Disclaimer : Ils sont à Tokita/Yadate/Tomino je les emprunte et j'essaye de ne pas les abîmer, en tout cas, ils ne se sont encore jamais plaints.
Genre : Tranche de vie
Rating : K +
Acteurs: Heero, Duo, Relena, Quatre, Wufei, Trowa.
Début d'écriture : 01/02/2022
Tous les moyens sont bons.
Chapitre deux
Il ne faut pas longtemps pour qu'un homme se présente en soirée, comme demandé dans l'annonce. Heero n'allait pas en plus perdre du temps de travail pour faire passer des entretiens. À vingt-trois ans, cela lui fait un peu bizarre d'avoir un ouvrier plus âgé que lui, mais l'homme à l'air d'en vouloir alors il l'accepte pour une période d'essai de quinze jours.
Au bout d'une semaine, Heero peut même lui laisser un véhicule pour la journée.
Heero sourit, ça lui fait chaud au cœur de voir les deux véhicules devant chez lui avec son logo « Wing Sécurity », deux ailes autour d'un cadenas.
Il récupère ainsi du temps pour réaliser les devis en journée, la paperasse et ça lui plaît de ne plus être à longueur de temps derrière son bureau ou au travail. Si un moment, il a béni cet individu qui entre par effraction chez les gens, maintenant, il se dit qu'il a assez de travail avec les installations et les modifications. Mais quand il aura sécurisé toute la ville est-ce qu'il aura encore du travail ? En tout cas, il est fier de son système, il n'a encore jamais dû venir pour une réparation, le bruit qui s'enclenche lors d'une petite ouverture doit faire déguerpir les truands.
Un bon mois est passé depuis l'arrivée de Robert dans l'entreprise. Heero en est toujours aussi satisfait, alors qu'il finit une nouvelle facture, la porte s'ouvre sur deux hommes, dont un en uniforme de la police de Sank. Il se lève directement en disant :
— Messieurs, je peux vous servir ?
— Nous menons une enquête sur les multiples infractions sans gravités qui ont lieu dans la ville, lâche l'homme en civil.
Heero sent les battements de son cœur s'accélérer. Le ton employé ne lui dit rien qui vaille.
— Oui, j'en ai entendu parler. Il n'y a jamais eu de vols à ce que j'ai compris durant ses infractions.
— Oui, c'est bien cela, c'est aussi la raison pour laquelle cela a mis un certain temps à remonter jusqu'à la police. Dernièrement, c'est chez un policier qu'on a cherché à entrer qui lui a déposé une plainte directement lui. On a regardé les caméras de la ville. Connaissez-vous cet homme ?
Heero prend les photos qu'on lui présente et son souffle se coupe. La tenue noire, la casquette vissée sur la tête et la longue tresse. Oui, il connaît cette silhouette même si on ne voit pas son visage. Mais on doit le voir sur d'autres clichés sinon on ne serait pas remonté à lui.
— On dirait mon ouvrier, Duo Maxwell.
— Vous vous connaissez depuis l'adolescence, continue d'interroger l'homme en civil.
— Je ne vais pas le nier.
— C'est pratique ! Un fait des infractions l'autre à une société de sécurisation, ricane l'inspecteur.
Le sang d'Heero ne fait qu'un tour.
— Je ne vous permets pas ! J'ai commencé ma société bien avant de l'engager.
— Oui, mais, elle n'avait pas cette ampleur avant la venue de Monsieur Maxwell des colonies, continue l'inspecteur.
— Je veux bien l'admettre, mais je ne lui ai jamais demandé de faire ça, insiste Heero.
— Faites-le revenir, s'impatiente le policier en civil.
Heero regarde le planning, il est quinze heures, il doit faire le dernier placement.
— Il va bientôt revenir, il a fini journée à quinze heures trente aujourd'hui.
— Soit, nous allons l'attendre.
Les deux hommes s'installent dans un coin, Heero se dit qu'il ne va pas rester à ne rien faire, alors il s'assied et prend une fiche de travail pour faire une nouvelle facture. Il met ses mains sur le clavier quand l'inspecteur l'arrête :
— Qu'est-ce que vous faites !
— Je ne vais pas le prévenir, je voulais juste continue de travailler. Ôtez la connexion à internet, le modem est derrière vous.
— Ne me prenez pas pour un bleu, il y a aussi le WiFi.
— Venez dans mon dos, je n'ai rien à cacher.
L'inspecteur fait signe au policier qui vient se mettre à côté d'Heero et surveille ses moindres gestes.
Heero a le temps de faire trois factures et les imprimer avant que Duo ne pousse la porte, un grand sourire aux lèvres.
— Bonjour Messieurs. Tiens, mes fiches pour aujourd'hui. Il n'y a pas eu de problème lors des placements. Et ici ? demande Duo en sondant son ami du regard.
— Ils sont là pour te poser des questions, précise Heero.
— Où étiez-vous, il y a six jours à deux heures du matin ? attaque directement l'inspecteur.
— Vous m'en posez des questions, soupire Duo avant de poursuivre. J'ai des insomnies, alors je vais me promener à gauche, à droite, mais de là à savoir où j'étais précisément il y a six jours, vous m'en demandez un peu trop.
— Duo, as-tu fait les infractions dont ces messieurs t'accusent, lâche Heero.
Lui voulait savoir, comprendre et il savait que Duo pouvait tourner longtemps autour de la vérité sans la dire, il était un expert en la matière.
— Oui, mais je n'ai fait de mal à personne. J'aurais pu entrer, sortir, voler sans que personne n'en sache rien. Je voulais qu'on sache que j'étais passé alors, je déplaçais des objets, laissais des portes ouvertes, retournais des tiroirs. Je n'ai jamais laissé un animal se sauver quand il y en avait. J'en avais marre d'être plongeur. J'espérais que tu m'engages si tu avais trop de travail. J'en avais marre d'être inutile et à la charge de vous quatre, rétorque Maxwell.
— Vous allez être à la charge de la société maintenant, ajoute le policier en plus passant les menottes.
— Duo, tu n'aurais pas dû, soupire Heero.
— Je suis désolé de te laisser avec tout le travail, lâche Duo avant de se laisser embarquer.
— J'irai te voir en prison et je préviens Monsieur Raberba Winner, il va te trouver un bon avocat, précise Yuy.
Il voit l'inspecteur tiquer, mais oui il va mettre son plan à exécution. D'accord que Duo a enfreint la loi et qu'il doit payer, qu'il avait d'autres solutions, mais il ne va pas le laisser tomber non plus.
Les policiers ont à peine passé le pas de la porte qu'il allume sa vidéoconférence pour appeler Quatre pour tout lui expliquer.
— Mais enfin Heero, il a enfreint la loi ! s'étonne Quatre.
— Je sais, il doit payer, il a toujours assumé ses actes, porté son fardeau. On doit pouvoir réduire sa peine en de simples travaux d'intérêt général. Ce n'est pas un criminel non plus !
— Tu n'as pas peur qu'on t'accuse de complicité si tu te bagarres pour lui ?
— Ça m'a effleuré, c'est aussi pour ça que je te demande à toi d'intervenir. Tu as confiance sinon tu n'aurais pas fait appel à lui pour tes documents importants. Wufei aussi, sinon il ne l'aurait pas engagé sur des missions.
— Je te fournis l'avocat, tu peux me faire me faire témoigner et tu devrais faire témoigner aussi Wufei, mais je préférai ne pas devoir y aller.
— Il va être ravi de l'importance qu'il a pour toi, lâche Heero en coupant la communication.
Oui, il l'admet, il est déçu par l'héritier. Il va sonner à Wufei quand son deuxième ouvrier entre. Non, son unique ouvrier, il va devoir trouver une solution rapidement à ce problème aussi.
— Tiens, Duo n'est pas ici à papoter avec toi, s'étonne-t-il.
— Non, il vient de se faire arrêter pour une infraction mineure.
— Ce n'est pas de bol. J'ai un cousin qui cherche une place, propose l'homme.
— Je vais assumer sa place en attendant qu'il revienne. Tu as tout noté ?
— Oui Patron.
— Bien, soit à l'heure demain.
— À demain.
C'est bizarre comme les problèmes se règlent tout seuls quand il a l'impression qu'on lui force la main. Et oui, il a envie que Duo revienne, il met de la joie dans son existence.
Il regarde les fiches de prestation de Robert et fait le numéro de GSM de Wufei. Il espère qu'il n'est pas en missions. À la deuxième sonnerie, il est dirigé sur la boîte vocale. Il laisse un message court :
— Sonne-moi, c'est urgent et important.
En attendant le coup de fil de Wufei, il fait les factures et les devis en retard. Il regarde comment il peut combiner la tournée de Duo qui est toujours plus technique que des places simples de Robert, il y a aussi encore ses devis qu'il doit effectuer. En déplaçant deux ou trois rendez-vous, il doit pouvoir tout assumer. Il est bon pour faire des factures en soirée et le week-end. Il espère que Duo va vite revenir. Ils avaient assez de travail maintenant, pourquoi a-t-il continué à faire des infractions. Et si le travail diminuait, c'est Robert qui serait passé à la trappe pas Duo. Il ne voulait pas avoir une dizaine d'ouvriers, est-ce que c'est ce que son ami a cru ?
En début de soirée, Wufei l'appelle :
— Salut, Yuy, c'est quoi ton urgence ?
— Duo c'est fait arrêter pour des infractions.
— Et ?
— Je crois que dans sa tête, il n'y a pas vu du mal, juste m'aider à lancer ma société et y avoir une place.
— Et ?
Heero a envie de crier, il n'y a aucun de ses frères d'arme qui veut lui venir en aide, ça l'énerve, ça le dégoût, ça l'épuise. Duo ne les aurait pas laissé tomber. Eux n'ont plus n'ont pas toujours agi convenablement durant la guerre. Wufei n'en avait rien à faire de faire des victimes pour gagner la guerre, comme Quatre de détruire des colonies.
— Je voudrais que tu témoignes en sa faveur qu'il puisse avoir une remise de peine ou une remise en liberté.
— Pas question, je n'engagerai pas ma réputation. Et tu ferais bien de repenser à ta position si tu veux garder tes clients. Tu crois qu'ils vont apprécier que tu engages un cambrioleur qui peut repérer ce qu'i voler chez eux ?
— Je préfère perdre ma société que le laisser croupir en prison.
— Ne m'entraîne pas là-dedans, lâche Wufei en raccrochant.
— Mon pauvre Duo, soupire Yuy.
Il secoue la tête et réfléchit. Il ne sait pas faire plus. Il doit attendre l'avocat. Et faire vider l'hôtel de Duo même s'il a quinze jours pour le faire. Il ne voudrait pas que des choses disparaissent. Au moment où il se lève, il réalise qu'il peut aussi faire disparaître des preuves et qu'on peut l'accuser d'entrave à la justice ou pire, de complicité, alors il se laisse retomber sur son fauteuil. Il ne doit pas y avoir des choses de valeur, il vit à l'hôtel.
Il finit par prendre sa valisette pour réaliser un devis prévu vers vingt heures. L'homme est un routier souvent sur les routes, il veut un système capable de fonctionner avec son chat dans la maison.
— Bonjour, société Wing Sécurity, nous avions rendez-vous.
— Vous tombez bien, c'est un voisin qui m'avait parlé de votre système. Je viens de rentrer et j'ai constaté qu'on était venu chez moi. Les tiroirs sont ouverts. Comme rien n'a disparu, même mes montres de valeur, pourtant il ou elle les avait trouvés, ça me semble encore plus urgent.
— Vous avez appelé la police ?
— Non, comme rien n'a disparu. Chose encore plus étrange, je devais remplacer la fontaine à eau, elle s'était cassée juste avant mon départ, j'en ai même acheté une nouvelle et elle a été réparée. J'ai trouvé un petit morceau de joint bouché dans la poubelle, rit l'homme.
Pour Heero, c'est certain que c'est l'œuvre de Duo, il aura eu mauvais pour l'animal. Et il comprend mieux que les gens ne portent pas plainte également.
Au moment, où il va lui demander s'il veut parler en faveur de Duo à son procès, il se ravise et si l'homme croit que c'est un coup monté pour lui vendre une installation ! D'un autre côté, il avait un rendez-vous avant la venue de Duo, mais il préfère se taire, il comprend mieux la mise en garde de Wufei.
— Vous voulez une installation contact sur toutes les portes et fenêtres, c'est bien ça, mais sans détecteur de mouvement ?
— Oui sinon le chat va le déclencher.
— Vous n'avez pas peur qu'on fasse rentrer un enfant par la chatière ?
— Non, j'ai un système de puce électronique qui est mis dans la puce d'identification de mon chat, il n'y a que lui qui peut l'ouvrir.
— Je ne connaissais pas avec ce système. Le collier pour l'ouvrir, mais pas la puce.
— Il a perdu son collier plus d'une fois, c'est l'animalerie qui m'a proposé ce système, il ne risque pas de la perdre, rit à nouveau l'homme.
— Bien, je vais compter le nombre de fenêtres et de portes pour le devis. Je peux vous proposer un système avec ouverture comme pour les voitures ou un clavier numérique.
— Mettez les deux, comme ça je peux toujours donner l'ouverture mécanique à ma mère.
— Bien, je fais le calcul directement.
Heero commence à circuler pour compter les portes et fenêtres à sécuriser. Dix crédits par aimant plus la main-d'œuvre, il arrive rapidement à presque cinq cents crédits, c'est le prix plus ou moins pour toutes les maisons.
— Voilà, je vous ai fait le devis directement, je vous le laisse pour réfléchir. Si vous êtes d'accord, vous me renvoyez une copie signée et il y a plus ou moins trois semaines d'attente.
— Oh ! Mon voisin m'avait dit que c'était plus rapide.
— J'ai un ouvrier en incapacité, je préfère avancer une date que devoir la repousser.
— Je comprends, je vais réfléchir.
— Bonne soirée.
Heero se rend compte que le bouche-à-oreille commençait à fonctionner. Si Duo s'en sort, il lui tirera les oreilles pour que ça ne se reproduise plus. Maintenant, il va essayer de profiter de son week-end, peut-être le seul avant un moment. Il avait découvert les joies de la pêche en rivière, comme la saison était ouverte autant y aller dès demain.
À Suivre…
