Je ne possède aucun des personnages des films

ROGUE NATION : Tout était fini. Benji était sauf, Ilsa enfin libre. Toute l'équipe allait bien et Lane avait été évacué par Hunley vers une prison secrète. Ethan soupira, tentant de chasser l'étrange impression de sortir d'un long cauchemar de plus de six mois.

En espérant que cela vous plaise !

Bonne conférence

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


FERME LES YEUX

Tout était fini. Benji était sauf, Ilsa enfin libre. Toute l'équipe allait bien et Lane avait été évacué par Hunley vers une prison secrète. Ethan soupira, tentant de chasser l'étrange impression de sortir d'un long cauchemar de plus de six mois. Instinctivement, il porta la main à sa taille, là où il avait prit une balle à Londres quand tout avait commencé. La blessure était guérie depuis longtemps, mais c'était étrange de se dire que tout était fini. Etrange et déroutant. Ethan soupira et observa ses amis en train de ranger le matériel. Lui qui avait voulu traquer seul le Syndicat, il n'aurait pas réussi sans eux… Il avait de la chance de les avoir, de la chance qu'ils acceptent toujours de le suivre, même s'ils n'étaient pas toujours d'accord avec lui… Ils étaient plus qu'une équipe… Ils étaient sa famille et c'était bien pour ça qu'il avait refusé de les impliquer au début de sa traque… Sauf que seul, il avait bien failli se faire tuer… et avec eux… Il s'en était sorti vivant.

Ethan sourit et fit mine de faire un pas pour les rejoindre, mais il oublia que son corps était bien plus épuisé que ce qu'il voulait montrer. Entre les six mois de cavale et la tension des derniers échanges avec Lane, tout se mit à tourner et quand il avança la jambe gauche pour se rattraper, son genou douloureux plia d'un coup. Par réflexe, Ethan se cramponna à la table et s'évita la chute de justesse. Un long frisson remonta le long de son dos, se transformant en sursaut quand une main se plaqua sur son dos.

- Eh ? Est-ce que ça va ?

Ethan tourna la tête et croisa le regard sombre et inquiet de Luther penché au-dessus de lui. Son ami lui trouva un air si épuisé et hagard qu'il lui pressa un peu plus le dos.

- Ça va ?

Ethan secoua la tête.

- Oui, pardon… Un faux mouvement et…

- De l'épuisement plutôt, le reprit Luther en le prenant par le bras.

Son ami ne dit rien. Cela ne servait à rien. Luther n'avait pas besoin qu'il parle pour le comprendre… Normal après 19 ans de partenariat.

- Viens t'asseoir que je regarde ton genou.

Ethan sourit et le laissa le guider au lit de camp, sur lequel il l'assit. Luther ne fit rien, détaillant sa peau trop pâle et le léger tremblement de ses doigts qu'il prit dans ses mains pour tenter de l'arrêter.

- Détends-toi.

- Il y a encore pas mal de choses à ranger et …

- Chut. Allonge-toi que je regarde ce genou.

L'agent senior soupira et hocha la tête. Un frisson le parcourut et il lutta contre ses yeux qui se fermèrent presque automatiquement. Luther l'observa et plaqua une main sur sa poitrine pour vérifier s'il avait de côtes de casser. Il le sentit frissonner, mais sa respiration était facile et cela le rassura. C'était réellement l'épuisement dut à la tension de ces six derniers mois qui le faisait s'effondrer. La main toujours sur son torse, Luther pensa soudainement à quelque chose.

- Oh, je peux voir la cicatrisation ?

Ethan hocha doucement la tête et Luther souleva son t-shirt. Il fit rouler ses doigts sur la plaie cicatrisée, appréciant de voir que la cicatrice était nette et peu visible, signe qu'elle avait été bien soignée et qu'elle ne s'était plus aggravée par la suite.

- Elle est nette.

- Tu as fais du beau travail, merci.

- Ce n'est rien.

Ethan sourit et Luther rebaissa son t-shirt, puis il posa ses mains sur son genou blessé.

- Je ne sens rien de cassé. Je vais te trouver une poche de glace tant que c'est chaud. Tu devrais fermer les yeux.

- De quoi ? S'étonna son ami.

- Ferme les yeux et dors un peu, tu as l'air si épuisé.

- Non, je vais bien et avec tout ce qu'i faire…

- On peut le faire Ethan, tout est fini. On peut se passer de toi avant de partir. Alors accorde-toi une heure de sommeil. Tu es exténué.

- C'est vrai, admit ce dernier en soupirant.

- Alors dors. Rien qu'une heure. Ça te fera du bien.

Ethan aurait bien aimé trouver un argument pour lutter contre cette proposition, mais il sentait si fatigué qu'il souffla en réponse.

- Tu crois que deux c'est possible ?

- Bien sûr… autant que tu veux.

Un léger sourire se dessina sur le visage de son ami.

- Alors là, on ne serait pas prêt de partir… mais deux c'est bien… Tu me réveilles ? Demanda-t-il en se tournant doucement sur le côté.

- Oui. Tu le sais bien. Allez dors.

Ethan lui adressa un léger sourire en réponse avant de fermer les yeux. Il expira un peu bruyamment et se laissa aller, s'endormant en quelques secondes. Luther l'observa et capta un léger frémissement. Aussitôt, il enleva sa veste et lui déposa doucement sur les épaules avant d'aller rejoindre les autres.

- Il va bien ? Demanda Benji inquiet.

- Oui, il est exténué. Je ne suis pas sûr qu'il ait vraiment dormi pendant ces six mois.

- Moi non plus, souffla Benji.

- Il a des côtes de casser ? S'inquiéta Brandt.

- Non, je regardais la cicatrisation de sa blessure.

- Quelle blessure ? Demanda Benji.

- Il a prit une mauvaise balle en s'échappant des geôles du Syndicat à Londres. Il a voulu se soigner lui-même, mais ce n'est pas facile de s'enlever une balle et de bien traiter une blessure pareille tout seul. Quand je l'ai retrouvé, je l'ai cru mort tellement il était pâle. J'ai pris soin de lui quelques jours et puis il a disparu, pour ne pas m'impliquer.

- Londres ? Sursauta Brandt, mais Londres il y a six mois.

- Oui…

- Mais je l'ai eu au téléphone, souffla Brandt en se remémorant d'un coup la conversation et oui… il y avait de la douleur dans la voix d'Ethan…

Il l'avait entendu sans y faire attention et une boule se forma dans son estomac… Il avait raccroché. Il avait mis un terme à leur conversation avant que son ami n'ait le temps de lui demander de l'aide…

- Il ne m'a rien dit.

- Il ne voulait pas t'impliquer.

- Mais toi, il t'a appelé…

- Il m'a envoyé un message quand il s'est senti trop faible, juste quelques lettres pour appeler à l'aide parce que c'est tout ce qu'il a pu taper avant de perdre connaissance, pas de signature, pas de localisation… Il savait que je saurais que c'était lui et que je remonterai son message.

- Oui… murmura Brandt touché quand même de ne pas avoir su capter la détresse de son ami, une détresse qu'il ressentait pleinement maintenant qu'il se repassait mentalement leur conversation. Tu l'as revu pendant ces six mois ?

- Non.

- Il a voulu nous protéger, dit Benji.

- Oui, dit Luther et il est épuisé. Il m'a demandé de le laisser dormir deux heures.

- Il lui faudra plus que ça, dit Benji.

- Oh oui, mais ça nous laisse le temps de finir de ranger pour rentrer et une fois à la maison, je vais le fermer à clé dans une chambre.

- Je pense que tu n'auras même pas à le fermer, dit Brandt en l'observant dormir.

- Je le pense aussi.