Besoin d'un bon câlin
Écrit par Faith Wood, traduit par JustPaulInHere
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Note de l'auteur·ice : Texte inspiré d'une photo de Daniel Radcliffe faisant un câlin à Jack Huston (ou Jack Kerouac dans Kill Your Darlings), et de ce commentaire : « J'ai décidé qu'il était en partie Koala, et je pense que tu devrais écrire une histoire où Harry devient animagus, se transforme en koala, et se colle constamment à Draco. » Attention à la mignonnerie. Apportez une brosse à dents.
Note du traducteur : J'ai retravaillé la couverture à partir d'un dessin de Draco Malfoy fait par cremebunny. On reconnaît son style adorable !
Draco atteignit le bout du couloir et s'arrêta net.
« Il doit bien y avoir quelque chose que vous pouvez faire, professeur », disait Granger. Elle avait l'air bouleversée. Draco était tenté de prendre une autre route rien que pour éviter une Granger furieuse, ce qui était toujours une sage décision, mais il décida qu'il ne se laisserait pas intimider, et il continua son chemin vers la salle de classe de potions et les cachots des Serpentards.
La vision à laquelle il fut confronté était tout à fait surprenante. Granger se tenait droite, et fusillait le professeur Slughorn du regard, ses bras entourant une petite créature poilue qui avait l'air parfaitement mécontente et agitée. Adorablement, même. C'était probablement la chose la plus mignonne que Draco ait vue de toute sa vie. À tel point qu'il ne ressente aucune honte à l'admettre. Parce que, vraiment, qui pourrait penser le contraire ? Avec ces oreilles pelucheuses et ces yeux intelligents et tristes. Tout ce que Draco voulait, c'était de la papouiller comme un taré.
« Ça va passer, Miss Granger », répondit Slughorn, souriant à la créature avec tendresse, apparemment lui aussi incapable de résister à sa mignonitude. Il tendit la main pour lui caresser la tête.
Granger recula d'un pas, hors de portée. « Quand ? » cingla-t-elle.
« Bientôt ? » Slughorn avait l'air incertain, et possiblement un peu outré de ne pas avoir été autorisé à la caresser.
Granger poussa un long soupir. La créature dans ses bras se débattait et se tortillait, et puis soudainement, elle se tourna pour regarder fixement Draco, et se figea. Incapable de résister, Draco lui sourit.
« Bien, fit Granger. Très bien. » Elle se détourna de Slughorn.
« Les accidents ça arrive, Miss Granger, lança Slughorn après elle d'un ton joyeux. Ce n'est pas une tragédie. »
Draco entendit le soupir vexé de Granger tandis qu'elle s'éloignait.
Granger ne remarqua Draco qu'après être parvenu à son niveau. Elle prit un air renfrogné, « Malfoy », salua-t-elle, et fit un pas de côté pour le dépasser.
Draco se mit sur son chemin. La bestiole fixait toujours Draco. C'était un regard curieux, et innocent, qui continuait à étirer la commissure des lèvres du jeune homme en un sourire.
« Quelle sorte de créature est-ce là ? » demanda-t-il.
Granger semblait agacée. « C'est un animal. Un animal moldu. On appelle ça un koala. » Elle s'écarta sur la gauche, et Draco suivit. « Qu'est-ce qu'il y a ? » s'énerva-t-elle. La créature, le koala, se tortillait à nouveau dans ses bras, essayant de s'échapper.
« Je ne crois pas qu'il t'aime beaucoup, l'informa Draco.
— Merci pour cette information », répondit-elle d'un ton sec. Elle fit un pas à droite, mais le koala tendit ses longs bras vers Draco, et Granger manqua de le laisser tomber.
Draco se précipita en avant pour rattraper la chose.
« Lâche-le ! » s'exclama Granger, mais l'animal avait déjà enroulé ses bras autour du cou de Draco, et tout ce que Draco avait à faire était de tirer un peu pour libérer ses jambes. En un instant, les membres de la créature étaient enveloppés autour de lui, le serrant fermement comme si Draco était son sauveur tant attendu. « Sérieusement ! » Granger secoua la tête avec incrédulité.
Draco rendit son étreinte au koala et eut un grand sourire. Il était chaud et doux, et il le câlinait avec enthousiasme, Draco se mit tout à coup à croire en l'amour au premier coup d'œil.
« Il m'aime bien, fit-il à Granger. Je dirais même qu'il me préfère», ajouta-t-il d'un ton satisfait.
Granger croisa ses bras sur sa poitrine. « Oh ? Et est-ce que j'ai mentionné que cette chose est en réalité Harry ? Transformé en koala par accident ? »
Draco s'esclaffa. « Bien essayé, Granger. » Il passa ses doigts dans la fourrure du petit animal pot de colle. « Il a clairement la personnalité de Potter. C'est vrai quoi, avec les câlins et tout. » Draco émit un rire moqueur. De toutes les choses qu'elle aurait pu dire. Elle aurait dû suggérer qu'il avait des puces, et là le Serpentard aurait pu être persuadé de le laisser partir. Mais la pensée que Potter soit cette petite boule de poils si mignonne, qui étreignait Draco comme s'il était son meilleur ami, était ridicule. La transformation en animal n'affectait pas l'esprit de la personne, seulement son corps. Si cette chose était Potter, elle serait en train de le frapper et de griffer son visage.
« Je suis sérieuse, insista Granger. Harry et moi étions venus voir le professeur Slughorn pour savoir s'il n'aurait pas un antidote pour – » Granger plissa les yeux, et pressa ses lèvres en une ligne fine. « Il a donné à Harry la mauvaise fiole », termina-t-elle entre ses dents.
Draco serra la créature de plus près. « Elle est assez méchante, non ? fit-il à son oreille. De dire que tu es Potter. Je comprends pourquoi tu ne l'aimes pas.
— Oh, pour l'amour de – » grogna une autre voix.
Draco étudia du coin de l'œil Weasley, qui venait d'apparaître à côté d'eux, tenant une potion dans sa main. Ses joues rougies, et son front en sueur : il devait avoir couru.
« Qu'est-ce que c'est ? demanda Granger, désignant la fiole des yeux, et ayant l'air pleine d'espoir.
— Pomfresh a dit qu'il devrait boire ça. » Weasley fronça les sourcils, son regard passant de la créature à Draco, tour à tour. « Ça devrait accélérer le processus d'inversion. »
Granger arracha la potion des mains de Weasley. « Tu as entendu, Harry ? Il faut que tu prennes ça. » Elle s'approcha de Draco, et celui-ci recula précipitamment.
« Comment je sais que vous n'essayez pas de l'empoisonner ? » La créature serra Draco encore plus fort, et Draco fit un autre pas en arrière. « Et il ne veut pas boire ce truc. Va-t'en.
— Harry, gronda Granger avec exaspération.
— Arrête de dire ça ! » Draco était de plus en plus agacé. « Ce n'est pas Potter. »
Weasley éclata de rire. « Si seulement, parvint-il à articuler.
— Harry », dit Granger d'un ton bas. Elle fixait le dos de la créature avec intensité. « Et si on faisait comme ça ? Tu bois ceci et – » Elle échangea un regard avec Weasley. « Et on te laisse seul. Avec Malfoy. »
Weasley arrêta de rire et bafouilla : « Quoi ? Tout seul ? Avec… Non ! Hermione !
— Oh chut, Ron ! Malfoy ne lui fera pas de mal. De toute évidence, grimaça-t-elle, il pense que Harry est mignon.
— En fait, son nom est George, déclara Draco. Et peu importe combien tu as payé pour l'avoir, je t'en donne le double. Arrête juste de te plaindre que ton nouvel animal ne t'aime pas. Ça arrive, tu sais. »
Granger l'ignora. «Harry », essaya-t-elle encore.
La créature n'eut aucune réaction.
« Oh, très bien. » Granger avait l'air furieuse. « Bien, bien, bien. Continue comme ça. Tu verras si j'en ai quelque chose à faire. » Elle attrapa la main de Weasley. « Allez, vient Ron.
— Mais… » Weasley était réticent à partir. « Il a besoin d'un antidote. Il a juste besoin d'un antidote. »
Granger renifla. « Je commence à douter de ça », fit-elle avec tristesse.
Weasley lança un regard féroce à Draco. « Si tu oses lui faire du mal… »
Draco soupira. « Ceci n'est pas Potter, Weasley. Passe à autre chose. »
Weasley soupira à son tour, comme un véritable martyr, et laissa Granger le tirer au loin.
Aussitôt qu'ils furent seuls, Draco déposa un bisou sur la tête chaude de la créature. « Et ils sont enfin partis, fit-il victorieusement. Tu es tout à moi, maintenant. »
La créature leva sa tête et le regarda. Draco était prêt à jurer que la chose lui souriait. Il baissa la nuque pour frotter son nez contre le museau de la créature.
« Les animaux Moldus ne devraient pas avoir le droit d'être aussi mignons », dit-il. La créature le serra un peu plus fort. « Juste pour te prévenir, chuchota Draco à son oreille, quand on rentrera dans la salle commune, je dirais que tu es pénible et que tu es plein de puces, mais je n'en pense pas un mot. »
La créature gigota et entortilla ses pattes plus fermement autour des hanches du garçon.
Draco ricana. « Potter, mais bien sûr. »
Quand Draco entra dans la salle commune de Serpentard avec le koala enveloppé autour de lui, des dizaines de regards étranges se posèrent sur eux.
« C'est une créature sombre et rare, annonça Draco à la foule assemblée qui, comme on pouvait s'y attendre, était réduite à s'extasier, impuissante. Les Gryffondors ont essayé de l'empoisonner alors je l'ai secourue… Ça suffit, Pansy », dit Draco durement et Pansy dut partir en retraite, elle et ses petites mains désireuses de papouilles.
« Qu'est-ce que tu vas en faire maintenant ? demanda-t-elle.
— Le laver. Il est plein de puces. »
La foule fit un pas collectif en arrière et Draco fut libre de se retirer dans son dortoir. Une fois hors de leur vue, il eut un grand sourire.
Draco passa le reste de la soirée à étudier sur son lit et à se faire câliner à mort. Il supposait que c'était un peu bizarre d'avoir quelque chose de si chaud et duveteux enroulé autour de lui à tout instant, mais honnêtement, il ne pouvait pas se rappeler de la dernière occasion à laquelle il avait été aussi heureux. Ou la dernière fois où il s'était senti aussi aimé.
L'insistance de Granger et Weasley à dire que c'était Potter ne pouvait pas sembler plus ridicule. Ça ne pouvait pas être Potter, ou qui que ce soit d'autre par ailleurs. Draco ne pouvait penser à personne, ses parents mis à part, qui serait autant décidé à le serrer dans leurs bras.
« Il faudrait que je me douche, et que je me prépare à aller au lit », lâcha-t-il finalement. Il était tard, et ses camarades de dortoir étaient quasiment tous endormis. Blaise et Greg avaient essayé de caresser le câlineur duveteux de Draco, mais avaient vite battu en retraite quand Draco avait pointé sa baguette dans leur direction.
« Je suis sérieux. Il faut que j'y aille », ajouta Draco, enfouissant son nez dans la fourrure de la créature, et déposant des baisers un peu partout sur elle. Personne ne pouvait les voir ; ses rideaux étaient tirés, alors il pouvait l'embrasser autant qu'il le souhaitait. Le koala ne bougea pas. «Sérieusement, dit Draco. Il faut que je change mes vêtements, et… » La créature dressa sa tête, et desserra son étreinte. Elle leva les yeux sur Draco, apparemment inventant de nouvelles manières d'avoir l'air aussi adorable que possible.
La dernière chose que Draco voulait était de se séparer de son attention, mais il devait faire ce qu'il avait à faire. Il posa doucement la créature sur son lit et promit : « À tout de suite. »
Draco prit sa douche en un temps record. Quand il revint, il trouva le koala recroquevillé en une petite boule pelucheuse sur son oreiller. Il leva sa tête quand Draco arriva et le scrutait du regard avec intensité.
Draco se surprit à rougir lorsqu'il retira la serviette enroulée autour de ses hanches et enfila son pyjama, parce que le koala continuait à le fixer et c'était juste un peu mal.
Cependant, Draco oublia tout de son inconfort une fois qu'il se glissa dans son lit et que le koala l'entoura promptement de ses bras et de ses jambes, posant sa tête sur le torse de Draco. Draco lui rendit son étreinte et en conclut qu'il pourrait facilement s'y habituer.
Bientôt, il sombra dans un sommeil profond, et sans cauchemar.
Il faisait encore sombre quand il se réveilla. Il supposait qu'il n'aurait pas dû être surpris de trouver un Potter tout nu drapé sur lui, mais il l'était.
Draco resta immobile tandis que Potter commença à remuer et releva la tête. Il semblait assoupi et ébouriffé, et à sa manière il avait l'air encore plus adorable que le koala. Draco déglutit avec difficulté.
« Il y a un truc qui ne va pas chez toi, c'est bien ça ? demanda Draco. Avec ton esprit. Il est tout embrouillé. C'est pour ça que tu avais besoin que Slughorn te donne une espèce d'antidote. » C'était bien la chance de Draco. Il voulait que la créature duveteuse et câlineuse revienne, mais de toute évidence elle n'existait même pas. Cette pensée l'attristait.
Potter regarda autour de lui, cligna des yeux, et sembla réaliser où il se trouvait. Il sourit. « C'est ce que Hermione et Ron ont pensé, expliqua-t-il joyeusement. Ils pensaient que quelqu'un m'avait donné un philtre d'amour, et que c'est pour ça que je… » Il fut soudainement silencieux et sourit à nouveau, presque timidement cette fois. Ce qui était ridicule si on prenait en compte qu'il était nu et qu'il était toujours en train d'enlacer Draco.
« Je suppose qu'ils ont raison. » Draco se tortilla pour échapper à la prise de Potter, mais celui-ci le tint plus fermement. Il était toujours à moitié koala, apparemment.
« Non, ils ont parfaitement tort, dit Potter.
— Je rêve », réalisa Draco. Il ricana. « Bien sûr que je rêve. »
Potter pencha la tête sur le côté, et puis sa main serpenta sous le haut de pyjama de Draco jusqu'à venir pincer l'un de ses tétons.
Draco frissonna. Ça faisait mal. De la bonne manière. « Ça ne prouve rien du tout », insista-t-il.
Potter sembla prendre cela en considération. « Et si je te suce, est-ce que tu croirais que ce n'est pas un rêve ? »
Draco cligna des yeux. « Ça ne ferait que le confirmer. »
Potter se tortilla à nouveau et finit par se retrouver au-dessus de Draco. Il se soutenait sur les coudes, avec ses jambes entre les cuisses de Draco. « Je pourrais le faire quand même, dit Potter, assez enthousiaste.
— Tu pourrais », accorda Draco, parce que ce n'était vraiment qu'un rêve et que Potter pouvait le sucer en rêve s'il le voulait vraiment. Il n'avait aucun besoin de se plaindre de la situation.
« D'accord », fit joyeusement Harry et il glissa le long du corps de Draco, disparaissant sous les couvertures.
Quelque chose de chaud et humide entoura le sexe de Draco, suçant doucement jusqu'à le faire durcir, et Draco ferma les yeux, et se laissa rêver.
— O —
Une lumière intense se pressa contre les paupières de Draco et il ouvrit les yeux. La première chose qu'il vit fut Blaise, debout à côté de son lit, les bras croisés et les sourcils haussés.
« Tu t'es débarrassé de ces puces, alors, hein ? » demanda Blaise.
Draco n'osa pas baisser le regard pour voir ce qui était l'étreignait – le koala ou bien Potter. Mais il n'avait pas besoin de regarder. Pas vraiment. Peu importe ce qui était l'étreignait, ce n'était pas du tout pelucheux.
Draco déglutit. « J'y travaille encore », répondit-il.
Blaise leva les yeux au ciel, et partit, maugréant de manière générale à propos d'idiots, et de mauvais goût en matière d'homme.
Draco baissa les yeux. La tête sombre de Potter était posée sur son torse ; il avait l'air profondément endormi. Ses bras entouraient fermement Draco, son câlin féroce, même dans son sommeil.
Ce n'était pas un câlin de koala, mais Draco lui rendit joyeusement l'étreinte, et en conclut qu'il n'y avait rien de vraiment gênant là-dedans.
FIN !
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