Shuichi est adossé contre un mur déguisé en fille, il espionne les actions de Gin et vodka. Il entend les bruits des klaxons et des bavardages des passants mais n'y prête aucune attention.
Il est concentré sur sa mission. Il déteste devoir se faire passer pour une femme. La robe restreint ces mouvements et la perruque la démange. Son attention est attirée par une petite main qui tire sur sa robe. Il se met au niveau de l'enfant et ainsi les cacher de la vue des deux hommes.
« Ne Mio-neechan, pourquoi tu fixes autant cet homme ? J'avoue qu'il y a quelques points communs avec Kukai-nii-san. Il t'a trompé je suis persuadé que tu trouveras un meilleur nii-san pour moi que lui. En plus tu as promis à kaa-san de m'emmener m'acheter un nouveau livre et une glace. Si tu ne tiens pas ta promesse je le dirai à kaa-san. La fille murmure, rentre dans mon jeu si moi je t'ai vu les regarder ils ont dû sentir que tu les fixés. Le souci que tu n'es pas une femme et que tu es un agent du FBI.
- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? Et qui es-tu ?
- Je suis Enola Edogawa, une détective ! Après comment je sais que tu étais un agent c'est très simple là dans ta voiture même si elle est cachée j'ai pu voir ta veste ou c'est inscrit les lettres FBI. Tu as une arme cachée et attachée dans ton dos. Tu as une oreillette dans l'oreille droite. Et donc il fait que tu es déguisé en femme pour espionner ces hommes en noir qui sont suspects. Et que j'ai deviné que tu n'étais pas une femme c'est que la plupart des filles aiment prendre soin de leurs cheveux qui soit doux et soyeux et ta posture est beaucoup trop raide pour être une fille. Et de plus ta robe montre un peu les défauts même si on pourrait penser que tu as des formes.
- Tu as raison Imuto, allons chercher ton livre et ta glace.
- Arigato neechan ! L'enfant souris. Les deux montent dans la voiture. Si j'étais toi j'éviterai de les suivre et partir dans le sens contraire. La prochaine fois que tu auras l'occasion place leur un traceur indétectable sur leur voiture pour pouvoir les suivre.
- Tu as quel âge ?
- J'aurai l'âge sur tu me donneras !
- Ça ne répond pas à ma question ! En apparence tu fais sept ans mais mentalement je dirais que tu es plus âgée mais je ne pourrais pas dire lequel.
- Alors j'ai sept ans, la fille hoche des épaules. Tu peux t'arrêter ici, j'habite à deux pâtés de maisons. En regardant autour de lui, Shuichi remarque qu'ils sont à Beika.
- Je peux te raccompagner jusqu'à chez toi !
- Ne t'inquiètes pas, monsieur l'agent je peux finir le reste du chemin à pied. La fille attend que l'homme s'arrête. Il le fait en soupirant. Shuichi regarde la fille à la queue de cheval haute qui quitte son champ de vision.
- Shu ça va ? demande une voix de femme à son oreille.
- Je vais bien Jodie ! J'ai juste rencontré une petite fille très intéressante.
- Comment ça intéressante ?
- Elle elle est arrivée à deviner que j'étais un agent et que je n'était pas une femme en quelques secondes d'observation. Pour son âge elle est très perspicace elle ne doit pas avoir plus que sept ans. Je rentre au QG à toute suite Jodie. Shuichi raccroche. Il pense, je t'ai enfin retrouvé Hime-sama.
Pendant ce temps de l'autre côté de la ville.
- Que se passe-t-il Vodka demande Gin avec une cigarette à la bouche voyant que son coéquipier à la tête ailleurs.
- Je crois avoir aperçu Hime-sama tout à l'heure.
- Quand ?
- Au moment où cette femme nous fixait. Mais du peu que j'ai entendu l'un de nous ressemblait à son ex. Les deux étaient sœurs, c'est pour cela que je n'ai rien dit. Les deux sont parties dans l'autre sens.
- J'espère juste que ce n'est pas elle. Qui aurait pensé qu'une simple enfant nous donne autant de fil à retordre.
- Tu sais bien Aniki que ce n'est pas une simple enfant !
- Elle est fille d'Ano Kata. Je sais et qu'aucun mal ne doit lui arriver.
Enola souffle de soulagement, elle est arrivée à échapper à Gin et Vodka de justesse. Elle s'effondre sur son lit. Au bout de plusieurs heures à ruminer sur son passé, l'enfant se lève et se prépare un petit repas. Une fois ce dernier avalé, elle se brosse les dents et part se coucher.
Le lendemain, elle se rend à l'école tout en restant sur ses gardes entre l'agent du FBI qui connait le quartier où elle habite et les hommes en noir qui sont sur ces traces elle doit rester discrète et faire attention. Une fois arrivée à l'école, elle soupire une nouvelle fois de soulagement. Elle se dirige vers sa classe et s'assit à sa place. Elle s'installe et prépare ses affaires pour les cours à venir tout en le faisant, elle a une mauvaise intuition.
À la sonnerie, au moment où le directeur Ryujiro Uematsu rentre dans la classe avec une femme qu'Enola reconnaît après que leur regards se sont croisés. Elle pourrait reconnaître l'individu sous n'importe quel masque qu'il pouvait porter.
- Votre sensei a eu un accident, elle est actuellement à l'hôpital. Le temps de son hospitalisation, vous aurez une nouvelle sensei Nagisa Takami. Je vous laisse faire connaissance. Si vous avez besoin de moi Takami-san venez me voir dans mon bureau.
- Arigato Uematsu-san. Une fois que le directeur a quitté la classe. Vous allez tous sortir une feuille et noter votre prénom sur cette dernière. Et pour terminer vous allez la plier pour pouvoir mettre votre prénom en évidence et face à moi. Une fois que tout le monde a exécuté la demande. Arigato mina.
La journée se passe et à la grande surprise d'Enola, la femme n'a rien tenté pour l'approcher. Elle range ses affaires.
- Enola-san pourrais-tu rester, j'aurai besoin d'avoir quelques mots avec toi ? C'était trop beau pense qu'elle ne me reconnaisse pas, pense la fillette.
- Hai sensei, répond l'enfant sachant très bien qu'elle ne peut pas refuser. Les deux femmes attendent que tous les enfants quittent la salle de classe.
- Tu vas continuer longtemps à jouer la comédie Imuto ?
- Je ne sais pas de quoi vous parlez sensei.
- Imuto, arrête ce jeu ! Père a envoyer tout le monde à ta recherche ! Cela fait des mois que tout le monde est sur tes traces ! Il a fallu un appel de Rye pour confirmer que tu es toujours en vie !
- Je suis orpheline !
- Hime ! S'orripille la femme. Ne dis pas ça !
- Il m'a renié. Il n'est plus mon père.
- Il le regrette, rentre à la maison avec moi ! Elle la supplie du regard.
- Non, Puis-je y aller sensei ?
- Bien, soit prudente sur le retour !
- Hai ! Mata ashita sensei !
- À demain Enola !
L'enfant quitte la salle soulagée que l'interrogatoire soit terminé.
Avant de rentrer chez elle, Enola fait un détour au konbini pour s'acheter quelque chose à manger ce soir. Elle n'avait pas envie de cuisiner. Quand elle s'apprête à rejoindre la fille d'attente pour payer, une voix l'interrompt.
- Tous à terre vous allez tous mettre votre argent et votre téléphone.
Étant une enfant, Enola ne bouge pas. Elle fait semblant d'être effrayée et de chercher sa maman de yeux alors qu'elle scanne les cinq voleurs. Elle se couche. Très vite, elle sent une présence à côté d'elle qui l'a prend dans ses bras.
- Ne t'inquiètes pas Enola-Chan, je suis là. Murmure le nouvel arrivant
- Amouro-niisan ?
- Oui, c'est moi, Enola-chan.
- Que fais-tu ici Amouro-niisan ?
- Je faisait quelques courses pour le café.
- le café est très loin d'ici et je sais qu'il a un autre konbini plus proche du café sur celui-ci.
- Celui-ci est plus grand et les produits sont meilleurs !
- Ce n'est pas pour me surveiller plutôt Amouro-niisan ?
- Pas du tout Enola-chan ! As-tu une solution pour sortir d'ici ?
- Un seul parmi eux a un vrai pistolet les autres sont factices par contre ils ont des taseurs. Celui qui a le vrai pistolet est le chef, c'est lui qui a crié à terre. Vu leur postures aucun des voleurs ne savent se battre. Je suis la seule enfant, sinon il y a cinq adolescents et une quinzaine d'adultes. Je sais que tu as une arme sur toi, Amouro-niisan. Si tu le fais sans avoir peur des conséquences cela signifie que tu es autorisé à en porter une. Donc tu travailles pour la police mais puisque je ne t'ai jamais vue dans les différentes préfectures cela signifie que tu travailles pour le PSB et que tu es un agent haut placé. Et si tu veux avoir une chance de les vaincre commence par le chef. Une fois mis hors jeu, les autres vont avoir peur et cela sera plus simple pour les arrêter, ils feront plus facilement des erreurs et donc par conséquent plus facile de les battre. Et le seul adulte qui sait se battre est le caissier.
Amuro fait trébucher le chef, récupère l'arme et l'assomme. Pendant que les autres voleurs sont surpris, le caissier profite de cette opportunité pour mettre KO, le voleur qui est prés de lui. Le chef se réveille, Enola le voyant lui lance un ballon et le renvoie dans le monde des rêves.
Les deux hommes mettent rapidement les autres hors jeu.
Les deux hommes ligotent les voleurs et quelques secondes plus tard la police arrive sur les lieux.
- Que sait-il passer demande Megure.
- Ces hommes ont essayé de voler ce magasin. Et Amuro-san et le caissier sont arrivés à les maîtriser.
- Ah Enola-chan ! Pourquoi cela ne m'étonne pas que tu sois mêler à cette affaire ?
- L'habitude ? Vous savez très bien Megure-keiji que je suis un aimant pour les crimes en tout genre. L'enfant hoche des épaules.
- Je vais vraiment finir par te mettre une équipe sur le dos pour m'assurer qu'il ne t'arrive rien. Plaisante l'inspecteur.
- Même si j'ai une équipe de protection, cela ne changera pas grand-chose Megure-keiji. Je sais qu'il faudrait faire une déposition, serait-il possible que je la fasse demain ?
- Bien sûr Enola-chan ! J'enverrai Takagi pour venir te chercher vers huit heure !Et j'appellerai ton école pour les prévenir.
- Arigato Megure-keiji. Sato-san te ramène
- Hai ! Viens Enola-chan je vais te ramener chez toi ! Enola sourit et suit docilement la policière.
Une fois dans la voiture, Enola laisse tomber son masque.
- Je sais que c'est toi Vermouth. Déclare l'enfant d'un ton neutre.
- Tu n'es pas drôle Imuto ! Vermouth boude.
- La vraie Sato est où ?
- Endormie dans le coffre.
- On peut s'arrêter en route pour commander quelque chose ?
- Bien sûr Imuto ! Quesqui te ferai plaisir ?
- Peu importe, le temps que c'est à emporter.
- Tu es si froide avec moi, Imuto.
- C'est de ta faute, s'ils sont morts !
- Père voulait te récupérer à tout prix et ta mère a refusé qu'il te prenne et je n'ai pas eu le choix en la matière.
- Tu aurais pu trouver une autre solution que d'assassiner ma famille !
- Et comme quoi Hime ?
- Me faire passer pour morte, faire un procès et prouver qu'ils ne pouvaient pas s'occuper de deux enfants en même temps. Il y avait plein de manières de me récupérer sans les tuer ! Tu as préféré la facilité en tuant tout le monde !
- C'était une assurance que personne ne te récupère et te recherche.
L'enfant reporte son attention sur l'extérieur et ne dit plus un mot.
Elle lâche un "Arigato" quand sa soeur lui tend un plat.
Enola quitte la voiture une fois devant le manoir Kudo. Elle souffle. Une fois à l'intérieur de sa chambre, la jeune fille s'autorise à pleurer. Sa famille lui manque. Même si Yusaku n'était pas son père biologique, elle le considère plus comme son père que son vrai père.
Elle mange son repas et pars se coucher.
Le lendemain, elle se réveille avec les yeux bouffi.Elle n'a pas arrêté de cauchemarder. Elle pouvait voir sa sœur tuer sa mère Yukiko, son père adoptif Yusaku et son demi-frère Shinichi. Elle peut aussi ressentir la chaleur de l'incendie qui a ravagé leur maison de vacances à Hawaï. Elle se lève péniblement, va à la salle de bain et passe de l'eau sur son visage.
Enola s'installe dans le salon et patiente que Takagi arrive.
Après plusieurs minutes d'attente, le policier sonne.
- Bonjour Enola-chan es-tu prête à y aller ?
- Hai Takagi-keiji.
- Alors allons-y ! Elle hoche de la tête et ferme le manoir à clé.
Elle monte dans la voiture. Et sur le trajet les deux échanges des banalités.
- Bonjour Enola-chan, salut le chef de la division 1, prête ?
- Oui.
- Très bien, commençons par le début, présente toi.
- Enola Edogawa sept ans.
- Que faisais-tu le lundi 7 juin à 19h00 ?
- Je me rendais au konbini pour m'acheter un repas préféré. Quand cette dernière s'est faite attaquer par des voleurs. Ils nous ont ordonné de donner notre argent et notre téléphone. Étant qu'une enfant, j'ai fait semblant de chercher ma maman et de n'avoir rien sur moi. J'ai appelé discrètement le poste de police, sans pour autant répondre aux questions posées pour ne pas me faire prendre. Amuro-san m'a dans un premier temps rejoint pour me calmer et me rassurer. Et dans un deuxième temps, je lui ai dit qui était vraiment armé. Il l'a mis K.O et le caissier en a profité pour mettre le voleur près de lui dans le même état que leur chef. Les deux hommes ont œuvrés ensemble pour mettre le reste des hommes hors service puis vous êtes arrivés.
Après quelques autres questions, Enola est libre de partir.
À la sortie du poste, elle croise Amuro.
- Bonjour Enola-chan ? Comment vas-tu ?
- Bien et toi Amouro-niisan ?
- Ça va !
- Que fais-tu ici ?
- Je suis venue te ramener chez toi à la demande de ton père ! Il t'aurait laissé vivre ta vie mais avec les derniers événements, il ne peut plus te laisser faire.
- Je ne veux pas ! Le blond s'approche doucement de l'enfant et lui murmure.
- Si tu crois que tu as le choix, tu fais fausse route Hime-sama. J'ai deux choix à te proposer soit tu viens de manière pacifique avec moi soit j'emploie les grands moyens. À toi de voir Hime-sama.
- Je ne retournerai pas là-bas !
- Tu ne me laisse pas le choix Hime-sama. Bourbon pique discrètement l'enfant avec une drogue. La fille de sept ans tombe dans les bras du blond. Celui-ci la porte jusqu'à sa voiture à l'abri des regards.
- Rye, Gin et Vodka soyez prêts. Je l'ai récupéré et pour ce faire j'ai dû la droguer, elle ne voulait pas venir autrement.
- Message reçu, soupire Gin, content que la mission cache-cache se termine après deux ans. Ils ont plus qu'à retrouver la traite.
Après les huit heures de route qui séparent Tokyo de Kurayoshi et les quelques réveille de l'enfant. Vermouth récupère sa sœur qui commence à émerger. La fille gémi.
- Chut Hime, rendors toi ! Tu es en sécurité maintenant. La plus jeune suis le conseille de la plus âgée. Elle à trop mal à la tête pour réfléchir correctement.
Quelques heures plus tard, Enola se réveille, son monde n'est plus aussi sensible qu'avant.
- Bonjour Hime, je suis ravi de te revoir après deux ans de fugue. C'est bon de te revoir. Grâce à ton départ w j'ai amélioré tout le système de sécurité. Il sera activé tout le temps, jusqu'à ce que je puisse te faire confiance à nouveau. Et c'est mon dernier mot.
- Je te hais !
- Moi aussi, je t'aime Musume.
L'homme quitte la chambre de sa cadette la laissant le maudire. Une fois qu'elle se calmera, il ira la revoir.
