retourne immédiatement à l'Arbre dès que tu auras complété la tienne en Roumanie.
Odin."
… à suivre
