Hello tout le monde !
Une partie de ce chapitre se déroule au cours de l'épisode 12 de la saison 4 (Perdus dans l'espace – Tangent en VO). Certains éléments ont été modifiés pour les besoins de l'histoire.
Bonne lecture !
7
Daniel l'avait déposée chez elle sans poser de questions. Il l'avait embrassée sur la joue, comme une sœur et lui avait recommandé de prendre soin d'elle.
Une fois seule, Sam avait fouillé dans les placards à la recherche d'un paquet de biscuits et s'était fait un thé à la menthe.
Puis, elle s'était coulée dans le canapé, sous un plaid et avait allumé la télévision.
Jack avait quitté la base dès les réunions et le rapport sur leur dernière mission achevés.
Il était passé par le supermarché pour refaire le plein de courses avant de rentrer. Il avait envoyé un SMS à Sam une heure plus tôt mais, elle n'avait pas répondu. Aussi était-il un peu inquiet lorsqu'il se gara dans l'allée.
Il ouvrit le coffre, saisit deux gros sacs en papier remplis à ras bord et entra dans la maison.
Sam sursauta et s'éveilla en entendant la porte s'ouvrir. Elle se redressa, émergeant des coussins du canapé sur lesquels elle s'était endormie. Voyant Jack se diriger vers la cuisine et déposer sur l'îlot les sacs de courses alimentaires, elle fit mine de se redresser.
– Reste allongée, ma puce, lui dit alors Jack avec un sourire, rassuré de voir qu'elle se reposait. Je m'occupe de ranger tout ça.
Il ressortit chercher le reste des affaires et Sam l'entendit claquer le coffre du 4x4. Elle se leva malgré tout et commença à ranger les aliments périssables dans le réfrigérateur.
Elle nota que Jack avait privilégié les fruits, les légumes, les laitages et la viande, pour compenser les carences dont ils avaient souffert lors de leur emprisonnement sous la glace.
Elle sentit la chaleur de son corps derrière elle avant même qu'il la touche. Il l'enlaça, glissant ses bras aux manches retroussées autour de sa taille en une douce étreinte. Elle sentit son souffle tiède dans son cou puis ses lèvres déposèrent un baiser sous son oreille, sur cet endroit délicieusement sensible. Elle s'abandonna et appuya son dos contre son torse.
– Je t'ai dit de me laisser faire, plaida-t-il, souhaitant ardemment qu'elle s'économise.
Elle gloussa lorsqu'il l'embrassa à nouveau dans le cou, répandant de doux frissons dans tout son corps.
– Je vais bien. Et, je ne suis pas malade…
Je suis enceinte…
Elle ne prononça pas ces mots mais ils flottèrent un instant entre eux.
Jack n'insista pas. Il se mit à ranger efficacement les achats dans les placards et, en quelques minutes, la cuisine avait retrouvé meilleure allure.
– Bien ! Je vais me changer et puis, je nous préparerai quelque chose pour le dîner, déclara Jack en se dirigeant vers l'étage.
Sans chercher à protester, Sam se rallongea sur le canapé et zappa pour trouver une rediffusion des Simpsons. Jack serait content de voir le feuilleton lorsqu'il redescendrait.
Le Colonel réapparut vingt minutes plus tard, douché et vêtu d'un tee-shirt et d'un vieux jean confortable, un peu déchiré aux cuisses. En sifflotant, il se mit à éplucher les légumes tout en regardant d'un œil son émission favorite, éclatant régulièrement de rire.
Sam sentit ses appréhensions se dissiper. C'était si bon d'être auprès de Jack… Il dégageait cette force tranquille et cette assurance qui faisait qu'elle se sentait toujours en sécurité près de lui.
Elle se promit ne plus jamais laisser un différend, quel qu'il soit, créer un tel vide entre eux.
Bientôt, une bonne odeur envahit la pièce tandis que Jack faisait dorer les légumes dans l'huile d'olive et ajoutait les aromates. Le saumon cuisait tranquillement au four.
Jack était incroyablement sexy quand il cuisinait…
Non, Jack était incroyablement sexy. Tout court.
Et si leur séjour sous la glace l'avait faite maigrir, le concernant, cela n'avait fait que le muscler davantage…
Attirée par l'odeur, Sam vint espionner dans les plats, se régalant des yeux par avance. Elle se colla contre le dos de son mari qui tournait les légumes dans la poêle et posa sa joue contre son épaule avec un petit soupir de félicité. Lorsque son estomac émit un gargouillis sonore, Jack lui adressa un immense sourire et dit :
– Je suis ravi de savoir que ce que je prépare te donne faim !
Sam soupira :
– Les cachets de Janet semblent efficaces. J'ai pu garder mon thé et quelques biscuits cet après-midi.
Nouveau sourire de Jack, rayonnant. Soulagé même.
– Allez, c'est prêt ! Je vais mettre la table ! lança-t-il.
– Je m'en charge !
Il accepta et, rapidement, ils purent dîner.
Après le repas, le couple s'installa devant un film. Au bout d'un moment, Sam s'allongea en travers sur le canapé et posa sa tête sur les genoux de Jack. Il caressa distraitement ses cheveux blonds, la sentant se détendre et sommeiller à ses côtés. Lorsque le générique défila sur l'écran, il souleva sa précieuse épouse dans ses bras et la porta jusqu'à leur chambre. Elle s'éveilla dans l'escalier mais, ne trouva rien à redire au fait d'être dans ses bras. Au contraire, elle s'accrocha davantage et nicha sa tête dans son cou, humant son parfum.
Cela rappela à Jack l'incident qui avait chamboulé leur vie, lorsqu'il l'avait portée jusqu'à la grotte où tout avait basculé…
Il la déposa en douceur sur ses pieds, à côté du lit mais Sam garda les mains sur son torse. Effaçant la faible distance qui les séparait, elle se lova contre sa poitrine, glissant ses paumes dans son dos musclé avant de les passer sous son tee-shirt.
Un frisson électrique traversa le corps de Jack et il enlaça sa taille fine. Leurs souffles se mêlèrent et leurs lèvres se trouvèrent d'un même geste, affamées et brûlantes.
Rapidement, leurs mains partirent en quête de la peau de l'autre, arrachant les vêtements qui barraient leur passage. Puis, Jack poussa doucement Sam vers le lit et son corps recouvrit celui de sa femme, pesant sur elle avec précaution, se soutenant sur les coudes pour éviter de l'écraser. Lorsqu'il referma ses lèvres sur la pointe d'un sein, elle gémit et bascula la tête en arrière sur les oreillers, offrant sa gorge à ses caresses, son bassin ondulant sous lui, allant à la rencontre du sien.
Jack prenait son temps, déposant des baisers passionnés sur chaque parcelle de sa peau, la goûtant, la savourant, la poussant au-delà des limites du plaisir, se repaissant de ses soupirs et de ses gémissements. Lorsqu'elle finit par le supplier, il la fit sienne avec une douceur contrôlée. Il avait le sentiment profond que son corps de femme était désormais un sanctuaire, précieux et merveilleux, qui portait la vie.
Sam fut rapidement submergée par les émotions qui la traversaient. Les mains, les lèvres, le corps de Jack éveillaient en elle un désir brûlant et ses gestes tout en douceur rendaient son plaisir encore plus intense. Elle s'abandonna totalement, s'offrant à lui sans réserve, savourant cette lente et délicieuse façon qu'il avait de lui faire l'amour. Elle susurra mille fois son nom alors qu'il allait et venait en elle, prenant possession de son corps avec une foi ardente.
La jouissance l'emporta enfin, telle une vague éblouissante, faisant voler son âme en éclats.
Sam sentit des larmes de joie s'échapper de ses yeux comme ses paupières papillonnaient pour reprendre pied dans la réalité. Ses mains se crispèrent sur les hanches de Jack, accompagnant ses puissants coups de reins, le guidant vers l'accomplissement. Submergé par son propre orgasme, Jack gémit son prénom d'une voix rauque et lova son visage dans l'épaule de sa femme.
Lorsqu'il s'écarta d'elle, Jack vit que Sam avait pleuré. D'une main douce, il effaça les larmes sur ses joues rosies mais, le sourire éclatant qu'elle lui offrit le rassura aussitôt. Il déposa un baiser léger sur ses lèvres et lui adressa un regard sexy et suffisant qui la fit glousser.
Son corps se détendant, Jack sentit qu'il commençait à peser sur sa compagne alors, il roula doucement sur le côté et l'attira tendrement dans ses bras. Sam se lova contre lui, ses jambes emmêlées aux siennes et s'endormit presque immédiatement.
Lorsque Sam émergea d'un sommeil bercé de doux rêves, elle était allongée sur le dos, la tête de Jack posée sur son ventre, leurs corps nus étendus parmi les draps froissés. Attendrie, elle passa une main légère dans ses cheveux grisonnants et se sentit littéralement submergée de bonheur.
Deux semaines plus tard, après la seconde échographie rassurante de Janet, Sam décida qu'il était temps d'annoncer la nouvelle à leurs amis.
Jack poussa un petit cri de joie, pressé de partager son bonheur avec ceux qu'il considérait comme des frères.
Le samedi suivant, le couple invita donc Daniel et Teal'c pour une soirée pizzas à la maison.
Ils avaient déjà partagé deux grandes pizzas et riaient ensemble de bon cœur lorsque Jack prit la main de Sam et la serra doucement. Avec un sourire radieux, elle acquiesça à sa question silencieuse. Le visage de Jack s'illumina comme un enfant qui découvre ses cadeaux au pied du sapin, le matin de Noël.
Daniel ne put s'empêcher de remarquer cette incroyablement communion de pensée que partageaient ses amis.
Sans lâcher Sam, Jack se racla la gorge et déclara :
– Les gars, si nous vous avons invités ce soir, c'est pour partager une grande nouvelle !
Il laissa passer quelques secondes pour ménager le suspense et Daniel râla :
– Oh, allez Jack ! Crachez le morceau !
Jack coula un regard tendre vers sa femme avant d'annoncer enfin :
– Nous allons avoir un bébé !
Le visage de Teal'c se fendit d'un immense sourire et Daniel sauta littéralement sur ses pieds pour laisser exploser sa joie. Les quatre amis se serrèrent dans les bras et Daniel effaça discrètement une larme, derrière ses lunettes après avoir serré Sam contre lui.
Trois mois plus tard
Sam avait repris du poids et ses dernières analyses de sang étaient parfaites. Le bébé poussait gentiment et un doux renflement apparaissait à présent sous ses vêtements.
Sam ne se laissait pas de le regarder pointer, chaque semaine davantage, tandis qu'elle se regardait dans le miroir. Et Jack sautait sur toutes les occasions pour l'enlacer et poser des mains possessives et protectrices sur son ventre rond et tendu.
Sam rayonnait encore plus que d'ordinaire. Les nausées s'étaient espacées avant de disparaître, laissant place à une plénitude qu'elle n'aurait jamais cru connaître.
Lorsqu'elle avait emmené son certificat de grossesse au Général, peu après le début de son troisième mois, Hammond l'avait serrée dans ses bras comme si elle était sa fille et avait discrètement réorganisé le planning de SG1 pour permettre à Sam de continuer les missions off world… avec le minimum de risques.
Sam soupçonnait le Général d'avoir manigancé ça avec Jack mais, elle était trop heureuse de pouvoir rester avec SG1 encore un peu pour songer à protester.
Pourtant, lorsque Hammond l'appela à son labo et lui proposa de participer au programme de lancement du X-301, Sam bondit de joie et abandonna de bon cœur les sorties off world pour superviser les finitions de la construction de l'appareil.
Ce projet était le plus fabuleux sur lequel elle pouvait espérer travailler : allier la technologie Goa'uld à un appareil de l'Air Force. Un vrai challenge et la promesse d'avoir bientôt la possibilité de se défendre dans l'espace en cas d'attaque. Cela pouvait changer la face de la guerre qui les opposait aux Grands Maîtres.
Les deux planeurs de la mort, qui leur avaient servis à s'échapper des vaisseaux d'Apophis lors de la première attaque des Goa'ulds contre la Terre, avaient été étudiés puis démontés. Les technologies Goa'uld avaient ensuite été assemblées sur un modèle de chasseur de combat dernier cri de l'armée américaine.
Le X-301 devait devenir le premier d'une vaste flotte destinée à voler dans l'espace.
L'appareil était fin prêt et il ne leur restait plus que les essais en vol. Teal'c se fit un plaisir d'exécuter un petit tour de chauffe à faible altitude, destiné à vérifier le bon fonctionnement de moteurs et des ordinateurs de bord.
Lorsqu'il fut certain que tout était OK, il se posa et Jack grimpa à la place du co-pilote pour les essais de tir sur cible.
Sam, le Général Hammond et le Général Vidrine assistaient au test depuis le tarmac de la base.
Le vaisseau prit son envol et fila droit vers les nuages, en direction de sa cible… qu'il dépassa rapidement.
– Euh…Teal'c… Nous avons dépassé le Target…
– Je sais, O'Neill. Je ne contrôle plus l'appareil.
– Vous quoi ?
– L'appareil ne répond à aucune des instructions que je saisis. Et le système d'éjection ne fonctionne pas.
Jack prit aussitôt la radio et alerta la base :
– Contrôle, ici Diger 1, je signale un dysfonctionnement. Nous avons perdu tout contrôle de l'appareil et nous ne pouvons pas nous éjecter. Attendons vos instructions.
Le cœur de Sam se serra douloureusement dans sa poitrine tandis qu'elle voyait la trajectoire de l'appareil se dessiner sur son écran, les conduisant à quitter rapidement l'atmosphère et à s'éloigner de la Terre, à travers l'extérieur du système solaire.
Elle prit aussitôt la parole à la radio pour leur confirmer qu'ils recevaient les mêmes données qu'eux.
La voix de Sam eut un effet calmant sur le cœur de Jack qui frappait dans sa poitrine.
Tandis que le Major Davis contactait la Nasa et les autres services susceptibles de venir en aide au X-301, Sam soupira :
– Le module de secours sera incapable de les intercepter à cette vitesse…
Daniel sentit pointer le désespoir dans la voix de sa meilleure amie.
– Je peux demander à nos alliés s'ils auraient un vaisseau susceptible de leur porter secours ? proposa-t-il, résolu à tout faire pour apporter de l'aide à leurs amis.
– Bonne idée, allez-y, confirma le Général Hammond.
Au bout de quelques minutes et alors que l'affolement commençait à saisir la base, la voix de Jack résonna à nouveau dans la radio :
– Contrôle, ici Diger 1… Allo, la base ? On a un problème… On ne maîtrise plus la situation…
Sam soupira elle pouvait percevoir l'inquiétude et l'impuissance à travers les intonations de son mari.
Dans le cockpit du X-301, Jack regardait avec inquiétude par la verrière la Terre qui rétrécissait à vue d'œil, rendant tout espoir de faire demi-tour ou de s'éjecter de l'appareil fou aussi vain qu'illusoire.
La voix placide de Teal'c, que rien ne semblait jamais ébranler, indiqua, en réponse à son observation :
– Ce n'est pas la planète qui rétrécit, c'est nous qui nous en éloignons à une vitesse folle. Nous volons en ce moment à la puissance maximale.
Le noir de l'espace les enveloppa soudain, au sortir de l'atmosphère. Et brusquement, les moteurs s'arrêtèrent.
– L'appareil a cessé d'accélérer, O'Neill. Je vais tenter de reprendre le contrôle des commandes… commença Teal'c en tendant la main vers le tableau de contrôle de l'appareil.
Au même instant, une voix par trop familière résonna dans l'habitacle :
« Shol'va ! C'est ce qui arrive à ceux qui veulent se rebeller contre leur Dieu ! Pour le prix de leur insolence, ils mourront dans le froid de l'espace. Ce qui m'appartient de plein droit revient maintenant vers moi. »
Jack grinça des dents :
– C'est bien ce que je crois ?
– Oui, c'est bien Apophis, répondit Teal'c, à peine contrarié.
– Et j'ai bien entendu quand il a parlé de mort…
– Dans le froid de l'espace. En effet.
Teal'c se sentait coupable. Sans sa trahison, Apophis n'aurait jamais fait installer ce genre de mouchard sur ses vaisseaux pour prévenir toute nouvelle trahison.
Mais, Jack savait que ce genre de pensées n'allaient pas les aider à survivre. Il les balaya donc d'une phrase et se concentra sur le principal : trouver un moyen de rentrer. Il ne pouvait pas faire ça à Sam. Il n'en avait pas le droit.
– Contrôle. Ici Diger 1, nous avons perdu le contrôle à cause d'une sorte de mouchard qui rapatrie automatiquement l'appareil vers son lieu d'origine… Ce serait apparemment ce vilain pas beau méchant d'Apophis qui aurait fait installer ce dispositif sur le vaisseau…
Sans réponse, Jack ajouta d'une voix lasse au bout de quelques secondes :
– Contrôle ? Je ne sais pas si vous pouvez m'entendre… Les commandes ne répondent plus. Le système de navigation est totalement hors service. Nous sommes… on va dire, à la dérive… Terminé.
La voix du Major Davis se fit entendre en réponse au bout de longues minutes. Il les informa rapidement qu'il existait un décalage dans la radio du fait de leur éloignement rapide de la Terre ce qui allait compliquer les communications.
Plus tard, Sam reprit le micro et leur indiqua avoir trouvé une solution pour tenter de les ramener mais, la manœuvre était périlleuse. Il leur fallait profiter de l'attraction de l'orbite de Jupiter pour se faire recatapulter en direction de la Terre.
Entendre à nouveau la voix de Sam rassura Jack et lui rendit un peu d'espoir. Elle était là, à l'autre bout de la radio. Elle allait trouver une solution. Sa femme était un génie qui trouvait toujours une solution même quand toutes les chances étaient contre eux. Elle ferait l'impossible pour les secourir.
Teal'c et Jack exécutèrent sans broncher la manœuvre audacieuse préconisée par la scientifique et utilisèrent les moteurs des deux missiles arrimés sous les ailes du X-301 pour tenter de faire dévier leur trajectoire.
Sam guettait avec angoisse les nouveaux calculs sur son écran de contrôle. Mais, lorsque le tracé apparut, une vague de découragement l'envahit. S'efforçant de contrôler le tremblement de sa voix, elle annonça à la radio :
– Diger 1, ici Contrôle. La manœuvre n'a pas été suffisante. Je suis navrée, mais vous avez manqué de puissance. Votre trajectoire actuelle vous conduit toutefois hors du système solaire, vers la nébuleuse d'Oort que vous devriez atteindre dans quelques mois… Nous sommes toujours à la recherche d'une solution, d'ici là, tenez bon. Fin de transmission à 18 13 Zoulou.
Lorsque Jack et Teal'c reçurent le message de Sam, ils surent que leur destin était en marche. La manœuvre leur avait fait consommer beaucoup d'énergie et d'oxygène. Ils ne leur restaient que peu de temps.
– Il faut couper tous les systèmes, O'Neill. Nous devons économiser l'énergie.
Jack était sceptique mais s'exécuta, coupant le chauffage, le système de guidage et de pilotage.
– Vous voyez autre chose à éteindre, Teal'c ?
– Oui, la radio, O'Neill… déclara Teal'c d'une voix sombre.
Jack poussa un profond soupir. Éteindre la radio revenait à couper le seul lien qui lui restait avec sa femme. Et il n'était clairement pas prêt à ça... Il avait désespérément besoin d'entendre sa voix.
Mais, il voulait avant tout survivre.
D'un geste résigné, il annonça à la base qu'il ne communiquerait plus que cinq minutes avant et après chaque heure.
Au SGC, Sam ne parvenait plus à réfléchir : l'homme qu'elle aimait dérivait dans un cercueil d'acier, promis à une lente agonie dans le froid de l'espace. C'était plus qu'elle ne pouvait supporter. Elle passa une main discrète sur son ventre, dissimulé sous une veste de treillis trop grande, comme pour se raccrocher à ce petit être qui grandissait en elle. Un symbole d'amour et d'espoir.
Elle entendait à peine le fourmillement des voix autour d'elle. Militaires, scientifiques, techniciens, tous cherchaient une issue à ce drame mais, elle n'en voyait pas… jusqu'à ce que Daniel ne surgisse, essoufflé, dans la salle de contrôle.
– Les Tok'ra ont un vaisseau de reconnaissance à moins d'une journée de la Terre !
L'espoir, ténu mais bien réel, refleurit dans son âme.
À suivre
