Lundi 17 juillet 1995 – Sud-ouest de la France

Toc, toc, toc...

Helena se redressa en sursaut, la sueur collant ses vêtements à sa peau. Son cœur battait la chamade, réveillée en plein milieu d'un rêve dont elle ne se rappelait déjà que des bribes. Quel était donc ce bruit ? Ses yeux s'habituant peu à peu au fin rai de lumière passant à travers les rideaux, elle regarda autour d'elle, cherchant l'origine du bruit. Il était trop tôt pour être réveillée par Eliane. Sa petite chambre n'était pas très fournie, comprenant le strict nécessaire : un petit lit au matelas dur, un bureau enfouit sous une pile de romans et une armoire contenant ses quelques vêtements.

Toc, toc, toc…

C'était comme si quelqu'un frappait à sa fenêtre. La jeune fille se leva et ouvrit les rideaux. La lumière du soleil l'éblouit quelques secondes, avant que ses yeux s'arrondissent de stupeur en constatant qu'une superbe chouette grise voulait absolument entrer dans sa chambre. Sa main se dirigea vers la poignée afin d'entrouvrir la fenêtre et l'animal nocturne entra d'un battement d'ailes. Il se posa sur son bureau en tendant fièrement sa patte gauche à laquelle était attachée une lettre. Elle s'approcha de l'animal lentement pour ne pas l'effrayer et défit délicatement le fil retenant le pli, ayant peur de se faire pincer. Une fois récupérée, l'animal partit aussi vite qu'il était arrivé. Après l'avoir suivi du regard jusqu'à ce qu'il ne soit qu'un minuscule point à l'horizon, la jeune fille se concentra sur l'enveloppe. Elle était en parchemin, assez épaisse, l'adresse finement écrite à l'encre verte :

Miss Helena Jones

La plus petite chambre au bout du couloir

36 rue Eduard Escalier

16000 Angoulême

La lettre était rédigée en anglais mais elle n'eut aucune difficulté à la lire grâce aux cours avancés qu'elle avait suivi dans son collège.

Le collège avait été une période difficile pour la jeune fille. Les relations avec ses camarades avaient souvent été tendues, ces derniers la traitant assez souvent de fille « bizarre » dû aux choses étranges qui se produisaient autour d'elle. Une fois, Elodie Dupin, une fille de sa classe, l'avait tellement harcelée pour lui faire peur qu'elle en avait mystérieusement perdu sa voix pendant plusieurs jours. Les rares amies qu'elle avait réussies à se faire lui avaient tourné le dos afin de ne pas s'attirer les foudres des plus populaires qui se moquaient d'elle constamment.

Cette année, Helena devait rentrer dans l'un des lycées de la ville qui comprenait plus de trois mille élèves. Et c'est dans ce lycée que résidait son espoir de suivre enfin une scolarité anonyme, loin des imbéciles qui l'avaient martyrisée pendant quatre ans. Mais si ce que disait cette lettre était vrai, c'était encore mieux que ce qu'Helena pouvait imaginer.

La lettre, signée du professeur Minerva McGonagall, directrice adjointe, lui annonçait son admission avec quatre ans de retard dans une école de sorcellerie Poudlard, en Ecosse. La jeune fille devait entrer cette année en « 5th year » et cette McGonagall lui donnait rendez-vous pour tout lui expliquer dans deux jours à Charing Cross Road, à Londres, à 10 heures précises.

Helena s'allongea sur son lit, le cœur battant, les mains moites, ne pouvant y croire. Une école de sorcellerie ? Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Lisant et relisant sa lettre, elle se rendit compte qu'il n'y avait pas d'erreurs. La lettre devint sa bouée de sauvetage, en espérant que tout ceci n'était pas un rêve. Elle allait enfin pouvoir partir, recommencer à zéro et quitter cette horrible famille d'accueil qui ne l'avait jamais acceptée.

Le lendemain soir, Helena prépara ses affaires, récupéra toutes ses maigres économies cachées dans une boîte sous ses vêtements, mit le tout dans un sac à dos et partit sans bruit et sans un mot en passant par la fenêtre. Elle prit la direction de la gare, espérant trouver un train allant à Paris Nord à cette heure-ci. Après être montée dans l'un d'entre eux et s'être assise, la jeune fille avait l'impression de partir à l'aventure, délaissant petit à petit un poids derrière elle à mesure que le train prenait de la vitesse. « C'est fini » soupira-t-elle, la tête callée contre la fenêtre, une larme solitaire coulant sur sa joue.

Helena arriva à la gare St. Pancras International sur les coups de huit heures trente et prit un bus pour rejoindre le lieu de rendez-vous où elle arriva avec une bonne heure d'avance devant une petite taverne miteuse appelée « Chaudron Baveur ». Une petite librairie jouxtait le pub. Les livres étaient sa grande passion, leur odeur, la sensation du papier sous ses doigts, les milliers d'aventures qu'ils contenaient. Ils étaient pour elle une façon de s'évader, de respirer. C'était grâce à eux qu'elle était encore en vie aujourd'hui. Elle passa inconsciemment son pouce sur la fine cicatrice présente sur son poignet. La jeune fille se décida à pousser la porte d'entrée et se promena entre les étagères. Elle prit le roman « Les Thanatonautes » de Bernard Werber, intriguée par le résumé, puis se concentra afin de choisir un journal intime, comparant leur prix, leur qualité. Son choix se porta sur un petit journal avec une reliure en cuir marron qui se fermait à l'aide d'une lanière, elle paya le tout et retourna vers le pub.

La rue commençait à se remplir de badauds, le soleil frappant déjà à cette heure matinale. Ayant trop peur de rentrer seule dans ce nouveau monde, elle attendit à l'extérieur pendant dix bonnes minutes devant l'entrée. Un mal de tête commença à se faire sentir, de plus en plus fort à cause du soleil, jusqu'à ce qu'elle sente une chaleur couler à l'intérieur de son nez. Elle porta la main à son visage pour y découvrir du sang.

- Pas encore…, soupira-t-elle.

Son autre main chercha un mouchoir en papier dans ses poches de jean et quand elle en trouva enfin un, elle le plaqua contre son nez jusqu'à ce que l'écoulement s'arrête.

Depuis toute petite Helena avait toujours été de nature sensible aux différences de température, en plus d'être maladroite, très maladroite. Elle ne s'était jamais rien cassé bizarrement mais les bleus, brûlures et coupures n'avaient plus aucun secret pour elle. Ses saignements de nez avaient toujours été insupportables pour elle, signe de faiblesse, et elle n'avait jamais pu deviner la cause de leur apparition.

La jeune fille était perdue dans ses pensées lorsqu'elle sentit une main lui tapoter l'épaule. Elle se retourna dans un sursaut. Une femme d'un certain âge lui faisait face. Grande, les cheveux noirs tirés en un chignon impeccable accessoirisés d'un chapeau noir, elle portait une robe un peu surannée de couleur émeraude ainsi que des lunettes carrées. Cette femme avait l'air d'un genre de personne assez strict, avec laquelle il ne fallait pas plaisanter.

- Miss Jones ? l'interrogea la femme avec un accent britannique très présent.

- Oui ?

- Vous allez bien ? demanda-t-elle en désignant le mouchoir qui présentait une tache écarlate.

- Oui, ce n'est rien, ça s'est déjà arrêté, la rassura-t-elle.

- Très bien. Je suis le professeur McGonagall, enchantée de vous rencontrer enfin, annonça-t-elle. Suivez-moi.

Les deux femmes entrèrent dans le pub. L'endroit était très sombre et presque complet. Elles réussirent à trouver une table dans un coin à l'abri des oreilles indiscrètes. Ceux qui connaissaient Minerva furent surpris de la voir dans un tel endroit. Un homme trapu, chauve et tout ridé s'approcha d'elles.

- Ah Tom, bonjour. Un hydromel s'il te plaît. Et vous, jeune fille ? Que voulez-vous ? demanda-t-elle à Helena.

- Un coca s'il vous plaît.

- Pardon ? s'étonna le barman.

- Un coca-cola ?

- Tom, servez-lui une bièraubeurre, merci.

Le professeur McGonagall prit alors la parole afin de lui expliquer ce qu'était Poudlard, les différentes maisons, le règlement, le monde de la magie... tout ce qu'elle pouvait. Entre-temps, Tom vint leur servir l'hydromel et la bièraubeurre. Jamais elle n'avait bu quelque chose d'aussi délicieux, meilleur même que le coca.

- Ce qui me paraît étrange, reprit-elle, c'est que votre nom soit apparu sur nos listes aussi tardivement, et non sur celles de Beauxbatôns, notre école consœur française…

- En effet, répondit Helena, pensive. Vous savez pourquoi je n'ai pas été prévenue comme tous avant la première année ?

- Malheureusement cela reste un mystère, se désola le professeur. D'habitude, les noms des élèves sont inscrits à leur naissance. Nous avons constaté cette anomalie un mois avant l'envoi de ma lettre… La seule chose que nous savons est que, en fonction de votre âge, vous devez entrer en cinquième année. Si je peux donner mon avis, je vous conseillerais exceptionnellement d'entrer en première année afin de prendre les cours du tout début.

- Je comprends votre raisonnement professeur, mais je préférerais si c'est possible entrer en cinquième année. Je suis quelqu'un de sérieux, qui aime apprendre, j'ai aussi une mémoire photographique d'après mes professeurs. J'étais l'une des meilleures de mon collège, j'en suis sortie avec une moyenne de 19/20. Je rattraperai mon retard, si les professeurs peuvent m'aider bien sûr.

Helena ne voulait pas être encore une fois la risée de ses camarades. Entrer dans une classe comprenant des élèves de quatre ans de moins qu'elle ne constituait pas le meilleur moyen de prendre un nouveau départ.

- Pour ce qui est des professeurs… Cette année étant l'année du Brevet Universel de Sorcellerie Élémentaire, je ne pense pas qu'ils puissent vous aider en dehors des heures de cours. Je pense que Miss Granger pourra se porter volontaire, c'est la meilleure de votre promotion, mais elle sera très occupée cette année, elle rentre en tant que préfète et aura beaucoup de responsabilités… Mr Potter quant à lui vous assistera en cours de Défense Contre les Forces du Mal. Mais nous réglerons tout cela après votre répartition. Si vous voulez, je peux vous prêter des livres de première année étant donné que vous avez encore un mois de vacances.

- Oui, merci beaucoup professeur, répondit Helena.

Répondant à un simple geste de la main, une pile de livres apparut sur la table.

- Vous aurez aussi des options à choisir, je vous enverrai un hibou après la rentrée.

- D'accord. Pour ce qui est de ma famille d'accueil, ils sont au courant de l'endroit où je vais ?

- Oui, je leur ai laissé une lettre afin de leur expliquer la situation et je passerai les voir après en avoir fini avec vous.

- D'accord, répéta-t-elle.

- Je pense que nous avons terminé… Vous avez d'autres questions ?

- Je n'en ai pas pour le moment… Comment je peux vous contacter en cas de besoin ? demanda-t-elle.

- Vous m'envoyez un hibou, répondit le professeur comme si cela était logique. Vous pouvez en emprunter un à Tom. Maintenant vous devriez aller faire vos achats.

- Comment… comment vais-je acheter toutes mes fournitures ? interrogea la jeune fille, visiblement gênée.

- Ah, j'ai oublié de vous expliquer. Il existe un fond à Poudlard spécialement destiné à ceux qui sont dans le besoin. Voici.

Elle lui tendit un petit sac apparemment rempli d'argent. Ses doigts défirent délicatement le cordon et des petites pièces en or, argent et bronze se mirent à briller. Le professeur McGonagall lui expliqua comment elles fonctionnaient ainsi que leur valeur : les plus petites en bronze se nommaient des noises, les moyennes en argent des mornilles et les plus grosses en or des gallions. Vingt-neuf noises équivalaient à une mornille et dix-sept mornilles à un gallion. Helena se demanda pourquoi les sorciers s'étaient compliqués de cette façon. Heureusement qu'elle était bonne en calcul mental. Le professeur lui expliqua également la valeur d'un gallion en argent moldu : environ cinq livres soit trente-sept francs.

- Nous vous avons également réservé une chambre ici à partir d'aujourd'hui jusqu'au premier septembre. Il s'agit là d'un cas exceptionnel pour vous permettre de prendre un peu d'avance. Tom vous aidera momentanément pour la partie pratique afin de ne pas mettre malencontreusement le feu à votre chambre et aussi à accéder au Chemin de Traverse. Mais peut-être vouliez-vous rentrer chez vous ?

- Non professeur, je préférerais rester ici.

- Très bien, je pense que ce sera tout pour aujourd'hui, termina-t-elle en se levant.

- Merci pour tout professeur, et aussi pour la… la bièrabeurre ?

- Bièraubeurre, la corrigea-t-elle. Bonne journée.

- Oui merci, à vous aussi.

Elle se leva et disparut rapidement, laissant Helena seule. Cette dernière se leva à son tour et se dirigea vers le comptoir pour récupérer la clé de sa chambre.

- Désolée de vous déranger monsieur, le professeur McGonagall m'a dit que vous donneriez une chambre.

- Appelez-moi Tom. Votre chambre est la numéro 7. Si vous voulez, je m'occupe de vos bagages et de les monter en attendant que vous fassiez vos achats. Je vous emmène au Chemin de Traverse et vous récupérerez votre clé à votre retour.

- Très bien.

- Suivez-moi alors.

Ils sortirent du bar par une porte apparaissant derrière des tonneaux et se retrouvèrent dans une petite cour entourée de murs, envahie de mauvaises herbes et où étaient exposées quelques poubelles. Tom sortit de sa poche un long morceau de bois, sa baguette, et tapota le mur, face à la porte, trois fois au même endroit. Une chose incroyable se produisit alors.

Le mur se mit à trembler de toutes parts et les briques commencèrent à se pousser pour former un trou au centre qui s'élargissait de plus en plus jusqu'à ce qu'un passage suffisamment grand se forma. Bouche bée, elle avança afin de passer l'endroit où se dressait le mur quelques secondes auparavant. Ce qu'elle vit alors n'arrangea en rien son mutisme. Des dizaines de boutiques s'étendaient sous ses yeux, ces derniers essayant de tout voir en même temps.

- Je vous conseille de commencer par la boutique d'Ollivander, elle sera vide à cette heure-ci, ce qui vous laissera le temps de vous concentrer sur cette tâche. Ensuite, vous pourrez continuer le reste de vos achats, expliqua Tom.

- Où est-ce ?

- Vous devez aller tout au bout de la rue.

- Merci pour tout, à tout à l'heure ! s'exclama alors Helena, impatiente.

La jeune fille se mit en route, traversant toute la rue principale, en jetant des coups d'œil à droite et à gauche puis arriva devant une boutique étroite et délabrée. La vitrine paraissait très sale et présentait une unique baguette sur un coussin pourpre et râpé. Elle vérifia les alentours se demandant si Tom ne lui avait pas fait une blague. La boutique paraissait fermée depuis un moment. Helena leva les yeux et vit un panneau où était écrit « Ollivander : Fabricants de baguettes magiques depuis 382 avant J.-C. » en lettres d'or écaillées. Elle entra alors dans la boutique.

Une petite clochette retentit. Le magasin était très petit et poussiéreux mais malgré cela, on ressentait une puissante magie en ressortir. De grandes étagères s'étendaient loin derrière la boutique. Elles contenaient des milliers de petites boîtes allongées rangées selon un ordre qui lui échappait. Elle s'assit sur une chaise en bois devant le comptoir et attendit en silence. Un homme très âgé arriva alors du fond de la boutique. Il avait les yeux très clairs, presque gris, comme ses cheveux.

- Bonjour mademoiselle, dit-il d'une voix douce.

- Bonjour Mr Ollivander.

- Vous venez pour une baguette je suppose ? Quel âge avez-vous ?

- Quinze ans monsieur.

- Très bien, dit-il. Avez-vous cassé votre précédente baguette ? Où l'aviez-vous acheté ?

- Euh, je viens acheter ma première baguette monsieur, répondit-elle en rougissant.

- Ah ?

Il semblait perplexe.

- Très bien, très bien… Voyons, tout d'abord, de quelle main tenez-vous votre baguette ?

- Heu… Je suis gauchère.

Il sortit un mètre ruban qui la mesura tout seul d'à peu près partout, dont le tour de sa tête, l'écartement entre ses doigts, la distance entre son coude et son poignet puis il se dirigea vers les premières étagères pendant que le ruban tomba sur le sol inanimé.

- Essayez celle-ci, bois de chêne et ventricule de dragon, flexible, 24.26 cm.

Elle la prit dans sa main mais rien ne se produisit. Il lui enleva puis alla chercher une autre boîte.

- Celle-ci est en bois de vigne et crin de licorne. Elle est souple et très bonne pour les enchantements, 25.7 cm.

Elle la prit et ressentit une chaleur se répandre dans sa main.

- Cela a été rapide… Très bien, ça vous fera sept gallions, dit-il en rangeant la baguette dans son bel étui.

Elle sortit son sac de pièces, l'ouvrit et lui donna sept des pièces en or.

- Au revoir, dit-elle.

- Au revoir et bonne journée.

Elle sortit et prit une bouffée d'air frais, puis elle acheta tout ce qui lui manquait. Elle trouva des robes d'occasion à côté de chez Ollivander, ses livres chez Fleury et Bott à côté de chez Madame Guipure et du magasin de Quidditch et enfin ses ingrédients de potion chez l'apothicaire à côté du Chaudron Baveur et en face du magasin de chaudrons. À ce moment-là, elle vit un grand magasin dont la vitrine était remplie de cages.

La jeune fille rentra dans ce qui se nommait « La Ménagerie Magique » et en resta bouche bée. Il y avait beaucoup d'animaux, dont certains qu'elle n'avait jamais vus et qui étaient très étranges. Elle regarda de plus près des petites boules multicolores qui avaient l'air adorables. Elle continua son chemin. Les hiboux étaient hors de prix, les chats et les crapauds ne l'intéressaient pas... Dommage, elle y retournerait peut-être une autre fois.

Elle repartit en direction du Chaudron Baveur pour déposer ses achats et manger un morceau. Elle travailla un peu le soir en feuilletant les manuels que lui avait prêtés le professeur et elle se rendit compte qu'elle aimait tout particulièrement son manuel de potions et celui d'enchantements. Avant de se coucher, Helena prit la direction de la salle de bain afin de prendre une bonne douche chaude. Ses vêtements tombèrent à même le sol. Elle prit son démaquillant dans sa trousse de toilette et entreprit d'enlever le fond de teint mis précautionneusement de la base de son cou à son épaule. Une grimace apparut sur son visage lorsque son corps se refléta dans le miroir. Une ecchymose bleu foncé se formait sur sa clavicule, accompagnée d'une vive douleur.