Disclaimer de l'auteur(e) :

1°) Merci beaucoup d'avoir lu jusqu'au bout cette fanfiction !

Merci pour vos favs, merci pour vos reviews et merci pour vos messages ! Cela m'a fait très plaisir de repartager avec vous cette histoire. J'espère que cette fic à pu vous tenir en haleine jusqu'au bout.

2°) Je sais bien que la fin ne vous plait pas, mais que voulez-vous, « Rien ne se passe jamais comme on le souhaite, Harry… »

Inutile de préparer vos tomates. De toute façon, plus rien ne pousse depuis qu'Harry à péter un câble, alors bon.

3°) Si certains points ne vous semblent pas clairs, vous pouvez toujours me demander. Je ne dis pas que j'aurais la réponse à tout, parce que les persos n'en font VRAIMENT qu'à leur tête, mais j'essayerai de vous donner des pistes pour comprendre ce qui a pu se passer dans leur tête pour faire les choix qu'ils ont fait.

4°) J'aime bien Lucius.

5°) J'espère que la musique que je vous ai proposé en début de fic vous a mis dans le bon mood pour la lire.

6°) Comme promis, voici donc la fic originale. Elle a été écrite à 4 mains (deux personnes) il y a de ça des (dizaines d') années. Je ne vous la chapitre pas, je fous ça en vracos là. Démerdez vous avec ça. XD

Comme d'hab', on est sur un bon petit Drarry des familles.

ATTENTION : Autant, la première fic semble complètement crétine, autant je me suis choquée moi-même en la relisant vite en diagonale, car certains passages contiennent vraiment de la violence gratuite. Attention donc aux âmes sensibles.

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Fin d'Octobre

Est ce le printemps ?

La colline sans nom

Est perdue dans la brume


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SEPTEMBRE

Apaisant l'esprit

Au cœur de la forêt

L'eau s'égoutte

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Chapitre I, Au 12 Square Grimmaurd

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C'est une petite maison, qui surplombe l'océan. Elle est sur une falaise étriquée qui semble ne jamais vouloir s'arrêter. Il y a aussi un joli jardin où les ronces et les roses se mélangent, offrant une lumière dans l'ombre de la nuit.

Les étoiles aiment scintiller au dessus de cette maison.

Pas très loin derrière, on peut voir un petit cimetière où deux tombes se font face.

Celui qui passe devant, l'homme qui suit ce petit chemin de terre battue, le marcheur intrépide, le amoureux curieux, ne pourra qu'apprécier ce lieu merveilleux.

La maison n'est pas à vendre. Pourtant, on voit bien qu'il n'y a plus personne depuis longtemps. Mais la magie doit rester intacte et, tant que le dernier membre de la famille ne sera pas éteint, personne ne pourra aspirer à posséder cette demeure...

...Car elle est gardienne de l'éternité et de l'amour.

Mais c'est beaucoup plus au sud et bien avant cette époque que se déroule notre histoire: dans les brumeux quartiers de Londres, juste entre deux maisons moldues défraîchies. Un perron conduit à une vieille porte éraflée, recouverte de peinture noire, avec une poignée d'argent en forme de serpent. Il n'y a ni serrure ni boîte aux lettres. L'extérieur de la maison est décrépit et les fenêtres sont crasseuses. Mais cela, seul un très petit nombre de personnes peuvent le voir.

Un silence pesant règne. Un silence que rien ne pourra venir déranger: ni les chants des oiseaux, ni le bruissement des feuilles, ni...

-« Aaaahhhh !

-« Potter, cessez de vous plaindre et relevez vous !

-« Mais ça fait mal !

-« Parce que vous pensez peut être que le Seigneur des Ténèbres n'essayera pas de vous blesser ?

-« Mais vous n'êtes pas Voldemort.

-« Potter, il suffit ! Votre insolence doit avoir des limites ! Moi qui tente si courageusement de vous inculquer des sorts de défense et d'attaque respectables pour pouvoir vaincre celui-que-vous-devez vaincre. - Séverus Snape se prit la tête entre les mains et se lamenta de plus belle- Mais je le vois bien, vous êtes comme votre père, juste capable de parader avec votre coure et de vous vanter à toute heure de la journée. Vous confier le destin du monde était du suicide, une imbécillité du ministère, et cela, on peut le voir rien qu'à votre air d'ahuri de première classe. Et bien sur, les abrutis n'ont rien trouvé de mieux que de m'envoyer vous apprendre la magie, et ainsi, je me retrouve dans cette horrible demeure poussiéreuse et nauséabonde, alors que vous n'êtes qu'un cas désespéré. Rien ne pourra jamais remplir le néant de votre esprit. Aaaaah! Que je suis malheureux.

Harry Potter ne put retenir un bâillement, démontrant ainsi son profond désintérêt aux problèmes du Professeur Snape envers qui il adorait se montrer insolent et prenait plaisir à le faire tourner en bourrique. Il regarda le plafond, puis scruta le plancher.

-« Oh tiens, qu'est ce que c'est ?

Severus Snape stoppa ses plaintes pour s'approcher de son élève. Il vit dans les mains de ce dernier une minuscule balle de fourrure couleur crème qui émettait un bourdonnement grave.

-« Un Boursouf, commenta le maître des potions.

-« Il est adorable !

-« Potter ! Reprenez vous ! Nous ne sommes pas ici pour nous amuser à regarder d'immondes créatures poilues, et là je ne parle pas de vous Potter, mais nous sommes ici contre ma volonté, dans le but de vous rendre un peu moins ignorant, si c'est possible, et un peu plus mature. Vous allez avoir 21 ans et vous allez devoir combattre le sorcier le plus terrible de tous les temps; je vous ordonne donc de vous débarrasser de cette « chose » immédiatement et de reprendre vos exercices sinon je l'écraserais sans regrets .

Les yeux d'Harry se rapetissèrent méchamment et il siffla avant de quitter la pièce:

-« Je vous interdit de poser ne serait ce qu'un doigt sur cet animal, c'est clair ? En outre, nous allons nous arrêter là pour aujourd'hui : il est bien trop tard pour travailler.

Severus Snape passa sa main sur son visage et eut un soupir fatigué. Il pensait sérieusement à prendre sa retraite à la fin de l'année. Il cultiverait un petit potager sur la côte Française, bien loin de toutes personnes nommées Harry Potter. Ou même celles dont les initiales seraient HP.

Terminé. Il n'aurait plus à tenter inutilement d'enseigner les potions à un gouffre d'incompétence. Il n'aurait plus affaire à ce vieux sénile de Dumbledore et à ses bonbons au citron. Il n'aurait plus à porter ces robes noires immondes qui juraient tant avec son teint. Fini.

Il éviterait aussi la descendance, et Merlin savait que celle-ci leur était assurée, des deux êtres les plus haïssable au monde : pas de mini Granger à supporter, pas non plus de mini Weasley à chevelure orange et à l'idiotie contagieuse. Un troupeau de sales gosses à cheveux orange ne tentait vraiment, mais alors vraiment pas, le maître des potions.

Non.

La retraite aurait véritablement du bon.

Severus se voyait déjà devant sa petite maison près de la mer, en train de bêcher sous un ciel d'azur. Des haricots, des radis, des salades, du bio, du frais. Il pourrait même peut-être en vendre au marché du coin si la récolte le permettait.

Alors que le Professeur imaginait ses premières tomates, celles-ci prirent soudain la forme d'un visage bien connu et honni : Ronald Weasley ! Ce morveux à tête de tomate ne cesserait-il donc jamais de l'importuner ? Jusque dans ses rêves, il venait le harceler.

Cette soudaine apparition lui fit immédiatement reprendre pied dans la réalité. C'est ainsi que, comme se le promit Severus Snape ce jour là, il n'y aurait jamais ni carottes ni tomates dans le potager du futur retraité.

Il fallait reprendre les cours avec Potter ou alors, vu la vitesse à laquelle il progressait, il ne serait jamais prêt d'ici quatre ou cinq ans. Il s'apprêtait déjà à avoir affaire à l'ami des Boursoufs et cherchait lequel des deux arguments qu'il avait en tête ferait venir le survivant le plus promptement possible. Il hésitait entre « Potter, si vous ne venez pas immédiatement, je vous jure que je vous ferais rôtir cent fois avant de vous donner à manger à vos chers et tendres amis les Boursoufs » et « Potter, si vous ne reprenez pas de suite l'entraînement, je vous livrerais au Seigneur des Ténèbres après que vous ayez enduré milles Crucios. ».

Il s'apprêtait à choisir lorsqu'un cri inhumain se fit entendre, venant du salon.

Severus Snape se précipita dans la pièce pour découvrir un Harry Potter grimaçant de douleur en se tenant fermement le doigt.

-« Bon saaang, la saloperie, ça fait mal !

-« Oh, vous m'étonnez monsieur Potter... Cela ne fera seulement qu'une bonne cinquantaine de fois que vous aurez dit cette phrase en une journée. Bon, montrez-moi votre doigt. -Harry s'exécuta- Ohoh. Je vois. Vous avez joué dans les rideaux.

-« Je n'ai pas « joué » dans les rideaux. Je les ai juste tirés pour donner un peu de lumière à cette pièce. Mais attendez, c'est vrai, pardon, le mot lumière doit être un peu trop conceptuel pour vous, non ?

Severus Snape soupira longuement

-« Potter ne me parlez pas sur ce ton ! Ceci est une morsure de Doxy. Et les Doxys infestent les maisons et s'installent dans les rideaux, seul un sorcier âgé de 2 ans l'ignorerait. Alors sur votre blessure, vous utiliserez ceci. -Severus sortit de sa poche une petite fiole en verre- C'est un antidote contre le venin de ces bêtes. Ensuite, vous passerez du Doxycide sur les rideaux pour exterminer le nid. Je refuse de vivre dans un taudis pareil où je peux me faire mordre à tout instant.

Après moultes protestations, le survivant s'exécuta en traînant des pieds tandis que le maître des potions choisit de se terrer au sous-sol pour chercher de nouveaux ingrédients utiles à un quelconque poison, sensé être extraordinaire, et dont l'élu n'avait strictement rien à faire.

Le dit élu frottait justement d'un mouvement ample les rideaux de Doxycide pur, maudissant sur mille générations son Professeur, lorsque son regard fut attiré par des ombres dans la rue s'activant devant la maison .

Il stoppa son astiquage et focalisa son attention sur ces ombres... qui lui rappelaient quelque chose. Le survivant plissa ses yeux dans l'espoir que ceux-ci puissent transpercer la nuit.

Non, ce n'étaient pas des ombres, c'était des hommes encapuchonnés.

Harry se décolla soudainement de la fenêtre et courut aussi vite que ses jambes le portèrent.

-« Séverus ? Je crois que nous avons un petit problème ! Nous devons partir ! Des Mangemorts sont là ! Il faut que l'on quitte le 12 ! Ils sont trop nombreux et nous ne sommes pas prêts ! Dépêchez vous bon sang !

Il allait atteindre la porte d'entrée quand un crépitement puissant et une odeur de brûlé lui parvinrent. Alors comme ça ils essayaient de les brûler vifs ? Les lâches, c'était bien une de leurs techniques celle là, éviter la confrontation.

Un épais nuage noir de fumée s'étendait déjà jusqu'au premier étage, et le feu commençait à prendre possession du rez-de-chaussée lorsqu'une silhouette noire et crachotante surgit de l'escalier menant au sous-sol.

-« Potter ! Qu'avez-vous encore fait ?

-« Nous avons des invités indésirables…

-« Stupidité ! Cela n'est pas possible et vous le savez très bien : la maison est sous le sortilège de Fidelitas. Dépêchons, sortons avant que cette ruine ne s'effondre ou ne brûle totalement.

-« Et par où allons-nous sortir ? Le feu bloque l'accès à la porte et a déjà atteint le second étage…

-« Potter, Potter, Potter, vous êtes désespérant ! Servez-vous de vos neurones pour une fois ! Nous allons sortir par la porte principale. Aguamenti !

Si le sort ne permit pas d'éteindre le feu entièrement, les deux hommes purent au moins dégager l'accès à l'entrée et sortir de la maison sans trop de dommages. Par chance, les Mangemorts avaient disparu, apparemment sûrs et certains de la mort du survivant.

-« Potter, préparez-vous, nous allons transplaner à Poudlard.

C'est ainsi que, dans la nuit noire où crépitait un feu destructeur, deux sorciers disparurent soudainement.

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SEPTEMBRE

Après la tempête

Les cigales sont rares

Ce matin d'automne

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Chapitre II, Dans la grisaille

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Depuis leur arrivée à Pré-au-lard, Harry Potter n'avait pas desserré les dents. Le Professeur Snape non plus d'ailleurs. C'est sur ce lourd silence que la pluie se mit à tomber, tout doucement d'abord, puis ce fut un vrai torrent qui s'abattit sur les sorciers, les trempant tous deux de la tête aux pieds.

-« Voyons le point positif -grinça le plus jeune- le feu sera éteint sans aucun recours à quelques forces humaines.

-« Potter, l'ironie ne vous va vraiment pas.

Au détour d'un chemin et surgissant de nulle part, un château se dressa devant eux.

-« Poudlard, annonça sobrement le Professeur.

-« Nooon ? Pas possible ? Mince, moi qui étais persuadé que c'était Honeydukes ! Oh, je suis déçu. Vraiment.

Snape fusilla du regard le survivant qui l'ignora superbement. Il y eut un court silence durant lequel Harry observa attentivement la masse noire vers laquelle ils se dirigeaient.

-« Je trouve que Poudlard a changé pendant mes quatre années d'absence. Il est plus gris, plus terne que dans mes souvenirs. Il n'était pas aussi sinistre avant ?

-« Ce n'est pas Poudlard qui a changé, Potter. C'est votre regard. Ce vieux château a toujours été lugubre et croulant. La seule différence, c'est qu'à l'époque vous aviez dix-sept ans, et maintenant, vous en avez vingt et un.

-« Professeur... voulez-vous dire... que j'ai vieilli ?

-« J'en ai peur.

-« Dans quelques années, je perdrai ma superbe beauté, mon visage se recouvrira de rides... je deviendrai chiant à mourir et je ne cesserai pas de critiquer la jeunesse...

Snape eut un ricanement :

-« C'est en effet ce qui arrive lorsque l'on prend de l'âge.

-« Quelle horreur ! Je refuse de vous ressembler ! Je me battrais contre la vieillesse, ne vous inquiétez pas.

Severus Snape serra les dents. Pourtant, il n'ignorait pas que le survivant était insolent. Il avait été suffisamment de fois à ses côtés pour s'en apercevoir. Mais c'était une période de guerre tout de même ! La plaisanterie, et Merlin savait que celle-ci était de mauvais goût, n'était pas de mise dans une pareille situation. On ne pouvait pas nier que Potter avait changé. Et en mal plutôt qu'en bien…. Bon, oui, d'accord, Severus le reconnaissait, il n'avait jamais vraiment vu de « bien » en Harry. Son comportement, son succès, son passé, son futur même en faisait une bête insignifiante et orgueilleuse aux yeux du maître des potions. Mais depuis quand le Grand Sauveur était-il devenu si immature, si haïssable ?

Sûr que si on l'avait prévenu avant du changement caractériel de Sa Seigneurie-qui-doit-sauver-le-monde, jamais, au grand jamais, il n'aurait accepté de lui donner des cours de magie sensés distancer d'une bonne plombe le Seigneur des Ténèbres.

De toute façon, son élève ne comprenait rien (ou refusait de comprendre) et c'était dans ses gènes à priori. Tout ce que le pauvre professeur avait fait en un an n'avait servi à rien, ou peut être seulement à creuser encore plus les limbes, le néant de l'esprit de Potter, et uniquement dans la mesure où cela fût possible.

Il fallait se rendre à l'évidence, le Sauveur était un crétin accompli sur lequel le monde entier portait ses espoirs.

Severus soupira longuement en se passant la main sur le visage.

-« Comptez-vous rester encore longtemps sous la pluie ?

La question, plutôt pertinente, d'Harry tira Severus de ses pensées.

A l'instant même où ils franchirent la porte du château, un éclair déchira le ciel dans un grondement sourd.

-« Tou... Tou... Tou... Tournicoti Tournicota. La petite toupie sombre, sombre, sombre, jusqu'au dernier sursaut.

Harry et Severus regardaient fixement le Directeur de Poudlard qui se dandinait en plein milieu du couloir.

-« Eh bien... on peut dire qu'il n'y a pas que le château qui a changé, clama soudain Harry.

Dumbledore s'arrêta subitement et observa les nouveaux venus.

-« Ha ... Haaaarry ! Et le Professeur Snape ! Vous êtes venus finalement. Figurez-vous que j'étais en train de comparer cette toupie avec.. euh… l'existence humaine... -Il remit en place ses petites lunettes en demi-lune et toussota pour se redonner contenance- Hum. Oui, bon… Un bonbon au citron peut-être ?

Une fois les bonbons poliment refusés, le directeur continua :

-« Alors, cet entraînement ? J'ai appris que tu donnais du fil à retordre au Professeur Snape. Petit coquin va !

Harry et Severus se regardèrent avec inquiétude. Ce fût le professeur qui rompit en premier le silence :

-« Monsieur. J'ai une mauvaise nouvelle. Le 12 a brûlé, c'est pour cela que nous sommes venus ici. Nous espérions qu'il resterait des chambres de libre.

-« Brûlé ?

-« Les Mangemorts.

-« Potter, cessez ces inepties ! Je vous ai déjà dit que c'était impossible.

-« Harry, mon petit. Le Professeur Snape a raison. Tous ceux ayant été mis dans la confidence sont sous sortilège de Fidelitas. Ils ne pouvaient donc pas révéler à Voldemort où se trouvait votre cache. Ce ne pouvait donc pas être des Mangemorts.

Un silence pesant s'installa.

-« Severus ? Vous aviez besoin de chambres non ? J'accueille toujours avec plaisir les anciens élèves. Vous, Professeur, vous avez déjà votre chambre dans les cachots. Mais pour Harry... -Dumbledore gratifia le jeune homme d'un sourire désolé- j'ai bien peur qu'il n'y ait plus rien…

-« Comment ? -s'emporta le Maître des potions- Comment ça plus rien ? Il y a toujours des pièces inutilisées dans ce château. Pourquoi ne pas en faire d'une une chambre ?

-« Toutes les chambres sont prises et tous les locaux inutilisés sont utilisés ! s'énerva le Directeur. Il réfléchit un instant puis murmura comme à lui même :

-« A moins que...

-« Que quoi ? s'impatienta Snape.

Même si lui avait une chambre, il n'allait pas laisser cet incapable de Potter errer dans Pré-au-Lard sous prétexte qu'il n'y avait plus de place pour lui. Stupide comme il était, il aurait été capable de se faire capturer par les serviteurs du Seigneur des Ténèbres dès la première nuit...

-« A moins que Harry ne partage une chambre. Es-tu d'accord ?

Harry ne réfléchit pas longtemps avant d'accepter. Partager sa chambre était toujours mieux que de finir sa nuit dehors sous la pluie.

-« Bien, voyons maintenant : Avec qui pourrait-on te mettre... ?

Dumbledore se gratta le haut de la tête un moment puis, soudain, se frotta les mains en ricanant :

-« Ohoh! Mais comme ça tombe bien ! Quel heureux hasard ! Vraiment ! Figurez-vous que j'ai justement un pensionnaire qui ne fait plus partie de l'école lui non plus... Sa chambre est bien trop grande pour lui tout seul et un ancien petit camarade lui ferait le plus grand bien... Nyak nyak nyak... Oui oui, il sera sûrement ravi.

-« Quel est son nom ? demanda Harry

Le directeur se pencha sur l'oreille du plus jeune et chuchota un nom. Une fois compris, Harry pâlit fortement et Severus leva les yeux au ciel, présageant déjà l'avenir. Oh oui, quel heureux hasard...

Une heure plus tard, un Harry était traîné de force vers sa nouvelle chambre par un Severus Snape de fort mauvaise humeur, et un cri déchirant, émergeant de la pauvre victime, se répercutait dans tout Poudlard : « JE VEUX DORMIR DEHORS SOUS LA PLUIE ! »

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SEPTEMBRE

Soir d'automne -

Un corbeau passe

Sans un cri

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Chapitre III, Cohabitation

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-« Tiens, c'est étrange, il me semble avoir entendu quelque chose... Non, je dois sûrement

rêver… C'est vrai que je ne suis plus vraiment habitué à ce vieux château... Cela fait maintenant

bien quatre ans que je n'étais pas venu, héhé, c'est que je me fais vieux.

Draco Lucius Malfoy, se leva avec élégance du canapé beige sur lequel il était affalé, de façon très classe cela va sans dire, et se dirigea vers un miroir à proximité de la porte d'entrée de sa chambre : blond, très blond, avec des yeux gris, très gris, des traits fins, un sourire à faire pâlir

d'envie les mannequins de la publicité Freedent White©, Draco Malfoy était ce que l'on appelait

plus communément un Dieu. Ah qu'il se trouvait beau, Draco Malfoy, mais qu'il se trouvait beau! Tant de beauté l'aveuglait et aurait aveuglé n'importe qui d'ailleurs, il décida donc de prendre sa douche.
Tandis que Draco entrait sous la douche, il ne se doutait pas le moins du monde qu'un vieux fou, nommé Albus Dumbledore, avait mis au point le plan le plus machiavélique jamais conçu à Poudlard, et il se doutait encore moins qu'il en était le protagoniste et que celui qui tenait l'affiche avec lui se trouvait juste derrière la porte d'entrée.

-« Écoutez Snape, je peux très bien me débrouiller tout seul finalement, vous savez, ce n'est pas un peu d'eau de pluie qui m'achèvera, moi, Harry James Potter, le Survivant, l'Elu du monde sorcier, futur sauveur du monde entier, élu 72 fois meilleur parti par 'Sorcière Hebdo', 84 fois plus belle couleur de yeux par 'Sorcier Je Suis', 26 fois plus beau doigts de pieds par 'Fan Sorcier Mag', 47 fois plus belles aisselles par 'Wizard Mag', 58 fois plus beau… »
-« POTTER ! Quand vous aurez fini de vous prendre pour le centre du monde... »
-« Mais je suis le centre du monde » Harry sortit le plus beau sourire qu'il avait en stock.

Severus soupira :

-« Et de vous foutre de ma gueule, aussi, par la même occasion. Quoiqu'il en soit, Potter, si j'étais à votre place je ne m'avancerais pas trop, car au train auquel on avance, vous risquez fortement de mourir durant votre duel contre le Seigneur des Ténèbres. Donc, vous allez entrer dans cette chambre, présenter mes salutations à Mr Malfoy, et avoir une aimable discussion en sa compagnie. Et si jamais, pour votre plus grand malheur, j'apprends que vous avez passé votre temps, si précieux, à vous jeter des insultes à la tête, je vous étriperais d'une telle force que les médicomages seront incapables d'identifier votre corps. Vous m'avez bien compris Potter ? »

Harry hocha doucement la tête et un sourire narquois naquit sur ses lèvres.

-« Bien. Je vous laisse donc ici. Il faut que je retourne voir Dumbledore, histoire de lui faire mon rapport sur notre entraînement. Autant dire que ce ne sera pas long. Sur ce Potter, je vous dis à demain dans les cachots pour votre entraînement que nous allons continuer ici, vous n'en doutiez pas. Je vous y attendrai donc à 5h30... du matin, cela va de soi. »

Sur ces derniers mots, Snape tourna les talons, un petit sourire sadique accroché à ses lèvres.

Cela faisait dix minutes qu'Harry était devant cette porte en bois, hésitant entre frapper ou entrer directement. Enfin, après avoir longuement pesé le pour et le contre, Harry se dit que ce n'était pas un petit Malfoy de rien du tout qui allait lui faire peur. Il entra donc sans frapper.
Ce fut une grave erreur, car ce fut ce moment-là que choisit Draco pour sortir de la salle de bain, habillé en tout et pour tout d'une petite serviette bleue qui ne cachait pas grand chose.

POV Draco

Ah ! Cette douche m'a vraiment fait du bien. Il faudrait que je pense à racheter ce merveilleux gel douche à la noix de coco, il sent tellement bon ! Pff ! La buée a recouvert le miroir, je ne peux plus me voir, quel sacrilège, je vais y remédier... Voilà ! 0+0 = La tête à Toto ! Hahahaha ! Je suis hilarant, n'est ce pas ? Qu'est-ce que je m'aime quand même. Bon, il est temps que j'aille m'habiller, sinon je vais tomber malade.

Oulala ! Qu'est-ce qu'il fait froid dans cet appartement, je vais finir par tomber malade… ce

serait inadmissible. Oh tiens :

- « Bonjour Potter »

Hum... Bonjour Potter ? Des cheveux noirs coiffés n'importe comment (sont-ils seulement coiffés ?), des yeux verts qui me regardent comme si j'étais un flamant rose qui cherche des œufs de Pâques, des fringues datant de l'an 40, je confirme c'est bien Potter.

Et là, deux questions se posent, la première : Où a-t-il eu des fringues aussi nazes ? et la seconde, que je vais hurler :
- « MAIS QU'EST-CE QUE TU FOUS LA ? »

J'essaie de cacher le haut de mon corps avec la serviette, mais malheureusement, elle est tellement petite qu'elle ne cacherait plus le bas de mon corps ! Oh non, dilemme, le bas ou le haut ? Merde, concentré sur mon problème, j'ai pas écouté ce qu'il a répondu…

Enfin répondu, c'est vite dit :

- « AVEUGLE ! Je suis aveugle ! Rah ! Mes yeux n'ont pas supporté cette scène insupportable ! Aah, Merlin aide-moi, aide-moi à retrouver la vue ! Aaah tout est noir autour de moi ! Je

suis aveugle ! »

Okay Draco, tout va bien, inspire, expire, il y a juste Potter devant toi alors que tu es à poil, qui se roule par terre en se cachant les yeux... Inspire, expire, inspire, expire...

- « Putain, Potter, t'es lourd. »

Je vais m'habiller en hâte puis je retourne dans le salon où Potter a arrêté son trip stupide et, assis dans un fauteuil, me fixe l'air narquois. Je prends place en face de lui et lui demande, avec un calme Olympien :

-« Bordel Potter ! Je peux savoir ce que tu fais dans mon appartement ? »
-« Désolé de te décevoir Malfoy, mais à partir de maintenant, c'est aussi le mien. »
-« Quoi ? Mais il faut vraiment que tu me dises ce que tu fumes le matin, Potter ! »
-« Va donc faire tes réclamations à Dumbledore, si t'es pas content. »
-« Ne me dis pas que c'est ce vieux fou t'a mis dans la même chambre que moi ? »
-« Effectivement, quel sens de la déduction ! Tu m'impressionnes. »
- « Potter ! Tu me prends pour un imbécile ? Qu'est-ce que tu viendrais faire ici, alors que tu es sensé être en plein entraînement avec Snape pour détruire le Seigneur des Ténèbres ? Tu vas pas me faire croire que ton abri a explosé ou brûlé ? »
- « Et bien en fait, pour tout te dire, c'est exactement ce qui s'est produit... Mais, au fait, puisqu'on en est aux questions existentielles, je peux savoir moi, monsieur le Mangemort, ce que tu fais là, alors que tu devrais être en train de lécher les bottes de ton cher Maître ? »
- « Sache Potter, que Draco Malfoy n'a aucun maître ! »

-« Tiens donc, ce n'est pas ce que dit ton père, si je me souviens bien. »

Bon. j'explose sa tête contre le mur ou pas ? Non, la question est plutôt QUAND vais je exploser la gueule de ce con sur le mur. J'attends un peu le temps de le torturer ou pas ?
Il se met à rire :

-« Je suis content que tu n'ais pas changé, Malfoy. J'espère que l'on arrivera à s'entendre. »

Il me tend la main. S'entendre ? non mais il rêve là ? Je lui lance un regard méprisant :

-« Potter, je suis pas guide touristique, t'es assez grand pour visiter l'appart tout seul. J'espère que tu te perdras ! »

Si j'avais imaginé ça un jour. Saint Potter qui débarque et qui me dit qu'on va devoir cohabiter.

Remarque, ça pourrait être amusant... pour moi.

C'est la tête pleine d'idées plus machiavéliques les unes que les autres que Draco se plongea dans un livre, tandis qu'Harry se perdait dans les tréfonds du frigo.

Fin POV Draco

Il était 19h.

Draco avait fini de lire depuis un bon moment, mais il ne voulait pas le montrer.

Il essayait de graver dans sa mémoire les moindres détails de la scène qui se passait devant ses yeux, pour pouvoir humilier le grotesque gryffondor à sa guise.

En effet, Harry Potter, survivant de son état, était en pleine discussion avec... lui même !
_" C'est vrai que tu es beau quand même. Je comprends pourquoi 'Sorcière Hebdo' t'a élu 72 fois meilleur parti. En plus d'être riche et célèbre, tu es beau comme un Dieu et ..."

Mais Draco avait déjà décroché. Alors comme ça Potter pensait qu'il était beau comme un Dieu. Quelle hérésie, Potter n'était rien d'autre qu'une aberration de la nature, une simple et regrettable erreur. Quand Draco sortit de ses pensées, il vit que le dit survivant le regardait avec des yeux aussi gros que des œufs d'autruches, la bouche grande ouverte : « un signe d'intelligence »- ironisa Draco.

-« Quoi?

-« Tu viens de dire que je suis une aberration de la nature !

-« J'ai pensé tout haut ... Mais c'est un fait, tu es une erreur Potter. Tu vois Potter, c'est moi le dieu, et dans mon royaume il n' y a pas de place pour toi. Bye."

Draco Malefoy sortit de l'appartement avec une classe folle, laissant derrière lui un Harry pantois.

«Ça lui fera les pieds », pensa Draco « Qu'est-ce qu'il peut m'énerver ce survivant de mes deux à se la raconter comme si il était le Messie ! Saleté de Potter ».

Draco, tout à ses pensées, entra avec fracas dans la grande salle, où plus de 400 élèves prenaient leurs repas. Pas le moins du monde gêné des 400 paires de yeux qui le regardaient, Draco fonça droit sur Dumbledore. Arrivé en face de lui il sortit le regard le plus noir qu'il avait en stock et dit:
-« Monsieur le Directeur ! Je refuse de partager mes appartements avec cet imbécile de Potter. »

Le directeur eut un sourire amusé et remit ses lunettes en place :

-« Mon petit Draco, libre à toi de te trouver un autre logement si celui que tu as ne te conviens plus. Mais je n'ai plus rien à te proposer. »

Draco Lucius Malefoy, sang pur et fier de l'être, était sur le point de s'étrangler avec sa propre salive, une mort très honorable quand elle est effectué par un Malefoy.

-« Sachez que je ne suis pas petit !" Et sur ces paroles, pleines de bon sens, Draco s'en alla crier l'injustice dont il était victime dans les oreilles de qui voudrait l'entendre.

De ce fait, il manqua le petit sourire vicieux de Dumbedore, qui signifiait 'Cette année risque d'être haute en couleur'.

Draco entra dans son appartement avec la même rage qu'il avait lorsqu'il en était sorti, enfin « son appartement »... plutôt l'appartement qu'il était forcé de partager avec Potter Sa Sainteté. Et le comble: son estomac était encore plus vide que le cerveau de ce crétin congénital de survivant. Il tomba, au sens propre du terme, sur un os. Un os de poulet même.

-« Potter ! Tant que tu vivras sous mon toit, il va falloir que tu apprennes les bonnes manières. Et d' ailleurs d'où est-ce qu'il vient cet os ?

Harry, qui était en pleine concentration pour transformer un verre en cristal en trèfle a 4 feuilles, répondit vaguement " Dobby."

-« Dobby? Potter, essayerais tu de communiquer ? Parce que dans ce cas il faudrait que tu t'exprimes clairement avec des mots répertoriés dans le dico."

-« Mais non, idiot, c'est Dobby l'elfe de maison qui m'a apporté à manger"

-« Dobby ? Comme dans ' Dobby viens là que je te botte les fesses' ou ' Dobby qu'est ce que tu fiches espèce de paresseux'? »

-« Oui sûrement, puisque c'était ton elfe de maison... Que j'ai libéré au nez et à la barbe de ton père ! T'aurais vu sa tête, t'aurais été plié Malefoy. »

-« Potteeeeer ... Je pense que nous avons quelques comptes à régler toi et moi ! »

-« Au fait, Malfoy, je te propose un truc : on joue la chambre au Shifumi, ok ? »

-« Et pourquoi je ferais ça ? » Regard sceptique.

-« Parce que, une fois que tu auras gagné, tu pourras te vanter que même dans le domaine de la chance tu me bats, et puis si je perds, je promet de faire attention à mes bonnes manières et ce jusqu'à la fin de notre cohabitation forcée, okay?

Il n'y avait rien à redire : Potter savait trouver les arguments pour convaincre.

-« Okay. Un. »

-« Deux »

-« Trois »

-« Et voilà une affaire rondement menée, Malfoy… la feuille enveloppe la pierre. La chambre est à moi. Comment as tu pu être aussi bête, tu ne savais pas qu'il n'y a pas plus chanceux que moi, j'ai déjà réussi à échapper à Voldy des dizaines de fois grâce à ça . Tu n'es vraiment pas malin.

Une veine qui palpite près d'une tempe. C'est sur, elle va être longue cette cohabitation ...

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SEPTEMBRE

Souffle le vent d'automne

Nous sommes vivants et pouvons nous voir

Toi et moi

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Chapitre IV, Enlèvement ridicule

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Une semaine ...

Cela faisait une semaine que Draco et Harry vivaient en communauté. Enfin communauté, c'était vite dit : Dès que Harry entrait dans la même pièce que Draco, celui-ci sortait précipitamment.

D'un accord tacite, ils avaient décidé de se croiser le moins souvent possible, pour le bien être des ustensiles de cuisine.

Harry continuait ses entraînements avec Snape, enfin pour lui cela relevait de séances de torture, mais selon Dumbledore tout ce que Snape faisait était légal.

La première fois qu'il était entré dans la salle d'entraînement, devant lui s'étendaient chaînes, lances, et autres instruments dont il ne voulait connaître ni le nom ni l'usage.

En dehors de ses entraînements, Harry restait dans sa chambre. Il avait tenté une fois une ballade dans le parc de Poudlard, s'était retrouvé à Pré-au-Lard avec une horde de furies à ses basques et ne voulait en aucun cas retenter l'expérience (surtout que lorsque Malfoy avait eu vent de l'anecdote il ne s'était pas privé de se foutre copieusement de sa gueule).

Si Harry avait du définir sa vie en un seul mot, c'aurait été : monotone. Pourtant, quand on lui avait dit qu'il cohabiterait avec Malfoy, même s'il n'était pas le mec le plus heureux de la terre, il s'était dit que cela apporterait de l'action dans sa vie. Mais rien ne s'était produit ... Et cela rendait Harry morose : il avait besoin d'une personne pour déverser son amertume, et Malfoy était le candidat idéal. Mais Môssieur était sans doute trop bien pour se retrouver dans la même pièce que 'Cette saleté de cafard de Potter' ( dixit Malfoy ).

Cependant, ce lundi, s'en fut trop pour Harry, il avait pris sa décision : dès que Malefoy entrerait dans la cuisine pour son café au lait matinal, Harry lui balancerait à la tête cette insulte qu'il retenait depuis 3 jours. Et ce moment décisif arrivait à grand pas.

Harry était debout, appuyé contre le mur, lorsqu'il entendit le bruit caractéristique de la porte de Malfoy. Celui-ci entra dans la pièce sans le voir et Harry, n'en pouvant plus, dit :

-« Hey Malfoy ? » - Draco se retourna lentement, fixa Harry et répondit, de sa voix:

-« Quoi

Cette scène, Harry l'avait répété un million de fois dans sa tête, et du faire un effort énorme pour ne pas éclater de rire de suite.

-« Feur ! »'

-« Est-ce que je peux savoir ce qu'il t'arrive Potter? Ton dernier neurone s'est fait la malle? »

-« Oh t'es pas drôle Malfoy. C'est quoi cette répartie à 2 noises? »

-« Hein»

-« Deux ! »

-« Je savais que t'étais bête comme tes pieds, mais là tu touches le fond et c'est pas peu dire, Potter ! »

-« Oh allez Malfoy déride-toi, c'est pas ... » Mais Harry n'eut jamais le temps de finir sa phrase, car avant qu'il puisse la finir, la tasse de Malfoy était tombée par terre dans un grand fracas, éclaboussant au passage les pieds nus de Harry de café bouillant, Malfoy s'était précipité vers le miroir à l'entrée et scrutait son visage sous tous les angles.

-« Ah punaise, qu'est-ce que c'est chaud ! Je peux savoir ce qui t'as pris Malfoy? Tu m'as cramé les pieds là ! »

-« Ouf ! Potter ! avant de dire des conneries plus grosses que ton cul, regarde moi bien ! Il n'y a pas une seule ride sur mon visage de dieu vivant ! »

-« Mais de quoi tu pa ... Ah okay je vois. Malfoy il t'arrive de sortir de chez toi ? « Déride-toi » c'est une expression, ça veut dire rigole ! »

Draco fixa, incrédule, Harry. Il sondait son regard, puis prit un air totalement supérieur breveté Malfoy fils et dit :

-« Bien sur que je le savais, tu me prends pour qui Potter ? Je suis pas un bouseux du genre de Weasley ! En même temps quand on te regarde, t'as l'air tout aussi bouseux que lui, avec tes fringues datant de la saison dernière. D'ailleurs je sais même pas pourquoi je m'acharne à parler avec un être inférieur tel que toi, tu dois certainement ne comprendre qu'un mot sur trois ... Et encore, je suis sympa.

-« Quoi ! »

-« Feur ! Hahaha ! T'as raison en fait c'est très drôle. »

-« Répète un peu pour voir sale Mangemort ? »

-« Pour la dernière fois, je ne suis pas un mangemort Potter. »

-« Bien sûr, tu fais parti des gentils, c'est bien connu ! Malfoy le gentil sang pur, toujours en train d'aider son prochain n'est-ce pas ? »

-« C'est ça, vas-y, insulte moi. »

-« T'es vraiment un connard, Malfoy, un sale connard sado-masochiste ! »

A ce moment, Harry se dit qu'il n'avait jamais vu Draco aussi pale. Il se demandait ce qui avait pu provoquer la pâleur de ce dernier, quand il entendit à son oreille une voix doucereuse chuchoter :

-« On parle de moi ? Sale Connard Sado-Masochiste pour vous servir que puis-je pour vous ? »

Le Survivant sursauta et se retourna le plus vite possible ... mais il n'eut rien le temps de faire : un profond sommeil le prit soudain, et il s'écroula dans les bras de Lucius Malfoy qui le regarda avec un petit sourire en coin.

-« Père ? »

-« Ah Draco, c'était donc là que tu t'étais caché… Je me disais bien que Dumbledore devait avoir un rapport de près ou de loin avec ta disparition. Mon fils, tu devrais rentrer maintenant, notre Seigneur meurt d'envie de te rencontrer. »

-« Je ne rentrerais pas. Un Malfoy n'a pas de maître, c'est vous qui me l'avez appris. Vous ne vous en souvenez pas ? »

-« En effet. Je n'ai pas de maître. J'agis juste selon mes convictions profondes. »

-« Pour moi être marqué comme un esclave signifie que l'on a un maître. »

Lucius ricana :

-« C'est une question de point de vue… »

Draco allait répliquer lorsque Severus Snape très en colère entra en trombe dans la pièce :

-« Potter, vous êtes en retard de dix minutes ! Je vais vous étriper ! Oh bonjour Lucius, vous n'avez pas vu Potter par ha ... Lucius ?! »

Mais Lucius, dit « le Fourbe », avait déjà transplané, emportant avec lui Harry Potter.

Severus regarda Draco un long moment avant que celui ci ne se décide à reprendre la parole :

-« Potter ne craint pas grand chose si il reste avec mon père. C'est juste que… C'est juste que Lucius a des manières un peu étranges. Son hobby favori est de répondre aux attentes de ses clients dans une boite sado-masochiste. -le jeune homme réfléchit un instant- Non. En fait je me demande ce qui est le pire : être avec mon père ou supporter Voldemort… »

Quelques instants plus tard, Drago Malfoy se demandait ce qui l'avait poussé à accepter la proposition de Dumbledore. En effet il avait été embarqué, plus ou moins contre son gré, dans la mission de récupération du survivant.

Un survivant qui lui avait pourri sa jeunesse : ce n'était certainement pas lui qui avait dû se coltiner l'humeur massacrante de Lucius parce qu'un nabot, d'à peine un an, avait détruit son maître.

Et puis Potter lui avait ensuite gâché son adolescence et celles qui devaient être les meilleures années de sa vie : il lui avait d'abord foutu une honte monumentale devant tous les premières années en refusant sa main, s'était ensuite acharné à faire de tous ses petits plaisirs de la vie, des séances de tortures quotidiennes.

Et, comme si ce n'était pas assez, il venait polluer son air après des années sans s'être vu.

Oh bien sur, Draco voyait Potter tous les jours dans la Gazette, à croire que le monde ne pouvait pas tourner sans Potty en première page : Et Potty a fait ça, et il s'est tapé cette cruche, et il a de superbes aisselles…

Alors pourquoi Draco Malefoy, aristocrate de son état, s'était il rendu avec Snape dans ce fichu bureau, et pourquoi avait il écouté Dumbledore élaborer des plans, plus farfelus les uns que les autres, pour sauver Potter de Malfoy senior ?

-« Oui c'est une très bonne idée Severus, et ensuite nous lui donnerons une part de gâteau au potiron et à la chantilly. Personne ne peut résister à ce fabuleux met, n'est-ce pas Draco ? Quelle idée géniale...»

Draco essayait de se souvenir, vainement du plan du Directeur pour récupérer Harry.

-« Et c'est à ce moment que vous ferez intervenir la chatte de Rusard, Severus ! Elle sera chargée de récupérer les chocolats tombés de la poche de Mr Malefoy. C'est une très bonne idée, oui oui. »

Le jeune homme blond commençait à se demander si Dumbledore tenait vraiment à revoir Potter vivant… de son point de vue, le directeur aurait plus vite fait de s'acheter un cerveau neuf, parce que le sien ne tournait plus très rond...

-« Et là, Dobby interviendra et jettera des confettis sur vous et Mr Malefoy, ce sera grandiose! Ce moment sera le plus propice pour faire intervenir les Bizzar'Sisters qui interprèteront leur nouvelle chanson ' I'm a chiken and so what? ', non? Qu'en pensez vous Draco? »

-« J'en pense rien ... »

-« Fabuleux ! allons-y alors ! "

Draco fixa placidement Dumbledore, en costume de Superman, debout sur son bureau, une baguette de pain à la main et des bonbons au citron dans l'autre, essayant de s'envoler par la fenêtre fermée.

Mais qu'est-ce qu'il faisait là, lui, Draco Malefoy ? Il se trouvait en effet aux côtés de Severus et du directeur, devant la porte d'un espèce de château entièrement peint en rose.

Draco s'amusait à compter le nombre de fenêtres quand Severus pris la parole :

-« Bon, Albus, restez ici pour faire ... le ... guet ? Quant à vous, Draco, venez avec moi ! »

-« Pourquoi moi ? Vous n'avez qu'à emmener le vieux fou avec vous ! "

-« Oh mes chers amis, ne vous battez pas ainsi, pour couper la poire en deux, j'irais dans le château avec Draco "

Draco avançait silencieusement en compagnie de Dumbledore. Enfin silencieusement ... autant que possible avec un Dumby à ses cotés chantant à tue-tête ' L'histoire éternelle touche de son aile la belle et la bêteuh ! '.

-« Taisez-vous. »

-« Oh voyons mon cher Draco, vous ne l'avez pas reconnu ? Ce merveilleux château est celui de la Bête. »

-« Vous m'en voyez ravi. »

-« La bête, ce magnifique prince touché par une horrible malédiction dans le dessin animé de la Belle et la Bête. Ce château se situe au centre du parc Walt Disney. Apparemment c'est ici que votre père a élu domicile depuis qu'il est sorti de prison. »

-« Et comment pouvez-vous l'affirmer. Cela m'étonnerait que mon père puisse élire domicile dans cet endroit de si mauvais goût… »

-« Et bien votre père a laissé tomber dans votre chambre une carte de visite sur laquelle il était mentionné ' Lucuis Malefoy, Mangemort professionnel sado-masochiste, résidant dans le château de la Bête au milieu du parc Walt Disney ' ."

Draco eut un sourire crispé ... Il essaya de se convaincre que non, il n'était pas dans le château de la Bête. Et que non Dumbledore n'était pas en train de se taper la discute avec une ampoule... Tout ça n'était qu'une lamentable et méprisable erreur dont il allait se réveiller dans quelques secondes.

-«Chut ! »

-«Quoi ? »

-« Regardez, il y a une porte ici. Harry est sûrement là. »

-« Mais voyons Draco pour savoir si il y a quelqu'un derrière cette porte il suffit de ..." Toc ! Toc ! Toc !"

-« Mais qu'est-ce que vous faites ? Vous êtes fou »

-« Et bien je frappe pour qu'on nous ouvre la porte. »

-« Mais vous êtes totalement cinglé ! C'est pas possible d'être aussi bête ! »

-« Mais non voyons ce château n'est pas a moi ! Comme si je pouvais être la Bête, je sais que je suis poilu mais quand même ... »

Sans plus prêter attention aux paroles de Dumbledore, Draco poussa doucement la porte. Il vit immédiatement Harry, allongé sur un lit, perdu dans un profond sommeil.

-« Je crois que je viens de retrouver votre héros. »

-« Dites moi, monsieur Malfoy… »

-« Quoi ? »

-« Répondez moi, sérieusement. Vous ne me trouvez pas trop gros ? »

-« Si je puis me permettre ... »

-« Mais permettez vous, je vous en prie. »

-« Ce n'est pas du tout le moment. On prend Harry et on s'en va."

-« Oh ! Harry ! Je suis tellement content ! Mais ... il dort ? cela m'a l'air d'être un sort bien compliqué… voyons, voyons… Blanche-Neige ? Non, il n'a pas la peau assez blanche. Cendrillon ? Non elle ne dort pas dans l'histoire. Oh ! Je sais, c'est la Belle au Bois Dormant, enfin, le Bel au Bois Dormant huhu. Il suffit donc de l'embrasser pour qu'il se réveille. Alors.. je me propose de le faire, qu'en dites vous ? "

* Clap, clap, clap *

Un aristocratique applaudissement retentit dans la chambre.

-« Et bien mon cher Albus, je ne pensais pas que vous trouveriez avec autant de facilité ! A ce que je vois, le monde Disney n'a aucun secret pour vous. Bien je serais bien resté pour jouer un peu avec vous, mais j'ai à faire. Emportez donc votre princesse et disparaissez. »

Draco regarda sceptiquement son père :

-«Attendez, c'est tout ? Vous ne comptez pas nous attaquer ou nous empêcher de récupérer Potter ? »

Lucius Malfoy eut un sourire carnassier :

-« Je ne voudrais pas que tout tourne au carnage… nous nous reverrons bien assez tôt, mon cher fils… »