Les vraies raisons
Base : Harry Potter
Titre : Les vraies raisons
Résumé : La 5e année à Poudlard, vue par Seamus Finnigan. Celui-ci écrit quelques années après la Bataille de Poudlard, en 2000 à Harry Potter à propos de la vraie raison pour laquelle sa mère ne voulait pas qu'il revienne à Poudlard…Letter-fic. Ce chapitre sera centré sur la réponse de Harry à Seamus.
Disclaimer : L'œuvre et les personnages de Harry Potter appartiennent à JK Rowling. Cette fiction est écrite dans un but non lucratif.
Couples prévus: Seamus/Dean et Harry/Ginny en priorité. Je compte également faire intervenir Hermione, que j'apprécie, à partir du 4ème chapitre de cette fiction.
Date de création de la fiction : Août 2023
Bonne lecture !
Chapitre 3 La réponse du Trio d'Or
Hermione était paniquée. Que faisait Ginny dans le salon du Terrier ?
Ginny lança :
-Hermione, il faut que je te parle. Ron, tu n'es pas obligé de marmonner à chaque fois que j'arrive.
Ron se renfrogna. Hermione lança :
-Raconte-nous ce qu'il t'arrive, Ginny.
-Harry a reçu une lettre de Seamus Finnigan et nous nous sommes disputés à ce sujet. Il croit que je sors encore avec Dean alors que ce n'est pas du tout le cas…
-Attends un peu, coupa Ron, tu viens de mentionner Dean. Je te rappelle que tu n'avais pas le droit de sortir avec lui sans ma permission.
-Depuis quand je dois demander ta permission pour sortir avec quelqu'un ?, riposta Ginny, dont le teint s'enflammait.
Un coup d'œil lancé à Hermione lui permit de se rendre compte que celle-ci la soutenait sans réserve. Hermione répliqua :
-Ron, arrête. Tu sais bien que Ginny ne tromperait jamais Harry et que son histoire avec Dean est du passé.
-Oui, enfin, bon, répondit le rouquin. Je vous laisse toutes les deux.
-Non, Ron, tu vas rester avec nous, lança Hermione. Ginny, explique-nous ce qu'il se passe.
-Harry a donc reçu cette lettre de Seamus, qu'il a oubliée et que j'ai à présent entre mes mains, répondit la jeune femme en tendant la lettre à Hermione. Celle-ci s'en empara et la parcourut du regard.
Il est convaincu que j'ai encore une relation avec Dean alors que je venais juste de lui dire que Dean et toi m'aviez parlé de l'évolution de Seamus, c'est tout.
Le teint de Ron devint écarlate. Il n'avait jamais vraiment apprécié son camarade de dortoir, dont les intérêts différaient radicalement des siens et de ceux de Harry.
Après avoir lu la lettre, Hermione releva le visage et affirma :
-Ginny, je pense que Seamus cherche à faire amende honorable auprès de Harry. Il sait très bien qu'il n'a pas eu un comportement correct durant sa scolarité à Poudlard vis-à-vis de Harry et il souhaite probablement se racheter. A moins qu'il n'y ait un intérêt en jeu. Je pense que Harry devrait aller à l'entrevue de samedi.
-Pour réactiver les conflits de Poudlard, merci bien, répondit Ron avec aigreur.
-Ce n'est pas parce que toi tu ne l'apprécies pas que Harry ne doit pas y aller. Justement, je pense que c'est important que Harry puisse récupérer d'autres éléments d'informations.
-Oui, et j'en profiterai pour casser sa gueule à Dean…
-Ne parle pas comme cela, Ron, répondit Hermione. Ginny, veux-tu ajouter quelque chose ?
La jeune femme rousse était au bord des larmes.
-Harry m'a dit que…que c'était fini. Il ne veut plus avoir de relation avec moi, à la suite de cette lettre. C'est terminé. Que vais-je faire.
-Je vais le raisonner immédiatement. Il va se calmer. Je vous laisse, lança Ron, avant de transplaner.
Hermione et Ginny échangèrent un regard plein de sous-entendus.
Harry était en train de ruminer quand il vit Ron apparaître dans le jardin. Il lui ouvrit et le rouquin lui lança :
-Qu'est-ce qu'il t'arrive, vieux ?
-La lettre, je ne l'ai plus, siffla Harry.
-T'inquiète, ce sont Hermione et Ginny qui l'ont, assura Ron.
Harry laissa échapper un glapissement.
-Cette…
-Harry.
Les deux garçons se regardèrent dans les yeux.
-Ron.
-Ginny n'est plus avec Dean, c'est ce qu'elle nous a dit. Tu ne vas quand même pas rompre avec ma sœur. Harry.
-Tais-toi, Ron. Je suis ami avec toi et Hermione. Pas avec elle. Je ne veux plus avoir de relations avec elle. Terminé. Je casserai la gueule à l'autre samedi..
-Non, Harry, je pense que ce ne serait pas prudent.
-Tu parles comme Hermione, maintenant.
-Quand je pense que c'est nécessaire, oui. Harry, nous pouvons venir avec toi samedi, si tu le souhaites.
Voyant qu'il n'avait pas d'autre solution, Harry acquiesça.
-Nous viendrons avec toi, Hermione et moi. Comme nous l'avons toujours fait. Sauf quand tu étais seul face à…Tu-Sais-Qui.
-Tu ne peux pas l'appeler Voldemort pour une fois. Quand j'y pense, Seamus a osé écrire son nom. Belle preuve de courage.
Ron se renfrogna et ils s'entendirent pour écrire une lettre à Seamus, laquelle fut envoyée le soir-même, alors que Ginny venait d'arriver.
-Finalement, tu peux rester, lança Harry.
-On ne se sépare plus maintenant ? lança-t-elle d'un ton glacial.
-Non, j'ai compris, ça va, répondit Harry, sous le regard pâle de sa compagne et de son beau-frère, dont les taches de rousseur apparaissaient avec intensité.
Dean était furieux contre Harry. Il rentra chez lui et vit Seamus décacheter une lettre qu'il venait de recevoir à l'instant même.
-Ça va ?, lui demanda-t-il.
-Laisse-moi, répondit l'Irlandais avant de commencer sa lecture. J'ai besoin de temps pour moi.
-Si tu le dis, répondit Dean.
Il savait que quand son compagnon était dans cet état, mieux valait le laisser tranquille un moment. Il se retira dans leur chambre commune et médita quelques instants, avant d'entendre Seamus proférer quelques jurons. Il se précipita dans la pièce qui leur servait de salon, de cuisine et de salle à manger et s'approcha de celui qu'il aimait plus que tout au monde.
« -Oui, bien sûr, j'en étais sûr, regarde ce qu'il m'a écrit, lança Seamus avec irritation.
Dean reconnut l'écriture de Harry Potter et en ressentit une bouffée d'écœurement après l'humiliation qu'il venait de subir le matin même.
La lettre était écrite comme suit :
Très cher Seamus,
Je viens de recevoir et de lire ta lettre, qui m'a écœuré. Je te dis les choses franchement car tu aimes la franchise, d'après ce que j'ai pu constater en te fréquentant à Poudlard.
Tout d'abord, je te présente mes excuses. Je suis sincèrement désolé de ne pas avoir été à la hauteur en tant que camarade de classe. Ma cinquième année à Poudlard a été horrible, l'une des pires de ma vie. Durant l'été 1995, alors que je venais de vivre le retour de Voldemort et le traumatisme de la mort de Cédric, je devais en plus vivre l'absence de courrier de mes meilleurs amis, Ron et Hermione, auxquels Dumbledore avait interdit d'écrire. J'étais seul chez mon oncle et ma tante, qui me détestaient et me le faisaient comprendre à chaque instant. J'attendais sans cesse des nouvelles du monde magique, qui ne venaient pas.
Le soir du 2 août 1995, à la suite d'un conflit avec mon cousin, ( je ne t'apprends rien, tu sembles connaître les mêmes problèmes que moi à ce niveau), j'ai sorti ma baguette magique et soudain, tout est devenu noir. Deux Détraqueurs se promenaient à Little Whinging. Dans un univers où la normalité était reine. Tu peux imaginer la situation. Le professeur Lupin m'avait enseigné le sortilège du Patronus qui s'est révélé d'une étonnante efficacité face aux Détraqueurs. Je l'ai donc utilisé.
La suite, tu la connais. Je n'ai pas besoin de te faire un dessin. J'ai été tour à tour renvoyé de Poudlard et convoqué à une audience disciplinaire du Ministère de la Magie, fixée au 12 août 1995. Une brigade de l'Ordre du Phénix est venue me chercher et m'emmener à leur quartier général, qui était la maison de mon parrain. J'aurais pu être renvoyé et voir ma baguette brisée comme Hagrid. Finalement, les charges retenues contre moi ont été abandonnées.
A mon retour à Poudlard, ta réaction d'évitement m'a surpris et même irrité. Je t'en ai voulu ainsi qu'à ta mère d'avoir cru la Gazette du Sorcier. Mais j'ignorais les véritables raisons de ton évitement. Tu n'as jamais montré explicitement tes émotions. Ce que j'ai compris, c'est que tu tenais à ta mère. Elle avait une emprise sur toi dont tu n'étais pas encore conscient. Tu ne pouvais pas te défaire de ce lien qui l'unissait à toi. Je ne sais pas s'il s'agit d'amour ou d'emprise. Si j'avais su que tu venais de vivre un été aussi difficile que le mien, je pense que j'aurais fait des efforts pour te soutenir, ou du moins réagir différemment. Mais tu n'as rien dit. Tu t'es renfermé sur toi-même et tu m'en as voulu, alors que je n'étais responsable en rien de ce qui venait d'arriver. Je n'allais pas perdre mon temps à essayer de convaincre les autres du retour de Voldemort. D'autant plus que le ministère et la personne qu'il venait d'envoyer à Poudlard pour faire sa loi me torturaient encore plus. Je n'avais plus l'énergie pour faire face au mépris des autres.
Pourtant tu m'as posé la question sur ce qui s'est passé, cette nuit-là, lorsqu'il est revenu et que Cédric a été tué. J'ai cru que tu cherchais à m'humilier et je n'ai pas répondu. Alors que j'aurais dû l'interpréter comme une preuve d'ouverture de ta part, comme le souhait de t'affranchir de l'emprise de ta mère et de la Gazette du Sorcier. Tu souhaitais connaître la vérité et c'était tout à ton honneur. J'aurais dû le comprendre et dans mon immaturité d'adolescent, je ne l'ai pas fait. Je te présente donc mes excuses.
La présence de mon parrain a été pour moi l'une des plus précieuses ressources qui existent au monde. Sirius Black était de surcroît innocent de tous les crimes dont on l'accusait. S'il avait été un Mangemort, il nous aurait tous tués durant son incursion dans notre dortoir en troisième année. Pourquoi ne l'a-t-il pas fait à ton avis ? Je te laisse méditer, ou effectuer ton enquête à ce sujet.
Mon parrain est mort à la fin de notre cinquième année, par ma faute. Je m'en suis voulu et m'en voudrai probablement toute ma vie. Si j'avais su, jamais je ne l'aurais attiré dans ce guet-apens. Voldemort a saisi ma fragilité et s'est servi de lui comme un appât. Sirius est mort.
Je ne décrirai pas la douleur que j'ai vécue. Je te laisse le soin de l'imaginer. Retrouver Dean tout à l'heure a ravivé toute la douleur que j'ai vécue durant notre sixième année, après le décès de la personne qui comptait le plus pour moi, avec mes amis. Tu peux donc imaginer les sentiments négatifs que j'éprouve à son égard.
Je me tiens à ta disposition pour une entrevue samedi. Je te donnerai d'autres éléments d'explication et je t'écouterai attentivement. Ron et Hermione seront avec moi.
Avec mon respect,
Harry Potter
PS : Je dois avouer que j'ai été agréablement surpris lorsque tu as réussi à produire un Patronus corporel du premier coup lors de ta première séance de l'AD et très heureux pour toi. Malgré les difficultés de ta vie, tu avais certainement su mobiliser des souvenirs heureux et des ressources mentales bien mieux que je n'ai su le faire. Je suis admiratif, n'en ayant pas été capable personnellement. Tu as été remarquable.
Dean regarda Seamus et ils se comprirent. Il fallait qu'ils y aillent tous les deux. Dean s'expliquerait et Seamus ajouterait des éléments. Le Trio devait comprendre ce qu'avaient vécu les autres membres de la maison Gryffondor durant les trois dernières années de leur scolarité, hors de leur bulle phagocytée par Dumbledore.. Les deux amants en étaient convaincus. Ils étaient décidés à rétablir la vérité.
Alors, que pensez-vous de ce chapitre? A votre avis, l'entrevue avec le Trio d'Or va-t-elle bien se passer?
Toutes les reviews sont les bienvenues.
