Je ne possède aucun des personnages des films ou des comics.
Alors qu'il est enfermé dans sa prison de plastique, les idées se bousculent dans la tête de Magneto.
Ce texte a été écrit dans le cadre des Nuits du FoF sur le thème "Plastique"
(Rappel des règles : 1 thème pour une 1 heure entre 21h et 4h du matin)
En espérant que cela vous plaise
Bonne lecture
PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)
Une prison de plastique
Il y avait une certaine haine à se retrouver entouré de plastique… Cette matière chimique et polluante qui sans doute celle qu'il abhorrait le plus. Pour bien des raisons, mais surtout parce que c'était le seul piège qui pouvait le retenir… Lui, le mutant qui contrôlait le métal… Il était vulnérable dans cet environnement, semblable à tous ces simples humains qu'ils haïssaient depuis… depuis les camps nazis… Ils se croyaient si supérieurs, mais ils n'étaient rien… A peine plus que des moustiques à écraser d'un coup de talon et ils étaient à leur merci… Une nouvelle fois…
Erik détestait cette idée… Il était Magneto, l'un des plus puissants mutants de ce fichu monde de métal… Il avait toujours un élément à contrôler, quelque chose avec lequel il pouvait montrer sa puissance sauf ici… Il frémit… Pourquoi pensait-il au camp et aux tortionnaires nazis aussi souvent ces derniers temps ? Il avait bien fini par en sortir de ces camps, fini par leur montrer qu'il pouvait avoir peur de lui… Fini par venger ceux qu'ils lui avaient pris…
Depuis les gens l'avaient craint et respecté… Quand il montrait qui il était, les gens le craignaient et c'était loin d'être désagréable…
Pourtant, même si les nazis n'étaient plus là, il savait que des scientifiques fous étaient prêts à prendre le relais… Il avait vu tant de mutants se faire torturer, tuer, disséquer que cela avait fini par lui donner la nausée… Charles voulait toujours éviter une guerre, mais la guerre était inévitable… Il le savait depuis longtemps… Les deux espèces humaines ne pourraient jamais cohabiter de manière pacifique… L'Humanité avait toujours fonctionné comme ça… L'Homo sapiens avait exterminé Neandertal… Les Barbares avaient rasé Rome… Les Révolutions avaient décapité les puissants… Aujourd'hui, les mutants avaient un choix à faire, se battre ou disparaître…
Erik avait fait son choix, on avait déjà tenté de le faire disparaître une fois, il n'accepterait jamais que cela recommence. Il était prêt à se battre, mais ses armes impliquaient du métal et là… Là, il était dans un environnement de plastique qu'il ne supportait plus : la table, les chaises, le lit, le jeu d'échec… Ils auraient au moins pu lui en donner un en bois… Tout autour de lui n'était que plastique puant et informe… Tout, jusqu'au couloir d'accès, jusqu'au mur de sa cellule et jusqu'à la matraque de cet imbécile de gardien qu'il avait envie d'étrangler dés qu'il mettait un pied dans la pièce…
Tout était plastique… Même le fauteuil de Charles qui s'obstinait à venir le voir pour discuter et partager une partie d'échec. Cet homme-là ne changerait donc jamais… Il était toujours à la recherche de son meilleur ami, tentant de le ramener dans le droit chemin sans comprendre que leurs routes avaient bifurqués depuis bien trop longtemps pour que l'un des deux ne fasse machine arrière… Comme il l'horripilait avec ses discours sur la tolérance et l'acceptation de l'autre… Si les Humains normaux pensaient comme lui, il n'y aurait pas toutes les horreurs dont il avait été témoin… Erik se demandait même s'il n'avait pas oublié, l'état de détresse dans lequel ils avaient découvert Scott, servant de cobaye à demi-mort au fin fond d'une base militaire secrète… Ce gamin que Charles aimait comme un fils… Comment pouvait-il vouloir la paix après avoir plongé dans ses souvenirs pour l'aider ?
Erik ne comprenait pas cette étrange dichotomie dont semblait souffrir Charles : pour lui protéger les mutants et vouloir une paix durable était incompatible… Ce qui rendait cette prison de plastique encore plus insupportable.
Combien de mutants allaient perdre la vie si personne ne prenait leur défense… Erik aimait le pouvoir, mais il voulait aussi sauver les siens, renverser la machine et montrer à quel point les humains pouvaient craindre la venue du Jugement Dernier… Mais pour cela, il fallait qu'il sorte d'ici !
D'un revers rageur de la main, Erik balaya les pièces du jeu d'échec qui allèrent s'éparpiller en tintant sur le sol. Puis, il se leva et donna un violent coup de poing sur la paroi…
Il l'avait dit à Charles, mais il savait que se serait vrai… Cette prison de plastique ne le retiendrait pas éternellement… Un jour… Un jour, il allait sortir et, ce jour-là, tous ceux qui avaient peur de lui auraient une vraie raison de se mettre à trembler…
