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Amazing Spider-Man #544

Écrit par Time Theos

One More Day

Partie 1

Attentif au moindre crime, perdu à l'envers sous la corniche d'un immeuble, son costume se fondait avec la nuit, il observait New York. Et le bruit constant de la ville n'arrivait pas à étouffer ses pensées.

Même fugitif, il n'échappait pas à ses responsabilités

Peter Parker mit son masque, il était Spider-Man.

Il était Fisk, il était le Caïd. Le crime, c'était lui.

Et au cœur de Ryker's Island, il était à sa place.

À travers le plafond, son regard était fixe, dirigé vers le ciel… il ne fait qu'un avec la nuit. Sa masse, immobile, effrayaient les autres criminels qui s'amassaient autour de lui. Et dans le silence, tous se demandaient ce qui venait.

Peu importe, parce qu'il l'avait déjà vaincu.

Et par-dessus tout, il était libre.

Mary-Jane observait May… le bruit répétitif des machines lui entrait dans le crâne, comme le rebond persistant d'une balle de squash contre un mur. Elle ne pouvait qu'attendre et espérer un changement mais surtout, espérer que la balle ne s'arrête de rebondir.

Elle devait agir faire quelque chose…

Mais quoi ?

Sa main était au-dessus du téléphone et elle pensait :

« Qui reste-t-il comme amis ? »

Wally Walter n'avait plus grand-chose dans sa vie. Sa femme l'avait quitté, son fils l'avait suivi et son patron était sur le point de le licencier pour économiser les fonds de ses recherches sur la radioactivité. Il était donc peu étonnant de le voir se tenir debout en plein milieu de la route.

Un petit pléonasme puisqu'il luttait pour se maintenir droit, le sol sous ses pieds tremblants sous les pats du Rhino.

Il avait peur, il voyait les voitures s'envoler sur son passage, le bruit de leur carcasse métallique se rapprochant petit à petit.

Lui aussi, s'envolerait comme ça.

Il serait libre. Il n'aurait plus à soutenir tout ce poids.

Rien ne l'empêcherait de fuir.

Mais est-ce que c'était réellement la solution ? En avait-il réellement envie ?

Le bruit devenait de plus en plus insupportable, effrayant.

Avait-il encore des choses à accomplir ?

Le Rhino s'approchait rapidement…

« Non. Non… bien sûr que non. »

Sa vie n'importait plus. Il était trop tard.

Il ne lui restait plus qu'à fermer les yeux et attendre le dernier impacte.

En s'envolant, il eu le souffle coupé instantanément. Le ciel était noir. Il pensait que ça aurait été plus douloureux. Il n'avait en fait rien sentit.

Il ne lui restait plus qu'à fermer les yeux…

Et attendre…

Attendre…

Attendre quoi au juste ?

Il ouvrit les yeux et rien n'avait changer. Il était toujours vivant.

Le Rhino l'avait dépassé et courrait toujours, un sillon de destruction derrière lui et Spider-Man le poursuivant dans les airs.

Il était toujours vivant…

Ses pas écrasent, ses bras détruisent, son crâne perce, rien sur son passage ne peut le retenir quand il court. Il était enfin seul et le monde s'effaçait autour de lui.

Il était libre, il était heureux, il était le Rhino.

Il n'y avait pas de feu rouge pour l'arrêter.

Excepté un… dans son costume iconique, Spider-Man était toujours là, sur son chemin.

Habituellement, cela importerait peu au Rhino qui continuerait de courir jusqu'à ce qu'il ne soit arrêté de force… mais cette nuit ?

Cette nuit, son costume était noir,

et donc le Rhino s'arrêta.

Il faut beaucoup pour convaincre un journaliste de sa trempe qu'une chose pareil était réel. Surtout dans un monde ou n'importe qui pouvait revenir à la vie ou se faire passer pour mort. Surtout quand vous étiez un journaliste aussi respecter que Ben Urich dont le professionnalisme et la quête de vérité était aussi importante que votre survie au sein de Hell's Kitchen.

Bien sûr, il avait fallu faire des pieds et des mains pour qu'il puisse être là où il était et le voir de ses propres yeux. Cela avait demandé plusieurs coups de fil et plusieurs services mais confirmer cette information était prioritaire. Déjà qu'il fallait en être au courant…

C'était bien son corps… et il était presque certains qu'aucun citoyen à peu près normal n'en serait conscient avant un bon moment.

Une guerre se préparait.

Fuir était tout ce qu'il essayait de faire. Fuir le quotidien, fuir l'ennuie, fuir Spider-Man. Mais celui-ci était plus rapide et surtout… plus en colère.

Il ne pouvait pas fuir. A peine avait-il essayé qu'une voiture s'était écrasé sur lui.

Il ne pouvait plus fuir. Enroulé dans sa toile. Encaissant comme il pouvait des coups qui ferait s'écrouler un immeuble. Ils étaient plus puissants que d'habitude.

Il pouvait presque sentir quelque chose.

Pas que cela importait… avec ou sans la douleur, quand bien même il était très résistant, ça ne l'empêcherait pas de recevoir des dommages et tomber inconscient.

Mais soudain, il ne ressenti plus rien.

L'araignée avait arrêté de le marteler de coups pour se retourner face au nouvel arrivant : Iron Man était là.

« Je suis désolé Peter. Tu es en état d'arrestation pour le meurtre de Wilson Fisk. »