Disclaimer: Aucun des personnages présents ne m'appartient. Ils sont tous la propriété de l'auteur d'Axis Power Hetalia.

Personnages présents: Principalement Alfred/Amérique et Matthew/Canada. En arrière plan Francis/France et Arthur/Angleterre + Un gardien paresseux qui aurait mieux fait de dormir ailleurs.

L'ourson du Pardon

On offre tous des cadeaux à des gens que l'on apprécie. Les nations aussi ont cette habitude, après tout, pourquoi ne l'aurait-elle pas ? Mais parmi ces cadeaux, il en existe quelques uns de particuliers. On les appelle les cadeaux éternels. Le temps n'a aucune emprise sur eux. Le seul moyen de les faire disparaître c'est de les éliminer physiquement.

Ce genre de cadeau est très rare, car il ne se forme que lorsqu'une nation offre un présent à une autre avec qui elle partage un lien très, très fort. Ainsi, la deuxième façon de détruire les cadeaux éternels, c'est d'anéantir le lien que celui-ci représente.

- Dit-moi Canada, comment as-tu eut Kumajirou ?

Amérique se trouvait chez son frère et observait le petit ourson dormant dans son panier. Il avait l'impression d'avoir toujours vu son frère avec. Mais un ours ne vivait pas aussi longtemps. Et il ne restait pas éternellement petit.

- Tu ne t'en souviens pas ? S'étonna Canada.

- Ben…

- C'est toi qui me l'as offert alors que nous étions de petites colonies. C'était au tout début de la domination anglaise au Canada.

- … Désolé, je n'ai vraiment aucuns souvenirs de ça…

Matthew soupira. C'est vrai que son frère avait voulu oublier tous ses souvenirs de lorsqu'il était une colonie. Ainsi, il se souvenait très peu de son enfance. Le Canadien décida donc de raconter à Amérique comment il avait obtenu son ourson fétiche.

L'ourson, Kumajirou, est l'un des exemples les plus flagrants de l'existence des cadeaux éternels. Comme vous devez le savoir, Angleterre a pris possession de Matthew lorsque la petite colonie était très jeune. Le séparant ainsi de son premier père adoptif, France. Mais l'enfant supporta très mal cette séparation et tomba malade. Au grand désespoir de son nouveau colon, qui ne savait pas quoi faire pour l'aider.

- Dit, il ne va pas mourir hein ?

Alfred était très inquiet pour la santé de Canada. Il s'était enfin trouvé un compagnon de jeu et voilà qu'il était cloué au lit depuis deux mois. Matthew n'avait pas de fièvre mais était très faible et tombait sur le sol dés qu'il essayait de se lever. Et depuis quelques jours, il refusait de s'alimenter. Angleterre prit sa colonie préférée dans ses bras et le posa sur ses genoux.

- Ne t'inquiète pas Amérique, on va trouver un moyen de le guérir.

- Mais, il ne mourra pas dit ? Redemanda le petit d'une voix inquiète.

Angleterre soupira profondément. L'enfant ne lui facilitait pas la tâche avec ses questions précises. Il ne savait vraiment pas si Matthew allait s'en sortir. Il avait tout essayé pour le guérir, mais sans succès. Maintenant il ne voyait plus ce qu'il pouvait faire. Voyant que son tuteur ne lui répondrait pas, Alfred descendit de ses genoux.

- Si tu vas voir Matthew, ne l'épuise pas trop.

Amérique ne lui répondit pas et commença à grimper l'escalier qui menait vers le premier étage. Comme Arthur l'avait deviné, il se dirigea directement vers la chambre de son nouveau petit frère. Il entra doucement dans la petite chambre à peine éclairée. La petite tête blonde de Canada était la seule partie du corps de la jeune colonie qui apparaissait.

- Matthew ? Alfred s'approcha du lit de l'enfant et attendit sa réaction.

L'enfant leva ses yeux violets sur son frère. Enfin d'après Angleterre ils seraient frères, mais en fait il n'en avait aucune idée. Il était trop malade pour réfléchir de toute façon.

- Matthew, ça va ?

- Fran… Cis…

- Francis ? Tu veux voir Francis ?

L'enfant geignit et s'enfonça un peu plus dans ses couvertures. Alfred resta quelques instants, pensif. Puis il se dirigea vers le salon en courant.

- Arthur, dit-moi où est Francis. La jeune nation se planta devant son tuteur, le regard perçant.

- Qui ? Ben, il est en France. N'oublie pas que c'est son pays.

- Où habite-t-il ?

- Dit-donc, c'est quoi ce soudain intérêt pour France ? N'oublie pas que c'est notre ennemi.

- Je vais aller le chercher, peut être qu'en le voyant Matthew ira mieux. Alors tu me dis où il habite et j'irais chez lui pour le ramener ici.

C'est que l'enfant avait l'air décidé en plus. Si Angleterre ne faisait rien, il serait fichu de faire l'aller-retour en traversant la Manche pour aller chez son rival. Et tout seul s'il le fallait. Mais au fond, faire venir France n'était pas une si mauvaise idée que ça. Pourquoi n'y avait-t-il pas pensé plus tôt. Ah oui, c'était son éternel et pire ennemi. Et on ne se tourne pas vers ses ennemis quand on veut de l'aide. Enfin, normalement.

- Je vais le contacter. Et toi tu ne bouges pas d'ici. Compris ?

- Mais je peux aller le chercher !

- Non. Il arrivera plus rapidement s'il part tout seul.

Amérique commença à bouder. Mais il se dérida vite en pensant que si Francis parvenait à rendre la santé à son petit frère, ils pourraient jouer ensemble.

- Amérique ?

- Oui ?

- Ne t'avise pas d'essayer de te rendre en France. Et quand Canada sera sur pied, il faudra le laisser tranquille.

Arthur lisait dans ses pensées ou quoi ? La petite nation gonfla ses joues et commença à bouder. Ce n'était vraiment pas juste. Amérique alla s'enfermer dans sa chambre pour échapper aux remarques qu'Angleterre lui servait sur sa bouderie inutile. Plusieurs jours plus tard, France arriva enfin chez Arthur.

- Je te confie MA colonie, et au bout de quelques jours Matthew tombe gravement malade. Saleté de rosbif.

- Bonjour à toi aussi, bloody frog.

Oui pas de doutes, les deux éternels rivaux étaient bien réunis, et avait déjà commencé leur retrouvailles. Le petit américain resta en retrait quelques minutes, puis décida de réveiller Canada. C'était pour lui que France était venu, pas pour Angleterre. Alfred revint quelques minutes plus tard, soutenant un Matthew à peine réveillé et tremblant.

- Canada !

France délaissa complètement son rival pour prendre sa petite ex-colonie dans ses bras. L'enfant mis quelques instants avant de réaliser que son ancien colon était là.

- Francis ! S'égaya-t-il en bougeant ses petits bras.

- J'étais inquiet pour toi. Regarde, je t'ai apporté un cadeau.

Il alla chercher un paquet dans ses bagages restés devant l'entrée, il avait apporté de quoi tenir un siège pendant deux mois, et le rapporta à Canada. Celui-ci regarda le paquet d'un air émerveillé, sans même songer à l'ouvrir. France dû l'inciter à le déballer.

- Oooooh, c'est quoi ?

- Un ours en tissu. Tu pourras le garder, comme ça tu auras l'impression que je serais avec toi.

Canada serra le doudou contre lui, à le voir on avait l'impression qu'il n'était plus malade. Amérique se précipita vers Angleterre pour lui réclamer un ours en tissu. Bien sûr l'anglais refusa, et l'enfant commença à bouder.

- Je pourrais garder mon toutou avec moi ? (aujourd'hui, peluche se dit toutou au Québec)

- Doudou. Et oui, tu pourras le garder.

- Toutou. Et je l'appellerais, Kumajirou

- Mais, où es-tu allez chercher ce nom là toi?

- Frog, tu comptes rester ici combien de temps ?

- Autant de temps que je voudrais, mon cher rival.

- Pas question !

Arthur ne tenait absolument pas à voir Francis s'installer chez lui. Le voir un peu était déjà bien suffisant. Mais la courtoisie lui interdisait de le mettre purement et simplement à la porte. De plus, Canada risquait de re tomber malade.

- Écoute, tu peux rester jusqu'à ce que ma colonie aille mieux et qu'elle ait accepté votre séparation. Okay ?

- Je le répète, je resterais autant de temps que je voudrais. Répondit sèchement Francis.

Pendant que les deux éternels rivaux se chamaillaient, Alfred proposa à Matthew d'aller jouer. N'osant pas refuser, Canada suivit son frère adoptif tant bien que de mal. Il allait mieux certes, mais ça ne signifiait pas pour autant qu'il était guérit. Alfred arriva enfin à sa salle de jeu et dû attendre l'arrivée de Matthew qui trainassait.

- Tu ne peux pas aller plus vite ? Demanda le futur USA d'un air sévère.

- Pardon...

Devant l'air sincèrement désolé de Canada, Amérique se radoucit et alla chercher ses jouets. Il décida de ce qu'ils allaient faire et Matthew se contenta de le suivre. Il n'avait pas l'âme d'un chef de toute façon.

- Allons-nous continuer à nous fixer ainsi?

France et Angleterre étaient debout et se reg ardait droit dans les yeux. Chacun semblait guetter le moindre geste de l'autre.

- Si ça ne te plait pas, sors d'ici. Je m'occuperais bien de MES colonies.

- Quand je vois que ça l'a rendu malade. Au moins quand il faisait parti de MES colonies, il n'était pas couché toute la sainte journée.

- Modère tes paroles frog. Tu es chez-moi ici. C'est moi qui dicte les règles. Le regard d'Arthur commença à se faire perçant.

- Je dirais ce qu'il me plaira au moment où j'en aurais envie.

- Si tu ne te soumet pas aux règles, je te mettrais dehors par la force s'il le faut.

- Jamais je ne me soumettrais aux règles d'un sale rosbif tel que toi.

Angleterre allait gifler France quand un hurlement attira leur attention. C'était Canada! Les deux pays se précipitèrent dans la pièce où les deux petites colonies étaient parti s'amuser. Lorsqu'ils arrivèrent, ils trouvèrent Matthew en train de hurler et de pleurer à la mort au pied d'un Alfred entourés de lambeaux de tissus.

- But, que c'est-il passé ici!

Pendant qu'ils jouaient Alfred lorgnait sur le petit ourson de Canada. Lui aussi il voulait un « toutou » qui lui rappellerait Arthur. Mais l'anglais refuserait de lui en acheter un, il en était persuadé. Il en conçu donc une grande jalousie.

- Matthew, tu vas me donner ton doudou. Lâcha-t-il d'une voix impérieuse.

La petite colonie regarda son frère, surpris. Pourquoi lui parlait-il sur ce ton là? Voyant que Canada ne répondait pas, Amérique se leva et s'empara de l'une des pattes du doudou. Son frère refusa de lâcher Kumajirou. Alfred commença donc à tirer plus fort.

- Donne-le-moi! Il est à moi maintenant. Cria Alfred.

Les deux petits continuèrent leur chamaillerie. Mais plus Canada résistait, plus la jalousie d'Alfred enflait. A la fin, la petite nation était si en colère qu'elle attrapa violemment la peluche par le cou, détachant en même temps la tête du reste du corps.

- Mon toutou... Gémit Matthew en commençant à renifler.

Toujours dans sa fureur, Alfred commença à déchirer les bouts de tissus avec ses ongles et ses dents. Ses yeux étaient animés d'une folie furieuse envers son petit frère qui avait eut un cadeau alors que lui n'avait rien. Et il reportait cette furie sur cette malheureuse peluche.

- ! ! Ne pouvant plus supporter ce massacre Matthew pleura et hurla.

- Alfred, je peux savoir ce que tu fais! S'emporta Arthur en attrapant l'enfant par le bras.

- Il a pas voulu me donner son cadeau! Il avait pas le droit! Tempêta l'Américain insensible aux hurlements de son frère que France s'employait à consoler.

- C'est une peluche que Francis lui a offert. Il est en droit de refuser de te la prêter. Excuse-toi maintenant!

- Nan! C'est MON petit frère, il doit faire ce que JE dit.

- Je te conseil de modérer tes propos petite crapule.

- NAN ! T'es qu'un gros vilain, pas gentil!

La gifle siffla rapide et précise. Le choc calma la petite colonie qui allait de nouveau piquer une crise. D'abord muet, Alfred colla un coup de pied à son mentor avant de s'enfuir. Sous les hurlements d'Arthur lui ordonnant de revenir sur le champ.

- J'admire ta manière de gérer Alfred. J'espère que c'est le plus difficile de tous. Ironisa Francis qui berçait son ex petite colonie.

- Oh toi garde tes répliques pour un autre jour! Bloody frog!

Sur ce, l'empire britannique monta à l'étage où Alfred s'était réfugié. Il comptait bien avoir une longue explication avec lui sur son comportement. France resta avec Matthew et acheva de le calmer.

- Il a déchiré mon toutou...

- Oh, ne t'inquiète pas Matthie. Je t'en offrirais un autre encore plus beau.

- Veux Kumajirou... Chouina l'enfant en serrant la petite tête d'ours. Seul vestige du cadeau de Francis.

Au dessus on entendait les cris d'Arthur et d'Alfred puis une autre gifle retentissante suivit d'un claquement de porte. Lorsqu'Angleterre fut de retour son regard en disait très long sur son état d'énervement. Si bien que le français décida de ne pas trop jouer avec son rival... Pour le moment du moins.

- Allez, vient Matthew. Je vais te préparer un plat que tu adores.

- Des crêpes avec du sirop ! Les yeux du petit s'illuminèrent de gourmandise.

- Tout à fait.

France prit le petit Canadien dans ses bras et se dirigea vers la cuisine, fier de sa trouvaille. Il faisait d'une pierre deux coups en réconfortant son fils adoptif avec son plat préféré, et d'autre part il empêchait Angleterre de leur préparer un de ses plats.

- Tu me payeras ça, frog. Bougonna Arthur qui avait compris la combine.

Amérique fut privé de repas, et on ne le revit plus jusqu'au repas du lendemain. Il s'assit en bout de table et essaya de mordre Arthur qui voulait le rapprocher de lui. L'anglais faillit piquer une crise, mais se contenta d'une baffe sur le crâne. Canada quant à lui resta coller à Francis et refusa catégoriquement d'approcher son frère. Se fut donc au Français de faire l'intermédiaire entre les deux colonies.

- Arthur...

- Hum. Angleterre posa son regard sur Matthew.

- On peut aller au zoo?

- Pourquoi pas, ça nous donnera l'occasion d'une petite ballade. Approuva France.

Coincé. Angleterre ne voulait pas faire plaisir à son rival, et ça, France le savait. Mais s'il refusait, il risquait de faire de la peine à Canada, et Francis le savait aussi. Il posa enfin son regard sur Alfred qui n'osait pas le regarder. Puis il revint vers Canada.

- Bon, d'accord. Nous irons tout à l'heure.

- Merci papa!

Canada sauta au cou d'Arthur qui passa aussitôt rouge pivoine au grand amusement de Francis. Seul Alfred ne disait rien. Après le repas. Arthur le fit monter dans sa chambre. Voulant mettre au point quelques petites choses.

- Je sais que tu ne le mérites pas, Alfred. Mais tu viendras avec nous au zoo, je n'ai pas envie que tu fasses de bêtises. Mais à la moindre incartade tu seras puni pendant une semaine.

-...

- C'est compris?

- Oui...

- Qu'est-ce qu'on dit?

- Merci Arthur...

Les quatre nations partirent donc au zoo londonien. Les petites nations furent émerveillées devant la variété d'animaux qui se trouvait là. Mais ils ne se parlèrent pas et restèrent à bonne distance l'un de l'autre. France et Angleterre alternait entre les moments de dispute et les moments où ils s'occupaient des petits.

- Mes zoos valent mieux que les tiens !

- Alors qu'attends-tu pour partir ! Va visiter tes saletés de zoos et laisse les miens en paix !

- Je ne partirais pas sans Matthew !

- Il restera ici !

Ils auraient pût continuer longtemps, mais remarquèrent que les deux colonies n'étaient plus avec eux. Ils paniquèrent et commencèrent à s'insulter tout en les cherchant. Ils finirent par les trouver devant une cage en fer. Dedans se trouvait un ourson et sa mère. Matthew était accroché aux barreaux et essayait de toucher le petit ours sous les grognements de sa mère. Alfred lui se contentait de le regarder faire.

- Matthew tu ne dois pas monter ici, c'est dangereux. Le réprimanda Francis en le faisant descendre.

- Toutou. Répondit l'enfant en désignant le petit ours.

Les quatre nations continuèrent leur visite après avoir difficilement détaché le petit canadien de la cage. Pendant toute la visite, il réclama le petit ourson et faillit piquer une crise quand il fallut partir. Angleterre en profita pour « admirer la manière avec laquelle France éduquait sa colonie »

- C'est TA colonie je te signal!

- Oui, mais c'est toi qui t'en occupait avant. Et ça n'a pas l'air d'être une réussite. Arthur esquiva le coup de poing de son voisin d'Outre-Manche et commença à se battre avec.

Le soir venu, Alfred tournait en rond dans sa chambre. Pendant toute la journée il avait réfléchit et avait compris qu'il avait mal agis envers son cadet. Et maintenant il cherchait un moyen de se faire pardonner. Il eut une illumination en se rappelant du petit ours que Canada avait voulu toucher l'après-midi. Il pourrait aller le chercher. Les adultes se promenait bien avec des chiens. Pourquoi pas des oursons. C'était décidé, il allait aller chercher le petit ours. Et tout seul, sans prévenir personne. Fier de sa trouvaille, il ouvrit la fenêtre sa chambre et sauta par dessus. Heureusement il y avait un buisson en dessous de sa fenêtre qui amorti sa chute. Puis il sorti du jardin et s'élança vers le zoo... Même s'il ne se souvenait plus de comment on y allait...

Matthew aussi n'arrivait pas à dormir, il pensait au petit ours du zoo. Il aurait aimé retourner le voir. Il se leva et se dirigea vers la chambre qu'Arthur avait donné à Francis. Mais en passant devant la chambre d'Alfred il vit que la fenêtre était grande ouverte. Les rideaux en tissu voletait doucement. Mais d'Alfred il n'y avait point.

- Alfred, t'es où?

Le petit Canada entra dans la pièce et s'approcha de la fenêtre. Il vit la petite tête blonde de son frère se déplacer dans le jardin. Curieux, il sauta à son tour par la fenêtre et courût pour essayer de rattraper son frère. Mais Amérique allait bien trop vite pour lui. Il était déjà loin quand Matthew arriva enfin à la sortie de la propriété d'Angleterre.

- Alfred, attend moi!

Amérique fit des tours et des détours et retourna même sur ses pas à certains moments ( Matthew manqua plusieurs fois de le perdre de vue) et réussit enfin à retrouver le zoo. Il parvint à s'infiltrer à l'intérieur et fit un saut de plusieurs mètres en passant un peu trop prêt de la cage des lions. Enfin il arriva à la cage ou se trouvait la famille plantigrade. Il chipa son trousseau de clés à un gardien endormit un peu plus loin et réussit à ouvrir la porte de la cage. Les deux mammifères ne bougèrent pas d'un poil lorsque la porte s'ouvrit ne grinçant. Ils bougèrent encore moins lorsqu'Alfred s'approcha d'eux.

- Je vais prendre ton petit. Mon frère sera content, et il me pardonnera. Expliqua la future hyper-puissance en prenant doucement le petit ours dans ses bras.

La maman ours ne bougea toujours pas. Alfred toucha la fourrure de l'animal et s'aperçut que le corps était tout froid. Soudain un rugissement suivit d'un hurlement de peur retentirent. Amérique reconnu la voix de Canada et s'élança à son secours. L'ourson endormi toujours dans ses bras. Il trouva son frère à genoux devant la cage aux lions, la petite colonie effrayée pleurait et criait si fort que c'était un miracle que tout le zoo ne soit pas éveillé. Amérique lâcha le petit ours, attrapa le bras de son frère et l'entraina vers la sortie. Ils allèrent se cacher dans la rue en face et Matthew se blottit contre son frère.

- Sniff...

- Pourquoi t'es venu?

- Pourquoi t'es parti de la maison?

Canada continuait de renifler. Les lions lui avaient vraiment fait peur. Pourquoi lui avaient-ils rugit dessus?

- Je t'ai vu partir et j'ai voulu voir où tu allais... Pourquoi tu as quitté la maison? Tu veux plus vivre avec Arthur?

- Ben, en fait. Je voulais... J'ai perdu l'ourson !

Alfred chercha le petit animal, mais il se souvint qu'il l'avait lâché quelques minutes auparavant. Voyant sa chance de se faire pardonner disparaître. Il commença à pleurer à la grande incompréhension de son cadet. Les deux enfants aperçurent alors un petit ours brun en train de s'approcher prudemment d'eux.

- Mon cadeau ! S'écria Alfred en se jetant sur le petit animal qui essaya vainement de s'enfuir.

- C'est l'ours du zoo?

- Ouais, Alfred petit le petit animal tremblant dans ses bras et revint vers son frère, je voulais aller le chercher.

- Pourquoi?

Amérique rougit un peu, puis tendit l'ourson à son frère. Matthew le prit lentement dans ses bras et commença à le serrer contre lui.

- Matthew... Excuse-moi pour hier. J'aurais pas dû déchirer ton doudou... Le petit américain avait les larmes aux yeux. Comme si ces paroles lui avaient fait mal.

Canada regarda son frère avec interrogation, tenant l'ourson désormais apaisé dans ses bras. Puis il s'approcha d'Alfred et lui fit un gros câlin. L'ourson, prit en sandwich entre les deux frères, s'illumina d'une douce lumière jaune qui s'éteignit aussi vite qu'elle était apparût. Les deux petits ne comprirent pas ce qu'il s'était passé.

- Alfred ! Matthew !

Peu après la fugue des deux enfants. Arthur s'était levé et était aussi passé devant la chambre d'Amérique. Il avait poussé un énorme juron en voyant la fenêtre ouverte et le lit vide. Il s'était élancé vers la chambre de Canada et trouva le lit tout aussi vide. Il débarqua alors dans la chambre de France et le réveilla en enlevant brusquement la couverture et en hurlant « DEBOUT STUPID FROG! » Il n'avait même pas laissé le temps à Francis de comprendre quoique se soit qu'il était déjà reparti. France n'eut d'autre choix que de le rattraper pour lui demander des explications. Une fois mis au courant, les deux nations se mirent activement à la recherche des deux colonies.

- On peut savoir ce que vous faites ! Éructa Arthur qui était partagé entre une profonde colère et un énorme soulagement.

- Canada, d'où vient cet animal?

Les deux colonies expliquèrent tout ce qu'il s'était passé à leurs tuteurs. Arthur voulu ramener l'ourson au zoo, mais lorsqu'Alfred lui expliqua que la maman ours était toute froide et qu'elle n'avait pas bougé lorsqu'il avait prit son petit, il commença à hésiter.

- S'il te plait Arthur, je m'occuperais bien de lui. Supplia Canada en faisant à Arthur des yeux si doux qu'il pourrait rivaliser avec Féliciano.

- Cet animal va grandir. Il deviendra un ours énorme et dangereux.

- Je lui apprendrais à être gentil.

- Les ours sont carnivores. Il te croquera en moins de deux.

- Mais non. Je lui donnerais à manger et je l'habituerais à ne pas manger de viande.

Les deux petits se mirent à supplier et argumenter, mais Angleterre ne céda réellement que lorsqu'ils lui parlèrent de la lumière qui avait entouré le petit ours. Mais il interdit à Matthew de sortir le petit ours lorsqu'ils iraient se promener. Le zoo allait sûrement penser que l'animal avait été volé et ferait des recherches. Puis Angleterre prit Amérique dans ses bras et France se chargea de Canada.

- Au fait mon petit. Comment vas-tu l'appeler ton ourson ?

- Kumajirou!

-... Tu te fiches de moi là?

- Pas du tout. Tu n'as jamais entendu des cadeaux éternels?

Kumajirou se réveilla, bailla et se frotta contre les genoux de Matthew. Celui-ci le prit dans ses bras et commença à le caresser. Alfred regarda l'étrange duo, comment cet ours que Canada était en train de caresser pouvait être le même que celui qu'il avait offert à son frère pour se faire pardonner. Pourtant, il revoyait les images confirmant l'histoire que Canada venait de raconter.

- Matthew, je peux prendre Kumajirou?

- D'accord. Mais je te préviens, ne t'avise pas de lui faire mal. Cette fois, je ne me contenterais pas de pleurer. Répliqua Canada avec un regard mi-sérieux, mi-taquin.

Voilà, j'espère que la fic vous a plus ^^ J'en est une autre dans le même genre mais avec Francis et Arthur comme personnages principaux. Mais elle n'est pas encore écrite...