Disclaimer : Magnificent Century Kösem est l'oeuvre de Yılmaz Şahin .
Résumé : Ou sept façons d'aborder le couple Ahmed/Kösem [Magnificent Century : Kösem]
Note de l'auteur : Ce mini-recueil est une réponse à la semaine Kösem & Ahmed créée par la génialissime Almayen ! La semaine se tient du 28 août au 03 septembre. Le but est simple : un jour = deux prompts, on choisit l'un des prompts, on y répond et on shippe !
Liste des dettes du Discord « Défis Galactiques » : 50 nuances de couples canons (10/50) + Balance : Ahmed I + Baiser 620 : Un baiser d'un sultan + UA Challenge 281 : UA!Bridgerton + Défi Sarah et Voirloup n°156 - Faire un AU!Série de votre choix
Tout l'amour que j'ai pour toi
UA!Bridgerton
«Mes très chers lecteurs,
Le bal d'hier a vu la consécration d'un amour et surtout la naissance d'une nouvelle tête couronnée. Je ne vous ferai pas l'offense de prétendre que vous ignorez qui est Ahmed Khan mais pour les nouveaux arrivants dans notre épopée qu'est cette saison, permettez-moi un résumé rapide.
Le sultan Ahmed, premier de son nom, padichah du monde, empereur de trois continents et de sept mers, souverain de l'Empire Ottoman, est la surprise de la nouvelle saison londonienne. C'est un ami du prince Friedrich de Prusse, neveu de notre reine, laquelle l'a donc convié à venir découvrir la vie à l'anglaise. Il est arrivé peu avant la présentation des demoiselles à la reine, laquelle a élu Miss Anastasia Marinopoulos, la fille de l'ambassadeur grec, comme diamant de la saison.
Lors du bal qui en a suivi, Miss Marinopoulos s'est illustrée par sa candeur et sa simplicité, bijoux trop rarement exhibés en haute société.
Voyez-vous, chers lecteurs, le sultan Ahmed est venu accompagné de son fils unique : le sehzade Osman Khan, un petit garçon aux yeux aussi noirs que ses boucles. Agé d'à peine cinq ans, il a su impressionner notre souveraine par sa tenue, par sa politesse et par sa finesse d'esprit. Son père en est naturellement très fier. Ce qu'il vous faut retenir, c'est que le sehzade Osman est orphelin de mère. En effet, sa mère, la bas kadin Hatice Mahfiruze Hatun, est morte avant les un an de son fils, tuée lors d'une rébellion orchestrée par la propre grand-mère du sultan. Le sultan Ahmed ne semble s'être jamais remis de sa mort puisqu'il n'a pris aucune autre concubine à ses côtés. Mais revenons-en à notre bal.
Le petit sehzade, attiré comme tous les enfants par les douceurs sucrées sur les tables de banquet, s'était approché mais était trop petit pour réussir à attraper le macaron qui lui faisait tant envie. Sans réaliser de qui il était la progéniture, Miss Marinopoulos s'est rapprochée de lui, a attrapé ledit biscuit et le lui a tendu. Elle s'est assurée qu'il n'y ait aucun accident pendant la dégustation et lui a parlé comme s'il était l'enfant de n'importe qui. Elle l'a aidé à se servir à nouveau puis le garçonnet s'est inquiété : il n'apercevait plus son royal parent à cause du mouvement des danseurs ! Miss Marinopoulos a séché les pleurs du prince, l'a pris dans ses bras pour le soulever, lui intimant de lui indiquer son père ou sa mère. Le sultan, qui avait remarqué la disparition de son fils chéri, avait commencé aussi à fouiller la pièce, rejoignant ainsi la fille de l'ambassadeur, laquelle s'est confondue en excuses face à ses familiarités.
-Vous avez porté secours à mon fils, Lady Marinopoulos. Je suis votre obligé.
Il lui a alors baisé la main.
Le bal suivant, le petit Osman au lit, Lady Marinopoulos se voyait invitée à valser dans les bras du sultan ! Il n'exista alors plus aucun bal où ils ne discutèrent pas et où ils ne dansèrent pas. On les a également vus se promener dans les jardins, chaperonné par le petit prince.
Et hier, chers lecteurs, le sultan Ahmed a demandé à Lady Marinopoulos de l'épouser !
Il me faut souligner la rareté de l'événement.
L'Empire Ottoman ne fonctionne pas comme notre pays en terme d'union : les rois épousent les reines mais à Constantinople, le sultan est considéré comme au-dessus des hommes. Ils ne se marient pas, ce qui est bon pour le commun des mortels, et à la place, ils ont un harem constitué de jeunes filles, enlevées et asservies lors de raids, appelées concubines, lesquelles, contrairement à nos idées exotiques, ne vivent pas que pour perpétuer la lignée. Elles sont éduquées, deviennent de grandes dames, la plupart sont mariées aux pashas (les ministres royaux) et quelques élues partagent la couche royale, comme a pu le faire la mère du sehzade Osman. Le sultan Soliman dit « Le Magnifique », par amour pour la belle Roxelane, Hürrem pour les ottomans, a libéré sa favorite et, puisqu'un sultan ne peut avoir pour concubine une femme libre, l'a épousée afin de continuer à vivre à ses côtés.
Lady Marinopoulos étant une femme libre, afin de pouvoir vivre avec celle qui fait battre son coeur, le sultan Ahmed a donc imité son illustre ancêtre.
Lady Marinopoulos a accepté de suite la demande, plus excitée à l'idée de vivre avec l'homme qu'elle aime et ce fils qu'elle aime déjà comme le sien que de devenir « Haseki », le plus haut titre dans la hiérarchie du harem après celui de la sultane validé, la mère du sultan régnant.
Elle a déjà annoncé son intention de se convertir à la foi musulmane et de porter un nom ottoman, Kösem (le guide, l'ange), afin de rendre l'acceptation de cette union surprenante plus facile auprès du peuple et du conseil du divan.
L'an dernier, le vicomte Bridgerton, après un premier mariage avorté, a épousé Lady Kate Sharma, une jeune femme indienne sans titre ni fortune et ce, sans dot, au nom de l'amour.
Il y a deux ans, après avoir été courtisée par le prince Friedrich lui-même, Lady Daphne Basset née Bridgerton mettait le grappin sur le duc d'Hasting, le plus grand célibataire de notre royaume.
Cette année, lors d'une nouvelle saison britannique, une nouvelle romance s'est écrite tant dans mes colonnes que dans l'Histoire :
Nous avons assisté à la naissance d'une nouvelle impératrice.
Je regrette, chers lecteurs, de ne pas pouvoir les suivre : relater la suite de cette histoire d'amour aurait été un réel plaisir mais nous allons devoir redevenir sages et nous contenter de nos habitudes britanniques.
Bien à vous,
Lady Whistledown. »
FIN
