Disclaimer : Coucou ! Désolée pour le contre temps pour celleux qui attendaient ce chapitre dès 19h30 ! Aujourd'hui on se retrouve pour le chapitre 7, plus court que les autres, un peu différent, mais vous comprendrez !

Réponse à Rosi : Il y aura quelques extraits, mais je compte (un jour) écrire une fanfic juste sur la genèse de leur relation.

Rappel du chapitre précédent :

- Severus, quel bon vent te mène, cela fait bien 5 ans que tu ne m'as pas appelé.

La voix de l'homme était légère, presque moqueuse. Au contraire de celle du potionniste qui n'avait pas envie de rire.

- Il faut qu'on se voit, maintenant.

- Ouh, monsieur est pressé ?

- J'ai besoin de me vider.

Le Snape de substitution

Vendredi 7 janvier, 15h (5ème journée)

Harry se promenait avec ses deux acolytes de toujours dans les jardins de l'école. Enfin "promenait" était un bien grand mot puisqu'ils ne faisaient que fuir à grandes enjambées le cours de madame Chourave après sa fin afin d'essayer de se réchauffer.

- Quelle idée de faire un cours en serre en plein mois de janvier. Étudier les plantes en plein mois de janvier, non mais quelle idée !

Comme à son habitude, Ron se montrait ronchon. Il détestait avoir froid et avoir un cours qui ne consistait qu'en l'étude des plantes en hibernation était pour lui le comble de l'horreur.

- C'est vrai que d'habitude il y a toujours au moins une plante qui se réveille et met le bazar, ça met de l'ambiance. Mais là… elles dormaient toutes à point fermé. commenta Hermione avec une moue déçue

- Comment ? La grande Hermione, la plus intelligente de toutes les Hermione serait déçue que rien ne soit venu gâcher ce cours de mort ?

Ils continuèrent de se chamailler tout le reste du trajet. Ils avaient encore 2 heures d'étude jusqu'à leur quartier libre mais Harry ne se sentait pas d'étudier. Toute la journée à vrai dire, il n'avait pas vraiment réussi à se mettre dans cette optique. Hermione lui avait posé de nombreuses questions pendant que Ron lui intimait de le laisser tranquille mais il n'avait pas su quoi répondre. Il ne déprimait pas mais il n'était pas heureux non plus, il était simplement songeur.

Hier soir, il avait tenté de ne pas réfléchir, de vaquer à ses occupations, d'étudier, de repousser loin de lui les souvenirs de son début de soirée avec Snape. Il y penserait demain, se disait-il. Quand il avait été très clair qu'il ne pouvait en faire abstraction, il avait bu une potion de sommeil et très rapidement s'était endormi.

Ce matin, les questions l'avaient assailli. Il ne savait plus qui il était, ce qu'il aimait, ce qu'il voulait. Il avait grandi dans un environnement toxique qui lui avait sappé toute confiance en lui. Le sexe, en grandissant, avait été une sorte d'échappatoire qui lui avait apporté une confiance inégalable. Même tuer Voldemort n'arrivait pas à la cheville d'une pipe.

Il avait construit son peu de confiance sur… du sexe, ce qui dans n'importe quelle société serait surement considéré comme une preuve de psychopathie. Une confiance induite par la domination ? Était-ce même possible ? Il s'était longtemps posé la question. Aujourd'hui cette ambiguïté, ce non-sens se posait encore.

- Pouvait-il concilier sa personnalité si fougueuse du quotidien et celle, si soumise, dans l'intimité ?

Il se rappelait de phrases, compliments que Snape lui avait adressés, qu'il était la chose la plus bandante qu'il n'ait jamais vu, qu'il n'arriverait jamais à renoncer à Harry. Bref, Snape l'avait à sa façon admiré. D'une manière, il dominait par le fait d'être tellement soumis que l'autre ferait tout pour le satisfaire.

Comme l'avait dit Snape, son plaisir passait par le sien.

Mais cela voulait-il dire qu'il était un soumis ? Oui son rêve l'avait excité. Raconter son rêve à voix haute l'avait excité. Mais pour autant, cela voulait-il dire qu'il garderait cette nature en lui ? Peut-être après tout s'agissait-il simplement d'un fantasme de passage. Avoir une relation sexuelle avec un professeur, qui plus est détesté et détestable, était peut-être sur la liste de ses fantasmes fantômes ?

Il s'était surpris pendant la journée à vouloir en discuter avec son professeur. Il avait plus d'expérience que lui et semblait en connaître long sur ce sujet. Il trouverait sûrement les bons mots. Mais il s'était promis de ne se reparler que lorsqu'il aurait sa réponse et pour l'instant il devait se concentrer sur ses envies, ses sensations.

- Harry ? entendit-il provenant de sa meilleure amie.

- Moui ?

- Tu m'as entendu ? Je te demandais à quelle heure tu devais aller en retenue.

- Oh je… Snape a suspendu ma retenue.

- Sérieux ? s'écria le rouquin. Comment t'as fait, donne-moi toutes tes techniques !

- Rien de fantastique, Ron. Il s'est juste rendu compte que mon écriture était déplorable.

C'était fascinant à quel point le mensonge lui était venu aussi simplement. Ron fit la moue, il aurait voulu du sang et des projets de vengeance, pas une explication aussi simple.

L'après-midi se termina dans un nuage de réflexion pour Harry et dans l'ignorance pour ses deux amis. La nuit, il se réveilla de nombreuses fois à la suite de rêves érotiques, tantôt réalistes, tantôt farfelus, mais toujours avec le même amant : Severus Snape. À chaque fois, il s'était soulagé comme il avait pu. Il avait l'impression d'être revenu à un état primaire où seul l'accouplement occupait ses pensées. À la troisième masturbation de la nuit, il sortit une potion de sommeil. Oui, se masturber c'était chouette, mais il souhaitait pouvoir encore bénéficier de bonnes nuits de sommeil.

Dimanche 9 janvier, minuit et 1 minute (7ème journée)

Harry n'en pouvait plus. Cela faisait maintenant 3 jours qu'il n'avait pas revu son professeur, qui semblait prendre un malin plaisir à l'ignorer et à éviter tous les lieux dans lesquels ils auraient pu se croiser, et pourtant il n'avait pas réussi une seule fois à dormir naturellement. Dès qu'il s'endormait de fatigue, des pensées hautement sexuelles le réveillaient. Cette fois-ci, il lui avait seulement suffi "d'entendre" Snape lui dire de montrer comme il avalait bien pour qu'il se réveille pantelant et en sueur. Ça ne pouvait plus durer.

Il se leva et s'habilla en vitesse. Il ne réfléchissait plus, il devait aller le voir. Il sortit en trombe dans les couloirs froids du château et arpenta en vitesse les escaliers qu'il lui fallait pour atteindre l'aile qu'il souhaitait rejoindre. Une fois devant la porte, il hésita. Qu'allait-il penser ? Et s'il dormait ? Voulait-il seulement avoir une relation sexuelle là maintenant ?

Planté devant la salle commune des serdaigles, il toqua à la porte. Michael lui avait donné, il y a de cela quelques mois, la réponse à la question posée par l'aigle sculpté. Il put donc rentrer à l'intérieur sans problème. Michael se trouvait être préfet de sa maison depuis le début de septième année. Il avait donc, fort heureusement, une chambre à lui tout seul.

Il toqua doucement à la porte du serdaigle. Il savait que l'élève dormait probablement et qu'il ne serait certainement pas disposé à une baise nocturne.

La porte s'ouvrit cependant sur un Michael encore tout habillé.

- Harry ? dit-il incrédule. Qu'est-ce que tu fais ici, quelqu'un t'a vu ?

- Non… Je peux… euh… rentrer ?

Michael hésita puis ne résistant pas à la curiosité, ouvrit grand la porte en lançant des regards à la ronde pour vérifier que personne n'était témoin de ça.

- Alors… qu'est ce qui t'arrive ? Je peux t'aider ?

- Michael… J'ai besoin de quelque chose actuellement que seul toi peux me donner.

Les yeux d'Harry brûlaient d'envie. Michael le devina aisément puisqu'il commença à se tortiller.

- Je n'ai pas particulièrement envie de me faire sucer, Harry. Nous avons arrêté pour une bonne raison.

- Mimi n'est pas là, tu as ta propre chambre maintenant. Et je n'ai pas dit que je voulais te sucer.

Le jeune homme blond écarquilla les yeux.

- Tu veux… nous n'avons jamais…

Tout en s'approchant lentement du serdaigle, Harry exprima le fond de sa pensée. Il avait honte de quémander ainsi mais c'était son dernier recours.

- Michael, nous n'avions pas de place, pas d'intimité et nous nous sommes contenté d'agir comme des collégiens qui découvrent leur queue. Je veux plus… je veux… être en toi.

Il vit le jeune homme frissonné. Il savait qu'il avait immédiatement fait monter l'excitation chez son camarade. Michael avait toujours été très simple à manipuler. Il s'approcha jusqu'à pouvoir se coller à lui. Il lui fit de légers baisers dans le cou, le mordillant de temps à autre, lui arrachant des soupirs. Voyant que Michael ne protestait pas, il devint plus entreprenant, plus agressif. Ils s'embrassèrent timidement d'abord puis plus langoureusement. Il en voulait plus, toujours plus. Il se vit débarrasser son amant de son pull. Il le repoussa gentiment sur le lit pour le faire basculer.

À quatre pattes au-dessus de lui, il s'occupa de lécher, mordiller les tétons de son amant qui avait passé ses mains dans ses cheveux emmêlés. Il soupirait d'aise en attendant la suite. Il se redressa soudainement, plantant ses yeux dans ceux de Michael.

- Tu l'as déjà fait ?

- De… d'être baisé ?

- Oui.

- Non… souffla le jeune serdaigle

- Tu as peur ?

- Je ne crois pas…

- Tu me fais confiance ?

À ces mots, le jeune serdaigle ne fit que défaire son pantalon. Clairement il en avait envie. La ceinture d'abord, puis le pantalon et enfin le dernier rempart entre Harry et sa verge déjà bien dressée.

Bien que le gryffondor soit déjà très excité, en effet cela faisait 3 jours que son sexe oscillait entre demi molle et bite prête à exploser, il s'occupa particulièrement longtemps des préliminaires. Il avait envie de sexe certes, mais ça ne devait pas se faire au détriment de la première fois de Michael. Là où Michael l'avait initié à la pipe, il était celui qui allait lui faire connaître son premier orgasme prostatique.

Lorsqu'il se mit à le sucer, c'est comme s'il se retrouvait à nouveau en début de sixième année. Les mains de Michael dans ses cheveux, ses gémissements, la forme de son sexe, tout était similaire et pourtant tout avait changé.

Tout en le suçant, il commença à lui titiller le l'anus avec du lubrifiant. Il l'entendait gémir, c'était bon signe. À force d'allers et retours, il se sentit en confiance pour ajouter un 2ème puis un 3ème doigt. À chaque nouvelle intrusion, Michael se tendait légèrement puis finissait par se laisser aller.

Il cessa alors sa fellation pour se repositionner. Voir Michael sur le dos, les jambes relevées afin qu'il puisse le pénétrer de ses doigts l'excitait au plus haut point. Il le voyait se masturber lentement. Double stimulation, double plaisir. Qu'il aimerait être à sa place maintenant.

- Michael, tu te sens prêt ? demanda-t-il avec une douce voix

- Harry, je n'ai jamais été aussi prêt.

Michael posait son regard lubrique sur le sexe d'Harry qui se trouvait au garde à vous. Le survivant s'accrocha aux hanches de son amant et pressa lentement son sexe sur sa rondelle. Grâce aux préliminaires, il s'enfonça facilement dans les fondements du serdaigle. Une fois arrivé au bout, il patienta quelques instants jusqu'à ce que Michael se mette à onduler sur sa queue.

- Je te préviens Harry, je vais jouir vite. Mais t'as pas intérêt à t'arrêter tant que tu t'es pas fini en moi.

- Ouh… je ne suis pas sûre que tu sois en position de faire des menaces ! lança-t-il d'un air taquin

Tout d'abord, il fit de petits allers et retours, histoire d'habituer Michael à l'intrusion. Puis, une fois qu'il sentit son anus et son rectum bien dilatés, il se mit à pilonner son camarade. 3 jours qu'il se masturbait frénétiquement sans jamais réussir à redescendre complètement. 3 jours qu'il repensait à Severus le branlant, le forçant à goûter son sperme. 3 jours qu'il repensait à l'indécence de son rêve. 3 jours qu'il rêvait de se finir dans un cul, n'importe lequel (désolé Michael). 3 jours qu'il se demandait s'il était encore capable d'avoir des relations normales.

Ses mouvements étaient rapides, arrachant à son amant du soir et lui des gémissements étouffés. Il entendait ses couilles claquer contre les cuisses du serdaigle et cette pensée seule aurait pu le faire jouir instantanément. Son corps était parcouru de frisson. Il s'appuya contre les jambes ouvertes de son camarade, le forçant à exposer encore plus son intimité. Michael se branlait furieusement. Il avait les yeux fermés et une grimace déformait ses traits. Harry savait qu'il se concentrait pour ne pas jouir trop rapidement. Cependant, même la plus forte concentration ne peut éloigner l'orgasme indéfiniment et le sperme de Michael jaillit de son sexe pour s'étaler sur son torse pendant qu'il poussait un râle de plaisir.

Harry redoubla de vigueur et de vitesse, il tapait sans s'inquiéter de la douleur de Michael. Il sentait l'orgasme monter, il se rappelait des caresses de Snape, de ses paroles obscènes. Une vision de lui en train d'être baisé par son professeur s'imposa à lui et immédiatement, il jouit. C'était violent, long, quasi douloureux tant sa frustration avait été grande. Il se laissa retomber sur Michael qui respirait toujours aussi fortement à cause de son orgasme.

- Harry… je crois que… je ne vais plus pouvoir marcher pendant quelques jours.

Le survivant sourit dans le cou de son amant. Il allait s'en remettre mais s'il pouvait voir une trace de cette baise se balader dans les couloirs, c'était une satisfaction personnelle.

Il se rhabilla complètement et au moment de partir, Michael s'approcha de lui.

- On refait ça quand tu veux Harry. Je ne sais pas ce qui t'a pris mais j''aime ce tempérament fougueux !

Il se pencha vers lui pour un baiser. Bien qu'Harry et Michael ne soient pas du tout amoureux, ils aimaient terminer leurs ébats de cette manière. Le gryffondor lui prit doucement le visage aux creux des mains et vint l'embrasser, d'abord gentiment puis plus langoureusement. Leur langue jouèrent ensemble un petit instant avant qu'Harry ne s'éloigne avec un dernier baiser, laissant le serdaigle pantelant.

Au moment de sortir de la pièce, il entendit son amant dire :

- Tu n'as jamais été aussi excitant, Harry.

Et en parcourant les couloirs Harry savait. Il savait pourquoi il n'avait jamais été aussi excitant. Car aujourd'hui il n'avait fait que penser à Snape. C'était lui qu'il avait embrassé, c'était sa queue qu'il avait sucée, lui qu'il avait enculé. C'était en lui qu'il avait joui et lui qu'il avait fait jouir.

C'était lui qu'il voulait voir jouir.

C'est un peu moins frustré mais toujours excité qu'Harry se coucha ce soir-là.


A vendredi pour la suite ! Promis le prochain chapitre est plus long (et plus interessant ;-) )

Nom du prochain chapitre : Tout est une question de mérite