Salut tout le monde !
Voici le dernier chapitre ! J'espère que ma petite histoire vous aura plu. N'hésitez pas à me laisser un petit mot.
A bientôt pour d'autres aventures
6
Deux jours plus tard
Le voyage de retour leur sembla plus court qu'à l'aller. Ils firent le trajet en échangeant le volant régulièrement, profitant de chaque seconde l'un avec l'autre.
Ils arrivèrent à la nuit tombée à Colorado Springs.
Jack rangea sa voiture dans l'allée de Sam, devant le garage. Il sortit son sac de voyage et demanda :
– Je te le porte si tu veux ?
Sam hocha la tête.
– Prends aussi le tien.
Il lui jeta un regard surpris et plein d'espoir. Cela faisait bien cinquante kilomètres qu'il ruminait à l'idée de devoir la quitter, ne serait-ce qu'une nuit.
Avant qu'il ait pu dire quoi que ce soit, elle avait atteint le perron et ouvrait la porte. Elle entra en laissant largement ouvert derrière elle. L'invitation était on ne peut plus claire.
Jack ferma la voiture et rentra avec les bagages. Il poussa la porte du pied derrière lui et donna un tour de clé.
Sam avait éclairé la cuisine et le salon.
– Sers-toi une bière si tu veux, il y en a au frais.
– Tu veux quelque chose ? proposa-t-il en ouvrant le réfrigérateur.
Il sourit. Elle avait toujours sa marque de bière préférée au frais alors qu'elle n'en consommait presque jamais.
– Je veux bien un verre de vin blanc s'il te plaît.
Il sortit un verre et la servit pendant qu'elle commandait à dîner au traiteur.
Ils s'installèrent ensemble dans le canapé, devant la télévision. Sam se lova contre Jack et appuya sa tête contre son épaule.
C'était un geste qu'elle s'était déjà parfois autorisée en mission. Le seul qu'il tolérait pour leur éviter la cour martiale. Ce soir, ce geste tendre avait un goût nouveau. Un goût de liberté et de promesse.
– Alors, ce séjour ? Est-ce que ça t'a plu ? souffla tendrement Jack en déposant un baiser dans ses cheveux.
– C'était merveilleux. J'en ai savouré chaque seconde. Je regrette même qu'on soit rentré à la maison.
– On y retournera, ne t'inquiète pas.
Ils savourèrent leur repas chinois et se blottirent sagement dans les bras l'un de l'autre avant de s'endormir, épuisés par la fatigue du voyage.
De retour à la base le lendemain matin, les deux officiers se dirigèrent d'un pas résolu vers le bureau du Général Hammond.
Jack frappa et Hammond leva le nez de ses dossiers. En les apercevant, il leur fit signe d'entrer et remarqua immédiatement que quelque chose avait changé, sans parvenir à mettre le doigt dessus.
Machinalement, Jack et Sam s'installèrent face à lui, réajustant leurs chaises pour être plus proches l'un de l'autre. Georges fronça les sourcils c'était quelque chose qui leur était coutumier en salle de briefing mais, d'ordinaire, lorsque le Colonel et le Major étaient dans la même pièce, il y avait toujours comme un courant électrique entre eux, une tension chargée de non-dits et de secrets que seul l'œil averti d'un ami pouvait voir. Or, à cet instant précis, Hammond ne percevait plus rien de tout ça. Samantha avait l'air reposée et elle rayonnait littéralement malgré son air un peu tendu. Quant à O'Neill, il semblait serein mais son visage était impénétrable.
– Comment se sont passées vos vacances ? demanda Hammond pour entamer la conversation.
– Au mieux, mon Général, répondit Jack.
Sam hocha également la tête et rougit légèrement, attisant les soupçons de leur supérieur.
– Général, commença alors O'Neill.
Il sortit de la poche intérieure de son treillis une missive dans une enveloppe et la tendit à l'officier qui se pencha par-dessus son bureau pour s'en saisir.
Tandis que Georges ouvrait le courrier, Jack ajouta :
– Je souhaiterais prendre ma retraite, Mon Général.
Hammond survola la lettre et, réalisant que c'était bien de cela qu'il s'agissait, releva la tête vers le Colonel :
– Qu'est-ce qu'il se passe, Jack ? gronda-t-il.
Mais le Général réalisa alors que Sam avait entremêlé ses doigts à ceux du Colonel et lui tenait fermement la main. À son annulaire, il vit briller la pierre bleu pâle et il comprit.
– Eh bien, Général, il se passe que j'ai demandé à Carter si elle voulait bien m'épouser et, elle a été assez folle pour accepter, plaisanta Jack.
Sam offrit à son compagnon un regard tendre et amusé et Jack sentit ses doigts serrer plus fort sa main en réponse à sa blague.
La colère et l'incompréhension du Général cédèrent la place à un bonheur tout paternaliste. Ils avaient enfin accepté leurs sentiments et trouvé un moyen d'être ensemble sans enfreindre le règlement.
– Je vois… répondit simplement Hammond.
– Cependant… j'accepterai très humblement tout poste de consultant civil, s'il s'en trouvait un me permettant de rester au SGC… ajouta Jack.
Un sourire se dessina sur les lèvres du général tandis que Sam tournait un regard surpris et réjoui vers Jack.
Ils allaient peut-être pouvoir continuer à travailler ensemble finalement…
– Je vais voir ce que je peux faire, lui dit gentiment Hammond. En attendant, soyez discrets. Vous pouvez disposer. Je vous tiendrai au courant de la réponse du Président, Jack. Major, SG 12 a ramené un artéfact intéressant de sa dernière mission. Il vous attend dans votre labo.
– Merci, mon Général.
Jack et Sam se levèrent d'un même mouvement, dans une symbiose parfaite. Ils étaient sur le point de sortir lorsque Hammond les retint :
– Au fait… mes félicitations à vous deux !
Sam lui répondit d'un sourire et Jack inclina la tête :
– Merci, mon Général.
– Vous avez arrêté une date ?
Sam et Jack échangèrent un bref coup d'œil mais ce fut Sam qui répondit :
– Le plus rapidement possible.
Le cœur de Jack fit un bond de joie dans sa poitrine.
En sortant du bureau du Général, O'Neill et Sam tombèrent nez-à-nez avec Daniel et Teal'c qui venaient aux nouvelles.
– Major Carter, O'Neill, c'est un plaisir de vous revoir, leur déclara le Jaffa en inclinant la tête en un salut, comme à son habitude.
Daniel demanda :
– C'était bien la pêche ?
– C'était parfait, vraiment ! Je n'ai jamais passé un aussi bon séjour !
– Et vous, Sam ? Ce voyage chez votre frère ?
– Euh… C'était… reposant, Daniel.
Le regard de Jack dériva vers Sam dont les joues avaient pris une délicate coloration rose.
– Vous venez prendre un café avant de commencer la journée ? proposa l'archéologue. Comme ça, vous pourrez nous raconter !
Jack accepta en lui donnant une tape sur l'épaule, pour détourner son attention de Sam.
Ce n'est qu'une fois attablés tous ensemble que Daniel remarqua enfin la bague que Teal'c avait pour sa part repérée dans les cinq premières minutes de leurs retrouvailles, sans piper mot.
Daniel écarquilla les yeux et avisant la main de Sam refermée sur la tasse, il s'exclama :
– Est-ce que par hasard vous auriez quelque chose à nous annoncer, Sam ?
Un sourire mystérieux étira les lèvres du Jaffa qui déclara :
– Je crois en effet que O'Neill et le Major Carter nous cachent quelque chose.
Cette fois, le regard surpris de Daniel passa de Teal'c à ses deux amis, assis l'un près de l'autre, si proches que leurs coudes s'effleuraient. D'habitude, ils auraient mis une distance plus importante entre eux, ne serait-ce que pour éviter de faire jaser dans la base.
Et puis, Jack ne se cachait même plus pour dévorer Sam du regard…
Carter se racla la gorge, troublée et Jack vint à son secours en déclarant tout simplement :
– On va se marier.
Daniel roula des yeux comme des soucoupes et Teal'c afficha un sourire heureux et satisfait. Il fut le premier à féliciter le couple.
– Mais, et pour le règlement ? s'inquiéta le Dr Jackson en jetant des regards inquiets autour d'eux, dans le mess.
– J'ai demandé à prendre ma retraite et à pouvoir bénéficier d'un poste civil au SGC, indiqua Jack en saisissant la main de Sam dans la sienne, sous la table.
La jeune femme lui offrit le sourire « spécial jack » lorsqu'elle sentit son pouce tracer des cercles tendres sur sa peau.
Daniel les observa un moment, cogitant en silence puis, demanda soudain :
– Mais, bon sang, quand avez-vous vu eu le temps de vous fiancer tous les deux ?
Teal'c manqua éclater de rire, ce qui n'était vraiment pas commun chez le Jaffa. Il donna une franche bourrade dans le dos de l'archéologue et répliqua, comme s'il énonçait une évidence :
– Ils étaient ensemble au chalet de O'Neill, Daniel Jackson.
Daniel en resta bouche bée, tandis que Jack et Sam, plus complices que jamais, se regardaient, comme s'ils étaient seuls au monde.
La réponse du Président ne tarda pas : il n'était pas question que Jack O'Neill, avec ses connaissances sur la Porte des Etoiles, quitte le programme. Il était trop précieux pour l'avenir du pays et même, avait-il dit, de la Terre.
O'Neill, au garde à vous dans le bureau du Général Hammond, serra les poings et se retint de laisser exploser sa colère. Heureusement que Sam n'était pas là pour entendre ça !
Sam…
En une seconde, Jack imagina la détresse qu'il lirait dans ses magnifiques yeux clairs lorsqu'il devrait lui annoncer la triste nouvelle.
Depuis qu'il lui avait fait sa demande, ils vivaient l'un chez l'autre, au rythme de leurs retours de mission et, si à la base ils conservaient une attitude totalement professionnelle, encore plus distante qu'avant même, Jack ne supporterait pas de ne plus pouvoir se réveiller chaque matin à ses côtés.
Georges Hammond estima qu'il avait suffisamment laissé mariner son officier et ami. Il lui sourit tranquillement et ajouta :
– Cependant…
Jack releva la tête, l'espoir comprimant douloureusement son cœur.
– Au vu de vos excellents états de service ainsi que de ceux du Major Carter, et pour services exceptionnels rendus à la Nation et la Terre, le Président a pris un décret vous concernant tous les deux. Vous êtes autorisés à vous marier, Colonel, lui dit Hammond en lui tendant une feuille qu'il dissimulait sous son sous-main.
Jack s'en saisit d'une main tremblante et lut la missive officielle pour être sûr d'avoir bien compris. Il allait pouvoir rester dans l'armée et épouser Sam.
– Et pour SG 1, mon Général ?
– Le Président a insisté pour que vous en gardiez le commandement, dans la mesure où vous nous avez démontré tous les deux être en capacité de vous montrer professionnels, en dépit de ces nouvelles circonstances.
– Merci, mon Général !
Trois mois plus tard
Jack avait insisté pour qu'ils attendent le printemps mais, Sam n'avait rien voulu savoir. Ils n'avaient que trop perdu de temps pour être ensemble. Elle voulait être Madame Jack O'Neill.
Ils se marièrent donc un samedi de décembre, quelques semaines avant Noël dans une petite chapelle du Minnesota.
Le pasteur connaissait la famille de Jack depuis des années et leur avait promis une cérémonie simple et chaleureuse.
Les invités avaient été triés sur le volet : Jacob, Mark et sa famille, le général Hammond, Teal'c et Cassandra. Janet servait de témoin à Sam et Daniel était celui de Jack.
Sam avait opté pour une robe en dentelle blanche près du corps qui lui arrivait sous le genou et dont le décolleté dans le dos descendait jusqu'à sa chute de reins.
Elle était divinement belle.
Jack se mariait en uniforme bleu-marine, ses décorations scintillant sur sa poitrine. C'était la première fois qu'il appréciait de porter ce fichu uniforme…
Lorsque Sam apparut au bras de son père, Jack sentit la main de Daniel se poser amicalement sur son épaule. Jack se dit qu'il devait avoir l'air idiot à dévorer ainsi du regard sa promise qui avançait tout sourire vers lui mais, il lui était tout simplement impossible de détacher son regard d'elle. Elle était sa Lumière et sa Vie.
Et elle l'avait choisi.
Une fois devant l'autel, Jacob embrassa Sam sur la joue et serra la main de Jack en lui murmurant de bien prendre soin de sa fille.
Jack songea qu'autrefois, il y aurait eu une menace à peine voilée sous les paroles du Tok'ra mais, à présent, ce n'était plus le cas. Jacob semblait sincèrement heureux pour eux.
Les deux officiers échangèrent leurs vœux et Cassandra leur tendit les alliances.
À l'intérieur de l'anneau de Sam, Jack avait fait graver le mot « toujours » en langue Ancienne, avec l'aide de Daniel.
Sam, de son côté, avait opté pour les symboles composant les coordonnées de la Terre, pour qu'il retrouve toujours son chemin vers elle, lui avait-elle soufflé lorsqu'il l'avait découvert.
Lorsque le prêtre annonça qu'ils étaient mari et femme, Jack sentit un bonheur immense l'envahir. Les yeux de Sam se remplirent de larmes de joie qui roulèrent doucement sur ses joues lorsqu'il l'embrassa tendrement, passionnément, devant leurs amis qui applaudissaient.
Après la cérémonie, le petit groupe se retrouva au chalet d'O'Neill et fêta les noces jusque tard dans la nuit. Ensuite, tous les invités prirent congés et redescendirent en ville pour loger au motel avant de reprendre la route le lendemain.
Sam et Jack se retrouvèrent enfin seuls au chalet, devant un bon feu de cheminée. Debout devant l'âtre, dans sa sublime robe blanche, Sam contemplait son alliance en souriant. Jack l'enlaça et déposa un baiser dans le creux de son cou.
– Ça va Madame O'Neill ? Pas trop fatiguée ? souffla-t-il.
Elle frissonna de plaisir en l'entendant l'appeler par son nouveau nom. Elle s'abandonna à sa douce étreinte et soupira de bonheur :
– Tout est parfait…
Elle pivota et, glissant ses bras autour de son cou, l'attira pour l'embrasser. Jack répondit avec empressement à son baiser et marchant à reculons, l'entraîna vers leur chambre.
Il poussa la porte du pied et fit basculer Sam sur le lit, lui arrachant un gloussement de plaisir.
Décidément, je suis l'homme le plus heureux de la Terre.
Non. De l'univers…
Mais, alors qu'il commençait à dégrafer les minuscules boutons nacrés qui fermaient sa robe tout en caressant chaque parcelle de peau dénudée, Sam s'immobilisa et prit son visage en coupe dans ses mains.
Jack la fixa, intrigué par la solennité soudaine de son regard.
Elle semblait hésiter à parler alors il murmura :
– Tu sais que tu peux tout me dire, Sam…
– Fais-moi un bébé, Jack… souffla-t-elle enfin.
Un sourire incrédule étira les lèvres du Colonel.
Un enfant… Malgré les drames de son passé, elle voulait faire un enfant avec lui. L'espoir d'une nouvelle famille… Avait-elle vraiment conscience de l'immense cadeau qu'elle lui offrait en partage ?
Voyant qu'il ne répondait pas, Sam interpréta son silence comme une hésitation et lui caressa tendrement la joue pour apaiser ses craintes. Elle allait ajouter que rien ne pressait, qu'ils avaient le temps mais Jack déposa un baiser tendre et doux sur ses lèvres et répondit d'une voix émue :
– Tout ce que tu voudras mon amour.
FIN
