Titre : Les Nœuds du Destin

Résumé : Plongez au cœur d'une quête de rédemption temporelle, où passé et présent se heurtent dans une spirale d'émotions intenses. Suivez Takemi Hanagaki dans sa lutte pour changer le cours du destin et protéger ceux qu'elle aime. Entre suspense, amour et choix déchirants, laissez-vous emporter par cette épopée où chaque instant est une chance de réécrire l'histoire.

Arc récurrent : Tokyo Manjikai

Genres : Romance | Aventure | Crime

Pairing : MiTake [ Female Takemichi & Mikey ]

Rating : Mature

Disclaimer : L'univers ainsi que les personnages de Tokyo Revengers appartiennent à Ken Wakui, seuls les récits sortent de mon imagination.

Statut : En cours d'écriture

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Chapitre 2 - Le cauchemar ressurgit

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Akkun termine de s'occuper des cheveux de Takemi avec minutie et un brin d'excitation dans les yeux. Fier de son travail, il se recule légèrement et lui demande, son visage rayonnant d'impatience :

— Voilà, j'ai fini. Alors, comment tu trouves ta nouvelle couleur ?

Curieuse et un peu anxieuse, la jeune fille s'approche du miroir à la demande de son ami. Elle observe attentivement son reflet, scrutant chaque détail de sa chevelure nouvellement teinte. Un sourire satisfait fleurit sur ses lèvres tandis qu'elle découvre sa couleur d'origine, un noir de jais profond.

À cet instant précis, Takemi se sent renaître. Elle se reconnaît enfin dans cette nuance intemporelle, qui reflète sa véritable essence. La confiance revient en elle, accompagnée d'une sensation de légèreté. Elle est heureuse d'avoir retrouvé sa couleur naturelle, celle qui lui permet de se sentir pleinement elle-même.

— C'est parfait ! Merci beaucoup, Akkun.

Le visage du concerné s'empourpre légèrement, semblant embarrassé par les paroles de Takemi. Il lui répond d'une voix sincère, teintée d'une légère timidité :

— C'est trop cool que tu kiffes, Takemi ! Ça me fait vraiment plaisir, sérieux.

— Putain, mais c'est quoi ce parfum d'amour qui flotte ici ? S'exclame Makoto en se marrant comme un forcené.

Furieux, Atsushi lance violemment son coussin sur Makoto, tandis que les deux autres éclatent de rire face à l'embarras apparent de leur ami. Cependant, Takemi, les yeux écarquillés, semble enfin comprendre les sentiments d'Akkun à son égard. Depuis quand l'aime-t-il ? Et pourquoi n'a-t-elle jamais remarqué ces signes auparavant ? Pourtant, elle pense que c'était évident. Elle réalise à quel point elle était aveugle à ces sentiments pendant son adolescence.

« Comment vais-je pouvoir le regarder dans les yeux maintenant que je sais qu'il m'aime ? » Se questionne-t-elle, visiblement gênée.

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Trois heures plus tard

Les cinq amis se retrouvent attablés dans un fast-food, profitant de leur repas pour discuter de divers sujets. L'ambiance est détendue et animée. La conversation tourne principalement autour des gangs, un sujet récurrent dans leur groupe. En ce qui concerne Takemi, elle reste plongée dans ses pensées, distraite par le choc de se retrouver dans le passé. Elle écoute d'une oreille distante, n'étant pas très attentive. Perdue dans ses réflexions, elle se rend compte qu'elle a perdu le fil de la conversation lorsque Kazushi mentionne soudainement son cousin Masaru.

— Si des mecs de troisième viennent nous faire chier, on a juste à sortir le nom de "Masaru" !

Takemi fronce les sourcils, intriguée et incertaine de comprendre ce dont ils parlent.

— Eh, pourquoi vous parlez de Masaru d'un coup ? Qu'est-ce que j'ai raté ? Demande-t-elle, perdue.

Les quatre autres la regardent avec grand étonnement.

— Ne plaisante pas, Takemi ! Lui lance Takuya.

— On va tout défoncer, Take-chan ! On représente les quatrièmes du collège Mizo et on va mettre une raclée aux quatrièmes de Shibu 3 ! S'exclame Makoto, tout excité.

La jeune fille plisse les yeux, cherchant dans sa mémoire. Puis, soudain, tout devient clair lorsqu'elle se rappelle que son cousin était le chef d'une bande lorsqu'il était au collège. Il se vantait toujours devant elle et aimait la taquiner en la traitant de sous-merde. Quel idiot ce gars, sérieusement !

— Bien sûr, tu seras aux premières loges une fois qu'on les aura vaincus, promet Akkun, ce qui fait légèrement rougir Takemi.

Vu de près, Akashi a l'air plutôt cool. Quoi qu'il en soit, ses amis s'amusent parfois à se battre pendant qu'elle les regarde de loin, heureuse d'être membre de leur bande. Évidemment, elle ne se bat jamais, car elle ne sait même pas comment le faire. Elle fait simplement partie de leur groupe, et cela lui convient parfaitement. Ses amis sont bagarreurs, mais pas méchants.

— OK, OK ! Mais faites pas les fous, hein ? Les prévient-elle sérieusement, soupirant d'exaspération.

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Les mains enfoncées dans leurs poches, les cinq amis se promènent près du collège Shibu 3, l'impatience se lisant sur leurs visages. Takemi se creuse les méninges, cherchant à raviver ses souvenirs de cette époque révolue. Les images du passé semblent floues et éloignées, comme si le temps avait altéré les détails. Elle s'efforce de rassembler les fragments de sa mémoire, espérant comprendre ce qui les attend.

Les conversations et les rires de ses amis résonnent à ses oreilles, éveillant des échos d'une époque révolue. Elle cherche des indices dans les visages familiers qui l'entourent, espérant que cela déclenchera un flash de mémoire.

Mais sa quête de souvenirs est interrompue lorsque Yamagashi interpelle un élève de cinquième de Shibu 3 :

— Hé, p'tit, tu sais où sont passés les quatrièmes de votre collège ?

Le garçon interpellé affiche une expression confuse, ne montrant aucun signe de peur. Il répond avec désinvolture :

— Ah, ils sont partis en voyage scolaire ! Ils ne seront pas de retour avant deux semaines.

Les visages de ses amis s'empourprent de déception. La nouvelle ne correspond pas à leurs attentes, et ils échangent des regards déconcertés. La perspective de retrouver les quatrièmes du collège Mizo semble s'éloigner, du moins pour l'instant. Ils décident alors de se rendre dans un parc de la ville, où ils s'installent sur un manège pour enfants. La jeune adolescente ressent un lourd poids sur son cœur, comme si ce parc lui était étrangement familier.

C'est à ce moment précis qu'une voix tout aussi familière qu'irritante résonne dans leur environnement, glaçant Takemi d'effroi alors qu'elle croit reconnaître son propriétaire.

— C'est vous, les foutus connards qui traquent nos quatrièmes ?

Son sang se fige instantanément dans ses veines tandis que son corps se raidit. La voix lui est terriblement familière, évoquant des souvenirs qu'elle pensait enfouis à jamais. Les mots résonnent dans sa tête, ravivant des émotions qu'elle aurait préféré oublier. La peur et la méfiance s'entremêlent dans son esprit bien qu'elle tente de rassembler ses pensées.

La jeune fille aux yeux bleus se tourne lentement vers la source de la voix, et là, elle le voit. Un visage familier émerge de la foule, et son cœur se serre d'appréhension. C'est lui, celui qu'elle redoutait de revoir : Kiyomasa. Les souvenirs douloureux remontent à la surface, comme un tourbillon de peur et de désespoir. Il est l'homme qui a transformé sa vie en enfer, celui qui lui a volé sa première fois et l'a réduite à l'état d'esclave sexuel.

« Non, non, je ne veux plus revivre ce cauchemar ! » murmure-t-elle d'une voix désespérée, tandis qu'un frisson glacial parcourt chaque fibre de son corps.

Tétanisée par la peur, Takemi se tapit derrière Akkun, sachant pertinemment que cela ne lui offrira qu'un répit éphémère. Elle sait que, tôt ou tard, elle devra affronter le cauchemar qui la hante depuis si longtemps.

Tout à coup, le bras droit de Kiyomasa prend la parole d'une voix terrifiante, lançant un avertissement d'une menace inquiétante :

— On va commencer par vous défoncer un par un, bande d'enfoirés. Alignez-vous en rang, tout de suite !

Avec une assurance désarmante, Yamagishi s'exprime d'un ton naïf :

— Attendez une minute... Vous êtes en troisième, non ? Le chef de votre bande, Masaru, nous a donné la permission de venir ici.

Kiyomasa arque un sourcil dubitatif, fixant le groupe d'amis d'un regard indescriptible. Les autres membres de sa bande se mettent à rire aux éclats, trouvant visiblement les propos de Kazushi hilarants. Ensuite, l'un des acolytes de Kiyomasa se tourne vers un individu en retrait et lui lance avec insolence, soulignant ainsi la hiérarchie établie :

— Hé, Masaru, arrête de te gratter les couilles et ramène-nous à boire, putain de trou du cul !

Sans hésiter, le dénommé Masaru s'exécute, obéissant docilement aux ordres, tandis que Takemi se hâte de se cacher derrière un manège pour enfants. Ce qui suit est un moment éprouvant pour la jeune fille qui assiste, impuissante, à la brutalité infligée à ses amis par Kiyomasa et sa bande. Elle retient avec difficulté ses larmes, le cœur serré face à cette scène de violence sans merci.

Elle sait qu'elle doit s'enfuir, car pour le moment le chef de la bande ne l'a pas encore repérée, et peut-être qu'elle a une chance d'échapper à son destin funeste. Mais ses jambes refusent de lui obéir, paralysées par la peur.

Lorsque le passage à tabac prend fin, Kiyomasa relève la tête, satisfait, et aperçoit Takemi dissimulée derrière le manège. Un sourire sadique étire ses lèvres alors qu'il la dévisage d'un regard lubrique. D'un geste brutal, il lui saisit les cheveux et la tire violemment contre son torse, devant les yeux bouleversés de ses amis. Puis, rapprochant son visage du sien, il l'examine avec un intérêt malsain.

— Hé hé, t'es pas mal du tout, ma jolie. Qu'est-ce que tu fous planquée ici ? Souffle-t-il d'une voix traînante, voyant la jeune fille trembler comme une feuille.

Takemi tente de lui répondre, mais aucun son ne sort de sa bouche, étouffé par la terreur qui l'étreint.

— Ah, j'ai capté le truc ! T'es pote avec ces pauvres merdes, c'est ça ? Lui susurre-t-il à l'oreille, savourant son état de tremblement.

Réprimant toujours ses sanglots, cette dernière balbutie d'une voix apeurée :

— S'il te plaît... lâche-moi...

L'autre éclate d'un rire mauvais, se délectant de la vulnérabilité de Takemi. Sans la moindre considération pour son consentement, il attrape ses cheveux avec violence et l'oblige à un baiser forcé. Après avoir épuisé son souffle dans cet acte de domination, il se retire, la fixant avec un regard chargé d'une autorité perverse. Puis, d'un ton tranchant, il lâche avec mépris et une supériorité écrasante :

— À partir de maintenant, t'es ma salope, tu piges ? T'es à moi, corps et âme.

Un torrent de haine déferle en elle. Une rage impuissante s'empare de son être alors qu'elle baisse la tête, semblant résignée face à cette sinistre réalité.

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Alors qu'ils attendent le bus du soir, les cinq amis laissent libre cours à leurs larmes, semblant profondément marqués par l'horreur qu'ils viennent de vivre. Assise sur le banc, Takemi se replie sur elle-même, refusant de croiser le regard de ses compagnons. Elle se sent humiliée, salie, comme si sa dignité avait été piétinée. Ce sentiment lui est insupportable, elle n'aurait jamais voulu le ressentir à nouveau. À quoi bon remuer le passé si cela signifie revivre les pires moments de sa vie ?

Elle ne veut pas de cette existence, elle aspire simplement à une fin silencieuse et paisible. Une douleur sourde emplit son être, une envie d'échapper à la réalité et de trouver la paix dans l'oubli.

Les souvenirs de l'emprise de Kiyomasa hantent encore Takemi, comme des chaînes invisibles qui serrent son cœur. Elle peut encore sentir le contact de ses lèvres oppressantes contre les siennes, et la sensation des mains de cet homme sur sa peau. Chaque fois qu'elle ferme les yeux, les images douloureuses se répètent, la replongeant dans cet enfer dont elle ne peut s'échapper. C'est comme si son corps gardait en mémoire les marques indélébiles de cette emprise toxique, et chaque respiration lui rappelle les moments où elle se sentait piégée, incapable de se libérer de son emprise destructrice.

Un léger contact à son épaule la fait littéralement sursauter, faisant naître en elle une vague de peur et d'appréhension. Elle se recule précipitamment, complètement apeurée par cette brusque intrusion dans son espace. C'est Akkun qui se tient devant elle, le visage marqué par la culpabilité et la tristesse en la voyant dans un tel état. Il s'agenouille près d'elle, déposant avec douceur une main réconfortante sur sa tête, et cette fois-ci, elle se laisse faire, cherchant un peu de réconfort dans ce geste.

Puis, d'une voix teintée de profond désarroi, il murmure :

— Désolé, Takemi. J'ai rien pu faire pour te protéger.

Un pincement de tristesse étreint le cœur de Takemi. Elle voit la détresse dans les yeux d'Akashi, mais elle ne peut s'empêcher de ressentir une pointe d'amertume en écoutant ses paroles. Elle sait qu'il a fait de son mieux, mais cela ne change rien à la réalité de ce qu'elle a vécu. Pourtant, elle ne veut pas ajouter à sa peine et décide de lui offrir un faible sourire pour le rassurer, dissimulant ainsi la tourmente qui l'habite. Après tout, elle ne veut pas lui infliger davantage de souffrance.

« Je veux juste foutre le camp, crever et laisser ce putain de monde derrière moi » pense-t-elle, l'air complètement dépassé.

Des larmes silencieuses coulent le long de ses joues tandis qu'elle lutte pour contenir son chagrin. Elle se sent impuissante, écrasée par le fardeau de la responsabilité qui lui incombe. C'est elle qui a entraîné ses amis dans cette situation dangereuse en faisant confiance à Masaru, son cousin. Elle se maudit pour sa naïveté, pour n'avoir pas été assez prudente.

La voix de Takuya s'élève, brisant le silence chargé d'émotions :

— Takemi, ce n'est pas que ta faute, tu sais. On était tous aveuglés par notre amitié. Ne porte pas tout sur toi.

Takemi secoue doucement la tête, les larmes continuant à rouler sur ses joues.

— Putain, je le savais, Takuya. J'étais au courant de la vraie nature de Masaru. J'aurais dû faire gaffe, être plus sur mes gardes. J'aurais dû protéger mes potes.

Akashi l'enlace brusquement, la serrant contre lui avec tendresse, dans une étreinte chaleureuse et réconfortante. Cette proximité inattendue provoque un léger rougissement sur les joues de la jeune fille, mal à l'aise mais néanmoins touchée par ce geste. Ensuite, d'une voix à la fois douce et tristesse, il lui adresse ces paroles réconfortantes :

— Non, Takemi, pas la peine de te sentir coupable. On est tous dans le même bateau, on avait promis à Hinata de veiller sur toi, et on va tenir notre parole.

Les mots du garçon aux cheveux d'un rouge auburn résonnent en elle, apaisant quelque peu sa douleur. Celle-ci réalise que malgré tout ce qui s'est passé, elle n'est pas seule. Ses amis sont là, prêts à la soutenir et à l'aider à surmonter cette épreuve. La gratitude se mêle à sa tristesse alors qu'elle se blottit un peu plus contre Akkun, cherchant du réconfort dans cette étreinte qui lui rappelle qu'elle n'est pas seule dans sa souffrance.

« Ha ! J'ai vraiment des potes géniaux ! » se réjouit Takemi, sa tête reposant confortablement contre le torse de son ami.

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Fin

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Hello tout le monde !

Je te remercie déjà pour ta review encourageante -PlumeDors !

Ensuite, en ce qui concerne ce chapitre, il est un plus court que le précédent, mais j'ai pris énormément de plaisir à l'écrire !

Qu'est-ce que vous en avez pensé ? Donner moi vos impressions, je suis ouverte à tout.

Sur ce, je vous dis à la prochaine :)