Je ne possède aucun des personnages des films.

2019 : Ethan cligna des yeux, haleta doucement et essaya de ne pas montrer à l'homme en face de lui qu'une légère onde de peur était en train de remonter le long de son échine. Cette fois, s'il voulait s'en sortir, il fallait qu'il trouve une idée dans la seconde...

Cette fic est parti d'un texte écrit pour un défi whump qui m'a donné envie de transformer tout ça en fic.

Bonne lecture

PS : Au fait j'ai commencé à faire du tri et à remettre de l'ordre dans mes publications en faisant une sorte de table des matières dans mon profil alors n'hésitez pas à y faire un tour ;)


SAUVETAGE AU CAMBODGE

Chapitre 4

Benji ouvrit la porte arrière du 4x4 pour que Luther monte avec Ethan. Brandt courut au volant et Benji grimpa à côté de lui. Aucun des deux ne pensa à prendre la place de Luther, c'était si logique que ce soit lui qui se trouve à l'arrière, le berce dans ses bras et l'encourage.

- Allez Ethan, je sais que c'est difficile, mais lutte encore un peu, ne cède pas maintenant… On est là… On est tous là… Et de toute manière tu ne peux pas mourir, je sais que je ne devrais pas te le dire, mais ça fait au moins un mois que Joyce te prépare un anniversaire surprise et Matthew a besoin de toi…

- Qui est Matthew ? Demanda Benji.

- Mon petit fils… son filleul…

- Oh !

Benji et Brandt s'échangèrent un regard, peu étonné du niveau d'intimité entre leurs amis, mais aussi bouleversés… Ethan ne pouvait pas mourir… et Brandt accéléra malgré l'état de la piste.

OooO

Luther était assis sur une chaise de la salle d'attente de l'hôpital. Il s'était penché en avant pour se tenir la tête entre les mains et tentait de contrôler sa détresse, mais comment il pourrait la contrôler… Quand ils avaient étendus Ethan sur le brancard, quand ses doigts avaient lâchés sa main, son cœur s'était arrêté… et Luther avait bien cru que le sien allait faire de même... il avait observé les médecins choquer le cœur de son ami, parvenir à le faire repartir et ils s'étaient précipités au bloc opératoire…

A ce moment, Luther s'était écroulé sur une chaise, à bout de souffle, se retrouvant d'un coup propulsé 23 ans en arrière et tout s'était relâché, les larmes le terrassant brutalement. Des larmes qu'il ne parvenait plus à contrôler, lui qui était pourtant quelqu'un de solide, d'endurci et de peur émotif. En silence, Brandt et Benji vinrent s'asseoir chacun d'un côté de leur ami et ils posèrent tous les deux une main dans le dos de celui-ci pour le soutenir. Eux aussi étaient bouleversés, eux aussi étaient à deux doigts de se mettre à pleurer. D'ailleurs, les yeux rougis de Benji montraient bien qu'il était en train de céder lentement.

- Ça va aller, tu l'as dit, tenta Brandt. Il a connu pire…

- Oui, mais il est resté 48 heures seul… Sans les soins dont il avait besoin. Sa blessure à la tête peut entraîner des lésions graves… Il a surement une hémorragie interne à cause de ses côtes… Il ne sortira pas de ce bloc.

- Je t'interdis de dire ça, s'énerva un peu Benji. Tu étais le premier à dire qu'on allait le retrouver en vie. C'est Ethan ! Il ne peut pas mourir…

- Tout le monde peut mourir Benji, souffla Luther… Je ne l'ai jamais senti aussi faible dans mes bras.

- Hey ! Répliqua Brandt en lui pressant l'épaule. Ne cède pas, il a besoin de ta force… C'est ton frère, non ?

Pour la première fois un léger sourire passa sur le visage de Luther.

- Il… Il l'est devenu presque instantanément… Je me souviens de ses taquineries, de ses provocations, de son sourire quand on s'est rencontré dans ce train… ce sourire de façade qui cachait combien il était bouleversé par ce qu'il vivait.

- Au final, moi je ne sais même pas comment vous vous êtres rencontré, dit Brandt, conscient que parler le distrairait de sa souffrance.

- J'étais blacklisté… et lui, il était en train de vivre quelque chose de terrible. Toute son équipe venait de se faire massacrer dans les rues de Prague. L'une de ses coéquipières dont il était très proche était même morte dans ses bras et comme il était le seul survivant officiel, nos chefs ont pensé que c'était lui le traître et qu'il les avait tous tués.

Benji ne put retenir un léger ricanement.

- Dramatiquement classique…

Pour le coup ni Brandt, ni Luther ne purent le corriger. C'était vrai, trop souvent on avait prit Ethan pour un traître… alors que toute sa vie était dévouée à ce métier et à protéger les autres.

- Et donc il t'a recruté pour avoir un soutien ?

- Il était traqué, il lui fallait des personnes désavouées pour monter une équipe qui prouverait son innocence et arrêterait le vrai coupable de tout ça.…

- Tu étais désavouée à tort toi aussi ? Demanda Benji avec un sourire en coin.

- J'avais un peu trop fait joujou avec la sécurité du Pentagone pour m'amuser, répliqua le hacker.

- Je vois…

- Mais c'était bien pire que ça… Ethan il a été repéré par le colonel Briggs et formé sur le terrain par Phelps.

- Phelps ? Demanda Benji. Jim Phelps ? La légende vivante de l'IMF.

- Il n'a de légende que l'image. Il a fait comme beaucoup, il a fait comme Lane, il a été consumé par ce boulot. C'est lui qui a fait tuer tous les autres membres de leur équipe et qui a fait accuser Ethan quand ce dernier a réussi à s'échapper…

- Merde… ça n'apparaît nulle part.

- L'IMF est comme toutes les autres agences gouvernementales, elle lisse son image, ce n'était pas bon si la vraie cause de la mort de Phelps était connue de tous… Sa femme était sa complice et le type qu'elle avait recruté l'un des assassins de l'équipe d'Ethan… On a continué la mission et j'ai découvert à quel point il devait être bon en poker… et surtout comment il pouvait être sincère en un seul regard…Il était perdu, déboussolé… Il avait compris qu'il était entouré de traîtres. On avait mit sa mère et son oncle en prison pour faire pression sur lui… mais je me souviendrais toujours de son regard quand on s'est retrouvé seul et de la manière dont il m'a dit que j'étais la seule personne en qui il avait confiance… Je crois que c'est là qu'il s'est passé quelque chose…

- Et vous avez toujours travaillé ensemble après, conclut Benji…

- On peut dire ça.

- Et il est le parrain de ton petit fils, ajouta Brandt. Ça veut dire qu'il connait tes enfants, ta femme…

- Il fait parti de ma famille. La première fois que je l'ai ramené à la maison mes enfants avaient 16 et 14 ans. Il avait besoin d'un lieu calme et sécurisé pour sa convalescence et je ne me voyais pas le laisser seul dans une planque de l'IMF. Il avait besoin de quelqu'un pour changer son pansement, pour ses médicaments, pour lui faire à manger… Il est resté deux mois à la maison, les gamins l'ont adoré. C'est Debbie qui a eu l'idée la première, surtout que ce petit a eu la bonne idée de naître le 18 août, comme Ethan, c'était un signe… alors elle a choisi Matthew comme prénom…

- Le deuxième prénom d'Ethan, dit Benji.

Luther hocha la tête, mais repéra dans le même temps, le médecin qui venait dans leur direction. Il déglutit et se redressa le premier. Il était trop sombre pour les nouvelles soient encourageantes et son cœur lui donna l'impression de cesser de battre. Il ne voulait pas entendre ce qu'il allait leur dire.